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Paul Leleu

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Tableau de bord

  • Premier article le 01/10/2016
  • Modérateur depuis le 11/09/2018
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Derniers commentaires



  • Paul Leleu 7 juin 2016 17:39

    Oui... bah c’est clair que c’est pas le moment smiley 


    pour ma part je garde un bien mauvais souvenir de l’école... c’est à l’âge adulte que j’ai découvert la beauté de l’allemand et de la culture germanique... et même la beauté de la grammaire allemande... alors... 

    pour l’arabe, il y a sûrement des beautés littéraires qui nous sont résoluement voilées par la fumée des kébabs et le fascisme des fous d’allah... 


  • Paul Leleu 6 juin 2016 16:31

    Nul n’est surpris par la haine qui se déverse dans certains commentaires contre les Lumières. 


    Les arguments (et la haine qui va avec) sont les arguments habituels et bien connus des anti-lumière depuis 250 ans... Rien de neuf sous le soleil. C’est sans cesse le « match retour »...

    On peut s’amuser au passage de voir un conservateur citer le libéral Tocqueville. 

    Aussi moi je vais me plaire à citer Chateaubriand smiley « pressé par les deux vieillards, il retourna vivre chez son épouse, mais sans y trouver le bonheur. Il périt peu de temps après, avec Chatcas et le Père Soüel, dans le massacre des Français et des Natchez à la Louisiane. On montre encore un rocher où il allait s’asseoir au soleil couchant ». 

    C’est la fin de René. Et Chateaubriand y montre en un trait, l’inanité des réprimendes verbeuses que le curé conservateur fait au jeune René. Comme si René n’était pas capable de voir lui-aussi les limites de l’homme. Au fond, la réponse du curé ne répond pas aux questions de René. Il répond à côté de la plaque, comme si René était juste un jeune imbécile. 
    Le silence du vieux sachem exprime un point de vue plus sage et plus perplexe. Il sait bien que le fleuve bouillonnant de la vie des (jeunes) hommes déborde de son cours, et s’emplit des boues de rives. Il sait que tout le monde ne peut pas être un vieux curé austère et maniaque. Il sait que le jeune guerrier ne peut pas rester chez son père ni même parmi les hommes. Et il sait aussi que le « retour à la raison » des vieux réac’ n’apporte aucune réponse tangible à ces choses. 

    Comme si la vérité était que l’homme est ce petit « enfant prodige de la nature »... et qu’il lui faut assumer ce destin pénible fait de couleurs mêlées. 

    Le vrai courage n’est-il pas d’affronter ce destin imparfait ? Plutôt que de chercher des certitudes dans des structures sociales idéalisées ? Il y a dans le rêve collectiviste réactionnaire une utopie semblable à celle de certains gauchistes. Le rêve de transférer la quête d’absolu dans la structure sociale. Hors l’expérience nous montre que c’est une illusion. 

    La réaction transfert dans la « durée » l’idéal que veulent atteindre les progressistes dans « l’égalité » (ou les libéraux dans la « libre entreprise »). 

    Les sociétés « égalitaires » peinent à faire preuve de leur réalité. Mais les sociétés « immortelles » sont tout autant vouées à l’échec. L’expérience montre que les civilisations meurent comme les hommes. (et on ne parlera pas du spectacle actuel de la société libérale). 

    Les romantiques ont tiré ce triple bilan : « semi-échecs » des révolutions, « belle-mort » des sociétés anciennes, « désenchantement » des sociétés bourgeoises capitalistes émergentes. 

    Ensuite, l’actualité des luttes nouvelles à mener par rapport au nouveau présent... 



  • Paul Leleu 6 juin 2016 15:22

    Je partirai d’un point de vue voisin du commentaire de « Oxi gene »...


    En effet, la réalité scientifique est que nous ignorons absoluement « quoi faire » de ces peintures qui nous sont parvenus du fond des âges. 

