• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Jacqueline Sauvage : la honteuse inertie du Président

Jacqueline Sauvage : la honteuse inertie du Président

Condamnée le 3 décembre en appel à 10 ans de réclusion criminelle par la Cour d’Assises du Loir-et-Cher, Jacqueline Sauvage espère une grâce présidentielle pour enfin sortir d’une prison où son calvaire n’aurait jamais dû la conduire. Hélas ! François Hollande reste sourd à cette demande de grâce...

Dans un article du 6 décembre 2015 – Femmes battues : un choquant verdict –, je relatais pourquoi Jacqueline Sauvage, maltraitée, battue, humiliée, et soumise à des agressions sexuelles répétées de la part de sa « victime », avait un jour tué Norbert Marot de trois coups de fusil.

Pas seulement pour s’affranchir enfin, dans un geste désespéré, de ce calvaire qu’elle endurait depuis 47 ans, mais aussi pour punir celui qui avait également agressé sexuellement et violé deux de leurs filles en profitant de ses absences ; celui qui, en outre, avait également battu et humilié leur fils. Un fils, employé par son père dans l’entreprise de transport familiale, qui avait fini par se pendre pour échapper à sa condition de souffre-douleur la veille du « meurtre ».

Comment les jurés du Loir-et-Cher n’ont-ils pas compris qu’en condamnant à 10 ans de prison ferme cette femme – qui ne pouvait en aucune manière être un danger pour la société –, ils la maintiendraient encore longtemps, beaucoup trop longtemps derrière les barreaux de sa cellule ? Il eût pourtant suffi, comme je l’écrivais en décembre, de condamner cette femme de 68 ans à une peine couvrant sa période de détention pour qu’elle sorte libre et retrouve ses enfants et petits-enfants après 2 ans et demi de détention.

Les jurés de Blois, possiblement instrumentalisés par un président de Cour d’Assises privilégiant la rigueur froide du droit à la dimension humaine, n’ont pas saisi cette opportunité, et nul ne pourra obtenir d’eux une explication de ce honteux verdict, eu égard au secret des délibérations auquel sont tenus par la loi tous les membres du jury.

Dès lors, la seule possibilité de libérer cette femme violentée durant des décennies de l’implacable application d’une interprétation glaçante du droit, résidait, comme je l’ai écrit dès le 6 décembre, dans une grâce présidentielle. Une demande de grâce qui, bien évidemment, n’a pas manqué d’être introduite auprès des services de la Présidence par les avocates de Jacqueline Sauvage, Me Janine Bonaggiunta et Me Nathalie Tomasini. À ce jour, sans réponse de l’Élysée.

François Hollande se tait, retranché derrière le verdict. Et cela malgré une mobilisation importante dans tout le pays en faveur de Jacqueline Sauvage. Non seulement de citoyens indignés dont près de 350 000 ont d’ores et déjà signé la pétition lancée sur le site Change.org, mais également de dizaines d’éditorialistes de tous bords politiques – français et étrangers –, choqués tout autant par l’incroyable dureté du verdict que par le silence de la Présidence.

Certes, Jacqueline Sauvage a tué son compagnon de trois balles tirées dans le dos, peu après une énième manifestation de violence de Norbert Marot. Mais il convient à l’évidence de voir dans le déroulement de ce drame l’acte de libération d’une femme ayant atteint le bout de la souffrance mentale et physique. Un acte de survie pour celle qui, de plus en plus, était persuadée qu’elle était en sursis face à son bourreau.

Curieux pays que la France : en décembre 2015, Jacqueline Sauvage est condamnée à 10 ans fermes de réclusion criminelle pour avoir ôté la vie d’un tortionnaire violent et violeur ; en janvier 2016, un policier est acquitté pour avoir abattu, lui aussi de plusieurs tirs dans le dos, un délinquant qui s’enfuyait. N’y a-t-il pas là une insupportable et monstrueuse différence de traitement judiciaire entre la victime lambda martyrisée durant des décennies dans la campagne du Loiret et un policier protégé par son appartenance à une institution de la république ?

Tandis que Jacqueline Sauvage s’étiole et désespère dans sa cellule, loin de ses filles et de ses petits-enfants qu’elle ne voit pas grandir, Le Président de la République n’en finit pas d’occuper le terrain en fracturant la cohésion nationale avec son inutile et inefficace gadget constitutionnel : la « déchéance de nationalité ». Qu’une femme exposée durant 47 ans à des sévices physiques et psychologiques croupisse en prison semble en revanche le laisser complètement indifférent, si l’on s’en tient à son assourdissant silence.

Une grâce présidentielle ne coûterait pourtant rien en termes d’image à François Hollande. N’est-il pas le président de tous les Français, y compris ceux que la société condamne à la double peine d’une vie de sévices suivie d’une peine de prison révoltante ? Nous sommes des centaines de milliers à attendre cette grâce. Ne pas l’accorder serait sans aucun doute une grave faute morale et une tache dans le bilan du présent quinquennat. Dès lors, l’on pourrait à juste titre clamer haut et fort : « Honte sur François Hollande !  »

 

Précédents articles en rapport avec la justice :

Femmes battues : un choquant verdict (décembre 2015)

Un syndrome effrayant : l’« effet du témoin » (septembre 2015)

Procès d’assises : des délibérations sous influence ? (octobre 2013)

Procès d’assises : délibération, mode d’emploi (novembre 2012)

Nouvelle réforme de la Justice : le jugement erroné de Sarkozy (avril 2011)

Justice : doit-on remettre en cause le huis-clos ? (octobre 2010)

Procès Ferrrara : un juré d’assises à la barre (octobre 2010)

Justice : de Monchal à Hortefeux (septembre 2010)

Justice : un coupable peut en cacher un autre (novembre 2009)

Violée, humiliée... Détruite ! (octobre 2009)


Moyenne des avis sur cet article :  3.66/5   (50 votes)




Réagissez à l'article

360 réactions à cet article    


  • bernard29 bernard29 25 janvier 2016 09:22

    Très bien votre article, Fergus.

    Hollande est en dessous de tout. 


    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 09:26

      Bonjour, bernard29

      Je partage cette opinion. Entre Sarkozy et lui, nous aurons décidément touché le fond !


    • bernard29 bernard29 25 janvier 2016 13:27

      @Fergus
      rebonjour ; lu dans le Télégramme la lettre de Christine Clerc à Mme Taubira

       la voici sinon lien (ci dessous) vers l’article avec vidéo sur une manif de femmes pour Mme Sauvage. 

      Madame la Ministre, Cette fois, vous vous êtes tue. Vous qui osez défendre, contre le président de la République, les causes justes à vos yeux, vous n’avez pas commenté le jugement de la cour d’appel de Blois. Sans doute ne le pouviez- vous pas, en tant que garde des Sceaux. Votre démission eût été exigée. Mais vous, l’auteur d’un inoubliable discours sur l’esclavage, au nom de milliers de femmes meurtries, violées, réduites à l’effroi et au silence, qu’avez-vous fait depuis que, le 10 décembre, Jacqueline Sauvage, 67 ans, a été condamnée à dix ans de prison ? Certes, cette ancienne ouvrière est coupable d’avoir tué son mari, un homme violent et pervers qui ne l’avait pas seulement battue et forcée pendant 47 ans, mais qui avait violé leurs trois filles et poussé leur fils au suicide. Mais pour un crime semblable, Alexandra Lange ne fut-elle pas acquittée, en 2012, à Douai, pour « légitime défense » ? Or, Jacqueline Sauvage a déjà passé trois ans en prison. Le Procureur lui a reproché de n’avoir pas osé porter plainte, comme si ses admissions répétées aux Urgences ne témoignaient pas pour elle et comme si tous les voisins, dans sa petite ville du Loiret, ne « savaient » pas. Vous qui plaidez pour des « peines de substitution » en faveur des jeunes délinquants, craignez-vous que, libérée, la malheureuse n’agresse les hommes dans la rue ? Allons ! Enfermer Jacqueline, c’est faire taire les 75.000 femmes et filles violées chaque année en France sans qu’on s’indigne pour elles comme pour les victimes de Cologne. C’est tuer une deuxième fois les 132 femmes tombées, l’an dernier, sous les coups d’un compagnon violent. Brisez donc cette chape de silence, Christiane Taubira ! Et convainquez François Hollande de gracier Jacqueline Sauvage.

      © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/debats/a-christiane-taubira-pour-jacqueline-sauvage-25-01-2016-10932020.php#dKerKgwr7RW3IPTr.99

    • amiaplacidus amiaplacidus 25 janvier 2016 13:47

      @Fergus
      Bonjour Fergus, j’approuve votre article.

      Lorsque que vous dites « nous aurons décidément touché le fond ! », j’espère que vous avez raison, malheureusement, j’en vois qui arrivent avec des pelles pour creuser encore plus bas.


    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 14:10

      @ bernard29

      Colère48 avait déjà mise l’excellent texte de Christine Clerc ci-dessous. Je pense qu’il a été repris dans différents journaux de province.

      Merci pour la vidéo quimpéroise.


    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 14:13

      Bonjour, amiaplacidus

      L’avantage de les voir à l’œuvre avec leurs pelles, c’est qu’il est de plus en plus évident que c’est leur propre tombe politique qu’ils sont en train de creuser. Mais leurs œillères les empêchent de s’en apercevoir.


    • leypanou 25 janvier 2016 10:07

      Dès lors, l’on pourrait à juste titre clamer haut et fort : « Honte sur François Hollande !  » : Criez tous très fort, çà va l’empêcher de dormir !!!

      Mon petit doigt me dit que la perspective d’être éliminé au 1er tour des présidentielles de 2017 le dérange plus que vos cris forts.


      • Fergus Fergus 25 janvier 2016 10:15

        Bonjour, leypanou

        L’impuissance n’empêche pas l’indignation !


      • Pere Plexe Pere Plexe 30 janvier 2016 13:59

        Je suis souvent en accord avec l’auteur.

        Mais pas cette fois

        Hollande est certes critiquable en de nombreux points.Ne pas respecter ses promesses de campagne entre autre.Or je candidat Hollande avez, avec raison, indiqué à quel point la grâce présidentielle était une survivance de la monarchie qui n’avait plus aucune raison d’être..
        Pour une fois il à tenu parole
        .Il me parait bien injuste de lui reprocher !

        Que le cas de Mme Sauvage pose problème est une chose.
        Que la solution soit de ressuscité l’anachronique « grâce présidentielle » en est une autre.
        Surtout pour contredire un verdict de cours d’assise rendu « au nom du peuple français » suivant l’expression consacrée.
        Je ne sais pas ce qui à motivé les jurés à prononcer cette peine.Ce que je sais,et c’est un récent juré d’assise qui vous le dit, c’est que ces hommes et ces femmes ont une connaissance de l’affaire et de ses intervenants que nous n’avons pas.Ils ont siégé des heures, des jours, écouté attentivement les parties civils, les rapports d’expertises,les témoins, les enquêteurs avant de délibérer.
        Alors comme vous je ne comprends pas.
        Mais je suis sûr que la décision d’un seul homme, à la vue d’un rapport forcement succin, ne saura pas dire mieux ce qui est juste.
        Fut il Président de la république.

      • lsga lsga 30 janvier 2016 14:02

        @Pere Plexe
        Hollande est probablement LE président a avoir le plus respecté ses promesses de campagne de toute l’Histoire de la Vème République (les fameux 80 engagements).
         
        Si les gens ne lisent pas les programmes des partis politiques pour lesquels ils votent, c’est leur problème.


      • Fergus Fergus 30 janvier 2016 16:32

        Bonjour, Pere Plexe

        A toutes fins utiles, je vous informe que Hollande a déjà usé de la grâce présidentielle - à juste titre - pour sortir de prison Philippe El Shennawy, incarcéré depuis 38 ans pour des braquages et des évasions, sans avoir jamais tué quiconque.

        Et si cette grâce peut en effet sembler anachronique, elle n’en est pas moins utile dans certains cas exceptionnels, comme celui d’El Shewanny, pour corriger de manifestes erreurs d’appréciation des jurys ; ou, comme dans le cas d’Omar Raddad (gracié par Chirac), de sortir de prison un condamné très probablement victime d’une grave erreur judiciaire.

        Surtout qu’il ne s’agit en aucun cas de « contredire un verdict de cours d’assise", mais de réduire la peine de la personne concernée. Et pour cause : le décret de grâce n’invalide pas la condamnation qui reste effective, et la peine mentionnée au casier judiciaire. 

        Pour ce qui est du procès en appel, je ne sais pas comment les jurés l’ont perçu et comment les débats ont forgé leur conviction. Mais si l’on se réfère au propos tenu jeudi par la chroniqueuse judiciaire de France-Inter, présente au procès de Blois, la présidente n’a cessé de « rudoyer les témoins » et s’est montré durant les débats « hermétique à la cause des femmes battues", ce qui ne manque pas de poser des questions.

        Dès lors, rien n’interdit qu’elle ait pu influencer défavorablement les jurés populaires. Cela ne serait d’ailleurs pas la première fois comme l’ont montré des articles et des livres écrits par d’anciens jurés. Parmi eux, Thierry Allègre, poursuivi en 2013 pour avoir violé le secret de la délibération. Un exemple particulièrement intéressant dont j’ai rendu-compte dans un article d’octobre 2013 intitulé Procès d’Assises : des délibérations  sous influence ?

        Ayant moi-même été juré d’assises, je n’ai pas connu cela, mais j’ai quand même pu me rendre compte à quel point certains jurés étaient influençables, ce qui ne porte pas à conséquence dans les affaires simples à juger, mais qui peut se révéler très problématique dans les affaires sensibles comme l’est le cas de Mme Sauvage.

        A noter enfin qu’il semble y avoir eu une grave faute de l’avocat général qui aurait laissé entendre aux jurés que par le biais des remises de peine, Mme Sauvage pourrait sortir de prison en janvier 2017. Or cet argument qui n’a évidemment pas manqué de jouer en défaveur de l’accusée, est faux : compte tenu de l’absence de circonstances atténuantes validées par l’avocat général, Mme Sauvage ne peut au mieux sortir qu’en juin 2018, et à condition que les magistrats compétents valident un « relèvement de la peine de sûreté » qui permettrait une sortie à moitié de la durée nominale en lieu et place des deux-tiers imposés par cette peine de sûreté.

        Bref, entre la faute de l’avocat général, la conduite possiblement tendancieuse des débats et de la délibération, et la non prise en compte du calvaire subi par Mme Sauvage et ses filles – elles aussi de facto condamnées -, les conditions exceptionnelles d’un recours à la grâce me semblent réunies.


      • Shawford 30 janvier 2016 16:34

        @Fergie

        Tiens Fergie qui s’en va parler avec des ectoplasmes sans queue ni tête.

        Il était vraiment fêlé ce Pablo PICASSO smiley

        Mère Luge One, tu vas continuer à me faire rire longtemps, morue smiley


      • cevennevive cevennevive 25 janvier 2016 10:12

        Bonjour Fergus,


        « Moi, Président, je me foutrai pas mal des Français ».

        « Moi, Président, je me ferai plutôt du souci pour les Maliens, les étrangers, les réfugiés »,

        « Moi, Président, j’irai faire la guerre contre Daesh pour faire voir au monde entier que je sers à quelque chose »,

        « Moi, Président, je me ferai gruger par les Chinois (ces Salauds ») qui font attendre le chèque de mes matériels de guerre, alors que j’en ai annoncé la glorieuse vente, en gonflant mes petits muscles, il y a plusieurs mois« ,

         »Moi, Président, je ferai baisser le chômage par des mesures dérisoires qui feraient rire les cailloux« 

        ETC...

         »Et cette pauvre femme, est-ce qu’elle peut m’apporter des voix, à elle seule ? Qu’est-ce que j’en ai à faire ? Les juges, les avocats peuvent voter pour moi, eux"

        Triste personnage...

        Salut à vous Fergus.


        • Fergus Fergus 25 janvier 2016 10:18

          Bonjour, cevennevive

          « Triste personnage... »

          Hélas !



