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Nick Corey

Je propose un cycle de réflexions sur ce l'on appelle le "wokisme", autrement dit, le postmodernisme.
1- Définition et homogénéité de la notion
2- Le postmodernisme dans l'Histoire :
  60/70 , 80/90 et 2000/2010.
En cours : La question de l'universalisme (au moins 2 textes)

Tableau de bord

  • Premier article le 19/03/2018
  • Modérateur depuis le 02/06/2018
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Nick Corey 2 mars 2020 21:31

    @Kapimo

    Enfin...

    Sur les francs-maçons et les Illuminati, le rapport à Marx, tout ça…

    Bon déjà, moi je ne vois pas plus de ressemblance entre le manifeste du PC et le Voyage illuminé chaipaquoilà, qu’entre Balzac et Stendhal. Si le Protocole est à l’évidence un pastiche des Discussions avec le Diable (même Hitler le savait), le parallèle entre les textes de Marx et de Weishaupt reste à établir. Puis surtout c’est pas important, ils ont rien à voir, mais rien.

    C’est comme Marx et Satan. Voilà moi aussi j’ai écrit des poèmes tous pourris et border line quand j’étais ados j’ai volé des cierges dans les églises, et tout le bastringue. Il m’arrive de faire des emprunts douteux à des films de merde. J’ai cité Henri Dès dans une critique anthropologique, quand même…

    Je vous invite à étudier les vrais biographies de Marx.


    Les franmacs…

    Pour une bonne idée de ce qu’est la franc maçonnerie à la période des Lumières, je vous invite à lire la biographie du grand Giacomo Casanova, Histoire de ma vie. Il est à mon sens, le meilleur écrivain français de tous les temps (le style, c’est du caramel), et son livre est le témoignage le plus précis du dix-huitième siècle. Or Casanova a traîné dans une bonne partie des loges d’Europe. Personne mieux que lui peut faire autorité. Je ne vous en dis rien, allez voir.



  • Nick Corey 2 mars 2020 21:25

    @Kapimo
    Prendre en compte la « dimension spirituelle/culturelle » de l’histoire, ce n’est pas dire on va tendre vers ceci ou cela sur un plan anthropologique, c’est considérer que c’est un des ressorts de l’histoire. Marx et les Marxistes théorisent au contraire une histoire mue quasi-exclusivement par la lutte des classes/le matérialisme.
    Je pense que notre opposition vient de la définition de « prendre en compte ». Marx prend en compte le spirituel et le culturel dans son analyse de l’histoire, mais il les considère, épistémologiquement comme des variables, et politiquement comme des outils de domination dans la mesure où elles présentent des signes capitalistes.
    Oui, c’est vrai, Marx ne voit l’Histoire que comme le matérialisme historique, cad la lutte des classes, et considère que les crises religieuses ou culturelles ne sont que le reflet de problèmes économiques. Or l’Histoire lui donne en grande partie raison.

    Mais je pense que ce qui vous gêne chez Marx, c’est le mépris qu’il a pour le contenu spirituel et culturel, et je vous rejoins, en fait, sur ce point sans problème.

    Quant au Noachisme, je vous invite à mieux vous renseigner sur son sens, il n’est pas destiné aux juifs, mais à l’ensemble des Nations.

    Je confesse que je ne connaissais pas le mouvement noiiste, qui est, effectivement, dans le prosélytisme assumé.

    Néanmoins, il n’est pas question de conversion. Cela n’a vraiment aucun sens avec la logique d’un peuple Élu, dont l’identité est dans la distinction, dans un inégalitarisme sacré et généalogique. Je n’ai fait que survoler ce courant de noi, mais il est question d’enseigner, d’initier, éventuellement de faire appliquer les règles, mais pas de convertir.


    Concernant la promotion de l’égalitarisme social, je doute fort qu’il soit d’origine chrétienne.