    Deux réalités co-existent en paléontologie :
    - les preuves scientifiques d’une part (la découverte de vestiges et leur datation).
    - les supputations plus ou moins fantaisistes et amateures pour les expliquer (à base d’anthropologie, de psychanalyse ou de socio-politique, le tout mâtiné d’un zest de supputations « génétiques »). 

    La réalité, c’est que nous essayons d’appliquer des modèles complètement anachroniques à ces sociétés du paléolithique. Ce que nous appelons les « sociétés primitives » dans notre terminologie courante concerne en fait des sociétés de l’Antiquité, et au mieux de l’âge de fer. 
    Les sociétés « totalement isolées » qu’on pense avoir ici ou là découvertes, sont en fait extrêmement marginales pour être représentatives. Et encore, il est difficile de vraiment déterminer leur degré d’isolement dans le temps (certains reviennent à l’isolement)
    Enfin, nous faisons totalement abstraction des bouleversments anthropologiques et symboliques survenus entre le paléolithique et notre époque. On peut en noter au moins deux déjà : la maitrise de l’agriculture et de l’élevage, la maitrise du bronze. Leurs conséquences furent incalculables. 

    En fait, ces supputations récurrentes des paléontologues nous apprennent plus sur eux que sur les sociétés anciennes. 

    Si ils sont scientifiques pour ce qui est de la quête de vestiges et de datation, ils sont souvent complètement amateurs en matière d’anthropologie, de psychanalyse, de socio-politique et de génétique. Sans compter sur les questions de l’art. 

    Par exemple, pour l’artiste, il n’y a pas de différence entre « l’art pour l’art » et « l’art chamanique »... Allez demander à Rudolf Noureev, Jean-Sebastien Bach ou Max Lorenz, si leur art tient de la pratique « esthétique » ou « chamanique »... Cette frontière n’a aucun sens. La réalité, c’est que cette distinction est surtout le révélateur de l’origine sociale bourgeoise des archéologues. 

    Cette quête de « vérités primitives » dans la préhistoire me fait toujours penser à la fièvre « égyptologique » d’une certaine époque ou le mythe du « bon sauvage »... Gauguin ou Rimbaud aussi l’ont vécu. A chacun ses fumeries d’opium à shangaï....

    La quête de « vérités primitives » n’a rien à voir avec la paléontologie. C’est malheureusement un dérapage très fréquent dans ce milieu. Les « vérités primitives » se trouvent autant à Lascaux que chez François Boucher. Autant dans un Haïku que dans une rondeau de Charles d’Orléans ou un sonnet de Shakespeare. 
    Le vrai mystère est là... dans le silence de ces preuves du temps jadis. 

    Maintenant, si je devais me lancer à mon tour dans quelques conjectures amateures, je partirais des faits. Les représentations pariétales s’articulent presque exclusivement autour de la représentation de gibier comestible. (comme la peinture moderne autour des courtisanes). 
    Ceci s’accorderait assez bien avec le fait que le sexe devient l’obssession de sociétés de relative abondance. Et donc que la « révolution agraire » n’avait pas encore transformé ces modèles symboliques. En clair (et pour provoquer), que Marx nous en apprendrait plus que Freud sur l’art pariétal smiley

    Quant aux structures sociales et aux « chefs spontanés » et « chamaniques »... bon... ça tient du fantasme... aujourd’hui not’ chef françois, il n’est ni spontané ni chamanique smiley 
    Là encore, on fait fi des bouleversements technologiques et symboliques intervenus à différents moments de l’histoire des sociétés pour éclairer (sinon expliquer) la domination sociale de certains types d’individus (souvent en dépis du bon sens ou de nos propres désirs). 



  • Paul Leleu 6 juin 2016 14:17

    @non667

    c’est un peu ce que je pensais... au moins je vous aurais bien fait rire. C’est déjà ça. 

    Ca ne change pas ce que je pense. Et d’ailleurs vous ne répondez pas sur le fond des points que je soulève. 

    Mais je pense que chacun est bien chez soi. De toutes façons, quelle prise avons nous sur les événements poltiiques actuels ? 

    De ma petite expérience, ces histoires « d’enracinement » servent souvent à cacher toutes les turpitudes et les impasses d’un individu. L’enracinement c’est un excès de cérébralisation. C’est la théorie de gens qui travaillent trop du chapeau. 
    J’ai un rapport au corp et à la matière qui est sans doute différent. Je sais que je suis minoritaire et que je le resterai, mais pour ma part, je ressens les choses différement. J’aime à contempler le réel, tel que je le perçois. 
    Si j’essayais d’expliciter un peu ce que je pense, j’ai le sentiment que l’enracinement, c’est un peu la politique de l’autruche. Se mettre la tête sous un tas de terre, au propre comme au figuré. 

    Je crois qu’il ne faut pas mélanger la politique avec les choses ultimes. Car la politique ne répondra jamais à ces questions ultimes de l’homme. Je pense que l’art, la poésie formelle, la pensée abstraite, le sport, l’érotisme, l’amour, la contemplation, la prière ou la danse sont de meilleurs réceptacles aux forces telluriques et paradoxales qui nous habitent. 
    Et que la politique doit rester un domaine plus raisonné. Apte à traiter des problèmes provisoires et permanents des humains. Je crois qu’il ne faut pas tout mélanger. 

    Je regrette simplement que mon commentaire n’ait pas mérité une réponse plus circonstanciée. Pourquoi ?


  • Paul Leleu 5 juin 2016 19:30

    Oui... il arrive souvent un moment de la vie où on croit à « l’enracinement »... c’est un besoin... bon... il y en a qui deviennent même « nationalistes » après avoir dilapidé leur jeunesse dans l’insignifiance... c’est un grand classique. Avec tout mon respect pour la démarche de Simone Weil, je pense qu’elle se trompe.


    Deux-trois idées à méditer. 

    - jusqu’à preuve du contraire, l’homme appratient au règne animal, et non végétal. Sa condition-même est le déracinement. Puisqu’il a des jambes et non des racines. Oui... l’homme est « migrant » par nature biologique. 
    Je pense qu’il faut assumer cette condition réelle de l’homme. Et que la philosophie ne doit pas s’employer à nous entretenir d’histoires à dormir debout « d’hommes-enracinés ». ... mes mots choqueront peut-être certains qui me prendront pour un idiot qui ne sait pas de quoi il parle, mais je demande à ce qu’on réfléchisse à deux fois à ce que je dis. 

    - la société avant 1789 n’était pas un idéal d’harmonie et de réciprocité. C’est justement cela qui a précipité la révolution... quoi qu’on en pense et même si on regrette les rois absolus et les curés. Il ne sert à rien d’idéaliser un passé qui n’a jamais été idéal, et qui n’a jamais existé. 
    Je ne connais aucune société qui fait une révolution par caprice ou par plaisir. Et je ne connais aucun « énergumène de salon » apte à renverser un pouvoir absolu sans terminer en prison dare-dare... c’est donc que la société « ancienne » était bien vermoulue. N’en déplaise aux faiseurs de « belles-histoires ». 

    - la condition paysane n’a rien de plus « naturelle » à l’homme que celle d’ouvrier. L’agriculture est une « mutation technologique » apparue il y a seulement 8000 ans, et qui a poussé « l’homme viril et enraciné dans sa condition » de chasseur-cueilleur, vers la « condition rabaissée, cosmopolite et dégénérée » de paysan. Arc-bouté comme un vieillard sur sa terre, cultivant un domaine pour le bénéfice d’un marquis qui l’exploite... 
    Je ricane un peu... mais le bobo à smart-phone n’est pas moins « enraciné » que le paysan de l’âge de bronze au regard de l’archéologie. La condition de l’homme n’est-elle pas précisément d’être un « génie créatif », qui l’obnubile depuis les silex taillés, le feu et les peintures de la grotte Chavet, jusqu’aux enfers numériques d’aujourd’hui. Si j’ose. Le problème ne tient pas dans la technologie (qui progresse sans rien demander), mais dans le progrès moral qui doit l’accompagner. Et là est le travail urgent et utile des intellectuels de chaque génération. A mon sens. 