        • Doume65 25 janvier 2016 16:12

          @cevennevive
          « Moi, Président, j’irai faire la guerre contre Daesh pour faire voir au monde entier que je sers à quelque chose »

          Inexact ! Voici la version corrigée :
          « Moi, Président, j’irai d’abord armer des terroristes qui font du bon boulot puis prétendre faire la guerre à DAESH pour me faire croire (les autres ont compris) que je ne sers pas qu’à faire des conneries. »


        • tonimarus45 26 janvier 2016 09:31

          @Fergus— Et si ce n’etait que de cela qu’il devrait avoir honte ??.Dans son reniement a ses promesses(ou plutot mensonges ;;des promesses que l’on sait que l’on ne tiendras pas et qui ne servent qu’ a ce faire elire sont des mensonges)il est alle plus vite et plus loin que « sarko » et ses forfaitures surtout exclusivement contre la classe ouvriere ne sont pas finies


        • Fergus Fergus 26 janvier 2016 09:49

          Bonjour, tonimarus45

          Je suis bien d’accord avec vous, et c’est pour cela que j’ai titré un récent article Hollande et la « déchéance de crédibilité ».

          Cela dit, vous ne me ferez pas dire que Hollande s’est montré pire que Sarkozy : il est simplement resté sur la même ligne libérale.


        • gruni gruni 25 janvier 2016 10:13

          Bonjour Fergus


          Qu’un jury soit sous l’influence du juge est très juste. Heureusement ce n’est pas toujours le cas. Personnellement je pense que Hollande finira par céder, car arrive un moment où il faut savoir admettre que la justice a été trop sévère sans remettre en cause son indépendance. 
          J’apprécie ton investissement dans cette affaire et merci pour l’article

          • Fergus Fergus 25 janvier 2016 10:23

            Bonjour, gruni

            Heureusement, en effet, que les jurés populaires ne sont pas tous sous l’influence des magistrats. Mais, pour avoir été moi-même juré d’assises, j’ai pu constater à quel point certains jurés sont dépendants de la parole du président. Lorsque les affaires sont claires, cela ne pose guère de problème, sauf éventuellement sur la hauteur de la peine prononcée. Lorsque les affaires sont plus complexes ou plus sensibles, il peut arriver en revanche - comme l’ont montré des témoignages dans le passé - que la stature du président puisse jouer un rôle déterminant.

            Merci pour ton commentaire.


          • Trelawney 25 janvier 2016 10:29

            @Fergus
            Pour info le président du tribunal était une présidente madame isabelle machin chouette (facile a retrouver sur internet). et le jury était composé de 5 femmes et 4 hommes.

            Comme l’instruction est plutôt carré et bien fichu, il y a quelque chose qui a merdé dans ce procès, mais je ne sais pas quoi


          • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:16

            Bonjour, Trelawney

            Le fait est que le président était une présidente.

            Impossible de savoir ce qui a « merdé ».

            Mais il semble clair que le refus par la Cour d’admettre de se laisser entraîner dans un débat sur la « légitime défense » des femmes violentées - le cheval de bataille des avocates de Jacqueline sauvage - a pu avoir pour conséquence de ne juger que les faits bruts - trois coups de feu tirés dans le dos -, largement déconnectés de la réalité humaine constante des violences exercées durant des décennies par la « victime » à l’encontre de sa femme et de ses enfants.

            Autre point négatif pour Jacqueline Sauvage : une absence de charisme soulignée lors des deux procès par les chroniqueurs. Contrairement à elle, Alexandra Lange a été acquittée en 2012 pour le meurtre de son mari violent après seulement quelques années de vie commune ponctuées par des coups ; et là, il n’y avait pas la circonstance aggravante des viols commis sur les enfants. Mais Alexandra Lange a su faire passer le massage de sa souffrance, ce que n’a jamais réussi à faire Jacqueline Sauvage.

            Cela démontre une fois de plus, que la forme prend trop souvent le pas sur le fond des affaires !


          • legrind legrind 25 janvier 2016 11:29

            @Trelawney
            Oui , je ne suis pas « Hollandiste » - loin de là.. - mais je trouve limite louche le battage médiatique sur cette affaire , et je ne vois pas pourquoi on accable le président c’est normal qu’il examine l’affaire précisément avant d’accorder sa grâce, pas parce-que les médias et des associations lui disent qu’il faut le faire.


          • vesjem vesjem 26 janvier 2016 00:25

            @gruni
            arrête les ronds de jambe pour fergus ; ton flambi est mou ;
            toi-même , tu n’aurais pas eu le courage d’un tel article 

            « Qu’un jury soit sous l’influence du juge est très juste. Heureusement ce n’est pas toujours le cas »
            « il faut savoir admettre que la justice a été trop sévère sans remettre en cause son indépendance »

            toujours une affirmation et son contraire , pour ménager la chèvre et le choux ?


          • tonimarus45 26 janvier 2016 09:37

            @Fergus—Comment un juge, je dis bien un juge(ce n’est pas n’importe qui), peut ce laisser influencer par le charisme ou l’absence de charisme d’une accusee ???si c’est le cas il doit etre demis de sa fonction de juge


          • Fergus Fergus 26 janvier 2016 09:54

            @ tonimarus45

            Les magistrats sont évidemment armés par leur formation et leur expérience pour ne pas tenir compte du charisme d’un accusé, ou a contrario de l’antipathie qui peut émaner de lui. Mais tel n’est pas le cas des jurés populaires tirés au sort pour faire partie du jury d’assises. Or, ces derniers sont majoritaires dans le jury !


          • mmbbb 25 janvier 2016 10:22

            Vous croyez en Hollande il ne fera rien c’est un caramel moud Qu il degage en 2017 Quant la justice francaise je crois avoir lu que notre Patrick Henry va de nouveau ressortir.. La vieille dame du nord organisant des lotos clandestins fut jetee en prison alors que les delinquants en cols blanc Coppe entre autre vaquent a leurs occupations Cette justice n’est pas a la hauteur de la patrie des droits de l’homme Une justice qui n’est pas ponderee n’est plus une justice Cette femme n’a pas eu droit a la clemence de la justice evidemment , la violence gangrene notre societe et un voile discret masque cette realite . Violence conjugale inceste et j’en passe des meilleurs


            • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:23

              Bonjour, mmbbb

              « Vous croyez en Hollande »

              Je ne crois en rien, je dis simplement - comme nombre de mes concitoyens - que dans une affaire comme celle-ci, il a un devoir moral d’agir en graciant cette femme. Le fera-t-il ou pas ? Je n’en ai pas la moindre idée.

              Pour ce qui est de la Justice, je persiste à penser qu’elle est en général plutôt bien rendue, le problème étant que les dérapages ou les dénis médiatisés prennent le pas dans l’opinion sur la réalité des actes judiciaires rendus à la satisfaction des parties. C’est d’ailleurs l’avis tant des professionnels (magistrats et avocats) que des justiciables dans les enquêtes qualitatives conduites sur le sujet.


            • chantecler chantecler 25 janvier 2016 15:57

              @Fergus
              Bonjour,
              Il ne faut pas confondre justice et légalisme ou pénalisme .


            • Fergus Fergus 25 janvier 2016 16:02

              Bonjour, chantecler

              Pourriez-vous préciser ce que vous suggérez par là ?


            • vesjem vesjem 26 janvier 2016 00:31

              @Fergus
              j’ai bien apprécié ton article , mis à part le recours à la grâce présidentielle d’un temps obsolète


            • chantecler chantecler 26 janvier 2016 06:39

              @Fergus

              Bonjour Fergus ,

              Et bien trop souvent la justice institutionnelle s’occupe essentiellement des infractions prouvables au code pénal.
              Et il est très possible de violenter ou d’arnaquer (dans des petites largeurs et des grandes) des gens légalement .
              Surtout qu’il coûte cher (avocats) de se défendre via un procès .

              Et que beaucoup de magistrats se contentent de rester à la surface des choses , car ils sont incapables d’aller en profondeur. (lire « la chute » d’ A. camus ou encore « l’étranger »)

              Il faut ajouter aussi que faute de moyens ceux-ci sont débordés et font de l’abatage procédural.(plusieurs centaines de dossiers, parfois milliers )

              Ici apparemment cette femme d’origine modeste est condamnée sur la base d’un crime .
              Ce que lui a fait subir sa victime , à elle et ses enfants , ne semble pas être entré en ligne de compte .

              (Hier par hasard j’ai vu un film :« too young to die » avec Juliette Lewis et Brad Pitt dans le rôle d’un très mauvais garçon .
              Cette ado de 13 ou 14 ans , aux USA , sera condamnée à la chambre à gaz ...)


            • Fergus Fergus 26 janvier 2016 09:05

              Salut, vesjem

              Le recours à la grâce présidentielle peut en effet sembler d’un autre temps dans la mesure où cette pratique, héritée de la monarchie, relève d’une possibilité discrétionnaire d’intervention du président dans le processus judiciaire. 

              Mais il est des cas où la grâce peut être un moyen de corriger une injustice, d’atténuer une peine qui apparait disproportionnée, ou de faire bénéficier un condamné d’un doute qui le lui a pas été accordé lors de son procès (exemple : Omar Raddad).

              On sait que la Justice peut commettre des erreurs dans ses décisions, et c’est pour cette raison qu’a été institué l’appel. Mais il peut arriver que lors de cet appel, il y ait persistance - dans un petit nombre de cas - d’un doute sur la culpabilité ou, comme dans le cas de Mme Sauvage d’une peine disproportionnée, eu égard aux souffrances subies et à l’absence totale de dangerosité pour la société.

              La grâce présidentielle peut alors trouver toute sa place, non pour invalider le verdict de culpabilité qui reste inaliénable malgré le décret de grâce, mais pour alléger la sanction.

              Bonne journée.


            • Fergus Fergus 26 janvier 2016 09:19

              Bonjour, chantecler

              Par chance, la grande majorité des justiciables d’assises et des acteurs professionnels que sont les magistrats et les avocats s’accordent à reconnaître que le traitement judiciaire des affaires est satisfaisant en termes d’équité et de respect du droit des parties. 

              Cela n’empêche évidemment pas quelques ratés ici et là, et même parfois de vraies bavures comme l’affaire d’Outreau. La faute en effet à des moyens insuffisants pour faire face à l’afflux des dossiers et pour mener à bien toutes les investigations nécessaires.

              En réalité, ce sont surtout les procédures correctionnelles qui souffrent le plus du manque de moyens de la justice, avec à la clé de nombreux non-lieux discutables, mais aussi des condamnations expéditives en comparution immédiate. Il y aurait là beaucoup à faire, mais le budget de la justice étant en France grosso modo moitié moindre que celui de la moyenne des pays de l’UE, cette situation n’est pas prête de s’arranger.

              « Too Young to die », que je n’ai pas vu, est une illustration des graves dérives de la justice des mineurs aux Etats-Unis.


            • Trelawney 25 janvier 2016 10:23

              Ne pas l’accorder serait sans aucun doute une grave faute morale et une tache dans le bilan du présent quinquennat

              François Hollande n’est pas normalement constitué. Quand on lui parle, l’information passe par ses oreilles pour redescendre jusqu’à ses pieds et remonte à son cerveau. Ce qui fait qu’il se passe quelques jours entre la réflexion et l’action.

              Je suis certain que plus de 3 ans après, il se croit encore candidat à l’élection présidentielle.

              Le problème est qu’après plus d’un mois, si notre « Mimolette adorée » gracie cette pauvre femme, il le fera sous la pression ce qu’il déteste par dessus tout. parce que non seulement c’est un gros mou mais en plus faut pas l’énerver notre Flamby. Donc il ne la graciera pas et c’est juste une question d’égo.


              • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:27

                @ Trelawney

                « Donc il ne la graciera pas et c’est juste une question d’égo. »

                C’est en effet la crainte que l’on peut avoir. Et si tel est le cas, cela sera pathétique, car cela signifierait que sa vanité prend le pas sur la condition d’une femme qui n’a plus rien à faire en prison, mais devrait d’ores et déjà être revenue au côté de ses proches.


              • Doume65 25 janvier 2016 16:19

                @Trelawney
                « Quand on lui parle, l’information passe par ses oreilles pour redescendre jusqu’à ses pieds et remonte à son cerveau. »
                J’ai oui dire par Closer qu’elle se perdait en cours de route.


              • Le p’tit Charles 25 janvier 2016 10:30

                Sa « Suffisance 1er » est fier de son incompétence..Il cache sa bêtise sous ses kilos..comme le faisait Pétain qui regardait les résistants se faire fusiller par les nazis sans réagir...Avec lui la France touche le fond...


                • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:33

                  Bonjour, Le p’tit Charles

                  Je ne crois pas un instant que Hollande soit bête. Son problème est qu’il se prend pour un monarque père de la nation alors n’a cessé de virer de bord sur la plupart des sujets depuis son élection pour tenter d’amadouer les uns et les autres, avant de prendre un virage libéral qui l’a coupé de son électorat naturel en le cocufiant.

                  « Avec lui la France touche le fond »

                  Pas tout à fait : elle y reste, car elle avait déjà touché le fond avec Sarkozy !

                  2107 : ni Hollande, ni Sarkozy, ni Le Pen !


                • Le p’tit Charles 25 janvier 2016 12:15
                  @Fergus..bonjour, et pourtant il est d’une bêtise crade pour mentir sans arrêt sachant que les Français le savent..Bêtise et incompétence (voir le résultat de ses 3 ans au pouvoir..)
                  Un lâche ne voulant pas prendre de décision..avec des reculs pour éviter des changements, sauf ses cadeaux pour les patrons (41 milliards sans résultats)
                  Son virage libéral et sa collaboration avec les USA mettent le pays en danger...Vous avez dit bêtise.. ?

                • vesjem vesjem 26 janvier 2016 00:41

                  @Fergus
                  qui veux-tu d’autre , quelle autre alternative ?? : valls , jupé , montebourg , ségo , bayrou , bonnet blanc , blanc bonnet ... ?


                • Fergus Fergus 26 janvier 2016 09:22

                  @ vesjem

                  A chacun de voir selon ses idées et sa sensibilité politique...


                • troletbuse troletbuse 26 janvier 2016 23:26

                  @Fergus
                  Hollandouille est pire que Sarko- C’est un lâche, pire qu’un menteur, il est de la graine des Kollabos. . Son comportement avec les femmes est le même qu’avec les français. C’est une véritable saloperie. Il serait temps que vous vous en aperceviez. TAFta, état d’urgence, lois liberticides : personne n’est jamais allé aussi loin.


                • Fergus Fergus 27 janvier 2016 09:11

                  Bonjour, troletbuse

                  Hollande a largement trahi ceux qui l’ont élu en tournant le dos à ses promesses de campagne pour mener une politique libérale conforme à ce qu’il est foncièrement. Une politique douce aux patrons et aux banquiers, et dans le même temps toujours plus rude pour les travailleurs dont les droits continuent d’être détricotés.

                  Pour autant, Hollande ne peut être pire que Sarkozy dans la mesure où la politique de l’un est la continuité de la politique de l’autre.

                  Et au moins Hollande a-t-il procédé à quelques rares avancées, notamment en matière de transparence de la vie politique et de limitation du cumul des mandats, avancées impossibles sous Sarkozy.


                • petit gibus 25 janvier 2016 10:44
                  Comment ne pas être ulcéré par ce verdict
                  et par l’indifférence de ceux qui ont le pouvoir de le modifier ! ! !

                  • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:34

                    Bonjour, petit gibus

                    100 % d’accord avec votre cri de colère !


                  • ZenZoe ZenZoe 25 janvier 2016 10:46

                    Et le pire peut-être est que si jamais la pauvre femme est grâciée par Hollande, ce ne sera pas parce que l’histoire l’aura ému, mais parce qu’il aura pensé que sa grâce aura une incidence sur sa popularité.
                    Misérable bonhomme !
                    Fergus, la tache de ce quinquennat, ce n’est pas Mme Sauvage, c’est notre président tout entier.


