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Accueil du site > Tribune Libre > Entre déséquilibre et coup politique suicidaire : le grand ratage de M. (...)
#11 des Tendances

Entre déséquilibre et coup politique suicidaire : le grand ratage de M. Macron

« J'ai raté la bataille ? -Tu as raté la guerre ! »

Gladiator – Dialogue entre Commode et Marc-Aurèle, Ridley Scott (2000)

 

« Gagné ! -Non, tu n'as pas gagné. Tu as sacrifié un bon équilibre contre un coup mortel ! »

Batman Begins (2005) Dialogue entre Liam Neeson / Ra's al Ghul et Bruce Wayne Batman (2:31 à 2:36)

https://www.youtube.com/watch?v=JxbvBL8ObRs

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Dans la version qu’en donne Christopher NOLAN dans sa trilogie cinématographique du héros que représente Batman, le chef de la Ligue des Assassins, sous le faux nom de Henri Ducard, enseigne son savoir à Bruce Wayne, dans un but intéressé, bien entendu. En effet, une partie des mentors de Bruce ne lui dispensent leurs connaissances que pour mieux manipuler le jeune milliardaire. Mais la figure de Batman n’en sort que grandie puisque c’est par la force de volonté et l’attachement à des valeurs de justice et d’honnêteté que Bruce s’éloigne de l’influence néfaste d'un personnage comme Ra’s al Ghul. Formé dans la violence et le cynisme, le justicier en tire une détermination plus solide que jamais à faire le bien.

La scène du combat du futur Batman sur une étendue glacée est un grand moment avec une réplique dite « culte » qui illustre parfaitement la situation nouvellement créée par M. Macron à la suite de l'explosion de l'Assemblée nationale et de la recomposition politique plutôt chaotique qui en est résultée. Mais la comparaison quand à l'avenir du héros et sa retransposition dans la Réalité politique du moment s'arrêtent là.

M. Macron n'est pas Batman. Ses desseins sont noirs et contraires aux intérêts de la France. Il se croyait bien assuré malgré une position déjà bien fragile. Il aura tout perdu en agissant inconsidérément en modifiant de manière hasardeuse une situation qu'il lui est impossible d'admettre : les Gaulois sont réfractaires.

L'électorat est inquiet. La peur panique rôde.

 

I- Manigances incessantes

Pendant que les partis politiques courent après les fonds de la députation et que des incapables tentent de revenir sur la scène politique, l'urgence du moment passe à l'as.

Une information diffusée sur Europe 1, immédiatement retirée, objet d'un démenti officiel, et voilà que l'ombre des pleins pouvoirs se dresse dans le panorama du « Jour d'Après » le 7 juillet prochain, ou peut-être dans les heures qui suivront l'élection de la nouvelle Assemblée nationale.

Comme le rapporte le quotidien La Voix du Nordi, ce lundi 10 juin 2024, durant les commémorations à Oradour-sur-Glane, Emmanuel Macron échange brièvement avec un grand patron, proche de l’Élysée. Leurs propos sont rapportés dans un article du journal Le Monde, publié le vendredi 14 juinii. «  Ça va, pas trop dures, ces journées ? », aurait demandé l’entrepreneur. «  Mais pas du tout ! Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent… », aurait répondu Emmanuel Macron.

 

L’Élysée a tout naturellement démenti les propos du président : « Les propos prêtés anonymement à Emmanuel Macron, rapportés dans le journal Le Monde, n’ont pas fait l’objet de vérification auprès des équipes de l’Elysée, ils ne sont pas conformes à la parole du Président. » Mais le journal Le Monde, qui a ajouté cette précision dans son article, maintient ses informations.

On n'en saura donc pas plus, mais la rumeur est lancée et ne s'arrêtera que confirmée ou non.

« Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. » Tout est dit.

Quel tour de prestidigitation, quel coup fourré notre Mandrake prépare-t-il ?

Il doit en effet être bien entendu pour l'intéressé que toute idée de démission, composition, mise à l'écart est exclue.

La « mission » n'est pas terminée et il y a encore tant à faire, n'est-ce pas ?

C'est dire que le Premier ministre putatif et auto-désigné, déjà pressenti, n'a peut-être pas vu la survenance toujours possible de deux entourloupes, deux changements de décor plus que réels :

-La nomination en ses lieu et place d'un tout autre premier ministre que celui que permet de pressentir la victoire de telle ou telle faction, un homme ou une femme directement choisis par le chef de l'Etat, ailleurs que dans la nouvelle majorité parlementaire (absolue ou relative, peu importe).

