• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Fergus

sur Jacqueline Sauvage : la honteuse inertie du Président


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Fergus Fergus 25 janvier 2016 13:35

Bonjour, Ar zen

« Combien de plaintes déposées par Mme Sauvage durant toute cette période ? »

Cette question a été au centre des débats lors des deux procès. Pourtant, les coups portés sur Jacqueline Sauvage et ses enfants n’ont pas été niés, pas plus que la réalité des viols commis sur les filles.

Dès lors, la question est mal posée, elle devrait être : « Comment se fait-il qu’à notre époque, tant de femmes et de jeunes filles, battues, humiliées, violées - parfois durant de longues années - hésitent encore à saisir la justice ? »

Entre la dépendance psychologique face à un tyran autoritaire, mais aussi le poids de la « honte » trop souvent évoqué par ces femmes, il y a là des éléments de réponse que connaissent bien tous ceux, et surtout toutes celles qui, dans les cabinets d’avocats spécialisés et les associations, viennent en aide aux femmes victimes de violences.

Vous vous trompez, dans aucun des deux articles, je ne mets en avant la « légitime défense ». Sur ce plan-là, je suis en désaccord avec les avocates de la défense qui se battent pour que soit reconnu cette notion en matière de violences conjugales. Je pense que ce serait une erreur. 

« Vous semblez ignorer que le « jury » est toujours sous l’influence du président. Pas plus cette fois-ci que pour d’autres procès. »

Ah bon ? Je ne sais pas si vous avez été juré d’assises, mais je peux vous informer que cela a été mon cas à Quimper il y a quelques années. Une excellente occasion d’observer les comportements de tous les acteurs de procès d’assises, et de disséquer la manière dont les débats ont été tenus lors des délibérations auxquelles j’ai participé.

Or, si je sais pertinemment qu’il y a parfois - dans les affaires sensibles ou lors des procès conduits par des magistrats rigides - un encadrement très directif des jurés, tel n’a pas été le cas en ce qui me concerne, le président ayant au contraire laissé tous les jurés s’exprimer avant de parler lui-même, et cela sans la moindre volonté de manipulation, ni dans la définition de la responsabilité, ni dans la hauteur de la peine.

« sans rien connaître des tenants et aboutissants de l’affaire »

Ah bon ? Il y a eu, sur l’affaire Sauvage, de très nombreux articles de presse rédigés par les chroniqueurs judiciaires ayant assisté aux deux procès. En particulier la presse du Loiret. En cherchant pour le 1er article, je suis même tombé sur un verbatim particulièrement riche et éclairant.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès