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Nick Corey

Je propose un cycle de réflexions sur ce l'on appelle le "wokisme", autrement dit, le postmodernisme.
1- Définition et homogénéité de la notion
2- Le postmodernisme dans l'Histoire :
  60/70 , 80/90 et 2000/2010.
En cours : La question de l'universalisme (au moins 2 textes)

Tableau de bord

  • Premier article le 19/03/2018
  • Modérateur depuis le 02/06/2018
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Derniers commentaires



  • Nick Corey 20 mars 2018 16:16

    @Zolko
    (désolé pour le manque de clarté dans l’attribution de mes réponses, je débute juste sur ce site, et je commence à peine à en comprendre les usages : citer précisément à quoi on répond, sinon, on ne s’y retrouve plus)

    « vous utilisez les termes libertarien et libéral comme s’ils éraient synonymes, alors que pour moi il s’agit de 2 écoles fondamentalement différentes, et souvent opposées. »

    En fait, c’est justement le sens du texte. Il n’y a rien qui distingue l’idéologie libérale de l’idéologie libertarienne. Les partis, ou représentants, ou même les sympathisants diffèrent surtout dans leur rapport au pouvoir.

    Les libertariens ne cherchent pas le pouvoir. Ils sont les producteurs de l’idéologie, ils restent fermes sur leur positions, ils ne font pas de compromis, puisqu’ils cherchent moins à gouverner (voire pas du tout) qu’à diffuser leurs idées.

    Les libéraux, au contraire, ont inclus dans leur stratégie le passage aux affaires, et sont soumis aux compromis avec les autres partis concurrents, et avec l’électorat. Leurs mesures sont alors soit inspirées d’auteurs libertariens (Reagan/Thatcher - Friedman/Hayek), soit keynésiens. Il n’y a pas d’auteur libéral qui ne descende pas de l’école de Vienne (comme vous l’avez citée), ou, plus encore, de Chicago (qui elle a su mieux se diffuser que celle de Vienne).

    Un des points principaux du texte était de montrer que les libéraux ne sont juste que des libertariens aveugles sur leurs origines théoriques.

    Pour ne donner qu’un seul exemple, les textes de M Jean Tirole, dont le jury en mémoire d’A. Nobel s’est ridiculisé à récompenser il y a quelques années, ressemblent à des « Que sais-je ? » mal fait de Friedman père.



  • Nick Corey 20 mars 2018 15:42

    @Zolko
    Vos références sont celles de Wiki, au dehors de la note attribuée au professeur Xavier Méra qui est prof de management à l’Université d’horticulture à Angers, et dont le texte n’est pas disponible.
    Beaucoup de pages de WIkibéral sont contradictoires. Ce site est très décevant. Il ne faut pas en tenir compte et bien plus s’intéresser aux travaux complets des gens sérieux.

    Globalement, il reste possible que des libertariens défendent des lois anti-trust. Comme je le dis dans le texte : il existe une foule de petits courants différents chez les libertariens. Mon problème était de faire une synthèse générale de son idéologie.
    Les mesures anti-trusts, comme les politiques monétaristes, la question de l’étalon-or, toutes ces choses sont des petits détails, et concernent surtout l’économie, pas trop le système de pensée. Si les mesures anti-trusts avaient été spécifiques de la pensée libertarienne, je les aurai ajoutées à la définition puisque, effectivement, ça crée, ou du moins ça veut créer, un équilibre.
    Mais elles ne suscitent qu’un enthousiasme très modéré chez les libertariens en général. Ron Paul s’intéresse surtout au monopole du dollar, donc dans le cadre d’une politique monétariste, ce qui est très différent du monopole d’une matière première.

    Par conséquent une mesure anti-trust dans un programme libertarien n’est pas libertarienne elle-même, mais keynésienne, d’une inspiration extérieure à sa propre philosophie. C’est un souci de cohérence avec l’histoire.



  • Nick Corey 20 mars 2018 04:02

    @Cateaufoncel
    Je ne suis pas sûr
    de bien saisir si vous faîtes une objection au texte. Il s’agit d’une définition de la pensée libertarienne, pas de la mienne...

    Néanmoins, pour ajuster le propos, je voulais faire des remarques. Je suis plutôt d’accord avec vos critiques, et elles font d’ailleurs partie de celles que l’on fait traditionnellement aux libertariens.
    Mais il y a quelques points où ils répondraient tout de même deux trois petites choses.

    "on se demande ce qu’il en sera du fonctionnement de tous les équipements collectifs dans le non-Etat libertarien, hôpitaux donc, réseaux routier et ferroviaire, production et distribution d’électricité, distribution du gaz, poste…« 
    Aux US, une large partie de la population va dans les hôpitaux privés. En France même, une partie du service public est pris en charge par le privé. Les réseaux routiers sont aujourd’hui en voie d’acquisition par Vinci et Bouygues - et c’est pire que jamais... Aux US, les voies ferrées ont toujours plus ou moins été faites par des compagnies privées. L’électricité, le gaz, la poste est en partie privatisée en France, et aux US, ça a toujours plus ou moins été le cas.

    Pour tout ce qui est de la répression, j’ai expliqué ça dans une autre réponse

    Sur la question de la liberté des moeurs favorisant la créativité, il faut le voir au sens large. Comme dit dans le texte : »Dans une société où les formes de jouissances sont multiples et sans tabous, les individus sont moins frustrés, donc plus motivés, plus efficaces et plus créatifs. Ils créent plus de richesses, et font progresser l’humanité."
    Pour ce qui est de la drogue, plutôt que de citer les Doors, comme tout le monde, j’aime bien rappeler que Freud était cocaïnomane, et que si ’’génie’’ est un grand mot, il a quand même produit un travail non négligeable. Au dehors de cela, la drogue lui a fait faire des trucs très graves aussi... Bon surtout il n’y a qu’une infime proportion de toxicomane géniaux pour un grand nombre d’overdose, ou même tout un tas de gros cons.
    Mais la question n’est pas là. Tant qu’ils ne font de mal à personne, on n’a pas de raison de les emmerder.
    Enfin, les pédophiles... Aaaah les pédophiles. En général ils sont agressifs, donc. Il y a des débats chez les libertariens sur la question du consentement, m’enfin, en général, les libertariens sont les premiers à demander le droit de se venger eux-mêmes des pédophiles.

    Les libertariens sont accusés souvent de croire l’homme raisonnable. Non pas trop sur la question sécuritaire, qui est réglée, on l’a vu, soit par un État régalien, soit par des sociétés de sécurité et de justice privées. Plutôt sur le fait qu’ils disent que l’homme est rationnel dans ses choix, notamment de consommation. La question se pose.
    Sinon, les communistes ne pensaient non plus l’homme raisonnable. D’où la révolution, la dictature du prolétariat, les goulags, et tout le caractère démoniaque associé aux tentatives d’organisation collective de la production.



  • Nick Corey 20 mars 2018 03:25

    @Cateaufoncel
    La société libertarienne, qu’elle soit minarchiste ou « anarcap’ », prévoit une police. C’est justement une des grandes différences avec l’anarchie traditionnelle.
    Pour les minarchistes, elle émane de l’État. C’est un des derniers trucs qui lui restent à faire, d’ailleurs, c’est de s’occuper de la police, de la justice, et de l’armée.
    Les anarcap’, pour leurs parts, considèrent qu’il est possible de transférer la maintien de l’ordre à des sociétés privées, système judiciaire compris, comme cela s’est fait aux US dans le courant du dix-neuvième siècle (à l’époque du Far West...)
    D’une façon générale, la plupart des libertariens revendiquent le droit de se faire justice soi-même.



  • Nick Corey 19 mars 2018 19:17

    @Zolko

    Beaucoup d’émotions dans votre réponse. Outre les attaques ad hominem, vos objections semblent ne pas en être, ou alors des nuances qui ne remettent pas en cause les idées générales.

    Sur l’économie de marché – Pour la plupart des théoriciens libertariens, Rothbard, Friedman père, fils, et petit-fils, Hayek, ou même Ayn Rand, le concept fondamental reste la liberté. Soyons honnête, c’est dans le titre. À moins qu’on ne la comprenne comme Mario Monti, qui ne peut pas faire autorité en sémantique, l’expression « économie de marché » est trop générale pour désigner la politique libérale : le système de l’Incanto de Venise au treizième siècle est une économie de marché, et c’est complètement anachronique de parler de libéralisme à l’époque.

    « comme le libre-échange crée automatiquement des monopoles  ». Ceci est un blasphème aux yeux de tous les libéraux. Pour un libéral, ce n’est pas le libre-échange qui crée les monopoles, mais la connivence des États, ou les régulations qu’il instaure (Rothbard, l’Ethique de la liberté, ch.11). L’État régalien dont vous parlez ne doit d’ailleurs pas s’occuper d’empêcher les monopoles, puisque cela reviendrait à dire qu’il intervient dans la vie économique.

    Je n’ai jamais vu de texte libertarien sérieux qui condamne la position de monopole, mais si vous pouvez me donner une référence, j’y suis tout à fait ouvert. Nul besoin de se chamailler.

    Sur l’intérêt général – Rand rejette explicitement la notion d’intérêt général. Les plus radicaux, disons, soutiennent cette idée. Je faisais ici allusion à la querelle historique entre intérêts particuliers et intérêt général : le second est-il la somme des premiers ? etc…

    D’une façon générale, votre remarque ne contredit pas mon propos. Les libertariens pensent que les biens et services partagés par tous sont mieux défendus par les individus que par des organismes collectifs de type étatique : il faut donc les privatiser. Je ne dis rien autre.

    Sur l’État – J’ai tenu à préciser justement « pour fixer les règles des échanges », pour ne pas trop faire anarcho-capitaliste, et seulement le suggérer avec le début de la phrase. Aurai-je dû ajouter « économiques » ? Cela me paraissait évident.

    La version que vous évoquez est minarchiste et n’enveloppe pas tout le mouvement libertarien. Par ailleurs, l’État régalien ne fixe pas les échanges, justement.

    Pour votre second contre exemple, nous revenons à ce que dit plus haut. Il est d’usage de classer critique du monopole comme keynésienne plutôt que libérale, même si certains libéraux y adhèrent pour faire bien. Pour un libertarien, le principe de non agression suffit à prévenir les monopoles, puisqu’un monopole ne se constitue finalement que si la contrainte vient l’aider. Le laisser-faire, cher aux libéraux, considère justement qu’il faut faire confiance aux individus, et qu’ils empêcheront eux-mêmes les monopoles, en consommant ailleurs avant que celui-ci ne se constitue.

    Par ailleurs j’imagine mal un libertarien demander à l’État de démanteler Google… C’est tout sauf libéral.

    Vos remarques sur le principe de non-agression, et votre premier contre-exemple ne font que confirmer ce que je dis.

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