                    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:38

                      Bonjour, ZenZoe

                      « parce qu’il aura pensé que sa grâce aura une incidence sur sa popularité. »

                      En l’occurrence, peu importe que ce soit par humanité ou par calcul. Mais vous avez raison : la plupart du temps, ces personnages n’agissent que par calcul politique.


                    • colere48 colere48 25 janvier 2016 10:52

                      Bonjour Fergus

                      Merci pour cet article qui met en évidence la responsabilité « moral » d’un président aux pouvoirs omnipotents. (notre constitution)

                      Mais je voudrait aussi souligner l’étrange silence de la garde des sceaux .

                      Lettre à Mme Taubira , de Christine Clerc

                      « Madame la Ministre, Cette fois, vous vous êtes tue. Vous qui osez défendre, contre le président de la République, les causes justes à vos yeux, vous n’avez pas commenté le jugement de la cour d’appel de Blois. Sans doute ne le pouviez- vous pas, en tant que garde des Sceaux. Votre démission eût été exigée. Mais vous, l’auteur d’un inoubliable discours sur l’esclavage, au nom de milliers de femmes meurtries, violées, réduites à l’effroi et au silence, qu’avez-vous fait depuis que, le 10 décembre, Jacqueline Sauvage, 68 ans, a été condamnée à dix ans de prison ? Certes, cette ancienne ouvrière est coupable d’avoir tué son mari, un homme violent et pervers qui ne l’avait pas seulement battue et forcée pendant 47 ans, mais qui avait violé leurs trois filles et poussé leur fils au suicide. Mais pour un crime semblable, Alexandra Lange ne fut-elle pas acquittée, en 2012, à Douai, pour « légitime défense » ? Or, Jacqueline Sauvage a déjà passé trois ans en prison. Le Procureur lui a reproché de n’avoir pas osé porter plainte, comme si ses admissions répétées aux Urgences ne témoignaient pas pour elle et comme si tous les voisins, dans sa petite ville du Loiret, ne « savaient » pas. Vous qui plaidez pour des « peines de substitution » en faveur des jeunes délinquants, craignez-vous que, libérée, la malheureuse n’agresse les hommes dans la rue ? Allons ! Enfermer Jacqueline, c’est faire taire les 75.000 femmes et filles violées chaque année en France sans qu’on s’indigne pour elles comme pour les victimes de Cologne. C’est tuer une deuxième fois les 132 femmes tombées, l’an dernier, sous les coups d’un compagnon violent. Brisez donc cette chape de silence, Christiane Taubira ! Et convainquez François Hollande de gracier Jacqueline Sauvage. »


                      • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:46

                        Bonjour, colere48

                        « Brisez donc cette chape de silence, Christiane Taubira ! Et convainquez François Hollande de gracier Jacqueline Sauvage. » 

                        Christiane Taubira ne peut évidemment pas se permettre de commenter une décision de justice émanant d’un jury d’Assises. Ce serait contraire à l’éthique de sa fonction. 

                        En revanche, comme l’écrit fort justement Christine Clerc dans ce texte juste et fort, elle a le devoir moral d’agir en conformité avec ses actes et prises de parole antérieures sur la condition des femmes pour convaincre Hollande d’accorder la grâce présidentielle à Jacqueline Sauvage.


                      • bernard29 bernard29 25 janvier 2016 13:29

                        @colere48
                        milles excuses ; j’avais pas vu votre commentaire avec l’article de C Clerc.

                        Fergus, vous pouvez supprimer mon message loa haut.. pas de problème.


                      • colere48 colere48 25 janvier 2016 10:55

                        Au fait , j’y pense....

                        Que devient le sinistre Cahuzac ??


                        • mmbbb 25 janvier 2016 11:00

                          @colere48 il devrait etre juge cet annee


                        • petit gibus 25 janvier 2016 11:01
                          Notre président à d’autres chats à fouetter
                          en ce moment il vend des avions de chasse ...

                          • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:47

                            @ petit gibus

                            Soyons objectifs, cela fait partie de son job.


                          • legrind legrind 25 janvier 2016 11:24

                            j’aimerais connaitre l’affaire en détails avant de juger, je veux dire pas seulement l’avocate de JS et ses filles et la comm’ des associations féministes, donc les filles de JS auraient donc été victimes d’inceste de la part de leur « père » je sais que c’est facile de dire ça quand on n’est pas concerné mais qu’est ce qui les a empêché de porter plainte elles sont adultes depuis un moment il me semble , il y’a le drame du fils qui s’est suicidé , même chose lui, & ses sœurs ne pouvaient pas aider leur mère ?...


                            • Fergus Fergus 25 janvier 2016 11:57

                              Bonjour, legrind

                              Porter plainte pour des femmes battues et violées par un homme irascible et dominateur au point d’apparaître comme une sorte de tyran domestique n’est pas simple, et c’est pourquoi tant d’affaires continuent malheureusement de ne pas donner lieu à poursuites. Le contexte local, un village du Gâtinais où l’on a tendance à régler les affaires de famille, aussi sordides soient-elles, entre soi, a sans doute également joué un rôle dissuasif.

                              A cet égard, il est à noter que personne dans le prétoire n’a mis en doute la réalité des coups, des agressions sexuelles et des viols commis par la « victime ».

                              Quant à la mère, tombée très jeune sous la coupe psychologique de cet homme violent, et dépendante de lui, il était quasiment impossible pour ses filles de lui venir en aide.


                            • legrind legrind 25 janvier 2016 12:45

                              @Fergus
                              Quant à la mère, tombée très jeune sous la coupe psychologique de cet homme violent, et dépendante de lui, il était quasiment impossible pour ses filles de lui venir en aide.

                              ___
                              Maintenant elles lui viennent en aide mais un peu tard, je veux bien que ce soit la France profonde à la Groland mais on parle pas « que » de violences conjugales mais on parle quand même d’inceste ! C’est ce qui me fait me poser des questions.

                            • colza 25 janvier 2016 11:49

                              Jacqueline Sauvage ?
                              Pas assez riche, mon fils !


                              • Fergus Fergus 25 janvier 2016 12:44

                                Bonjour, colza

                                Si l’on peut regretter que les « riches » bénéficient parfois de protections qui leur évitent des ennuis judicaires, ce n’est fort heureusement pas une généralité.

                                Qui plus est, dans les affaires criminelles jugées aux Assises, le niveau social intervient peu dans les verdicts des affaires évidentes. Cela dit, il est incontestable que, dans les affaires plus complexes, la possibilité de pouvoir être défendu par des ténors du barreau est un avantage incontestable. 


                              • colza 25 janvier 2016 17:15

                                @Fergus
                                Bonjour, Fergus
                                Je parlais là de la réponse hypothétique (encore que... ) de Hollande à la demande de grâce présidentielle.
                                Jacqueline Sauvage n’est ni riche, ni célèbre, ni influente, alors ....


                              • Fergus Fergus 25 janvier 2016 17:42

                                @ colza

                                En effet, mais outre les 350 000 Français qui demandent sa grâce, de nombreuses personnalités riches, célèbres ou influentes se sont maintenant mobilisées dans le même but. Cela pourrait accélérer le cours des choses.


                              • petit gibus 25 janvier 2016 11:53
                                Peut être que pour juger « objectivement » d’une l’affaire
                                mettre un pieux entre les fesses de certains
                                devrait être necessaire

                                • Hector Hector 25 janvier 2016 12:00

                                  Bonjour Fergus,
                                  Nous sommes tous indignés, pour reprendre un mot à la mode, par ce verdict, alors que les faits sont clairs et que les nuisances extrêmes de M Marot sont avérées.
                                  Alors pourquoi ? Vous avez évoqué à juste titre plusieurs raisons qui ne sont pas vraiment satisfaisantes, ni pour vous, ni pour personne.
                                  Ce procès, ce verdict et cette cour, appellent un questionnement sans réponse.
                                  Mais il y a autre chose ; Nous sommes ici dans le Loir et Cher et il y a fort à parier que les choses auraient été différentes à Paris ou dans certaines banlieues de la région Parisienne.
                                  La province a ses propres règles et ces tribunaux de traditions féodales ne sont pas tendres avec les manants.
                                  Quant à cette limace pustuleuse qui nous sert de président, no comment.
                                  Je me demande souvent comment une femme peut avoir envie physiquement d’un tel homme si ce n’est par intérêt.
                                  Ce type m’écœure et ces femmes encore plus.
                                  Inutile de parler de sa catastrophique présidence ; D’autres le font bien mieux que moi.


                                  • Fergus Fergus 25 janvier 2016 13:07

                                    Bonjour, Hector

                                    Il faut éviter la tentation du manichéisme entre des Cours à dominante rurale, réputées plus fermées, et des cours à dominante urbaine, présumées plus progressistes. En réalité, un procès d’assises se joue sur un ensemble de facteurs qui se combinent entre eux : 1) la personnalité du président et sa manière de conduire les débats ; 2) la composition du jury populaire, et l’implication de ses membres ; 3) la personnalité du procureur ; 4) la personnalité et l’implication des avocats de la défense ; 5) le cas échéant, celle des avocats de la partie civile ; 6) le contexte social du moment qui peut venir interférer avec le procès dans le sens d’une plus ou moins grande dureté.

                                    Tout cela est évidemment complexe, et c’est pourquoi des procès de même nature ne donnent que rarement lieu à des verdicts équivalents selon les périodes et selon les ressorts judicaires.

                                    Personnellement, j’ai été juré d’assises à Quimper, et très franchement, je n’ai pas ressenti une quelconque spécificité provinciale.

                                    Enfin, qualifier les Cours d’assises de « féodales » me semble étonnant. D’une part, cette manière de faire rendre la justice criminelle par des jurés tirés au sort date de la Révolution, la forme élaborée de la Cour d’assises datant, quant à elle, de 1810. D’autre part, aussi imparfait qu’il soit, ce modèle de justice criminelle me semble être ce que l’on peut faire de moins mauvais. A cet égard, le fait d’avoir introduit l’appel aux Assises en 2000 a changé la donne et fortement diminué le risque d’un jugement erroné prononcé en Première instance.


                                  • cevennevive cevennevive 25 janvier 2016 12:05

                                    Je vais jouer les Cassandre :


                                    Si Jacqueline Sauvage avait été une Arabe, une Africaine ou une Indienne vivant dans son pays, le fait de tuer un mari aussi abominable l’aurait fait passer chez nous pour une héroïne, se rebellant contre une condition terrible de la femme... 

                                    Ce geste tragique aurait été compris comme un geste politique et nous aurions applaudi.

                                    Nous nous occupons fort des « droits de l’homme » chez les autres n’est-ce pas ? Nous nous chagrinons de voir la condition de la femme bafouée et nous versons une larme de crocodile sur certains reportages venus d’ailleurs...



                                    • doslu doslu 25 janvier 2016 12:57

                                      @rocla+
                                      ohhh oui c’est terrible les cris des orfèvres le soir au fond des bijouteries

                                      sinon ce serait plutôt « pousser des cris d’orfraie »


                                    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 13:10

                                      @ cevennevive

                                      Sur ce point-là, je pense que vous avez raison. Et cela devrait nous amener à réfléchir un peu plus sur ce qui ce passe dans notre propre jardin.

                                      Bonne journée.


                                    • leypanou 25 janvier 2016 13:55

                                      @cevennevive

                                      Si Jacqueline Sauvage avait été une Arabe, une Africaine ou une Indienne vivant dans son pays, le fait de tuer un mari aussi abominable l’aurait fait passer chez nous pour une héroïne, se rebellant contre une condition terrible de la femme...  : si le mari avait été fdesouche caucasien, cela m’étonnerait fort !


                                    • vesjem vesjem 26 janvier 2016 00:48

                                      @rocla+
                                      des cris d’onfray


                                    • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 12:40

                                      Vous refaîtes le « match » Fergus. J’ai lu vos deux billets, celui-ci et le précédent, concernant le jugement de Mme Jacqueline Sauvage.

                                      Je suis étonné que vous puissiez remettre en cause un jugement sans apporter d’éléments d’appréciation. Vous dîtes : « fracassée pendant 47 ans ». D’accord. Combien de plaintes déposées par Mme Sauvage durant toute cette période ? Des mesures législatives existent en France pour venir en aide aux femmes battues. Elles ne sont sans doute pas parfaites, elles pourraient être améliorées, mais elles existent.

                                      Même si tout le monde peut s’accorder à dire que le mari de Mme Sauvage était un ignoble salopard, ceci n’enlève rien aux faits que se sont produits. La cour d’Assises prend en compte les circonstances atténuantes lors des procès.

                                      Vous parlez de « légitime défense ». Vous semblez ignorer que la légitime défense est définie par des éléments constitutifs. Que pouvez vous dire de ceux-ci ? Je ne peux pas imaginer que ceux ci n’aient pas été pris en considération par la cour d’Assises.

                                      Vous parlez de « jury sous influence ». Vous semblez ignorer que le « jury » est toujours sous l’influence du président. Pas plus cette fois-ci que pour d’autres procès.

                                      Je suis toujours très étonné de constater que certaines personnes arrivent à remettre en cause le résultat d’un procès en cour d’Assises sans rien connaître des tenants et aboutissants de l’affaire, simplement en convoquant leur émotion. Je dis qu’il est impossible de se faire une idée précise sans avoir eu accès au dossier dans son intégralité. Emettre un jugement s’est endosser un pouvoir que l’on ne possède pas, c’est se croire supérieur à ceux qui ont été en responsabilité de l’affaire. Sur quelle base ? Dire le droit, au delà de l’émotion, c’est un métier.

                                      Quant à la clémence dont pourrait faire preuve François Hollande, il est facile de constater, qu’en France, exceptionnelles sont les affaires où les présidents de la République donnent droit à la demande qui leur est présentée. Vous êtes sensible à la cause des femmes ? C’est méritoire et noble, mais d’autres causes ont aussi le droit de cité en ce qui concerne la grâce présidentielle.


                                      • petit gibus 25 janvier 2016 13:13
                                        @Ar zen
                                        « Dire le droit » est dans une démocratie
                                        chose nécessaire
                                        l’appliquer comme une charia
                                        relève d’un dogmatisme religieux
                                        Désolé de faire cette « illégitime » différence

                                      • Fergus Fergus 25 janvier 2016 13:35

                                        Bonjour, Ar zen

                                        « Combien de plaintes déposées par Mme Sauvage durant toute cette période ? »

                                        Cette question a été au centre des débats lors des deux procès. Pourtant, les coups portés sur Jacqueline Sauvage et ses enfants n’ont pas été niés, pas plus que la réalité des viols commis sur les filles.

                                        Dès lors, la question est mal posée, elle devrait être : « Comment se fait-il qu’à notre époque, tant de femmes et de jeunes filles, battues, humiliées, violées - parfois durant de longues années - hésitent encore à saisir la justice ? »

                                        Entre la dépendance psychologique face à un tyran autoritaire, mais aussi le poids de la « honte » trop souvent évoqué par ces femmes, il y a là des éléments de réponse que connaissent bien tous ceux, et surtout toutes celles qui, dans les cabinets d’avocats spécialisés et les associations, viennent en aide aux femmes victimes de violences.

                                        Vous vous trompez, dans aucun des deux articles, je ne mets en avant la « légitime défense ». Sur ce plan-là, je suis en désaccord avec les avocates de la défense qui se battent pour que soit reconnu cette notion en matière de violences conjugales. Je pense que ce serait une erreur. 

                                        « Vous semblez ignorer que le « jury » est toujours sous l’influence du président. Pas plus cette fois-ci que pour d’autres procès. »

                                        Ah bon ? Je ne sais pas si vous avez été juré d’assises, mais je peux vous informer que cela a été mon cas à Quimper il y a quelques années. Une excellente occasion d’observer les comportements de tous les acteurs de procès d’assises, et de disséquer la manière dont les débats ont été tenus lors des délibérations auxquelles j’ai participé.

                                        Or, si je sais pertinemment qu’il y a parfois - dans les affaires sensibles ou lors des procès conduits par des magistrats rigides - un encadrement très directif des jurés, tel n’a pas été le cas en ce qui me concerne, le président ayant au contraire laissé tous les jurés s’exprimer avant de parler lui-même, et cela sans la moindre volonté de manipulation, ni dans la définition de la responsabilité, ni dans la hauteur de la peine.

                                        « sans rien connaître des tenants et aboutissants de l’affaire »

                                        Ah bon ? Il y a eu, sur l’affaire Sauvage, de très nombreux articles de presse rédigés par les chroniqueurs judiciaires ayant assisté aux deux procès. En particulier la presse du Loiret. En cherchant pour le 1er article, je suis même tombé sur un verbatim particulièrement riche et éclairant.


                                      • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 16:09

                                        @petit gibus

                                        Comment pouvez vous dire que le droit a été appliqué comme une charia ? Que connaissez vous des fondements de ce dossier ? Vous en savez ce que la presse a relaté, c’est à dire rien. Faites votre introspection et vous vous rendrez compte que vous ne savez rien de cette affaire. Vous faites parler votre émotion et rien d’autre.


                                      • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 18:10

                                        @Fergus

                                        Vous faîtes état d’une expérience à la cour d’Assises de Quimper. C’est déjà une expérience. Mais considérez que cela ne fait pas de vous un expert. Sans vouloir dénigrer celle-ci, je peux vous dire que la mienne, en ce qui concerne la fréquentation des cours d’Assises, et pas en qualité de mis en cause, est sans commune mesure avec la vôtre.

                                        Je pense que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous écrivez. Par exemple : « pas plus que la réalité des viols commis sur les filles ». Un viol est une atteinte sexuelle avec pénétration. Si elle est commise par une personne ayant autorité, celle-ci est punie d’une peine de réclusion de 20 ans. Alors ma question est : s’il est vrai que le mari a violé ses filles que faisait-il en liberté ? Pas de plainte ? Pas de poursuites après la commission des faits ? Que devient-il de la « réalité » dans vous faîtes état ?

                                        Vous ne connaissez visiblement pas le fonctionnement interne de la justice. Ce n’est pas une injure, c’est un constat. Vous arrivez à écrire que c’est la presse et les chroniqueurs judiciaires qui ont été à la source de vos conclusions. Permettez moi de vous dire que c’est très largement insuffisant pour se faire une opinion. Je persiste à dire que connaître le fond d’un dossier de cour d’Assises ce n’est pas s’appuyer sur des comptes rendus de presse. L’avouer c’est reconnaître que l’on ne connait pas les tenants et aboutissants de l’enquête. Ce n’est toujours pas une critique, c’est encore un constat.

                                        La manière dont vous posez le sujet me montre que vous parlez sous le coup de votre émotion, ce qui est bien compréhensible. Un dossier de cour d’Assise se développe avec une grande rigueur. Il y a les faits, la manière dont ils sont réprimés par le code pénal, et ce que prévoit ce même code en matière de circonstances atténuantes. Au delà de ça, il n’y a rien. Le mari pouvait bien être une ordure de la dernière espèce que les faits restent les faits. Pour ce qui est de la légitime défense, sans vous donner un cour de droit et pour faire simple, il s’agit d’une riposte immédiate et proportionnelle à l’attaque. Il vous appartient donc de chercher dans les comptes rendus de chroniqueurs qu’elle était la nature de la menace (immédiate) à laquelle a répondu Mme Sauvage. Le savez-vous ?


                                      • Fergus Fergus 25 janvier 2016 19:00

                                        @ Ar zen

                                        Où avez-vous vu que je me présente comme un « expert » ? J’expose des faits selon ma sensibilité et je réagis aux commentaires en fonction de ce que je connais de la Justice, par mes expériences personnelles et au travers des discussions que j’ai eus avec des magistrats et des avocats en différentes circonstances, et pas uniquement comme juré d’assises.

                                        Pour ce qui est d’au moins le premier procès de Jacqueline Sauvage, j’ai eu affaire à un verbatim des interventions de plusieurs témoins. Il ne doit pas être difficile de le rechercher sur web. J’ajoute à cela que les comptes rendus des journaux de province qui ont relayé les deux procès sont très complets et n’ont évidemment rien à voir avec les informations fragmentaires des grands médias.

                                        Je me répète : les coups et les viols ont été reconnus par le procureur, et cela même si aucun plainte n’a été déposée, comme c’est très souvent le cas dans les affaires de violences domestiques et d’incestes. Croyez-vous sérieusement que les filles de Mme Sauvage seraient en public venues à la barre s’accuser de viols imaginaires juste pour défendre leur mère, meurtrière de leur père ? 

                                        Quand en outre vous affirmez qu’il est impossible de se forger une opinion sur les seuls dossiers de presse - aussi complets soient-ils - vous plaisantez ! Si tel avait été le cas, personne en France, hors les participants des procès concernant Dreyfus ou les accusés d’Outreau ou les rares personnes habilités à consulter les minutes des débats, n’aurait eu le droit de s’exprimer, et par conséquent de permettre à la vérité d’émerger. Votre objection est en l’occurrence irrecevable, comme pourrait vous le dire un président de Cour de justice américaine.

                                        Enfin, la nature de la menace immédiate envers Mme Sauvage était... inexistante. Son mari l’avait agressé peu avant et était allé s’asseoir sur la terrasse de la maison lorsque Mme Sauvage a, pour la première fois en 47 ans, cédé à une pulsion que la mort de son fils, la veille, a sans doute contribué à engendrer. C’est alors qu’elle a pris le fusil, l’a chargé et est allé abattre son bourreau et celui de ses filles. Pas de « légitime défense » donc, mais un meurtre commis par accumulation après 47 ans de galères pour elle-même et ses enfants.

                                        Désolé, mais cela ne vaut pas 10 ans ! Et c’est pourquoi tant de gens se battent aujourd’hui pour faire sortir Jacqueline Sauvage de prison.


                                      • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 19:15

                                        @Fergus

                                        Homicide volontaire c’est 30 ans Fergus. Vous pouvez être « désolé » mais votre plaidoierie est vide. Vous ne faîtes état que de votre émotion. La justice ne fonctionne pas comme ça. Vous êtes à milles lieues de poser ce sujet comme le ferait n’importe quel professionnel du domaine de la justice.

                                        Vous pouvez bien écrire en gras que « les coups et les viols ont été reconnus par le procureur » que cela ne change pas la qualification pénale de l’acte d’homicide volontaire.

                                        Permettez moi quand même d’ouvrir une parenthèse. Que penser d’une mère qui a connaissance du viol de ses filles par son mari et que ne le dénonce pas à la justice ? Parce que s’il n’y a pas eu de plainte pénale pour atteinte sexuelle par personne ayant autorité, alors cela s’appelle « non dénonciation de crime ».

                                        Vous prenez la défense de cette femme parce que vous êtres sensible à sa situation et à ce qu’elle a vécu. Pourtant vous êtes très loin de posséder toutes les clés de compréhension de ce dossier. C’est bien ça que je vous reproche. Vous n’avez strictement aucune autorité pour dire que la peine de 10 ans de réclusion criminelle prononcée à l’endroit de Mme Sauvage est disproportionnée. Vous n’êtes personne pour faire cette évaluation. C’est ce que je vous reproche. Vous vous posez ici en maître tout puissant, celui qui sait à quelle peine il faut condamner dans ce genre de situation. Permettez moi de vous dire que vous avez une très haute considération de vos compétences judiciaires.


                                      • Fergus Fergus 25 janvier 2016 19:44

                                        @ Ar zen

                                        Vous pouvez bien écrire ce que vous voulez pour le plaisir de contredire, cela ne changera rien aux réalités de ce procès et de ses conséquences dans l’opinion, chez les éditorialistes de presse, et de nombreux artistes et intellectuels ace lesquels je suis en phase dans cette affaire. A moins que vous ne preniez tous ces gens pour des imbéciles ?

                                        « Que penser d’une mère qui a connaissance du viol de ses filles par son mari et que ne le dénonce pas à la justice ? » 

                                        Pas du bien, évidemment. Mais il se trouve que les agression sexuelles et les viols ont toujours été commis en l’absence de la mère du domicile et que les petites n’ont jamais osé en faire part à leur mère lorsqu’elles étaient gamines.

                                        « Vous n’avez strictement aucune autorité pour dire que la peine de 10 ans de réclusion criminelle prononcée à l’endroit de Mme Sauvage est disproportionnée. »

                                        Il se trouve que je suis en phase avec tous ces gens cités ci-dessus dans le 1er paragraphe, dont beaucoup sont nettement plus cultivés et intelligents que moi.

                                        « Vous n’êtes personne pour faire cette évaluation. » Ni plus ni moins que ces centaines de milliers de personnes ! smiley

                                        Quant à vous, il faut reconnaître que vous êtes quelqu’un : un personnage qui prend un infini plaisir à distiller du fiel sous couvert d’un discours de sagesse convenu.

                                        Bonne nuit !


                                      • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 09:11

                                        @Fergus

                                        Si la justice est professionnalisée Fergus, c’est pour faire en sorte d’éviter les dérives dues aux émotions.

                                        Votre réaction et votre billet sont la preuve que les « gens ordinaires » ne sont pas en capacité d’analyser des faits en les mettant en perspective avec les règles de droit. C’est juste un métier.

                                        Vous Fergus, vous pensez que des milliers de personnes sont à même d’avoir un avis serein et compétent dans ce genre d’affaire, alors qu’elles ne connaissent rien du dossier. Votre raisonnement est pitoyable.

                                        Il existe une justice indépendante et professionnelle justement pour éviter la vindicte populaire, pour aller au delà des émotions. Il faut se méfier comme de la peste de la « psychologie des foules ».

                                        Votre justification est de vous appuyer sur l’avis de « centaines de milliers » de personnes. Des centaines de milliers de personne ont souhaité l’avènement d’Hitler. Pour cela, est-ce que ces personnes avait vu juste ?


                                      • Fergus Fergus 26 janvier 2016 09:44

                                        @ Ar zen

                                        Votre acharnement confine à la pitrerie pitoyable : il n’y a pas que des gens comme moi qui ont pris position pour une grâce présidentielle afin de sortir cette femme de prison, mais également d’éminents experts et chroniqueurs judiciaires. Regardez autour de vous avant d’écrire des sornettes et de venir régler des comptes sur AgoraVox.


                                      • Fergus Fergus 26 janvier 2016 17:40

                                        Bonjour, Michel Maugis

                                        « les coups et les viols n’ont pas été reconnus par un jugement »

                                        Certes, mais nier le blocage psychologique de cette femme battue sous influence n’est pas sérieux !

                                        « Cette femme a oser commettre un homicide volontaire pour des raisons inexistantes en droit »

                                        Exact ! Mais c’était également le cas d’Alexandra Lange, femme battue durant des années, qui a tué son mari d’un coup de couteau à la gorge avant d’être acquittée par la cour d’Assises de Douai en 2012 ! A noter sur ce cas : 1) les enfants de Mme Lange n’avaient pas été violés ; 2) aucune plainte n’avait été enregistrée pour les coups reçus. 


                                      • Fergus Fergus 27 janvier 2016 11:36

                                        Bonjour, Michel Maugis

                                        « Cette jurisprudence concernant le cas d’Alexandra pourrait avoir incité Mme Sauvage de commettre son homicide ! »

                                        Désolé, mais c’est n’importe quoi ! Jacqueline Sauvage qui, de plus en plus, se sentait menacée d’une issue fatale pour elle-même, a dérapé après une nouvelle manifestation de violence parce qu’elle n’en pouvait plus, tout simplement. Et cela le lendemain du suicide de son fils, lui aussi maltraité depuis son enfance par un père tyrannique.

                                        D’accord avec vous en revanche sur un point : la justice ne peut « autoriser » les homicides commis par des femmes violentées, et c’est pourquoi je suis en désaccord avec le combat des avocates sur une extension de la « légitime défense » inscrite dans la loi. La parole doit, sur ces affaires criminelles, rester aux Assises. 


                                      • cathy cathy 25 janvier 2016 12:53

                                        décision électoraliste.


                                        • Fergus Fergus 25 janvier 2016 19:01

                                          Bonjour, cathy

                                          Peu importe, pourvu qu’il la prenne.


                                        • Simple citoyenne Simple citoyenne 25 janvier 2016 13:32

                                          Bonjour Fergus ; je ne me prononce pas sur le verdict ; mais je donne mon avis, sur ce quoi vous attendez d’un Homme, Hollande qui ne respecte même pas les femmes avec qui il a vécu ! enfin que peut-on attendre d’un homme qui a cocufié la pauvre Ségolène, la mère de ses quatre enfants ; cocufié, la pauvre Valérie qui a fini à l’hôpital ; il n’est plus trop non plus avec cette pauvre Julie dont il se sert allègrement pour sa campagne 2017 ; vous en saurez bientôt plus ! Mais qu’attendez-vous d’un pleutre pareil Fergus enfin ?

                                          Et même s’il faisait quelque chose, cela ne servirait que sa campagne de 2017 . C’est tout et non pas pour Madame Sauvage.


                                          • Fergus Fergus 25 janvier 2016 13:39

                                            Bonjour, Simple citoyenne

                                            On commence en effet à bien connaître le fonctionnement relationnel de Hollande avec les femmes.

                                            Cela dit, comme je l’ai déjà indiqué plus haut, peut m’importe qu’il puisse gracier Mme Sauvage par humanité ou par opportunisme électoral, le principal étant qu’il le fasse.


                                          • alinea alinea 25 janvier 2016 13:35

                                            On peut déjà constater que la justice, Justice pardon,est lamentable en ce qui concerne tout ce qui relève de la psyché ; y a-t-il eu des psy, et des bons, dans cette affaire ?
                                            La Justice est binaire, ici, il ne s’agit pas de légitime défense ; quarante sept ans après, tuer dans le dos !
                                            En revanche cette femme a craqué à la mort de son fils ; plus rien à perdre probablement. Dans quel état est-elle cette femme ? On imagine qu’elle a passé le cap ! Elle a tout subi pendant quarante sept ans, on devine l’état de délabrement.
                                            Bon, je ne sais rien de cette histoire, ni si cet homme avait de la famille, comment était-il considéré en tant que patron de sa boîte, quelqu’un avait-il vu quelque chose, etc... si oui, tous ces complices au long de ces longues années, toute cette indifférence, c’est hallucinant.
                                            Y a-t-il eu Appel ? Y a-t-il Appel aux Assises ? Quelqu’un peut-il casser le jugement ?
                                            Un autre jugement, sans être plus « clément » ( pas de clémence, mais une justice) mais qui prendrait en compte toutes les données, serait plus satisfaisant qu’une grâce, à mon sens.
                                            Quant à la peine du flic, qui tue dans le dos... il y a matière à révolte, c’est sûr.


                                            • Fergus Fergus 25 janvier 2016 13:53

                                              Bonjour, alinea

                                              Je n’ai pas assisté aux débats, et par conséquent je n’ai pas eu connaissance de tous les témoignages. Mais pour ce qui est de l’intervention d’un psy, c’est une évidence, le profil d’un accusé criminel étant toujours passé au crible par un ou plusieurs experts.

                                              « Elle a tout subi pendant quarante sept ans, on devine l’état de délabrement."

                                              Je pense en effet que la clé de son acte est là.

                                              Pour ce qui est des parents et voisins, on est toujours étonné par leur capacité à fermer les yeux sur ce qui semble avoir été une évidence. J’ai connu cela lors d’un procès d’assises auquel j’ai assisté. C’est consternant ! Et d’une certaine manière, cela rappelle, en plus diffus et beaucoup plus étalé dans le temps, les blocages que j’ai décrits dans mon article Un syndrome effrayant : l’« effet du témoin ».

                                              Il s’agissait là du procès en appel qui a confirmé le jugement de première instance. Non , le jugement ne peut être cassé, sauf si la Cour de cassation - lorsqu’elle est saisie - décèle un vice de forme qui, dès lors, conduit à un 3e procès.

                                              A défaut, seule reste la grâce présidentielle.


                                            • Naoh 25 janvier 2016 14:06

                                              @Mère luge One

                                              Le gros pestidentiel ?