    - la figure « totalisante » du Général de Gaulle est une parfaite idiotie démontrée par l’histoire. Certes, Charles De Gaulle fut un homme politique éminent de son temps. Mais sa « papification » sans cesse renaissante me semble faire fi de tous les désastres dans lesquels il nous a englué. Son souvrainisme fut surtout de la propagande. Et il fut un conservateur en tout. En vérité, sous De Gaulle, la France s’est engagée résoluement dans le productivisme, le consumérisme, la pollution, la débilitisation des esprits, la déchristianisation, l’américanisation, la bruxellisation, la déculturation, la centralisation, l’étatisme de la culture, l’agriculture chimique et européiste, l’exode rural, la mort du petit-commerce, l’urbanisation bétoneuse, et quoi d’autre... faut pas pousser sur le Général Utopique. Sans parler de son cher Pompidou qui nous a mis à la botte des banques en 1973. 

    - pour ce qui est de la « détestation du patriotisme », Simone Weil morte en 1943 nous prouve qu’il n’a rien à voir avec « mai 68 » comme le clament certains conservateurs actuels. Effectivement, l’anti-militarisme est né du fond des tranchées de 14-18, et il concerne beaucoup plus les classes populaires que les salons parisiens. « L’ogre » Naopléon ayant laissé aussi une bonne mémoire dans la destruction de toute une génération de jeunes français. Sans parler des guerres de Louis XIV qui furent d’épovantables massacres. 
    Ce ne sont pas « les rouges » qui avaient le pouvoir de mettre fin au sentiment patriotique populaire (on l’a vu en 1914)... c’est la guerre elle-même qui a fait cette oeuvre (on l’a vu en 1918)... On peut regretter la « fleur au fusil » et les cartes postales, mais les faits sont les faits. Et il faut bien penser le réel. 

    - elle prend dans un même mouvement le « consentement à la mort » et le « consentement à la loi ». Elle-même place le consentement à la mort en premier. Et pour cause. La mort est un constant de la condition humaine. On n’y peut rien faire. La loi, au contraire, peut se discuter. 
    D’aucun faisait précisément la différence entre « la destinée qui est divine » et « la fatalité qui est sociale »... en d’autres termes, entre ce qui est implacable (la mortalité de l’homme) et ce qui est réformable (l’injustice sociale ou le crime). C’est précisément sur cette « faille » que nait la pensée progressiste dans son ensemble, il me semble. 
    Pour faire simple, ce n’est pas parce-que l’homme est une crétaure mortelle, que mon banquier peut me piller avec des agios prohibitifs. 

    - sur le « scientisme », je préfère parler simplement de science... la découverte de la condition de la Terre dans l’espace, ou encore de la condition de l’homme sur Terre (évolution), n’a rien enlevé à la poésie des choses... tout au contraire. 
    Méditer sur les anneaux de Neptune ou la consistance de Jupiter est un sujet vertigineux quand on y pense. Et cela interroge profondément la vie humaine sur cette petite Terre. De même pour ce qui est du mouvement « interne » qui jaillissant de la simple condition animale, a « créé » l’homme à force d’ambition, de pensée et d’évolution. 
    Le chrétien ne doit-il pas préférer la Création au Livre, l’Original à la Copie ? (au contraire du musulman par exemple, semble-t-il). 



    Voilà... je m’arrête là... je ne connais pas assez la pensée de Simone Weil. Et puis le but n’est pas de l’agonir. 

    Mais j’ai un sentiment de « sous-Chateaubriand » à lire ces quelques éléments. Et Virgile n’a-t-il pas écrit ses « buccoliques » pour renvoyer le romain déraciné « à la terre » ? C’est un peu du maoïsme salonard si j’ose, un camp de rééducation littéraire smiley

    Le sentiment du passé idéal est plus une manière de supporter le présent, que de parler du réel. A mon sens. 

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