-La mise en œuvre des dispositions de l'article 16 de la Constitution. iii

La réalité est en effet que la situation politique de la France – vécue avec inquiétude en France et observée avec beaucoup d'intérêt en Europe - est devenue à ce point complexe qu'il n'est pas impossible en effet d'imaginer avec le recours à des mesures d'exception – celles attachées à une dictature au sens romain du terme – que ce choix puisse être soit celui imposé par les suzerains de M. Macron, soit celui de M. Macron lui-même, et ce au regard d'une situation proche du point éclair et de l'explosion d'un pays qui est en réalité travaillé par une exaspération sourde mais réelle sur tous les plans : économique, politique, social, national, international.

D'où vient pareille hypothèse ?

Mais tout simplement d'une probabilité qui repose sur l'analyse que tout un chacun peut faire de la pratique gouvernementale dévoyée tout au long des « épisodes Covid » durant lesquels il ne se passait pas trois jours sans que survienne une annonce suivie d'un démenti lui-même confirmé par un fait pourtant bien réel, le tout en une concaténation de contre-vérités et de mensonges alarmants conduisant toute une population vers une succession initerrompue de tours d'écrou.

La situation politique économique et sociale que connaît la France en ce mois de juin 2024 est telle qu'il n'y aurait rien d'anormal à ce que M. Macron, en une manœuvre d'une habileté absconse pour les uns et certainement d'une imprudence et d'une stupidité certaines pour l'opinion, s'est en réalité lui-même jeté une grenade entre les jambes après avoir balancé la goupille, pousse encore les limites en s'arrogeant tout simplement ces pleins pouvoirs dont il rêve et qui l'affranchiraient de tout contrôle, au vu de prétextes qui n'ont rien de fallacieux et de circonstances qu'il pourrait bien avoir volontairement réunies et suscitées proprio motu, ou sur instructions, pour justifier ses actions.

 

II- Un président en panique après une manœuvre ratée

La dissolution de l'Assemblée nationale effectuée par M. Macron est probablement un ratage de première grandeur qui aura eu pour effet d'offrir une opportunité de referendum à tout une électorat qui n'attendait que l'occasion de s'exprimer.

De l'attente inquiète à l'anxiété anticipatoire en passant par l'irruption de l'angoisse aigüe jusqu'à la déréalisation ou la dépersonnalisation, la peur « panique » est bien celle qui peut saisir un individu comme toute une collectivité. Elle est bien cette peur, du grec πανικός, « créée par le dieu Pan », lequel s'amusait à effrayer les troupeaux de chèvres et de moutons, causant angoisse et immense malaise.

M. Macron n'est plus dans son assiette. Il va mal. Il est probablement en train de ressentir une sorte de panique qui le conduit peut-être à tenir des propos plus que déplacés si l'on considère ses fonctions comme le contexte politique tendu dans lequel il s'exprime.

Le fait est qu'agiter le spectre du chaos et de la guerre civileiv n'a rien d'anodin dans une société qui ressemble fort à ces explosifs aux structures moléculaires instablesv comme le tri-iodure d'azote que le simple effleurement d'une plume suffit à faire exploser : https://youtu.be/2KlAf936E90?t=4

« On entrouvre la porte à l’anarchie, on bouscule l’ordre établi et très vite le chaos le plus total règne. Et moi J’annonce le chaos. Et tu sais ce qu’il a pour lui le chaos ? Il est impartial. »

Très bien. Mais le personnage du Joker - un autre gros méchant de l'univers batmanien, psychopathe de compétition - n'est intéressant qu'au cinéma. Pas dans le monde réel qui est le nôtre avec un personnage au comportement erratique et instable.

 

Sources :

ihttps://www.lavoixdunord.fr/1473421/article/2024-06-15/je-leur-ai-balance-ma-grenade-degoupillee-dans-les-jambes-emmanuel-macron-ravi

iihttps://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/14/emmanuel-macron-qui-a-declenche-cette-dissolution-pour-pieger-les-partis-s-est-piege-lui-meme_6239949_823448.html

iiihttps ://www.conseil-constitutionnel.fr/la-constitution/quel-pouvoir-donne-l-article-16-de-la-constitution-au-president-de-la-republique

iv https://www.europe1.fr/politique/securite-emmanuel-macron-utilise-la-strategie-de-la-peur-apres-celle-du-chaos-4254703

vhttps://couleur-science.eu/?d=368ee7—13-produits-chimiques-les-plus-puissants-ou-instables

 


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17 réactions à cet article    




      • Octave Lebel Octave Lebel 26 juin 12:02

        ½. Petit rappel : Un pays plus intelligent que ce que l’on nous raconte.

