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Nick Corey

Je propose un cycle de réflexions sur ce l'on appelle le "wokisme", autrement dit, le postmodernisme.
1- Définition et homogénéité de la notion
2- Le postmodernisme dans l'Histoire :
  60/70 , 80/90 et 2000/2010.
En cours : La question de l'universalisme (au moins 2 textes)

Tableau de bord

  • Premier article le 19/03/2018
  • Modérateur depuis le 02/06/2018
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Nick Corey 9 novembre 2018 00:47

    @CinéPhil
    Aux orientations de votre propos, il me semble que êtes libertarien  et, au ton vif, avec emphase et onomatopée, encore jeune  et si vous avez apprécié le début, c’est que, peut-on croire, vous êtes globalement d’accord sur ma définition générale. C’est le plus important pour moi.

    Sur les libertariens de gauche :
    Le sens de mon propos introductif n’est pas de juger s’ils ont raison de s’appeler ainsi. Étant donné qu’ils utilisent la sémantique, et une partie de l’idéologie libertarienne courante, il paraît honnête de faire une phrase sur eux. Mais il est vrai que la contradiction est particulièrement insoutenable. J’en dis un mot dans l’article sur le travail.

    Sur le reste, d’un point de vue général :
    Il semble que vous n’ayez pas compris le sens de l’article. Mon but est de traiter de l’idéologie libertarienne, non des résultats précis des gouvernements. Le chiffre que vous citez  d’ailleurs c’est 56,4%, et vous avez arrondi au chiffre supérieur...  montre surtout qu’il est plus difficile d’appliquer Madsen Pirie en France que dans les pays de culture protestante. C’est une question d’anthropologie, pas d’un chiffre qui englobe tout et nawak.
    Les mesures trop libérales provoquent des mécontentements suffisants pour rendre le pouvoir complètement instable, qui se retrouve bloqué, et, incapable de baisser les impôts sur les sociétés, est même obligé de taxer encore plus pour tenir le remboursement de sa dette (le carburant tout récemment). Mais alors, personne n’investit en France, et il faut bien maintenir le niveau de vie des gens si on veut pas que ça vire à l’émeute. Alors l’État paye à la place des gens (y a pas loin d’un tiers de la dépense publique qui sert directement à la consommation).
    Il est très probable, par ailleurs, que si le pays n’était pas obligé de se conformer à la règle d’or sur la dette, ou s’il était maître de sa monnaie (et dévaluait), il pourrait entreprendre des réformes beaucoup plus radicalement libérales. Notamment des baisses d’impôts conséquentes.
    Après, il faut le dire, les chefs d’État en France sont de plus en plus incompétents  voire pire.

    Sur le chef de l’État actuel :
    McRon vante l’individualisme, le désir d’être milliardaire, la liberté économique, la diminution du rôle de l’État (je vous invite à voir ce que le site de l’Ifrap dit sur McRon). Candidat, il promettait de baisser les impôts, etc. Tous ses discours sont Hayekiens, il y a des emprunts à Thatcher (les cars Macron, c’est un plagiat des cars Thatcher...). Il est copain avec De Villiers (qui est un Tocquevillien-Hayekien, tout ce qu’il y a de plus minarchiste). Ses stratégies politiques sont complètement pompées sur la Micropolitique de Madsen Pirie. McRon est un minarchiste  j’ai envie de dire : à l’ancienne. Je lui soupçonne une sympathie secrète pour Pinochet.

    Sur les socialistes :
    La fondation St-Simon, le tournant de la rigueur en 1986, la conversion à l’économie de marché... À la fin de Jospin, y a eu toute une série de coming-out libéraux au PS, pour faire comme en Amérique, où les démocrates se disaient libéraux. Mais quand on a expliqué un peu mieux au public français ce que ça voulait dire, le mot est redevenu taboo à gauche. Simplement, l’idéologie n’a pas changé. C’est pour quoi les programmes et les politiques des socialistes sont toujours complètement incohérents.
    Mais la médiocrité politique n’empêche pas une adhésion sincère. Le capitalisme de connivence, comme l’appelle Rand, est une maladie plus qu’un vrai choix idéologique...

    Sur la sociale-démocratie :
    Ce n’est pas une idéologie, c’est une pratique libérale à fort taux de charité (en adéquation avec l’origine protestante du libéralisme). L’expression désigne avant tout les socialistes allemands dans le style Schröder, qui se disait d’ailleurs, comme Hollandia, social-libéral.

    Sur l’économie collectiviste.
    Je vous renverrai bien la balle de l’éclat de rire. Tant qu’une élite décide de tout, il n’y a pas d’économie, ni de politique collectiviste, puisque le collectivisme sous-entend des formes de démocratie directe, et non simplement représentatives, y compris dans les entreprises.
    Aussi, dans les domaines législatif et juridique, le droit de la propriété privée est favorisé sur la plupart des droits dits de charité (logement, accès aux infrastructures, à l’éducation, à la santé), que ce soit par les jurisprudences, ou les directives européennes. Ce qui n’était pas le cas dans les années 90.