                                              Tant qu’on s’en remettra à ce type de larves on est mal barré

                                              Ce qu’il nous faut, c’est la méthode Hobbes

                                              « Le seul moyen d’établir pareille puissance commune, capable de défendre les humains contre les invasions des étrangers et les préjudices commis aux uns par les autres, (...), est de rassembler toute leur puissance et toute leur force sur un homme ou une assemblée d’hommes qui peut, à la majorité des voix, ramener toutes leurs volontés à une seule volonté ; ce qui revient à dire : désigner un homme, ou une assemblée d’hommes, pour porter leur personne ; et chacun fait sienne et reconnaît être lui-même l’auteur de toute action accomplie ou causée par celui qui porte leur personne, et relevant de ces choses qui concernent la paix commune et la sécurité ; par là même, tous et chacun d’eux soumettent leurs volontés à sa volonté, et leurs jugements à son jugement. C’est plus que le consentement ou la concorde : il s’agit d’une unité réelle de tous en une seule et même personne, faite par convention de chacun avec chacun, de telle manière que c’est comme si chaque individu devait dire à tout individu : j’autorise cet homme ou cette assemblée d’hommes, et je lui abandonne mon droit de me gouverner moi-même, à cette condition que tu lui abandonnes ton droit et autorises toutes ses actions de la même manière21. »

                                              L’assemblée on l’a ici même, avec un questeur, bibi, un censeur de première pour contrôler tout ça, le bien nommé Donatien Diogène le Furtiviste et sa troupe d’alcoolites contrôleurs léonidiens.

                                              J’espère qu’il vous faudra pas 2000 ans de plus, bande de larves égotiques, pour qu’on y vienne enfin.


                                            • Naoh 25 janvier 2016 14:35

                                              @Fergie la Mère Luge One

                                              En tout cas quand t’auras le cerveau dans le caniveau, faudra rien attendre de bibi, morue smiley

                                              Ovaire


                                            • Naoh 25 janvier 2016 15:05

                                              En parlant de ceux qui ont depuis bien longtemps perdu leur cerveau dans le caniveau Talleyandesque ^^ 

                                              >>

                                              Y’a pas deux minutes ce que j’ai écrit à propos d’une certaine personne qui faisait sa pub sur le journal SUD OUEST (par contre j’ai bien peur que l’accès à l’article soit payant) aujourd’hui même

                                              >>>

                                              PTDR
                                              Je cite : "Par conséquent, il va falloir que nous trouvions les moyens, par une réaction citoyenne participative, de nous opposer au pouvoir croissant de ces grands du numérique. "
                                              Quand on sait :
                                              1. que Joel de Rosnay est le co créateur d’Agoravox, qui est un des moyens idoines de parvenir à cette fin
                                              2. qu’il snobe superbement son propre outil
                                              3. On se dit légitiment qu’il y en a qui soient brassent vraiment du vent, soient se foutent superbement de la gueule de leurs contemporains pronétaires.
                                              Comme la première hypothèse ne colle pas avec ce grand penseur, on peut facilement conclure à une forme certaine de veulerie qui caractérise les propos ici repris.


                                            • franc tireur 25 janvier 2016 13:42

                                              Je trouve au contraire, et pour une fois, Hollande très bon sur ce coup la .


                                              Il respecte tout simplement l’Etat de droit , une décision de justice , qui ne saurait etre remise en cause par une pression de lobbys ou pire : par le mal de notre époque : le sentimentalisme, l’émotion (cela dit sur ce dernier point Hollande a plutot tendance a etre comme ses prédecesseurs..)
                                              Si la justice a estimé que cette femme n’a pas agit en état de légitime défense c’est que c’est une meurtrière .
                                              Les féministes hystériques,c’est très bon pour le moral !




                                              • Fergus Fergus 25 janvier 2016 14:05

                                                Bonjour, franc tireur

                                                « Les féministes hystériques »

                                                Cela vous a sans doute échappé, mais il n’y a pas que ce genre de personnes à monter au créneau pour demander la grâce de jacqueline Sauvage : entre les centaines de milliers de simples citoyens, les dizaines d’éditorialistes de tous bords, les nombreuses personnalité des arts et de la culture, les journalistes étrangers, tous persuadés qu’il y a eu une évidente inadéquation entre les faits reprochés et la peine prononcée, cela dépasse les exigences d’une poignée de féministes !


                                              • Trelawney 25 janvier 2016 15:12

                                                @franc tireur
                                                Vous avez raison sur un point et faux sur un autre

                                                Un jury d’assise doit statuer sur des faits et c’est pour cela qu’un Dupont Moretti est plutôt bon à cette exercice, car il démonte point par point le dossier d’instruction et émet un doute tangible dans la tête du jury, après c’est la plaidoirie qui fait le reste.

                                                J’ai l’impression que pour le coup les avocats de cette dame ont merdé en faisant de ce procès une assise politique sur la violence faites aux femme et comme vous le dites le point important sont les 3 coups de fusil tirés dans le dos de la victime.

                                                Maintenant la grâce présidentielle sert a aller au delà du procès pour ne serai-ce que réduire la peine comme cela a été fait pour Omar Raddad qui n’a jamais été acquitté car il existe toujours un doute comme pour ce procés. une grâce présidentielle c’est respecter le droit tout en étant plus clément


                                              • erichon erichon 25 janvier 2016 14:12

                                                Comment peut on être assez ignoble pour condamner une femme qui se fait battre et violer ( sans oublier ses filles ) pendant près de 50 ans ??

                                                Selon que vous serez puissant ou misérable ....

                                                Minable et révoltant !


                                                • Fergus Fergus 25 janvier 2016 14:22

                                                  Bonjour, erichon

                                                  En l’occurrence, ce n’est pas une question de puissance ou de misère, mais de grave erreur d’interprétation du droit relativement aux faits par un jury très mal inspiré, ou très mal encadré par les magistrats.


                                                • erichon erichon 25 janvier 2016 15:44

                                                  @Fergus

                                                  bonjour Fergus.

                                                  Croyez vous sincèrement que de telles erreurs d’interprétation soit possibles lors du jugement d’un « puissant » ?
                                                  Bien sur que tout s’explique ! Mais il n’en reste pas moins qu’il y a la lettre et l’esprit.
                                                  Alors on dira simplement que ce jugement en manque cruellement.


                                                • Fergus Fergus 25 janvier 2016 15:56

                                                  @ erichon

                                                  Il arrive en effet que des puissants soient lourdement condamnés dans des affaires criminelles. J

                                                  e n’en dirais pas en revanche pas de même pour les affaires politico-financières qui sont, elles, jugées en correctionnelle par les seuls magistrats, avec à la clé des jugements souvent modérés.

                                                  « tout s’explique » 

                                                  En matière d’assises, c’est loin d’être évident. Au début de la délibération, nul ne sait quel chemin va prendre le débat, et de quelle manière va être évaluée la culpabilité d’un accusé. Tout dépend des personnalités en présence, et de la capacité des plus opiniâtres d’entre elles à prendre l’ascendant sur les autres jurés. On estime que souvent, le débat est dominé par le président, réputé meilleur connaisseur des arcanes et mieux à même d’orienter la délibération. Mais ce n’est pas toujours le cas : il arrive que de simples jurés puissent se montrer plus pugnaces et par conséquent plus convaincants aux yeux des autres membres du jury. 


                                                • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 18:26

                                                  @erichon

                                                  Il n’y a aucune corrélation entre ce que cette pauvre femme a subi par le passé, ou les jours précédents, de la part de son ignoble de mari, et le fait qu’elle se soit rendue coupable d’un homicide volontaire. Ne peuvent intervenir que « les circonstances atténuantes ». En droit, il n’y a pas de vengeance personnelle possible. Vous ne pouvez pas vous faire justice vous même ! Mme Sauvage a commis un homicide volontaire et elle est jugée pour un homicide volontaire. Toutes les actions dégueulasses passées du mari n’empêchent pas les faits d’exister. L’avocat de Mme Sauvage pouvait plaider les « circonstances atténuantes ». Il a dû le faire. Notez qu’un homicide volontaire c’est 30 ans de réclusion criminelle. Mme Sauvage a été condamnée à 10 ans, preuve que certaines circonstances extérieures ont été prises en compte. Puisqu’elle a tué son mari d’un coup de fusil, et qu’à ce moment précis il n’existait aucune menace immédiate de la part du mari, la légitime défense ne tient pas. C’est la loi. Dura lex, sed lex !


                                                • legrind legrind 25 janvier 2016 19:33

                                                  @erichon
                                                  Il faudrait savoir, la gauche politique, intellectuelle, médiatique n’arrête pas de nous seriner sur tous les tons que l’abolition de la peine de mort a fait passé la France de l’ombre à la lumière et que Badinter est un saint, et que la vengeance c’est le fascisme ..


                                                • In Bruges In Bruges 25 janvier 2016 16:11

                                                  @l’auteur,
                                                  Ce qu’il y a de notable chez vous ( qui vous piquez d’être connaisseur de la justice ;; ;) c’est que, comme jadis les bourgeois « avaient leurs pauvres », vous avez vos têtes en matière de coupables.
                                                  Y’a les bons et les mauvais coupables, dans votre esprit.

                                                  Alors que juridiquement (le seul point de vue qui vaille) il y a les personnes reconnues coupables et celles qui ont bénéficié d’un non lieu ( au stade de l’instruction), ou d’une relaxe (en correctionnelle) ou d’un acquittement ( aux Assises). Et c’est tout.

                                                  Le reste, c’est du corporatisme (les chauffeurs de taxi ne vont s’émouvoir que de la condamnation d’un taxi, les policiers d’autres policiers, les médecins de médecins, etc, etc).
                                                  Bref, juste le contraire de la justice, qui est censée remplacer la justice privée et « sentimentale » ( celui-là je l’aime bien, il est breton comme moi, ou plombier comme moi, ou bien au contraire : bien fait pour sa tronche de PDG, etc).

                                                  La question n’est donc pas se savoir « si on se reconnait » ou non dans cette personne.
                                                  Elle a été condamnée, point barre (sauf voie de recours non éteinte).

                                                  On ne choisit pas ses sympathies, ses émotions , ses « bonnes têtes » quand on parle de justice.

                                                  Et accessoirement, il est interdit de contester une décision de justice par voie de presse.
                                                  Vous vous discréditez encore, petit idéologue de bas étage.


                                                  • Fergus Fergus 25 janvier 2016 16:31

                                                    Bonjour, In Bruges

                                                    Je ne me « pique » pas d’être « connaisseur de la Justice », j’évoque ce que j’en connais !

                                                    Oui, cette personne a été condamnée, et je vous reconnais parfaitement le droit de vous en tenir à ce fait.

                                                    Il ne vous a pas échappé, cependant, qu’il existe parfois des dénis de justice, des verdicts disproportionnés, et même des circonstances où l’accusé présent dans le box n’est pas forcément le seul coupable de son crime (cf. mon article intitulé Justice : un coupable peut en cacher un autre). Cela, tout le monde le sait, et ce n’est pas le fiasco judiciaire de l’affaire d’Outreau qui pourra contredire mon propos.

                                                    Dès lors, il n’y a pas de « bons » ou de « mauvais » coupables à mes yeux, mais des personnes qui, au vu des informations que j’ai recueillies, m’apparaissent victimes d’un dérapage judiciaire. Cela m’a semblé le cas pour Jacqueline Sauvage dès le verdict de l’appel le 3 décembre, d’où mon premier article.

                                                    Or, il se trouve que je ne suis manifestement pas le seul à avoir réagi comme je l’ai fait, ce qui démontre que des centaines de milliers de nos compatriotes, mais aussi des journalistes, des artistes, des intellectuels ont réagi de la même manière, le plus souvent sans se concerter le moins du monde. Ont-ils, eux aussi, leur bons« ou leurs »mauvais" coupables ? Ou bien s’agit-il de citoyens épris d’équité judiciaire qui sont persuadés de voir surgir une décision de justice inéquitable ?

                                                    Un mot encore : où voyez-vous dans cette réaction un quelconque corporatisme ? j’avoue ne pas comprendre. 


                                                  • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 19:01

                                                    @Fergus

                                                    « au vu des informations que j’ai recueillies ».

                                                    Soit vous avez eu accès au dossier d’Assises, et vous pouvez en parler en connaissance de cause, soit cela ne vous a pas été possible, et vous vous donnez le pouvoir de commenter une décision de justice sans rien connaître du sujet.

                                                    Je partage totalement l’avis de In Bruges. Considérez ce qu’il écrit comme une information et non comme une « agression ». Vous avez fait de votre mieux, sous le coup de l’émotion. Cela transparait dans votre commentaire. Il ne contient aucune technicité juridique.

                                                    Oui, il existe des erreurs judiciaires. Toutefois elles sont peu nombreuses. Ici, il ne peut s’agir d’une erreur judiciaire puisque les faits ont été reconnus. La cour d’Assises d’Orléans l’a condamnée à 10 ans de réclusion criminelle, celle de Blois à exactement la même peine. Deux cours d’Assises différentes, des présidents différents, des jurys différents : la même peine. Je lis que la cour d’Assises de Blois a été « trop sévère ». Pourtant la peine prononcée est absolument identique à celle prononcée en première instance par la cour d’Assises d’Orléans. Vous devriez quand même vous poser la question de savoir comment vous en arrivez à vous placer au dessus des magistrats et jurys qui se sont prononcés. Ce sont donc les comptes rendus des journaux qui ont fondé votre opinion. Cela ne pèse pas bien lourd devant un dossier d’instruction et deux cessions complètes de cour d’Assises. Mais vous avez probablement une haute idée de vos capacités à appréhender ce genre de situation. Moi, je ne vous suis pas.

                                                    Lorsque vous parlez de « verdicts disproportionnés », de « dénis de justice », cela peut être vrai. Mais nous sommes dans la situation où la justice est rendue par des femmes et des hommes qui ne sont pas infaillibles. C’est pour cette raison qu’il existe des appels. Ce que vous écrivez rejoint exactement ce que vous a écrit In Bruges. Votre opinion dépend de l’endroit où vous vous situez, de votre point de vue sur le personnage (mère de plusieurs enfants, mari ignoble). La justice ne fonctionne pas à l’émotion. Dura lex, sed lex !


                                                  • Fergus Fergus 25 janvier 2016 19:14

                                                    @ Ar zen

                                                    « Vous devriez quand même vous poser la question de savoir comment vous en arrivez à vous placer au dessus des magistrats et jurys qui se sont prononcés. »

                                                    Croyez-vous que je ne me pose pas de questions ? Et cela depuis le 1er procès dont le verdict m’avait déjà interpelé, bien que je sois en général très respectueux des décisions de justice.

                                                    Or, voilà que le procès en appel aboutit au même verdict. Et là, franchement, les bras m’en tombent. D’où mon article de décembre ; écrit non sous le coup de l’émotion, mais après avoir mis en balance les faits et la peine prononcée. Et sans qu’il y ait eu encore de large mobilisation dans l’opinion.

                                                    Par chance, si le procès de première instance n’avait pas suscité de grande vague d’indignation, sans doute du fait de la perspective d’un appel, tel n’a pas été le cas cette fois-ci. Libre à vous de penser que les centaines de milliers de Français, les centaines d’éditorialistes français et étrangers, les nombreux artistes et intellectuels qui se sont mobilisés et continuent de le faire, sont des niais dans mon genre. Mais à votre place, je la jouerais plus modeste et moins péremptoire !


                                                  • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 19:28

                                                    @Fergus

                                                    Dura lex, sed lex Fergus. La justice s’applique. Votre « opinion » n’est pas celle d’un professionnel. Mais vous pensez avoir la science infuse en matière juridique. « 10 ans c’est trop ». Bon, la prochaine fois je vous appelle pour savoir si la cour d’Assises de Dijon a bien jugé. Pourquoi pas après tout, un « 3615 - Fergus ». La justice gagnerait beaucoup de temps, puisque vous savez à quelle peine il faut condamner et dans quelles circonstances. Vous ne vous rendez même pas compte des énormités que vous écrivez.

