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Les commentaires de jjwaDal



  • jjwaDal jjwaDal 26 février 13:07

    @S. Lampion
    Le « Patriot Act » visait la vie privée des citoyens américains à fin de surveillance. Elle n’a pas empêché de vives critiques à l’invasion de l’Irak au motif inventé de la présence d’AMD. Je parle surtout du retour à une posture bien connue des Etats où celui qui divulgue des vérités dérangeantes pour les dirigeants est considéré comme un ennemi de l’Etat à dénigrer, décrédibiliser, effacer socialement.
    L’arrivée du journalisme porte-parole du pouvoir, traquant les âneries du citoyen mais pas les délits des dirigeants, escamotant les sujets pouvant fâcher et oubliant toute investigation quand ça sent mauvais pour la carrière est bien un retour à la situation antérieure.
    Jean Claude Bourret décrivait récemment comment au moment des grandes manifestations pour l’école libre (début des années 1980) il avait échappé de peu au massacre après avoir obtenu et divulgué les chiffres du Ministère de l’Intérieur sur l’ampleur de la manifestation, qui n’étaient pas censés être rendus public en raison du camouflet pour le pouvoir d’alors (Mitterrand).
    Là avec les lois US, celle en discussion en Irlande et le fameux article 4 de la loi sur les dérives sectaires, chez nous, on passe de la sanction professionnelle à la criminalisation de propos souvent bien plus proche de la vérité que le discours officiel.
    Avec ces lois quelqu’un qui aurait dit en 2021 que les vaccins à ARNm ne protégeaient ni le l’infection, ni de la transmission, ni de l’hospitalisation, qu’ils ne sont pas sûrs déjà pour contenir des traces d’ADN et par manque de recul et que les masques ne servent à rien contre les virus respiratoires, aurait été passible des tribunaux.
    Or, tout était vrai et connu très vite pendant la campagne de vaccination...



  • jjwaDal jjwaDal 25 février 10:17

    @JPCiron
    Jeffrey Sachs l’a clairement dit : on (les USA) lui a sciemment refusé les moyens de faire transitionner la Russie en douceur à l’économie de marché alors qu’on acceptait ses demandes pour la Pologne par ex. Les USA voulaient un monde unipolaire gravitant autour d’eux et l’occasion était inespérée de piétiner l’ennemi qui avait jeté l’arme à terre.
    Ils ont oublié sciemment les conseils d’une génération antérieure qui avait aidé l’Allemagne nazie vaincue à se redresser, plutôt que risquer de répéter l’histoire de la fin de première guerre mondiale.
    Le chaos des années 1990 en Russie était voulu et aucune gestion du syndrome post traumatique des anciennes républiques socialistes soviétiques désormais libres de leur destin (en fait changeant de facto de maître) par les européens qui ont oublié la diplomatie en abandonnant leur souveraineté pour laisser le « grand frère » transatlantique décider des grandes lignes de la politique étrangère européenne.
    Il était donc logique pour eux de ne pas respecter la parole donnée de non extension de l’OTAN. Au demeurant pourquoi la conserver si la Russie rejoignait l’OTAN (partenariat de défense) ou l’U.E. (impossible en gardant sa souveraineté mais partenariat envisageable).
    On a fini par arriver au stade où l’occident collectif a préféré risquer une guerre avec la Russie plutôt que laisser l’Ukraine jouir de son statut de neutralité. La neutralité n’existe pas pour les USA, soit on est avec eux soit contre eux. Le coup d’Etat ne visait qu’à engranger un pion supplémentaire orbitant autour d’eux car dépendant d’eux pour leur défense, désormais indispensable comme membre de l’OTAN, organisation ciblant clairement un ennemi russe.
    Gorbatchev ignorait que jamais les USA ne pardonnerait à la Russie de leur avoir tenu tête après la seconde guerre mondiale. Poutine aussi, qui n’est pas encore convaincu que la porte est fermée à jamais, tant que l’idéologie de la nation exceptionnelle régnant sur le monde imprègne la politique étrangère des USA.



  • jjwaDal jjwaDal 24 février 21:42

    @JPCiron
    Les USA ont toujours dit que l’U.E. devait assumer le coût de sa défense. En taquins ils n’avaient pas précisé qu’ils se chargerait de transformer un voisin frappant à la porte d’entrée du club en « ennemi » pour pouvoir justifier une explosion chez nous des dépenses militaires et l’achat bien sûr de leurs matériels pour une meilleure inter-opérabilité des systèmes d’armes contre un ennemi fantôme.
    Ce sont des professionnels et les clowns européens sont juste là pour leur signer des chèques et nous les payer.



  • jjwaDal jjwaDal 24 février 19:01

    Le géopolitologue américain, John Mearsheimer avait prévu que « nous » allions détruire l’Ukraine en voulant rompre sa neutralité de fait pour la faire entrer dans l’OTAN, dès 2015 et clairement expliqué pourquoi.
    Il ne mentionne Merkel et Sarkozi , que pour indiquer leur faible résistance et leur capitalisation à l’idée des USA de faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN
    Par ailleurs on peut toujours interpréter les faits mais ils sont têtus. Jamais on n’a pu prouver une intervention militaire russe sur territoire ukrainien en 2014, Jacques Baud le confirme chez nous. Il est évident qu’il y a eu un soutien matériel et du renseignement russe et du soutien opérationnel sur le terrain (formateurs et autres), mais aucune intervention militaire.
    Par ailleurs l’armée ukrainienne n’existait virtuellement pas en 2014 et la Russie aurait pu sans mal conquérir alors l’est ukrainien. Poutine a refusé pendant 8 ans la demande des oblasts de l’est , à être intégrés au territoire russe, on lui a assez reproché en Russie.
    Avant le sommet de l’OTAN a Bucarest (qui décida que l’Ukraine rentrerait dans l’OTAN) il n’y avait aucune tension entre l’est ukrainien et le pouvoir ukrainien, un tropisme clair vers la Russie mais pas de volonté sécessioniste. Elle apparaît avec les massacres d’Odessa en 2014 et le coup d’Etat orchestré par Nuland & Co pour le compte des USA. La polarisation des extrêmes part de cette époque.
    Mark Svoboda récuse l’idée que les européens sont instrumentaux dans l’échec des accords de Minsk, comme dans l’échec du pseudo accord fin mars 2022. Pour lui le pouvoir ukrainien (les USA donc à partir de 2014) ne voulait pas d’une résolution politique du différend mais passer en force.
    Par contre si l’U.E. n’était pas une chimère et les pays européens souverains, il suffisait d’exclure formellement toute appartenance de l’Ukraine à l’OTAN pour l’éligibilité à entrer à l’avenir dans l’U.E. et nous conservions la paix et les liens avec les deux pays, la Russie étant clairement un atout géopolitique en tant qu’allié bien plus important que l’Ukraine.
    Il se trouve que l’U.E. est une chimère et la France n’est plus un Etat souverain, nos chefs d’Etats n’étant plus que de mauvais gestionnaires de région européenne, avec une politique largement écrite outre atlantique et par la bureaucratie européenne.



  • jjwaDal jjwaDal 24 février 09:17

    La mort de Navalny à ce moment précis est bien trop dommageable (extérieurement à la Russie) au gouvernement russe et bien trop inespérée pour les USA et ses vassaux pour détourner le regard du sort de Julian Assange, de la mort de Gonzalo Lira, de l’interview de Poutine avec Tucker Carlson et de notre soutien passif (européens) et actif (USA) à la solution finale du « problème palestinien » par l’entité sioniste en Palestine.
    C’est un superbe écran de fumée et la coïncidence temporelle peut même nous permettre d’éliminer une cause naturelle, statistiquement improbable.
    Autant dire que nos grands médias de propagande ne sont pas plus pressés de rechercher les probables coupables en utilisant la logique élémentaire qu’ils ne s’inquiètent de l’origine du Covid-19 ou de l’auteur du sabotage du Nordstream-II.



  • jjwaDal jjwaDal 23 février 17:17

    On reste des petits joueurs à notre échelle. J’écoutais ce matin Rand Paul se lamenter qu’un projet de loi qu’il baptise « Ukraine first » en lieu et place du slogan des partisans de Trump « America first » allait piocher dans les dépenses sociales pour « donner » 60 milliards de dollars à l’Ukraine quand 60% des américains ont un salaire qui pousse l’autre sans pouvoir épargner, ne parlons même pas du pouvoir d’achat de nombreux retraités, des infrastructures en décrépitude, etc...

    Et on pourrait parler de l’aide à l’entité sioniste pour la solution finale au « problème palestinien » ou l’armement en cours de Taïwan sous le nez de la Chine.

    On pourrait parler du budget annuel à douze chiffres du Pentagone infoutu de tenir une comptabilité depuis des années, ce qui enverrait tout patron d’entreprise privé en tôle pour longtemps, etc...