  • Nick Corey 24 juillet 2018 14:17

    L’article de votre lien fait partie des deux occurrences explicites que j’avais trouvées.

    Cindy Kauffman dit qu’elle a une vision impartiale de Rand, ce qui me paraît, par nature, prétentieux. Quand on a besoin de répéter qu’on est le meilleur, c’est qu’on ne peut pas le prouver, c’est la base. Pour donner un équivalent français de la période et de la célébrité, c’est comme si je disais : « quand je parle de Camus, j’ai raison », alors que je ne suis cité nulle part dans les commentateurs principaux. Je connais très bien Camus mais je ne me permettrai pas de dire que je suis impartial, ou spécialiste.
    Ce que Madame Kauffmann dit d’ailleurs par la suite ne fait que prouver ce qu’elle veut réfuter, donc...
    Je pense qu’elle est victime du syndrome classique de la lectrice/lecteur qui n’aime pas qu’on touche à son livre favori (je l’ai aussi parfois, je ne lui en veux pas...).
    Trop d’indices prouvent cet intertexte. Comme dit dans l’article : Dagny, John, Ragnar donnent Daenerys, Jon et Rhaegar. Au bout d’un moment, ça commence à faire beaucoup pour une coïncidence (je sais qu’avec l’affaire Benalla...).
    Si vous lisez l’article en entier, vous verrez...

    Je n’ai pas trouvé de mot de Martin à ce propos. Mais cela ne veut rien dire. Ce n’est pas à lui de faire le commentaire de son livre. La plupart des bons romanciers se gardent de donner leurs secrets.
    Et Martin est un bon écrivain, plein de culture, qui manie l’intertexte avec beaucoup de dextérité. La Grève en est un, mais GoT en regorge. Shakespeare, Defoe, Shelley... Il y a des étudiants en lettres qui produisent des travaux sur les emprunts du Trône... à la littérature anglaise aux US. Mais Martin a jamais parlée de Defoe.



  • Nick Corey 10 juin 2018 14:27

    @Hervé Hum

    Votre point est intéressant et met en lumière un grosse sottise libertarienne.


    Le prix découle de la valeur et non l’inverse.
    C’est pourtant du bon sens, nous sommes d’accord. Et pourtant, les libéraux voudraient que ce soit le marché qui détermine la valeur à partir des prix - c’est terrible.
    Ils diront alors que le marché prend en compte l’usage, puisque le prix est le résultat de l’offre et de la demande. Mais ils ne répondent pas aux problèmes que posent la neutralité du marché. Rien ne justifie pourtant qu’il faille tout traduire en terme d’argent.

    Pour ce qui est de l’affection - Valeur et prix sont-ils les concepts les plus adéquats pour aborder la notion d’affection ? On peut en douter fortement.
    Parler de valeur affective apporte une orientation précise à la sémantique, et je ne sais pas si le concept est réellement pertinent. Comme je le dis dans l’article, tout ce développement sur la valeur affective démontre surtout l’embarras de Mises. Il veut faire de la traduction tarifaire des choses une règle simple applicable à tout, mais il ne peut nier que ce n’est pas possible. Alors il pose le concept de valeur affective qui est voué à l’échec dans la cohérence générale qu’il fabrique.
    Mais tant qu’on n’a pas posé d’autres questions, on ne peut parler de valeur affective. Déjà, il faut déblayer tous ces concepts : affection, affect, émotions, sentiments, passion etc. Quels rôles ont-ils dans nos vie ? Comment surgissent-ils ? Comment contrôler les siens ? Ceux des autres ? etc. Tout ça est plus essentiel que l’argent, mais une fois de plus le libertarien dira que c’est idéologique, subjectif, que ça ne concerne pas la politique ni l’économie, etc.
    Au bout du compte, la pensée libertarienne tend à exclure tout ce qui ne parle d’argent en prétendant que la plupart des sciences humaines sont des affaires de charlatan.


  • Nick Corey 10 juin 2018 13:29

    @Hervé Hum

    Déjà, pardonnez-moi, je n’avais pas compris que vous repreniez les termes du commentaire précédent (j’avoue être une bouse en ce qui concerne les infrastructures d’internet, et m’y prendre souvent comme un empoté). L’écrit, aussi, ne donne pas le ton des remarques.

    J’ai également regardé vos commentaires sur l’article précédent, que je n’avais pas vues.

    En fait, nous sommes d’accord globalement. Vous êtes moins dans l’objection que dans la remarque, ou l’alternative méthodologique.