                                                    Tous les gens que vous citez ne connaissent rien au dossier. C’est presque toujours le cas lorsqu’il y a ainsi des levers de boucliers. Vous les appelez à la rescousse. Selon vous les centaines de milliers de Français, les centaines d’éditorialistes français et étrangers, les nombreux artistes et intellectuels valent mieux que deux cours d’Assises qui ont pris le temps d’écouter, d’entendre, de savoir, de comprendre. Ce sont donc de parfaits abrutis qui ont siégé. Figurez vous, je ne suis pas d’accord avec vous. Parmi tous les gens que vous avez cités, ceux qui étaient le plus à même de juger de la situation et de la culpabilité de Mme Sauvage étaient bien les membres des deux jurys d’Assises. Que vous l’acceptiez ou non.


                                                  • Fergus Fergus 25 janvier 2016 20:03

                                                    @ Ar zen

                                                    Regardez la mobilisation dans le pays, lisez les commentaires ici et sur d’autres sites où quasiment tous vont dans le même sens. Y compris, dans certains médias, de la part de spécialistes des questions judiciaires.

                                                    Encore une fois, je constate qu’hors de vous-même, il n’y a que des abrutis qui s’expriment sur le sujet !

                                                    Votre volonté constante de contredire (et pas seulement sur cet article) et votre persiflage sont décidément nuls ! Mais aussi tellement outrés que cela en devient hilarant ! smiley


                                                  • Aristide Aristide 25 janvier 2016 16:30

                                                    Fergus, vous m’aviez habitué à plus de nuances.


                                                    En premier lieu, cette mise en parallèle d’affaires judiciaires très différentes pour démontrer je ne sais quelle injustice en en appelant au traitement qui privilégierait un flic assassin face à une femme battue obligée de réaction. Je suis sur que vous disposez des faits de ces deux affaires pour formuler cet avis définitif et sans jugement. Assez étonnant pour qui se veut respectueux de la loi de la République.

                                                    En deuxième lieu, méler à ce discours notre malheureux président. Vous savez surement que la demande de grâce présidentielle d’un jugement suit une procédure très précise et déterminée par la loi, c’est le procureur qui instruit cette demande, la fait suivre au ministère de la justice qui en appellera à des juristes de haut niveau, etc ... Enfin le président décidera sur la base des propositions qui lui seront faites. En un mois de temps, il m’étonnerait que la décision soit prises. Vous vantez la séparation de pouvoirs, assez logique donc, mais que penseriez vous d’un président qui donnerait son avis avec que les procédures prévues par la loi soient toutes achevées.

                                                    Allons, Fergus, notre président à suffisamment de sujets sur lesquels il y a tant à dire que choisir celui là me semble un bien piètre procès d’intention.

                                                    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 17:00

                                                      Bonjour, Aristide

                                                      Pour ce qui est du parallèle, je n’ai fait que constater les faits : dans les deux cas, une personne qui tire à plusieurs reprises dans le dos de leur « victime ». L’une est lourdement condamnée malgré un passé de galère imposé par un tyran domestique. L’autre est acquittée alors qu’il a été démontré sans ambiguïté que le délinquant sur lequel ce policier a tiré s’enfuyait. Un simple constat.

                                                      Mais vous avez raison, si je connais assez bien l’affaire Sauvage, je ne sais pas grand chose de celle du policier

                                                      Si ce n’est ce fait, obsédant, que sa « victime » s’enfuyait et par conséquent s’éloignait de lui. Cela dit, je veux bien admettre que ce policier ait eu la peur de sa vie en se trouvant face à face avec un malfaiteur armé, bien admettre qu’il n’ait réagi qu’après un bref moment de sidération lorsque de facto le danger s’éloignait. OK , les juges ont estimé que cela pouvait être considéré comme de la « légitime défense ». Je ne conteste pas ce jugement, même s’il m’étonne. Mais dans ce cas, avouez que la femme maltraitée durant 47 ans et dont les enfants ont été battus et violés aurait dû, à tout le moins, bénéficier d’un regard analogue de la part de l’institution judiciaire.

                                                      Pour ce qui est de Hollande et de la grâce, rien n’empêchait l’Elysée, dès saisine par les avocats de la condamnée dans le cadre de l’article 17, de mettre en place aussitôt la procédure en relation avec le procureur (cela peut se faire en quelques jours), puis de promulguer très rapidement le décret de grâce. Si Hollande l’avait voulu, jacqueline Sauvage aurait pu passer Noël famille après un cauchemar de 2 ans et demi.


                                                    • Aristide Aristide 25 janvier 2016 18:09

                                                      @Fergus


                                                      Sur le fond de ces affaires, je me garde toujours de jugement audacieux tellement il est difficile d’essayer d’aller au plus près de la réalité. La réalité, comme si on pouvait l’atteindre. Pour avoir lu quelques compte rendu et autres discours des spécialistes et concernés, juges, avocats, parties civiles, accusés, ... je sais que c’est la réalité du débat qui instruit les personnes, pas la réalité de l’affaire impossible à cerner entièrement, il est souvent impossible de décrire les moyens par lesquels la conviction se construit, c’est en cela que la justice est humaine, faillible c’est vrai mais ancrée dans la vie des personnes, des témoins, des accusés, des avocats, ...

                                                      Alors on peut de l’extérieur asséner des vérités qui semblent indiscutables, porter des réactions parfois marquées pas ses engagements, ses coyances, je ne conteste pas de pouvoir le faire mais je ne crois pas qu’il soit raisonnable et surtout responsable d’en tirer des conclusions définitives.

                                                      Sur la demande de grâce, il appartient de respecter la procédure, je ne sais si ce que vous avancez est vrai, pour ma part j’attends la décision définitive pour porter un jugement.

                                                      Après, il est possible de discuter comme au troquet de la souffrance subie par la pauvre victime de violence quotidienne de son mari et en conclure à son innocence, comme vous avez pu en deux phrases juger de la situation d’un homme braqué par une arme et tuant l’agresseur en fuite, je ne me hasarde pas sur ces domaines. Il est trop facile de généraliser ici ou là par la position sociale, la situation de détresse, ... la justice est pour moi autre chose.

                                                    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 19:25

                                                      @ Aristide

                                                      Encore une fois, si j’ai fait un parallèle avec le policier, c’est pour établir le constat que, dans les deux cas, il y a eu tirs dans le dos. Mais nulle part, je n’ai émis de « jugement » sur le cas de ce policier.

                                                      Pour ce qui est du procès de Mme Sauvage, il était évidemment impossible à tous nos concitoyens d’assister aux audiences. Dès lors, il fallait s’en remettre aux écrits des chroniqueurs judiciaires. Or, ceux qui couvrent les procès d’assises en province le font avec beaucoup de précision, comme j’ai notamment pu le constater en suivant des procès d’assises, soit comme juré, soit comme observateur. C’est ainsi qu’il a été possible de se forger une opinion sans doute imparfaite, mais suffisamment proche de la réalité pour aboutir à la forte mobilisation que l’on connait aujourd’hui en faveur d’une grâce.

                                                      je vous invite à cet égard à réfléchir à l’affaire d’Outreau. Si seuls ceux qui ont assisté au premier procès avaient dû se mobiliser, alors les accusés croupiraient sans doute encore dans leur cellule.

                                                      J’ajoute à cela qu’il n’est ici pas question d’innocence, mais d’une peine disproportionnée relativement aux sévices, aux humiliations, aux viols perpétrés durant des dizaines d’années !


                                                    • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 19:46

                                                      @Fergus

                                                      Vous confondez deux notions Fergus. Dans l’affaire d’Outreau il s’agissait de savoir si les personnes mises en examen étaient coupables ou ne l’étaient pas.

                                                      Dans le cas de Mme Sauvage, vous vous rendez bien compte qu’il ne s’agit pas de la même chose. Hein, dîtes moi que vous comprenez bien ceci ! Mme Sauvage est « l’auteur » de l’homicide volontaire. Elle est « coupable ». Comment pouvez vous comparer sa situation avec celle des personnes du procès d’Outreau ?

                                                      Vous voyez, vos rapprochements sont dérisoires et ne soutiennent pas l’analyse. Vous ne pouvez pas aborder ce sujet d’un point de vue juridique puisque vous n’êtes pas juriste. Personne, dans cette profession, ne pourrait écrire ce que vous écrivez.

                                                      Vous vous êtes laissé embarquer par votre émotion Fergus. Votre « analyse » démontre l’étendue de vos lacunes. Vous auriez pu aborder ce sujet sous un autre angle. Aujourd’hui vous venez accuser le jury de la cour d’Assises d’être mauvais, à vos yeux, évidemment, puisque vous, vous savez ce qui aurait été « juste ». A vue de nez, vous l’auriez condamnée à combien cette pauvre femme Fergus ?

                                                      Vous ne prenez nullement en considération que de tuer quelqu’un en lui tirant plusieurs coups de feu dans le dos est un « homicide volontaire ». Ceci emporte une peine de 30 ans. Mme Sauvage a été condamnée à 10 ans, une peine qui est donc très loin du maximum envisagé par la loi, preuve que des circonstances atténuantes ont bien été prises en considération. Vous êtes totalement aveuglé par votre émotion,


                                                    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 20:12

                                                      @ Ar zen

                                                      Ce dernier commentaire ne fait, une fois de plus, que déformer de manière malveillante mes propos.

                                                      Je cesse donc là de vous répondre tant vos propos ne sont destinés qu’à contredire gratuitement, sans doute avec à la clé une pointe de plaisir sadique. Grand bien vous fasse !


                                                    • Le Gaïagénaire 25 janvier 2016 20:24

                                                      @Fergus


                                                      Je suis d’avis que votre cliente a reçu une sentence clémente. Dans ce cas c’est la peine de mort qui s’imposait.

                                                      En effet, selon vos propos, cette femme Sauvage a laissé ses filles être violées, ses enfants subir un climat familial débilitant et le suicide son fils, son poteau de vieillesse, l’a décidée à se venger après 47 ans de mariage.

                                                      Quels bénéfices secondaires recevait-elle pour ne pas protéger ses enfants et rester dans un tel cauchemar ?

                                                      Mais aussi qu’en sera-t-il des enfants de ces filles traumatisées ? Que transmettront ces matrices tarées ? Ne sont-elles pas destinées à « aimer » un Morot comme leur père ? Faire naître d’autres esclaves ne servant qu’à maintenir le taux des naissances pour tenter de contrer l’immigration ?

                                                      Vous savez qu’économiquement c’est très payant pour les « logues », le système judiciaire, tout le tertiaire quoi, d’engendrer du désordre de cette nature. Et même le président ?

                                                      N’y aurait-il pas un projet de société plus sérieux à confier au gouvernement ?

                                                      À quand un permit pour mettre des enfants au monde ?

                                                      Savez-vous que tout est en place pour que cela se fasse à l’intérieur de 25 ans ? J’ai d’ailleurs exposé les grandes lignes dans votre article précédent, sur le même sujet.

                                                      A+


                                                    • Fergus Fergus 25 janvier 2016 20:40

                                                      Bonsoir, Le Gaïagénaire

                                                      Comme je l’ai expliqué ailleurs, les viols sur les filles ont été commis en l’absence de la mère, et elles n’ont pas osé en parler lorsqu’elles étaient gamines.

                                                      Pour le reste, Jacqueline Sauvage a vécu sous l’emprise d’un homme qui l’avait mise sous sa coupe lorsqu’elle était encore très jeune. Difficile de sortir ensuite de cet état de dépendance pour une femme sans doute friable sur le plan psychologique.


                                                    • Legestr glaz Ar zen 25 janvier 2016 20:53

                                                      @Fergus

                                                      Je ne déforme rien du tout Fergus. Vous pensez détenir « la vérité » dans cette affaire. Or, si vous aviez un peu de modestie, vous seriez amené à constater que vous écrivez sans connaître le dossier d’Assises. Vous ne connaissez même pas le fonctionnement de la justice. Ce que je lis sous votre plume est d’une parfaite naïveté, au plan du professionnalisme de la justice, j’entends. Puisque vous ne savez pas, il vous est impossible de mettre en perspective les faits avec objectivité. Vous pouvez bien pousser des cris d’orfraie que cela ne changera rien. Vous vous êtes laissé embarquer par votre opinion. Les remarques que je fais sont factuelles. Vous, vous êtes dans le jugement. Ce n’est pas votre métier.

                                                      Si vous avez été juré d’Assises vous devez bien savoir que c’est une chose difficile pour un non professionnel que d’appréhender la totalité d’une affaire sous tout ses aspects. Dans le cas de Mme Sauvage se sont 15 personnes civiles qui se sont prononcées, en leur âme et conscience ainsi que 6 juges professionnels. Mais en fait, c’est Fergus qui savait quelle était la bonne décision. Remettez donc un peu d’ordre dans vos idées et revenez sur terre.

                                                      Ce qui est certain, c’est que Mme Sauvage est coupable d’homicide volontaire. Que savez vous de la peronnalité de cette femme et de son parcours ? Oui, c’est vrai que l’on peut être offusqué par une décision de justice. In Bruges a bien décrit cette situation. Vous, vous êtes à fleur de peau parce que cette femme a subi les outrages de son salopard de mari durant bien trop d’années. Et bien, j’ose l’écrire : le courage c’est de prendre les bonnes décisions au bon moment. Je ne suis pas certain que Mme Sauvage ait eu ce courage si je dois considérer les méfaits répétés de son « mari ».


                                                    • Le Gaïagénaire 26 janvier 2016 04:52

                                                      @Fergus 25 janvier 20:40


                                                      Bonsoir,

                                                      Dans les circonstances atténuantes, la responsabilité de la Société est évacuée. 

                                                      Les « parents » sont épargnés, les « enfants » culpabilisés.

                                                      Qui sait, peut être que la prison sera une délivrance pour elle plutôt que le néant et le suicide ?

                                                      Je suis d’accord avec vous que ni elle ni ses filles ne méritent cette épreuve supplémentaire qui est exercée cette fois par l’État tyrannique comme le mari et père tué.

                                                      A+


                                                    • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 09:28

                                                      @Fergus

                                                      Effectivement Fergus, vous n’arrivez pas à vous placer dans les circonstances qui ont amené à l’homicide. Pour Mme Sauvage, ce n’est pas compliqué. Son mari est installé sur un chaise sur la terrasse, elle arrive par derrière et fait usage d’un fusil de chasse ne lui tirant dans le dos.

                                                      Dans le cas du policier. Que savez vous des actions de police ? Alors imaginez la scène, je vous prie. Celui qui va être tué par le policier fait usage d’une arme en direction du policier. Le policier est en légitime défense. Il se saisit à son tour de son arme et tire en direction du délinquant, qui, justement, prenait la fuite en courant. La balle l’atteint dans le dos. Donc, ce n’est pas parce que que la balle a atteint le malfaiteur dans le dos que le policier a, sciemment, visé le dos. Il s’est retrouvé dans une action de police, intense, il a fait usage de son arme pour riposter. Combien de temps s’est-il passé entre le coup de feu du délinquant et celui du policier ?

                                                      Si on admet votre raisonnement voilà ce qui va se passer. Le malfaiteur fera usage de son arme et, immédiatement, au lieu de se protéger derrière un obstacle quelconque, il tournera ostensiblement le dos au policier qui ne sera donc plus en légitime défense. C’est vraiment une vaste rigolade votre affaire, si elle n’était sérieuse par ses conséquences.

                                                      C’est pour cette raison qu’il existe des juges professionnels et des techniciens qui sont en mesure de mettre en perspective les faits et les règles de droit. Vous, vous vous en tenez à l’amalgame. Et bien non, deux personnes tuées par balle dans le dos, ne constituent pas des dossiers identiques en cour d’Assises. Il faudrait quand même que vous le compreniez. Mais vous êtes vraiment novice dans le domaine.


                                                    • Auxi 29 janvier 2016 22:29

                                                      @Ar zen


                                                      Madame Sauvage aurait dû partir ? Pour aller où ? AVEC QUEL ARGENT !? Jamais entendu parler de la crise du logement, peut-être ? Des années qu’il faut attendre pour obtenir un logement social ?