    En fait, la religion chrétienne est le premier monothéisme a s’ouvrir à tous sans distinction de classe, et donc la première religion à le faire, puisque, par définition, le polythéisme est une religion de distinction. C’est pourquoi on dit que c’est elle qui a « inventé » l’égalitarisme.

    Au-delà, le message du Christ est clair. Pour le coup, c’est moi qui vous invite à lire le Nouveau Testament, et tout particulièrement les 4 évangiles et l’Acte des Apôtres qui sont la base de la pensée chrétienne. Vous y verrez la première pensée à avoir mis un signe d’égalité entre tous les hommes. Ni Platon, ni Bouddha, ni Alexandre, ni qui que ce soit n’avait fait ça.


    Pour ce qui concerne son caractère guerrier, oui oui, bien sûr, ça n’a pas toujours été le cas. Mais …

     elles ont été surtout récupérées par les pouvoirs politiques pour justifier leur guerres

    Cette assertion, trop souvent entendue, est, à mon avis, une erreur, dans la mesure où la politique était religieuse, et que l’idée de séparer les deux est un truc très récent. La religion était une partie du pouvoir politique, et le pouvoir politique se prétendait autorité religieuse. Dit autrement, une religion qui ne faisait pas de politique était une secte reculée du monde, ou bien elle disparaissait.

    La religion n’est pas du domaine de l’intime. Cette phrase de Nabila est une absurdité totale. Elle entretient une relation avec l’intime, mais ce n’est pas son problème le plus essentiel. Son problème est le lien, donc son problème est politique.

    Le christianisme, pour se hisser au rang de religion d’État a dû se paganiser dans l’Empire Romain, puis dans toute l’Europe, notamment par le culte des saints et des reliques, que le Christ, de toute évidence, aurait rejetées… Ça c’était un sacré coup politique.

    Au-delà, l’Histoire de l’Église romaine est une histoire politique à part entière, avec toutes sortes de prises de positions et d’exactions qu’il faut remettre dans leurs contextes. Pour ma part, j’ai une passion pour la Réforme Grégorienne, et je trouve que c’est un de ses coups de génie. Todd dit à juste titre que les chrétiens ont été les premiers à protéger les enfants (chaque vie compte, si c’est pas égalitaire, ça).

    Après, il reste les Papes décadents, la corruption du clergé, la doctrine qui devient surréaliste, la caution de l’esclavage, etc.



  • Nick Corey 2 mars 2020 19:43

    @eau-pression
    Leroi-Gourhan, qui propose le lien entre le geste (l’économique) et la parole
    Je n’ai rien lu de lui... Incompétent total.

     que faites-vous du sentiment religieux chez l’individu de l’époque ? 
    Excellente question !
    Dans mon brouillon  oui, j’écris au brouillon, j’avais inclus un passage sur, non pas exactement ce point, mais du moins sur la question religieuse proprement dite.

    En fait, je pense que vous serez d’accord que, au XVIè siècle (et même avant et encore après), rien ne se fait au dehors du religieux. Toutes les activités de la vie ont un sens religieux, les gens ne pensent qu’à leurs rédemptions, on va a à la messe tous les jours, toutes les étapes de l’année sont des marqueurs religieux, etc.
    Je pense que même les athées étaient bien trop imprégnés de religion pour être vraiment athées.
    Attention, je ne juge rien, je parle simplement des faits.
    Je pense que j’aurai été un gros bigot, moi... Bien relou. Ou alors à la Zwingli, super bordellique.
    Ici, il faut faire une remarque sur le travail de Todd.
    Dans Où en sommes-nous ?, il passe de l’Antiquité à la Réforme sans trop parler de la période médiévale. C’est tout de même étrange pour un chercheur qui dit se fonder sur la variable religieuse, la période médiévale étant l’apogée de la pensée religieuse en Occident. Todd parle de variable religieuse.
    Mais au Moyen-Âge, la variable religieuse fait l’union de toutes les variables  et condamne même les variables qui oseraient s’échapper. Et elle fait tout pour ne pas varier, même si elle y est obligée régulièrement.
    À la sortie, on peut expliquer tous les événements du M-Â par des causes religieuses, mais alors, on n’aura rien dit.
    En fait, la Réforme, c’est le moment où la variable religieuse se détache des autres. C’est le moment où il devient intéressant de l’étudier. Mais c’est, du même coup, une des limites de la démarche toddienne.

    Pour revenir à votre question, je pense qu’il faut mettre en parallèle avec les Diggers anglais du dix-septième siècle, qui résistaient contre les enclosures, et avaient des revendications religieuses profondes — mais à une époque protestante de plusieurs générations. Et avec ce que dit Todd sur la religion, aussi bien que l’idée d’un Christ communiste (dont le prophète aurait été Henri Guillemin, non ?).
    La révolte est une crise morale, un bouleversement de valeurs. À l’échelle d’une société, une crise morale se manifeste par des oppositions et des ralliements. Un ralliement moral contient, en quelque sorte, du religio, il a quelque chose du fait religieux.
    Jésukrist, tout comme les Bundschuhe et les Diggers s’expriment par le religieux parce que c’est le mode d’appréhension du réel pour eux. Aussi, les trois dénoncent les « marchands du temple », en même temps qu’ils veulent purifier, simplifier le culte, devenu à leurs yeux, un foutoir corrompu.
    À mon avis, le vrai sens chrono-logique peut s’exprimer comme suit.
    Tps 0  Tout va bien, la religion maîtrise tout.
    Tps1  Des problèmes divers apparaissent. Ils paraissent risibles, on les nie.
    Tps2  Des problèmes économiques apparaissent. Les gens les plus en bas de la société ne sont plus dupes, mais il reste les classes moyennes pleines de foi.
    Tps3  Tout craque et la religion, incapable de maintenir la société est remise en question.
    Le problème de la foi religieuse, du rapport au sacré, arrive en dernier, puisqu’il est ce qui maintient le tout.
    Pour les paysans, Luther a servi d’allumette, mais leur tonneau de poudre était économique. Que Luther se soit désolidarisé ne les a pas empêchés de continuer. Tout comme les Diggers, abandonnés par la New Model Army, et les puritains.

    Todd parle de religion 2.0 dans l’idée que, maintenant que tout craque de partout, il faut lancer une vague morale qui prend les caractères d’une forme nouvelle de religio, et poserait les bases d’une nouvelle organisation sociétale.
    Mais 2.0, ça existe déjà, en fait, c’est internet, la religion libérale, qui ne répond pas aux interrogations sur la vie après la mort, puisque pu personne s’en fout, mais qui offre à peu de frais des paradis terrestres en tous genre, et est devenu, comme l’Église médiévale, le point incontournable pour toutes les démarches administratives. Et c’est flippant.

    Je pense que même les low-techs sont bien trop imprégnés de numérique pour être vraiment low-techs.



  • Nick Corey 2 mars 2020 18:21

    @Kapimo
    Comme Todd dit : il identifie la classe.
    Simplement, il passe trop de temps à dire que c’est différent des autres pays. Si, effectivement, la France a une centralisation qui n’existe pas ailleurs, le moment que l’on vit actuellement en France est autant étatique que la révolution conservatrice dans l’anglosphère des années 80 ou le programme Shröder (le méchant dans les tortues ninja, j’ai toujours trouvé ça génial) dans l’Allemagne des années 2000. Le pantouflage est propre aux moments des offensives libérales (comme celles du XIXè siècle, et finalement celles du XVIII, et même avant...). Karl Polanyi, que Todd cite, par ailleurs, a très bien expliqué dans la Grande Transformation, que l’État Providence est une création du libéralisme sauvage anglais du dix-septième siècle.
    Ça n’a rien d’une spécificité française. Si le Medef paraît pitoyable au regard des mouvements patronaux des autres pays « avancés », c’est juste parce qu’il est à la traîne.

    Alors oui : la France est nulle en économie depuis toujours. Et j’en éprouve une étrange fierté...
    Charlemagne a conquis l’Europe pour éviter d’avoir à développer le commerce en France, l’écrasante majorité des Capets avaient des trous aux poches et le sens du commerce d’un poussin en bas âge, Quatorze a été économiquement dadaïste, et lorsque Seize a demandé de l’aide aux experts anglais, ces derniers n’ont rien pu faire. Les grands projets industriels du XIX sont des modèles de fiascos financiers...
    Mais le libéralisme est plus qu’un championnat du monde du commerce, c’est surtout et avant tout une philosophie, un modèle idéologique complet, dans lequel le niveau en économie ne fait pas la définition. Il y a des pays très pauvres qui sont néolibéraux.
    En France, nous on fait de la politique. Comme il disait Coluche, on a les plus grands spécialistes au monde en politique française. C’est amusant dit comme ça, mais y a du sens. En fait, c’est la tradition politique française (qui, par ailleurs, inclut une forte armée) qui a permis de résister aussi longtemps à la société de consommation au vingtième siècle, et à la psychose néolibérale individualiste jusqu’à récemment. De Gaulle, ce vieux gangster que je ne porte pourtant pas dans mon cœur, incarnait en quelque sorte cette image. Et honte à son petit-fils d’avoir vu en McRon son héritier.

    Voilà que je m’égare encore.



  • Nick Corey 2 mars 2020 07:41

    @Kapimo
    L’approche Marxiste nie toute la dimension culturelle/spirituelle de l’histoire et est purement matérialiste.
    J’insiste sur ce point : c’est faux.
    Il ne faut pas confondre Marx et les marxistes, et il faut contextualiser.
    À l’époque de Marx, c’est l’impérialisme qui domine, et tout le monde considère qu’on va vers une homogénéité universelle. Libéraux et gaucho, certes, mais aussi les royalistes, les ’radicaux’, tout le monde. Il n’y a pas d’exception à l’époque.
    Marx, malgré son internationalisme, est un des rares à être beaucoup plus respectueux de l’idée de diversité culturelle.
    Marx ne nie pas la dimension culturelle. Au contraire, il est un des rares à l’étudier. Il dit simplement qu’il faut combattre ce qui passe pour du culturel mais qui n’est que de l’économie, ce qui, passant pour du culturel, impose la domination économique.
    Son internationalisme est en fait simplement la croyance que dans un système où le mensonge capitaliste est tombé, les gens vont converger culturellement. Mais il n’est pas question de l’imposer, contrairement aux autres doctrines de l’époque. Marx n’est pas Staline, faut arrêter avec ça.

    Au contraire, les religions monothéistes, et le christianisme en particulier, sont expansionnistes, universalistes, guerrières, et elles l’ont prouvé, plus encore que libéralisme et marxisme, pendant très longtemps. C’est le Christ qui a inspiré l’internationalisme de Marx et du néolibéralisme. Sans le christianisme, pas d’égalitarisme marxiste, sans le protestantisme, pas de libéralisme, etc... On peut se cacher derrière des mythos, en disant que c’est parce que le Christ l’a voulu, mais c’est puéril.

    D’aucun y perçoivent une vision d’un monde Noachite.
    J’ai envie de dire que c’est exactement le contraire.
    Le judaisme, la loi de Noé, tous ces trucs, c’est pas de l’appel à conversion. Ouh là là... Surtout pas. Conversion, psoriasis d’Israël comme on dit. Y a pas d’internationalisme dans le judaïsme, seulement dans les yeux des antisémites.
    On peut parler de colonialisme à l’heure actuelle mais surtout pas d’internationalisme, c’est un contre sens total.

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