        « Marine Le Pen talonnée par JLM, annoncée par les sondages avec une avance de 6 points, est passée de justesse à 1% près au second tour de la présidentielle en récupérant une partie des voix de Pécresse (LR) en effondrement et en récupérant au second tour juste ce que perdait Macron par rapport à 2017. Lui étant élu pour la seconde fois par défaut grâce aux voix de ceux qui ne voulaient surtout pas de la championne. Celle-ci a alors obtenu 13 288 636 voix quand l’abstention, les votes blancs et nuls en comptabilisaient 16 695 014 (source ministère de l’Intérieur). Et oui, par deux fois, malgré des moyens médiatiques considérables mobilisés, l’oligarchie, sous ses deux visages politiques, ses deux jokers, a en réalité été rejetée par le corps électoral mais validée par des institutions devenues un anachronisme au vu des objectifs poursuivis lors de leur création. Validée aussi surtout par ses médias devenus omniprésents avec leur puissance de nous imposer leur réalité. Et ils nous ont parlé alors de façon tonitruante de la progression du RN. Faut-il rappeler aussi les 40/50 mandats donnés au RN par des voix LR et LREM arrivées en sauve- sauve-peut au second tour des législatives pour contrer la NUPES ?

         


        • Octave Lebel Octave Lebel 26 juin 12:03

          2/2. Ce n’est pas parce que quelque-chose est difficile qu’il faut baisser les bras, crier au feu ou faire l’autruche. Nous pouvons juste prendre nos responsabilités et notre autonomie de citoyens, loin des sirènes médiatiques et des combines électorales suscitées avec gourmandise et bêtise dans un rapport délicat à évaluer par qui nous savons, juste prendre nos responsabilités de citoyens et exercer notre pouvoir et nos droits et virer une bonne fois pour toute ceux qui nous bloquent depuis 2017 en réussissant à nous mettre hors-jeu grâce à une abstention massive qui est le révélateur du talon d’Achille de ce pouvoir oligarchique qui a pris le contrôle de notre société.

          Ne baissons surtout pas la garde où le pire se maintiendra avec cette fois-ci une dose de bêtise, d’aveuglement et d’entêtement supplémentaire.

           

           → La feuille de route (ne confondons pas les péripéties, le chemin et le cap).

          1. Se débarrasser de l’adversaire à deux têtes, la macronie/lepénie parce que sans cela rien n’est possible 2. Jeter les bases d’un redressement économique, social et écologique et le faire fonctionner 3. Installer une démocratie de citoyens durable par le renouvellement de nos institutions comme outil du partage de notre vie collective et de décision et résolution de ce que nous avons à faire ensemble. Il y a du boulot. Ce sera difficile mais nous n’avons pas le choix. Les épreuves révèlent les opportunités et les compétences. 

          Si nous le voulons, avec nos votes précédés et suivis de notre implication autant que de besoin, de notre vigilance et lucidité vis-à-vis des politiques et de leurs engagements, leur courage, leur cohérence, leurs tentations carriéristes, un chemin de responsabilité s’ouvre à nous. Nous ne sommes la clientèle de personne, juste des citoyens respectés qui voulons des mandants responsables et les moyens de nous faire respecter.


          • tashrin 26 juin 12:35

            Je suis d’accord, le grand stratège ressemble plus à un enfant de 6 ans qui s’enferme dans des mensonges risibles pour tenter d’echapper à une réalité ineluctable... la fessée

            Le designation d’un PM à la discrétion de Macron n’est pas en soi un gros souci, il serait renversé

            En revanche effectivement, plus il dit que l’article 16 n’est pas d’actualité et que la demission est inenvisageable, plus il faut s’attendre à ce que ca arrive... 


            • berry 26 juin 13:24

              Le député Aurélien Pradié quitte LR.

              Il pourrait être suivi par une dizaine de députés et rejoindre l’alliance avec le RN.

              La marche en avant de notre Grand Leader bien aimé Jordan Bardella se poursuit.


              • Décroissant 26 juin 13:37

                @berry

                C’est ce qui s’appelle prendre ses désirs pour des réalités : https://medialot.fr/lot-elections-legislatives-2024-aurelien-pradie-veut-rassembler/




              • ZenZoe ZenZoe 26 juin 14:34

                Macron n’est plus rien, parce qu’il est seul. Contrairement à ses prédécesseurs, se croyant tellement lumineux, il n’a pas jugé utile de se créer un réseau de fidèles et de convaincus. Les autres le traiteront comme ils auront été traités, des lingettes jetables, et ne le défendront plus. Quant à ceux qui l’ont soutenu financièrement jusqu’ici, ils vont trouver quelqu’un d’autre de plus fiable et de plus solide pour exécuter leurs petites affaires.

                Macron est seul et va se retrouver lâché de toutes parts, mais il faut se méfier, c’est à ce moment-là que les tyrans deviennent le plus dangereux.