                                                      D’autre part, c’est madame Sauvage la victime, mais c’est elle qui doit partir ! Et l’agresseur reste tranquillement à la maison. Mais ce n’est pas madame Sauvage qui aurait dû partir, c’est son ordure de mari qui aurait dû être chassé du domicile conjugal !

                                                      Madame Sauvage a eu totalement raison d’agir comme elle l’a fait, elle en avait pleinement le droit ! Ce sont les services sociaux, en dessous de tout, qui doivent être durement sanctionnés. Tous les intervenants qui ont manqué à tous leurs devoirs doivent être traînés en justice et condamnés à, au minimum, 25 à 30 ans de réclusion criminelle, sans une seconde de remise de peine, enchaînés en permanence pour éviter l’évasion par le suicide, nourris de force et à l’isolement absolu. Le tout accompagné d’une circulaire générale à tous les services sociaux afin qu’ils soient prévenus de ce qui les attend en cas de récidive, de négligence ou de laxisme.

                                                      Tous les services sociaux doivent être disponibles instantanément, sur un simple coup de fil, 24 heures sur 24, 365 jours par an, et tenus, sous peine des sanctions énumérées ci-dessus, de réagir IMMÉDIATEMENT. Pas cinq minutes après, pas une minute après : à la seconde même ! À défaut, c’est direction la taule, pour trente ans ferme, sans procès, sans recours, sans appel, à la simple constatation de faits. Les services sociaux sont à notre disposition, à nos ordres, ils n’ont aucun droit à la parole mais doivent obéir sur-le-champ sans aucune discussion, sans un mot, à ceux qui les requièrent. Ils doivent disposer en permanence de fonds immédiatement accessibles, de logements exclusivement réservés aux victimes si elles ne peuvent ou ne veulent conserver leur domicile actuel, même si leur tortionnaire en a été chassé comme il se devrait, elles doivent pouvoir occuper les lieux dans les quinze minutes maximum après leur prise en charge, avec loyer limité à 5 % des revenus nets de la victime, loyer totalement et définitivement bloqué pour une durée illimitée, sans aucune contrepartie ni condition.

                                                      Ce que je viens de décrire porte un nom : justice. Pas l’institution vérolée que nous connaissons, celle que la « gauche » aurait mise en place dès son arrivée au pouvoir, en mai 1981, si elle n’était pas en fait une composante de l’extrême-droite, aux côtés du Front national.

                                                      Quand aux jurés populaires, je suis totalement contre. Quand on voit le niveau intellectuel et culturel du gros con de base, ce n’est certainement pas à lui de juger de quoi que ce soit. Mais j’aimerais bien être juré un jour : j’aurai vite fait de remettre les magistrats à leur place de bourgeois puants, et pour me manipuler, il leur faudra se lever de bonne heure, ils ne feront certainement pas le poids !

                                                    • Shawford 29 janvier 2016 22:37

                                                      @Shawford43

                                                      Oh l’asperger, sampipi ça va, moi ça va être beaucoup beaucoup plus coriace, tu te sens tenir le choc ?


                                                    • Shawford 29 janvier 2016 22:40

                                                      @Shawford43

                                                      après tout déroule, ça me rappellera le bon vieux temps d’agoranymous0 et de ta crise du 1er de l’An smiley smiley smiley
                                                      Moi j’adore shawford smiley


                                                    • colere48 colere48 25 janvier 2016 17:50

                                                      Le soutien s’organise...

                                                      C’est bien, mais il ne faudrait pas que cette malheureuse devienne un enjeu politicien.

                                                      Au train où vont les choses, le front du refus de ce verdict inique va devenir le front du refus d’ Hollande !


                                                      • Fergus Fergus 25 janvier 2016 17:55

                                                        @ Colère48

                                                        « il ne faudrait pas que cette malheureuse devienne un enjeu politicien. »

                                                        En effet. Et c’est pourquoi Hollande ferait bien d’accéder à cette demande de grâce le plus rapidement possible avant que ce Comité n’enfle et vienne le mettre en difficulté dans l’opinion.


                                                        • Aristide Aristide 25 janvier 2016 18:14

                                                          @Fergus


                                                          On ne peut à la fois reprocher aux politiques de réagir à chaud et sur des affaires de cette complexité leur demander de s’agiter pour remplir l’espace. Un ancien président était le spécialiste de ces réactions à chaud sur chaque fait divers, on sait ce qu’il est vraiment advenu de ces promesses d’actions.

                                                          Autant je comprends la réaction rapide sur les assassinats de novembre autant sur ces affaires individuelles, la prise de distance est importante.

                                                        • Abou Antoun Abou Antoun 25 janvier 2016 19:24

                                                          J’approuve 200% votre article Fergus.
                                                          Cette femme mérite une décoration, pas la prison.
                                                          De toutes façons la honte avec Hollande on a l’habitude.
                                                          Et puis aucune personne non dangereuse pour la société devrait être en prison.
                                                          C’est bien d’avoir pris de votre temps pour rédiger cet article.


                                                          • Fergus Fergus 25 janvier 2016 19:31

                                                            Bonjour, Abou Antoun

                                                            Merci à vous.

                                                            Personnellement, je crois que la solution la plus sage n’a malheureusement pas été retenue : une peine couvrant les seuls mois de détention déjà effectués afin que Mme Sauvage sorte libre de ce procès en appel.


                                                          • jean dupondal 25 janvier 2016 21:14

                                                            Amnistiez, amnistiez...
                                                            Mais faudra pas venir ronchonner quand vos meilleurs copains y passeront à leurs tours/


                                                            • petit gibus 25 janvier 2016 23:36
                                                              @jean dupondal
                                                              Désolé mon ami,
                                                              nous n’aurons jamais les mêmes copains,
                                                              ni le même sens de la justice.
                                                              Je préfère être un ridicule et naïf émotif
                                                              plutôt qu’un professionnel de l’intelligence objective

                                                            • jean dupondal 25 janvier 2016 21:17

                                                              Pas de grace !


                                                              • Auxi 29 janvier 2016 22:55

                                                                @jean dupondal
                                                                Pour réagir ainsi, vous et vos copains devez battre vos femmes et violer vos filles en toute bonne conscience, en vous sentant dans votre droit… Vous êtes un beau spécimen de Dupont-Lajoie.


                                                                Vous êtes une misérable flaque de merde, Jean Dupondal, et vous avez des fréquentations bien à votre image. Un ivrogne, une brute épaisse cogne sa femme, viole ses filles, dans l’indifférence totale de la flicaille, trop occupée sans doute à traquer d’inoffensifs fumeurs de pétards, et l’inertie intolérable des services sociaux, et vous le tenez pour un de vos potentiels copains, vous pourriez être ami avec lui.

                                                                Raclure de chiottes, débile mental, gros beauf inculte, ignare, trou du cul mal torché, il n’y a pas de mots assez sale pour vous qualifier, Jean Dupondal

                                                              • franc 26 janvier 2016 01:50

                                                                Désolé Fergus je pense comme Ar zen et franc tireur

                                                                -

                                                                cette femme est coupable d’assassinat ,tirant plusiers coups dans le dos ,et condamné par deux jurys différents dont un en appel à la m^me peine de 10 ans qui est bien en dessous de la peine pour un tel crime et donc les circonstances atténuantes ont étté visiblement pris en compte

                                                                -

                                                                d’autre part le mari a été accusé par cette femme d’avoir violé ses filles mais aucun jugement n’est venu confirmé ces dires et graves accusations ,la femme peut très bien mentir ;le fils s’est apparemment suicidé ,mais est-ce réellement le cas ,et si lui-aussi a été tué par la femme qui a prémédité ces meurtres l’un après l’autre ;

                                                                -

                                                                je suis cartésien et donc je ne puis juger sans connaître le dossier et avoir la certitude des faits ;il ya une seule chose de certain c’est que la femme a tué dans le dos son mari ,et pour ce seul fait certain jel’aurais condamnée si j’étais membre du jury à 20 ans de prison en prenant en compte des circonstances atténuantes avérées et prouvées ,sinon sans circonstance atténuantes avérée s et prouvées ,c’est la peine de prison à perpétuité pour assassinat.


                                                                • Fergus Fergus 26 janvier 2016 09:33

                                                                  Bonjour, franc

                                                                  Désolé, mais si vous étiez si cartésien, vous auriez pu prendre quelques renseignements avant décrire votre commentaire :

                                                                  - la réalité des agressions sexuelles et des viols sur les filles n’a été mise en cause par personne et a été reconnue par l’avocat général

                                                                  - le fils, humilié une nouvelle fois par son père, après une enfance de coups, s’est pendu pour fuir la tyrannie du père

                                                                  Alors, oui, Jacqueline Sauvage est coupable d’un meurtre que ni elle, ni personne n’a jamais nié. Mais un meurtre par accumulation de sévices durant des décennies sur elle-même et ses enfants. Un meurtre qui est intervenu peu après une nouvelle agression du mari et dans le contexte de la mort du fils, provoquée par ce tortionnaire.

                                                                  Dans ces conditions, les 2 ans et demi de prison qu’elle a déjà effectués, elle qui n’este en aucune manière un danger pour la société sont amplement suffisants, eu égard aux souffrances que la « victime » n’a cessé de faire endurer à sa famille.

                                                                  Une dernière chose : je souhaite pour les justiciables que vous ne soyez jamais juré d’assises !


                                                                • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 09:56

                                                                  @Fergus

                                                                  Vous semblez ignorer les délais permettant à la justice de poursuivre des faits de viol après leur commission. Si Mme Sauvage a eu connaissance du viol de ses filles mineures, une procédure pouvait bien être diligentée contre son mari. Si vous l’ignorez, je vous apprends que le délai de prescription de l’action publique en matière de viol sur mineure était de 20 ans, en 2012, après la majorité de la victime. Ceci mène donc à une date très lointaine. Rien ne peut donc expliquer que Mme Sauvage n’ait entrepris de démarches devant la justice, pour faire poursuivre son mari, lorsqu’elle a eu connaissance des viols. La loi lui permettait de le faire ! Pourquoi ne l’a t’elle pas fait ? Avez vous la réponse Fergus ?


                                                                • Fergus Fergus 26 janvier 2016 10:12

                                                                  @ Ar zen

                                                                  Un dernier mot avant de cesser de répondre à vos incessants - et souvent délirants - harcèlements. Je connais bien évidemment les délais de prescription des viols, mais je connais également le silence que s’imposent dans les campagnes les familles dans lesquelles ont eu lieu des faits d’inceste. Généralement on estime qu’au moins un cas sur deux ne donne pas lieu à plainte !!!


                                                                • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 10:30

                                                                  @Fergus

                                                                  Je m’en tiens aux faits Fergus ! Ne tentez pas de vous dérober face aux faits. Acceptez de mettre en perspective ce qui peut l’être. Vous en ressortirez grandi. Je n’ai, jusqu’à présent, qu’analysé des faits que vous avez négligés. Ne m’en rendez pas responsable.

                                                                  Donc Mme Sauvage n’a pas voulu dénoncer à la justice les viols commis par son mari sur ses filles. Elle pouvait le faire, elle ne l’a pas fait. C’est grave.

                                                                  Donc Mme Sauvage n’a pas voulu déposer plainte après les violences domestiques à répétition de son mari ? Pourquoi ? La loi la protégeait.

                                                                  " La violence conjugale constitue un délit passible de poursuites devant le tribunal correctionnel. En effet, le Code pénal en application depuis mars 1994 a reconnu la gravité particulière des violences au sein du couple en créant le délit spécifique prévu à l’article 222-13-6a du Code pénal réprimant les violences commises par le conjoint ou concubin, ayant entraîné une Incapacité Totale de Travail (ITT) inférieure ou égale à huit jours ou n’ayant entraîné aucune ITT.

                                                                  Sur le plan civil, la loi n°2004-439 du 26 mai 2004 relative au divorce, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2005, donne au conjoint victime de violences conjugales la possibilité de saisir le juge aux affaires familiales, afin que ce dernier statue sur la résidence séparée avant même toute procédure de divorce. Sauf exception, la jouissance du domicile conjugal doit être attribuée à la victime.

                                                                  Par ailleurs, les femmes victimes de violences conjugales peuvent bénéficier de certaines prestations, en particulier si elles assument seules l’éducation de leurs enfants : allocation de soutien familial, allocation de parent isolé, RMI. Au titre de la loi n°77-5 du 3 janvier 1977 sur l’indemnisation des victimes d’infractions pénales, elles ont également droit à la réparation des dommages qu’elles ont subis. De plus, elles peuvent non seulement être hébergées en urgence dans des foyers d’accueil, mais sont aussi considérées comme prioritaires pour l’attribution d’un logement social.

                                                                  La loi du 12 décembre 2005 relative au traitement de la récidive facilite, sur le plan pénal, l’éloignement de l’auteur des violences (conjoint ou concubin) du domicile de la victime à tous les stades de la procédure devant les juridictions répressives, tout en prévoyant, si nécessaire, la possibilité d’une prise en charge sanitaire, sociale ou psychologique".

                                                                  A votre avis Fergus, est ce que le fait que Mme Sauvage se soit abstenue de dénoncer les crimes de son mari et les violences dont elle était victime, a influencé le jury de la cour d’Assises ?

                                                                  Imaginez, un instant, que Mme Sauvage, ait déposé plainte pour violences volontaires contre son mari, certificats médicaux à l’appui. Imaginez que Mme Sauvage ait déposé plainte contre contre mari pour le viol de ses filles ? Est-ce que la situation aurait été la même ?

                                                                  Savez vous pourquoi Mme Sauvage s’est abstenue de saisir la justice dans la situation qu’elle connaissait ? La justice doit bien considérer qu’elle est fautive de ce point de vue. Si elle avait souhaité faire cesser les infractions, elle avait les moyens de le faire. Elle a laissé la situation se pourrir jusqu’au dernier stade.

                                                                  Si vous avez des réponses sur la psychologie de Mme Sauvage, si vous savez pourquoi elle a persisté à cacher les actions criminelles et délictueuses de son mari, elles sont le bienvenues ici.


                                                                • elpepe elpepe 26 janvier 2016 02:26

                                                                  Hollande ? tout ce qui ne se bouffe pas, ou ne se baise pas, ne l interesse pas


                                                                  • petit gibus 26 janvier 2016 05:01
                                                                    En parcourant toute la panoplie des peines..............
                                                                    le législateur n’aurait il pas fait
                                                                    un acte judiciaire manqué
                                                                    en oubliant d’y inclure
                                                                    la connerie humaine pour perpette ?
                                                                    Qu’en pense les professionnels de la justice ?
                                                                    Mais peut être que la réponse à cette question
                                                                    sort de leur domaine de compétence ! 

                                                                    • ZenZoe ZenZoe 26 janvier 2016 10:18

                                                                      Je me pose quand même une question.
                                                                      En choisissant l’argument de la légitime défense, les avocats de Mme Sauvage ne se sont-ils pas plantés ? Pourquoi ne pas avoir privilégié le « coup de folie passager », ou tout autre état mental ne permettant plus à l’épouse d’agir en toute connaissance de cause ? Elle aurait sans doute eu moins, les juges n’aimant pas du tout que l’on se fasse justice soi-même.
                                                                      *
                                                                      Par ailleurs, j’ai lu les commentaires soutenant que Mme Sauvage a bénéficié d’une peine légitime et justifiée, mais tout de même la justice une fois de plus n’est pas comprise par le péquin moyen. En effet, comment peut-on emprisonner une femme qui a fini par tuer son bourreau, et laisser libre une autre qui a tué et congelé plusieurs de ses nouveaux-nés (juste un exemple qui me vient à l’esprit) ? Ce n’est pas tant la brutalité de cette peine-ci qui choque, mais l’incohérence manifeste dans divers jugements pour meurtre. C’est la vue d’ensemble qui dérange au fond, pas une seule affaire.
                                                                      *
                                                                      Le résultat de ces incohérences est dévastateur dans l’opinion.
                                                                      Et on aura beau dire ce qu’on veut sur l’ignorance crasse du péquin moyen des choses judiciaires, la justice ne doit pas être coupée de la population qu’elle prétend juger. Pour fonctionner correctement, avec recul et sérénité, elle doit inspirer une confiance totale, elle doit être en cohésion avec le peuple. Sinon, elle n’est plus reconnue comme légitime, elle est alors méprisée et bafouée. C’est ce qui est en train de de passer. Dommage.