    Bon nous on a 10 milliards de vaccins dont 90% ne servaient qu’à enrichir les fabricants et que ça, deux mois de vacances insensés à crédit, des misères...

    Ceci dit on sent le potentiel d’égaler le maître, mais toujours à notre échelle bien sûr.



  • jjwaDal jjwaDal 23 février 17:02

    @Gégène
    Je me méfierai ayant le souvenir très net qu’avant l’éclatement de la crise des subprime aux USA il voyait leur économie florissante sans l’ombre d’un nuage à l’horizon (mes souvenirs personnels). On a vu pire à la tête du ministère de l’économie, il est vrai...



  • jjwaDal jjwaDal 21 février 17:56

    Vous attendiez quoi de gens qui durant l’épisode Covid-19 ont fait exploser la plupart des protections dont pensaient bénéficier les citoyens ?
    Qu’ils reconnaissent la violation flagrante du « Code de Nuremberg », la mise en danger sous la contrainte de la vie d’autrui avec un produit que l’on savait rapidement sans bénéfice collectif (ne prévenait pas la contamination du vacciné ni la transmission de la maladie a minima), sans bénéfice individuel pour une majorité de la population, avec des risques à court terme très significatifs pour un produit censé protéger la santé et à moyen et long termes inconnus. Se souvenir que le « Diethylstilbestrol » n’a montré ses effets néfastes imprévus qu’à la génération suivante, soit des années après la prise du « médicament ». Personne ne pouvait savoir que ce produit était sans danger pour la santé et on a vacciné des millions.
    Pire, l’U.E. en toute opacité avait commandé de quoi vacciner 10 fois chaque européen contre un variant disparu très largement quand l’opération a été lancée.
    Vous pensez que si demain il y a une catastrophe sanitaire avérée, le monde médical, le monde des grands médias, les scientifiques, les politiques, la justice, vont se précipiter pour qui faire son« mea culpa », qui poursuivre ? Rien du tout. On interdira l ’exposée de la vérité comme on a tout fait pour dissimuler l’absurdité de la réponse des Etats au Covid-19, entre confinements, port du masque, assignations à résidence, etc...
    Ils ont tellement mentis, ils nous ont tellement fait courir de risques inconsidérés, ils ont tellement forcé la main des scientifiques pour faire sortir du chapeau un consensus invraisemblable, qu’il ne peuvent plus reculer.
    C’est bien en effet, la vérité et la réalité qui sont dans le viseur et non de prétendus propagateurs de fausses nouvelles mettant en danger la population.
    Un proche a contracté le Covid après une triple vaccination et a eu un décollement de la plèvre avec passage aux urgences et hospitalisation, alors les salades qu’on nous a présentées comme vérités incontestables...
    Tout le monde saura qu’ils mentent effrontément, mais il sera simplement interdit de le dire en public.
    « We’re back in the USSR », c’est la même chanson...



  • jjwaDal jjwaDal 20 février 19:52

    @rosemar
    Elle le serait s’ils l’avaient tué ce qui n’est très probablement pas le cas (ce serait absurde de l’ avoir fait). Pour le dire crument, si un citoyen russe l’a tué, Poutine demandera sa tête pour avoir flingué les bénéfices de son interview récente...
    Dans le cas contraire elle est indispensable pour comprendre si le décès est naturel ou si on l’a tué et comment.
    Il se trouve que son décès quelques jours après l’interview de Tucker Carlson ne peut servir que les intérêts des dirigeants occidentaux dont les agissements ont été mis en pleine lumière pour beaucoup de gens qui ignoraient bien trop de choses.
    Pendant ce temps on peut oublier Julian Assange ou Gonzalo Lira ou le tir au pigeon des journalistes dans la bande de Gaza par nos « amis » sionistes.



  • jjwaDal jjwaDal 20 février 19:44

    @rosemar
    Les épidémies sont aussi souvent contagieuses que les déserts sont désertiques.



  • jjwaDal jjwaDal 17 février 16:50

    @Matlemat
    Comme pour l’utilisation du « Novichok qui équivaut (pour le grand public) à signer son (absence de) crime »Bon baisers de Russie" et qui relèverait d’un humour contre productif de la part de la Russie, la mort de cet homme, quelques jours après un entretien dévastateur pour le narratif occidental, est inespérée pour l’occident.
    Si Poutine voulait réduire à néant l’impact de son échange avec Tucker Carlson il n’avait pas de meilleure carte à jouer. Vu qu’on n’a pas affaire à un imbécile, il s’ensuit que quelqu’un d’autre l’a fait, si la mort n’est pas naturelle, bien sûr.
    Curieusement (...) personne n’a demandé des comptes au régime ukrainien sur la mort de Gonzalo Lira, hébergé dans une prison ukrainienne pour avoir critiqué le pouvoir en place. Hypocrisie, quand tu nous tiens...



  • jjwaDal jjwaDal 17 février 11:15

    Prigojine a très probablement été éliminé sur ordre direct de Poutine. Il avait franchi toutes les bornes imaginables dans la Russie actuelle et il avait bien trop d’ennemis pour survivre en Russie. C’est le plus probable. Pour Soleimani ou Kashogi, on peut en douter (oui, je sais facile...).
    Pour les incidents au « Novichok ergo »Poutine m’a tuer" et la mort de Navalny, il faut très probablement regarder ailleurs, car les inconvénients pour le pouvoir russe sont bien trop dommageables pour un bénéfice dérisoire.
    Eliminer Navalny si prêt de l’entretien avec Tucker Carlson, empêche Poutine d’engranger les bénéfices d’un bon exposé du point de vue russe, qui était dérangeant pour l’occident sur bien des aspects. Cela ressemble à un contre feu parfait pour éliminer du devant de la scène l’image qu’il a donné durant l’entrevue, pour y superposer habilement l’image du dictateur sanguinaire qui tue tout opposant.
    Il peut cependant être un pur hasard. Se souvenir que Gonzalo Lira est mort dans des circonstances voisines en Ukraine sans soulever de désapprobations ici. On a les chouchous qu’on peut.



  • jjwaDal jjwaDal 15 février 17:49

    @Fergus
    Aussi loin de leurs lignes de ravitaillement et à la merci d’un encerclement par une armée qui n’aurait probablement pas répondu à une demande de déposer les armes par un pouvoir fantoche ?
    Au Donbass ils ont été dès le départ en zone qui demandait le rattachement à la Russie, à Kiev ils auraient été en situation de combat urbain en zone profondément hostile.
    Marioupol n’a pas été une partie de plaisir, mais Kiev...
    Je comprends votre point de vue, mais votre hypothèse ne me semble pas la plus probable. Les ukrainiens avaient toutes les armes manuportées nécessaires pour détruire les chars comme l’aviation approchant la capitale et trouver Zelensky dans une ville de 3 millions d’habitants, au milieu d’un combat urbain féroce et très coûteux en matériel et en logistique aurait relevé du fantasme bien plus que d’une hypothèse de travail.
    Non, les analystes que j’ai écouté penchaient plutôt pour une demande rapide du pouvoir ukrainien d’un arrêt des combats pour discuter.
    C’était l’intérêt des russes, mais tragiquement aussi, surtout celui des ukrainiens.
    Sauf qu’un joueur de pianos à queue sous influence de factions extrémistes et mis en lévitation par les promesses occidentales n’a pas cédé au chantage et a préféré dénoncer un bluff raté, en relevant le défi.



  • jjwaDal jjwaDal 14 février 17:26

    @Fergus
    Faut-il rappeler que quand les USA et ses alliés ont attaqué l’Irak en 1991 ils y sont allés à 940 000 contre 530 000 soldats avec des armements bien supérieurs en qualité à ce dont disposait l’armée irakienne, cette dernière étant virtuellement sans couverture aérienne ?
    Quand Hitler a envahi la Pologne il lança une armée de 1,5 millions d’hommes contre le pays.
    Et bien sûr les russes, cons comme des balais à n’en pas douter aurait lancé un contingent de 180 000 hommes pour occuper un pays plus vaste que la France, contre une armée aux normes « OTAN » qui devait compter entre 500 et 600 000 hommes et une défense aérienne substantielle.
    Il faut être particulièrement ignorant de la chose militaire pour croire des âneries pareilles.
    Certes les russes ont des armes nucléaires (non utilisées) et des missiles hypersoniques (au compte goutte), cela ne change nullement la donne.
    Qu’ils aient tenté de faire peur (en vain) au pouvoir en place, pour le forcer à négocier en lieu et place d’un affrontement militaire prolongé et meurtrier est bien plus plausible.
    Je n’ai pas le souvenir que les russes soient à l’origine du coup d’Etat de 2014, qui voyait Nuland au téléphone discutant de la composition du futur gouvernement, sans interférence aucune, bien entendu, dans les affaires ukrainiennes.
    Je tire mon chapeau à tout ceux qui ont crû pouvoir faire entrer dans l’OTAN un pays ayant une fraction significative de population russophile et russophone, sans risquer la guerre civile à terme.
    J’attends avec impatience la réaction des USA, quand un pays d’Amérique n’ayant aucune frontière commune avec les USA (Cuba au hasard) accueillera un avant poste militaire russe ou chinois à des fins bien entendu défensives. Tous les pays ont le droit de choisir leurs alliances, n’est-il pas vrai ?