                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 28 juin 13:07

                  @Renaud Bouchard
                   
                   Arnaud pas content ? Vous y croyez ?
                  En tous les cas, Van Den la hyène ne se plaint pas, elle


                • jjwaDal jjwaDal 26 juin 18:34

                  Je pense qu’il suit son programme qui au delà de ruiner le pays vise à semer les graines du chaos pour ensuite jouer le rôle d’alternative providentielle ou conduire le pays à aspirer à un « sauveur » (un saigneur bien sûr) qu’on sortira de l’ombre le moment venu. Le RN sera probablement incapable de changer la trajectoire de ce paquebot à la dérive qu’est devenu la France et le pays étant par choix à la merci des agences de notation comme des bureaucrates et traités européens, le RN connaîtra s’il parvient au pouvoir le sort d’une Meloni ou d’un Tsípras.
                  Il n’y a aucun suspens dans ces élections, tant notre sort est verrouillé par les grands médias et le temps court pour faire campagne et diffuser des idées et débattre.


                  • Com une outre 26 juin 19:13

                    Macron est surtout complètement fini, personne ne veut de lui en France comme à l’étranger. Et il ne peut s’en prendre qu’à lui, il n’est tout simplement pas à la hauteur d’une telle fonction.

                    Cependant, il faut bien constater que son remplacement (vu que c’est l’Elysée qui distribue les ordres à Matignon à ce jour) pose les mêmes problèmes de compétence. Quelle que soit la couleur du futur 1er ministre, il va être dur d’échapper à un certain « bordel ». Macron le sait, il a les comptes du pays, et cela le rend encore plus détestable. Aucun honneur.


                    • Renaud Bouchard 28 juin 14:19

                      @Com une outre

                      Fini. Caramélisé, mais avec l’énergie des mauvais perdants.

                      RB


                    • ETTORE ETTORE 27 juin 12:44

                      « Grand ratage d’ EM, »

                      Le Magicien d’OZ Tout ?

                      Meuhhh non !

                      C’est une « constante » une « constance » un « Art de vivre, ET, de faire »

                      Une « moralité de vie » chevillée au corps, qui suinte et se répand, dont lui seul estime le bienfait dispensé, et renifle la fragrance suave de sa lâcheté, matinée de traitrise, et s’en enivre , toutes narines dilatées .


                      • Renaud Bouchard 27 juin 21:18

                        Aux Lecteurs.

                        Un point de prospective avant le premier tour des élections législatives.

                        Analyse de F. Lordon.27 juin 2024

                        https://blog.mondediplo.net/le-scenario-manquant

                        «  La psyché de Macron  » n’est pas un terme ad hoc à pouvoir d’explication universel. Au reste, il faudra bien se décider, d’une part à expliciter les conditions qui rendent pertinent de s’y référer, d’autre part à préciser les manières de s’en servir, enfin bien sûr à donner une analyse un peu rigoureuse de la chose même, en lieu et place de la psychologie à la truelle, agrémentée d’un terme psychanalytique ou deux pour le nappage, qui fait l’ordinaire du commentaire à ce sujet. Au moins l’épisode de la dissolution a-t-il planté l’idée que, «  de ce côté  », il se passe quelque chose qu’on ne peut pas négliger.

                        Lire la suite sur le lien supra.



                        • ETTORE ETTORE 28 juin 10:15

                          La question que je me pose est la suivante, et je vous la soumet....

                          Qu’est ce que nous n’as pas fait Macaron....

                          que l’on reproche au RN, de vouloir faire ?


                          • Renaud Bouchard 28 juin 14:18

                            @ETTORE

                            Bonjour Ettore et merci pour votre question que je trouve pertinente.

                            « Qu’est ce que nous n’as pas fait Macaron....que l’on reproche au RN, de vouloir faire ? »

                            Ruiner la France et la précipiter dans le chaos.

                            Ruiner la France : tout a été vendu sinon bradé.Des pans entiers d’industrie ont disparu.La pression fiscale est devenue démentielle, les classes dites moyennes sont passées à la paille de fer. Les banques sont au tapis.Le pays est mûr pour connaître le régime des conditionnalités du FMI.

                            Précipiter la France dans le chaos avec les conséquences d’une immigration démentielle de populations inassimilées et inassimilables, présentes sur le territoire soit de manière illégale, soit de manière pseudo-légale, qui ne sont pas françaises, ne l’ont jamais été et ne le deviendront pas, génératrices de frictions sociologiques, politiques, civilisationnelles et de problèmes ethnico-religieux qui ne sauraient être importés et autorisés à se développer plus avant.

                            Pour le reste, le temps des révélations est venu.

                            Bien à vous,
                            Renaud Bouchard

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