    Quelques remarques, mais pas vraiment d’objection à ce que vous dîtes.
    Avant tout, vous dîtes (en commentaire de l’article précédent) que le profit est un impôt prélevé sur l’activité commune. C’est exactement le propos de mon développement critique sur la notion de travail et de mérite. Nous sommes d’accord, et je trouve cela tragique que la chose ne soit pas admise par tous. La moindre occurrence de ce fait me rassure toujours. Merci de l’avoir dit à nouveau.

    Ensuite, sur la dialectique structurelle des droits et des devoirs, vos remarques sont simplement imparables. C’est de la métaphysique (c’est toujours noble la métaphysique...), effectivement, de la logique pure.
    Simplement, à mon sens, cela porte sur la question plus générale du droit que sur l’idéologie libertarienne en particulier. Un libertarien dira que le droit à la propriété correspond au devoir des autres de respecter ce droit, mais donc du coup, puisque eux aussi ont ce droit, il correspond également au devoir pour lui-même de respecter la propriété des autres. (c’est un peu une sauce anglo-empiriste à l’hégélianisme primaire).
    Autrement dit, la dialectique structurelle (essentielle même, pouvons-nous dire) du droit et du devoir n’entache pas la cohérence a priori de la pensée libertarienne. Au contraire, et j’en parlerai dans mon article sur l’individualisme, c’est par ce type de dialectique que les libertariens parviennent à cette assertion odieuse : ma liberté s’arrête où commence celle d’autrui (qui n’est que très peu recevable comme idée, et que l’on peut balayer par une phrase tout aussi consensuelle : deux têtes valent mieux qu’une).
    C’est pourquoi il m’a semblé plus judicieux de m’en remettre aux incohérences propres de la théorie elle-même en m’attaquant à la praxéologie et à son rôle dans la normativité libertarienne.

    Ce qui nous amène à la question de l’idéologie. Je ne suis pas sûr d’avoir compris le sens de vos remarques (dès qu’on rentre dans la métaphysique, on est toujours obligé de détailler pendant des pages entières).
    Il me semble que vous expliquez qu’une idéologie étant fondée principalement sur un but, une finalité, il faut se concentrer uniquement sur ce point pour la comprendre et la critiquer. En extrapolant, je donnerai cette description : tous les éléments de la théorie libertarienne doivent être analysés à la lumière de leur véritable volonté. Vous argumentez en ce sens en disant que seul le principe est vraiment et entièrement issu de l’esprit (et la volonté) humaine, et que les moyens sont contingents à l’histoire.
    Votre remarque est un peu radicale. Globalement, la distinction est recevable (le nier serait de mauvaise foi), mais cela reste à nuancer. Si la construction idéologique n’a d’autre limite que la cohérence que l’on y souhaite, on a tout de même parfois aussi le choix des moyens, ne serait-ce que sous forme d’alternative. De même, une idéologie n’est pas tant le fruit de la volonté pure, mais est une construction historique, émergée d’un contexte précis, écrits par des auteurs avec des parcours révélateurs, etc. Et au bout du compte, on peut dire que le théorique est limité par les contraintes de pensées, psychologiques si on veut, et le pratique par les contraintes matérielles.
    Il me semble qu’une analyse d’idéologie doit commencer par l’analyse du contexte historique et la définition des mots, des principes, et des liens entre chacune de ses points. C’est entre l’histoire et le théorique que se dégagent les questions essentielles, et que sont écartées les fausses questions, et à partir des bonnes questions qu’émergent les incohérences.

    Enfin, je voulais faire une remarque sur ce que vous dîtes à propos de l’espace. Grosso modo, vous dîtes que capitaliser à partir de l’espace n’a aucun intérêt, ce qui importe c’est le temps de vie, et vous le rattachez à une critique des libertariens.
    Vous tranchez fort vite, alors que le débat temps et espace est un puits sans fond plusieurs fois millénaires. 
    Mais...
    Pour ma part, je suis de votre côté (Bergson m’a fait basculer il y a environ quinze ans), et je pense que dans le contexte précis de la pensée libertarienne, il semble qu’il y ait une escroquerie à vouloir prétendre la primauté de l’espace sur celle du temps, alors que de façon cachée, c’est bel et bien le temps qui est volé aux gens. Il y a là une étude de trente pages à faire là dessus.

    Merci, en tout cas, pour le temps consacré à votre lecture et à votre réponse



  • Nick Corey 10 juin 2018 01:47

    @Hervé Hum
    1-Précisez les postulats que vous trouvez faux et j’étaierai mon argumentation avec grand plaisir.


    2-À propos de quel sujet voudriez-vous que je développe un exemple ?

    Mes questions sont sincères. Je cherche réellement la contradiction.


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