  • jjwaDal jjwaDal 11 février 13:57

    @Opposition contrôlée
    Je préfère ça.



  • jjwaDal jjwaDal 11 février 13:53

    @Eric F
    Plusieurs choses sont soigneusement balayées sous le tapis aujourd’hui pour ne pas voir l’étendue du désastre consécutif à des choix politiques prévisiblement très dangereux.
    La première est que « nous » (les USA pour simplifier) aurions des droits exclusifs autoproclamés, interdits à tout autre pays, comme installer des bases militaires potentiellement offensives dans un pays tiers sous les fenêtres d’une puissance nucléaire...
    On oublie la doctrine « Monroe » qui interdit à tout pays « proche » des USA, d’Amérique centrale et Latine d’avoir des bases militaires étrangères chez eux, alors même qu’aucun (songeons à Cuba en 1962) n’a de frontière avec les USA.
    Si on considère que l’Ukraine a le droit d’entrer dans l’OTAN et les conséquences, alors le Mexique ou Cuba ont le même droit d’héberger des bases militaires russes ou chinoises ou d’ouvrir leurs ports à la marine militaire de ces deux pays. Or on sait que la réaction des USA serait violente comme en 1962.
    Il s’en suivrait une crise des « Pershing » gravissime, à savoir une muraille de missiles hypersoniques nucléaires de part et d’autre d’une frontière terrestre, avec le risque que toute erreur, en l’absence de délai de réflexion suffisant, entraîne ce que tout le monde veut éviter, savoir un échange nucléaire. Les USA ont ouvertement alimenté la paranoïa russe en parlant de démantèlement de la Russie et même de frappes préventives dans le passé.
    Ensuite si tout le monde en Europe a baissé la garde depuis la chute du mur, c’est que tout le monde voyait que Poutine ne maintenait pas ni ne bâtissait une armée d’invasion, tout le contraire (d’où les 180 000 soldats envoyés en Ukraine, soit 10% des effectifs qu’il aurait fallu pour envahir le pays). La neutralité de l’Ukraine (pour apaiser la Russie) et la prise en compte des séquelles de l’histoire , avec le statut spécial demandé pour l’est ukrainien était très raisonnable. Factuellement la Russie a attendu 8 ans en refusant la demande d’intégration à la Russie, une solution préservant le Donbass en Ukraine.
    Tout indique que cette guerre était parfaitement évitable, car ni les russes ni les européens (les pays qui comptent) n’y avait intérêt, tout au contraire.
    On l’a, car un pays non européen (mais le plus influent politiquement dans l’U.E., à savoir les USA) a voulu accorder à l’Ukraine un privilège qu’il refuserait à la Russie ou la Chine, à savoir servir de base avancée à la politique de projection de force d’un Etat ouvertement hostile à l’Etat voisin.
    Si on avait des dirigeants européens soucieux de l’intérêt de leur pays ou même de ceux de la communauté de pays à laquelle ils appartiennent, ce conflit n’aurait jamais existé.
    On sait qu’il n’en est rien...



  • jjwaDal jjwaDal 10 février 21:59

    @Xenozoid
    Vous non. Mais il se trouve qu’aux USA, les médias de masse sont tellement devenus porte-paroles soit du gouvernement soit d’intérêts privés que des individus invitant tout le monde à venir discuter et débattre font dix fois plus d’audience que les grandes chaïnes TV. On regarde les émissions de Tucker Carlson comme on regarde les podcasts de Joe Rogan ou Russel Brand, en sachant qu’il faudra trier bien sûr, mais que des individus interdits d’antenne car gênants auront le droit de défendre des opinions et points de vue interdits dans les grands médias.
    Poutine n’a rien dit que je ne savais déjà, mais pour la plupart des américains qui auront le courage d’écouter l’entretien, ce sera un choc de comparer la prestation de Poutine à celles de Biden par ex et le point de vue des dirigeants russes sans le filtre de la censure et de la propagande de l’Etat profond US.



  • jjwaDal jjwaDal 9 février 20:33

    Vous défendez une thèse qui me semble invalidée par les chiffres disponibles. Par ex les produits alimentaires importés ont nécessité 10 millions d’ha pour les produire mais ce que nous exportons a poussé sur 12,7 millions d’ha. En moyenne (du bébé au vieillard donc) un français nécessite 3700m2 (environ le triple de ce que demanderai un végétarien toujours en moyenne), donc on pourrait nourrir en mode autarcie (aucun import) la population même avec un apport supplémentaire de 7 millions de personne (alimentation actuelle).
    Avec 29 millions d’ha cultivés , la France nourrirait en fait plus de 200 millions de végétariens, juste pour illustrer que nous gaspillons nos surface agricoles par plaisir et non par nécessité.
    Par ailleurs utiliser comme source majeure de protéines, de gros animaux à sang chaud est une pure imbécilité qui transforme en chaleur et mouvement l’essentiel des calories ingérés par ces transformateurs. Des animaux à sang froid, des végétaux supérieurs (légumineuses par ex, algues) et surtout les micro-organismes ont des rendements très supérieurs. Là aussi notre modèle est un des pires envisageables donc se lamenter sur ses limites n’a pas de sens, il faut en changer peu ou prou.
    Si nous devons un jour être importateurs massifs de produits agricoles ce ne sera pas en raison du volume de notre population mais de nos habitudes alimentaires qui sont condamnées à évoluer de toute façon.
    Bien sûr, si nous exportions massivement des produits bon marché (céréales) en important des produits transformés (bien plus coûteux) notre balance commerciale agricole pourrait se retrouver dans le rouge, sans que ce soit un indice que nous ne pouvons viser l’autarcie alimentaire.
    Le diable est dans les détails.



  • jjwaDal jjwaDal 8 février 05:32

    @titi
    Kennedy a jugé en 1962 que la seule présence de missiles russes sur l’île de Cuba était une menace majeure pour les USA alors que leur arsenal militaire conventionnel et atomique dépassait de loin celui de l’URSS et qu’ils étaient sanctuarisés par la bombe H en dépit du fait qu’aucune frontière commune n’existe entre les USA et Cuba.
    Et il va de soi que la Russie devrait tolérer la même chose à ses frontières terrestres, ou plutôt attendre que l’Ukraine soit dans l’OTAN pour intervenir ?
    Ce n’a pas été l’opinion, non seulement de Poutine, mais de l’ensemble de la direction russe, car l’OTAN a déjà par deux fois violé ses statuts le limitant à la défense des Etats membres dont ni Serbie ni Libye ne faisait partie.
    Le fait que l’OTAN n’a pas la capacité de production d’obus utiles dans une guerre d’attrition est une découverte, mais ne lève nullement la menace (perçue à tort selon moi, mais mon opinion n’a aucun impact sur les décisions russes).
    En fait tout indique que l’OTAN ne serait pas capable de résister efficacement à une invasion russe imaginaire si Poutine avait sur 20 ans constitué une armée d’invasion, ce qui n’a pas été le cas.
    Il a envoyé en 2022 moins de 200k de troupes disponibles quand il en aurait fallu dix fois plus pour envahir réellement l’Ukraine voir au delà.
    Le risque, Poutine l’a dit est une « crise des Pershing » à la puissance dix avec des missiles hypersonique de par et d’autre d’une frontière armés de têtes nucléaires rendant le temps de réaction tellement court en cas d’incident que l’affolement pourrait provoquer ce qu’on veut éviter, un échange nucléaire.
    Pour la sécurité en Europe une Ukraine neutre est souhaitable et je vous rappelle qu’il préférait les accords de MInsk, donc un Donbass ukrainien malgré leur demande d’intégration depuis 2014.
    L’interview de Tucker Carlson devrait éclairer un peu les choses sur la façon dont la Russie envisage l’arrêt des hostilités si un tel arrêt est même concevable, je dont je doute comme Mearsheimer.



  • jjwaDal jjwaDal 7 février 20:21

    @titi
    Il y a deux mois environ le NYT déplorait que la Russie avait 7 fois la capacité actuelle de tous les pays membres de l’OTAN en terme de production d’obus d’artillerie et on sollicitait les stocks de l’entité sioniste pour continuer à fournir l’Ukraine après la disparition de nos stocks.
    Que leur production ait un temps été dépassé par leur « consommation » est possible sinon probable.