                                                                      • Fergus Fergus 26 janvier 2016 10:35

                                                                        Bonjour, ZenZoe

                                                                        Je pense moi aussi que les avocates se sont « plantées » en axant la défense sur une « légitime défense » qui ne pouvait pas être établie, sauf à donner à celle-ci une signification qui n’existe pas encore dans la loi pour le femmes victimes de violences répétées.

                                                                        Par conséquent, vous avez raison, il eût fallu sans doute plaider le « coup de folie », le besoin d’action soudain irrépressible d’une femme qui, après avoir tout subi, venait d’entrer psychologiquement dans la zone rouge, surtout dans le contexte du suicide du fils.

                                                                        Sur le choix de la stratégie de défense - forcément esquissée bien en amont des plaidoiries -, soit la présidente n’a pas suffisamment été à la hauteur pour recadrer de débat, soit les avocates se sont obstinées à vouloir, à travers ce procès, défendre une cause, la « légitime défense pour les femmes battues », qui est au cœur du combat de leur cabinet. 

                                                                        Entièrement d’accord avec votre dernier paragraphe.


                                                                      • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 10:47

                                                                        @ZenZoe

                                                                        La justice dispose d’éléments d’appréciation que les médias qui couvrent cette affaire ont négligés. Je viens de répondre à Fergus sur 2 points qu’il a passés sous silence dans son commentaire.

                                                                        En effet, le délai de prescription pour les viols de ses filles par le mari de Mme Sauvage était très loin d’être clos. La question est donc de savoir pourquoi Mme Sauvage n’a pas voulu protéger ses filles de son mari criminel en dénonçant les faits de viol que la justice aurait poursuivis.

                                                                        Par ailleurs, les violences volontaires, dont Mme Sauvage a constamment été victime, aurait dû faire l’objet de plaintes. Les maris violents sont tenus à l’écart du domicile de leur femme, c’est la loi qui le dispose ainsi. Pourquoi Mme Sauvage a t-elle laissé la situation se pourrir jusqu’à ce point ?

                                                                        Lors d’actes délictueux de la part de son mari à son endroit, elle s’est tue. Lors d’actes criminels à l’endroit de ses filles par son mari, elle s’est tue. Dans ces circonstances, peut-on envisager que sa responsabilité soit engagée, qu’elle disposait de moyens pour faire cesser les infractions et mettre en examen l’auteur ?

                                                                        C’est trop facile d’ignorer une partie du dossier pour venir plaindre Mme Sauvage (qui doit l’être d’ailleurs) mais en escamotant sa responsabilité partielle. Cela lui coûte 10 ans, n’en déplaise à Fergus.


                                                                      • Fergus Fergus 26 janvier 2016 11:21

                                                                        @ Zenzoe

                                                                        Ne vous croyez pas obligé de répondre à Ar zen qui, avec opiniâtreté remarquable, n’a de cesse de chercher à enfoncer cette femme alors que tous les faits avérés et débattus montrent quel a été son calvaire et dans quelles disposition d’esprit elle s’est trouvée au moment où elle a tiré sur son bourreau et celui de ses filles.

                                                                        Durant les deux procès, il est apparu évident à tous les observateurs, et cela a été confirmé par les experts, que Mme Sauvage est tombée très jeune sous la coupe d’un individu autoritaire et violent dont elle n’a jamais trouvé la force psychologique de se séparer, ni même de porter plainte, par crainte de représailles encore plus violentes. Quant aux viols sur les filles, ils sont été commis hors de sa présence, et il est malheureusement des lieux dans nos campagnes où les pires exactions commises dans le cadre de la famille n’en sortent jamais, et c’est notamment le cas des incestes, dans au moins un cas sur deux d’après les estimations des experts, comme je l’ai rappelé à Ar zen.

                                                                        Que ce monsieur veuille enfoncer cette femme, c’est malheureusement son droit, mais le nombre de ses messages qui, tous, visent à aller dans ce sens en cherchant de surcroit à discréditer tous ceux, spécialistes judiciaires et individus lambda, qui ont été choqués par le verdict, relève d’un harcèlement pour le moins malsain !


                                                                      • franc 26 janvier 2016 11:55

                                                                        @ZenZoe

                                                                        je suis d’accord avec l’incohérence des jugements en France mais c’est un autre sujet .


                                                                      • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 12:11

                                                                        @Fergus

                                                                        Je ne cherche pas à l’enfoncer Fergus. J’analyse des faits que vous avez négligés et dont la cour d’Assises a nécessairement tenu compte. Si vous pensez qu’habiter à la campagne nuit aux dépôts de plainte vous vous trompez. J’essaie simplement de vous faire comprendre que la responsabilité de cette femme est partiellement engagée par sa totale inertie à déclencher des actions de justice face au danger permanent que constituait son mari dans la maisonnée. Vous êtes d’ailleurs d’accord avec ça. Le mari était un parfait tyran domestique doublé d’un violeur.

                                                                        Vous ne répondez donc pas à la question de savoir pourquoi Mme Sauvage n’a pas saisi la justice pour les viols sur ses filles et lors des violences répétées qu’elle connaissait. J’essaie, tant bien que mal, de vous démontrer que la cour d’Assises a eu ce genre d’interrogation. Comment s’est défendue Mme Sauvage sur ce sujet ? Qu’en savez vous ? Il s’est passé des choses d’une extrême gravité sous son toit, ses enfants étaient en danger, presque permanent, comment s’est-elle justifiée ? Fallait-il aller jusqu’à l’irréversible ?

                                                                        Je vous pose les questions pour lesquelles le jury a été interrogé. Quelles sont vos réponses ? Vous avez écrit un billet orienté sur cette affaire, je suis en droit, en ma qualité de lecteur, de vous demander de lever ce doute. Sinon, vous n’êtes pas crédible. Que savez vous de la passivité de Mme Sauvage à saisir la justice ?

                                                                        Comprenez vous que sa maniere de ne pas gérer cette affaire et de ne pas dénoncer des faits ignobles ont participé à la conclusion horrible que nous connaissons ?

                                                                        Pensez vous que ces circonstances de non dénonciation de crimes (viols) et de délits (violences volontaires) n’ont pas pesé dans la décision finale ? Oui ou non ? Soyez au moins objectif. ! Remarquez que je m’en tiens aux faits.


                                                                      • GrandGuignol GrandGuignol 26 janvier 2016 14:14

                                                                        @Ar zen

                                                                        Beaucoup de femmes et leurs enfants qui subissent des sévices par leur père n’ont pas une vision objective et détachée pour engager des poursuites judiciaires. Ils sont sous l’emprise psychologique et physique de l’agresseur qui les menaces souvent de mort en cas de plainte.

                                                                        La peur en est donc la première cause, la peur de subir encore plus de sévices si la justice ne remplit pas son rôle, la peur de voir encore plus d’agressivité sur sa personne ou ses enfants, la peur et la honte de devoir exposer sa vie et ses supplices devant les yeux de tous, etc..

                                                                        le caractère psychologique faible de certaines personnes les rends plus vulnérables et celles ci sont enfermées dans une sorte de bulle où elles subissent mais ne peuvent réagir.
                                                                        D’autres part ses enfants non plus n’ont pas réagi, endurant les sévices, le fils se suicidant plutôt que de dénoncer son père.

                                                                        Que cette femme ait attendu la goutte qui fait déborder le vase pour réagir est compréhensible et dénote une peur terrible qui ne pouvait s’exorciser que par la fin complète et définitive de son calvaire.
                                                                        Acculée, la seule solution pour elle était donc de le tuer.


                                                                      • ZenZoe ZenZoe 26 janvier 2016 14:33

                                                                        @Ar zen
                                                                        Je suis comme vous, je n’étais pas présente dans la salle et je ne dispose pas de suffisamment d’éléments pour critiquer le jugement rendu, et je ne l’ai pas fait.
                                                                        Mon message portait sur :
                                                                        1) la mauvaise défense des avocats, qui auraient du tabler plutôt sur l’état psychologique de l’épouse plutôt que sur une légitime défense toujours délicate à faire accepter par les juges.
                                                                        2) l’incohérence des peines prononcées par la justice en général pour un même crime ou délit.
                                                                         *******************
                                                                        Concernant le jugement, j’ajoute quand même une chose (même si je ne connais rien au dossier, on est d’accord smiley ) :
                                                                        1) rendre la justice ne veut pas forcément dire laisser de côté ce qu’on appelle la compassion. Vous savez, ce qui fait que notre coeur se serre en entendant des histoires de vies fracassées, ce nous rend humain au fond, et pas des robots - quoique, sait-on jamais, la justice serait peut-être mieux rendue avec des automates, d’ailleurs qui sait, cela arrivera peut-être un jour ?


                                                                      • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 15:20

                                                                        @ZenZoe

                                                                        Je suis pleinement d’accord avec vous. C’est bien parce que la machine judiciaire est faîte d’êtres humains que les peines prononcées sont différentes, pour des qualifications similaires, d’un dossier à l’autre. La loi prévoit juste une peine maximale. Les juges, et en cour d’Assises les juges et les jurés, après voir pris connaissance d’une manière pleine et entière du dossier, décident de la sanction, peine maximale ou modulation à la baisse.

                                                                        Je ne crois pas qu’il y ait donc « incohérence » lors du prononcé des peines pour un même crime ou un même délit. C’est bien parce que les autorités de justice se penchent sur les dossiers, en profondeur, qu’il existe des différences de sanction pour des qualifications identiques. Les conditions au cours desquelles les faits ont été commis ont leur importance. L’auteur est-il récidiviste ? Il existe, aussi, bien évidemment, les circonstances atténuantes.

                                                                        Je suis d’accord avec vous qu’il ne faut pas laisser de côté la compassion. Mais compassion ne veut pas dire « émotion ». Ce n’est pas à « l’émotion » de guider le jury. La compassion, quant à elle, prendra place au moment de l’évaluation des circonstances atténuantes.

                                                                        Quant à la technique de défense employée par les avocats de Mme Sauvage, il est certainement plus facile de refaire le match après. Il est tout à fait certain que ceux ci ont pesé le « pour » et le « contre ». Un procès n’est jamais gagné d’avance. Sachez, puisque vous parlez de « l’état psychologique » de Mme Sauvage, que lors des procès en cour d’Assises, il est fait appel à un psychologue expert, qui est appelé à la barre pour témoignage. Lors des procès judiciaires en cour d’Assises, afin de s’assurer de la responsabilité pénale de l’auteur, le juge d’instructrion demande à un psychologue d’établir le « profil » psychologique du présumé coupable. Ce profil peut être fait d’une manière contradictoire par deux psychologues distincts. Les avocats peuvent intervenir dans ces conditions.


                                                                      • GrandGuignol GrandGuignol 26 janvier 2016 15:38

                                                                        @Ar zen
                                                                        Vous avez une confiance « aveugle » envers la justice et les « psychologues » on dirait, ceci dit sans vouloir vous fâcher.
                                                                        Pour ce qui est de l’équité des jugement de justice pour des affaires similaires quelles qu’elles soient, je me permet de vous faire remarquer que le 2 poids 2 mesures s’applique déjà au niveau de nos politiques qui bénéficient de peines clémentes et avec sursis en comparaison de même actes commis par de simples péquenots qui eux prennent le tarif normal.

                                                                        Quant aux psychologues et autres psychiatres qui s’aventurent dans les chemins tortueux de la psyché et qui se nomment expert en compréhension du vécu unique de chaque individu, là aussi j’émets des réserves....d’autant plus que ces mêmes psychos vous soignent à coups de cachetons « soporifiques »dont les effets dévastateurs n’arrangent pas les problèmes des gens, mais repoussent ou aggravent parfois ces problèmes.


                                                                      • GrandGuignol GrandGuignol 26 janvier 2016 15:40

                                                                        @GrandGuignol
                                                                        je ne nie pas que certains font du bon boulot en justice comme en psychologie, mais de là à en faire une généralité il y a de la marge.


                                                                      • Fergus Fergus 26 janvier 2016 16:56

                                                                        @ Ar zen

                                                                        « le juge d’instruction demande à un psychologue d’établir le « profil » psychologique du présumé coupable. Ce profil peut être fait d’une manière contradictoire par deux psychologues distincts »

                                                                        Précisément, l’état de faiblesse et de dépendance psychologique de Mme Sauvage vis-à-vis de sa « victime » a été clairement établi de manière indiscutable. Et cela explique sans l’ombre d’une ambiguïté la raison pour laquelle elle n’a jamais osé porter plainte contre son mari.


                                                                      • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 19:00

                                                                        @GrandGuignol

                                                                        Je connais ce que vous dîtes par coeur. Sur une longue période, comme celle qu’à connue Mme Sauvage, il est difficile d’imaginer qu’elle n’ait pas pensé à déposer plainte. La peur des représailles de son mari ne peut pas tout expliquer. Par ailleurs, ayant eu connaissance du viol de ses filles, elle aurait dû entreprendre des démarches pour les mettre à l’abri. Quelle action pouvait-elle avoir sur son ignoble mari pour l’empêcher de violer à nouveau ses filles ? Elle était incapable de s’opposer à lui. Ses filles étaient en danger constant. Croyez bien que son attitude a été décryptée par la cour. Fergus survole le sujet comme si Mme Sauvage avait été une « mère courage ». Et bien non. Elles s’est défilée, peut être terrorisée, mais elle s’est défilée. Elle pouvait, certes assumer toute sa vie d’être battue et violentée, c’était son problème. Les choses prenaient une autre tournure lorsque le mari en venait à violer ses propres enfants. Un type pareil doit finir en prison où les autres détenus lui feront comprendre ce qu’est un « pointeur ». Mme Sauvage n’est donc pas exempte de reproches, ce que Fergus refuse de voir. C’est terrible pour une mère de se défiler de ses obligatins premières, celles de protéger ses enfants. Elle a donc laissé ses filles aux griffes de ce danger public. Quel manque de courage, quel manque de discernement. Même en état de terreur totale, une mère met tout en oeuvre pour sauver ses enfants. Ici, elle accepte donc que ses filles se fassent violer. Je suis outré par un tel comportement. Vous pouvez être certain que c’est ce qui a été retenu d’elle et ce qui a motivé sa condamnation à 10 ans.


                                                                      • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 19:02

                                                                        @Fergus

                                                                        Et elle a laissé ses filles aux griffes du mari violeur, sans bouger le petit doigt ! Quel courage !


                                                                      • Legestr glaz Ar zen 26 janvier 2016 19:16

                                                                        @GrandGuignol

                                                                        Non, ne croyez pas cela. Je n’ai pas une confiance aveugle en la justice. Elle n’est pas un mécanique bien huilée et parfaite et reste l’apanage d’hommes et de femmes, de chair et de sang, mais qui font de leur mieux. J’ai déjà expliqué dans un post précédent, sur ce fil, pourquoi les décisions de justice pouvaient être nuancées et différentes pour des incriminations identiques. Il ne peut pas y avoir de cas exactement similaires. C’est pourquoi le 2 poids, 2 mesures, ne peut pas s’opérer par rapprochement avec d’autres domaines.

                                                                        Je suis d’accord aussi avec vous qu’il existe, parfois, des batailles d’experts dans le domaine de la psychologie humaine. Pas toujours. Mais ces expertises judiciaires permettent toutefois de déterminer si la personne mise en cause doit être tenue pour pénalement responsable de ses actes, faute de quoi, elle ne peut pas être condamnée.

                                                                        Je reproche à Fergus de prendre fait et cause pour Mme Sauvage dans cette affaire sans connaître le fond du dossier et de l’enquête. C’est ainsi qu’il ne prend pas en considération l’inertie de Mme Sauvage, même en situation de grand danger pour ses filles, le viol par le mari n’étant pas une chose insignifiante.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité