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Commentaire de Antenor

sur Les évangiles : un devoir de vérité


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Antenor Antenor 19 décembre 2013 23:12

@ Emile

« Pour les deux témoins, je n’ai pas parlé d’individus mais de communautés ou, si vous voulez, de symboles représentant les deux grands ensembles esséniens »

Justement, le fait que la communauté des « Jean » de Galilée porte ce nom indique leur lien avec Jean-Baptiste et le fait qu’il suivaient la même voie. Jean convertit Philippe qui convertit Paul. Si Paul est condamné parce qu’il suit la voie de Jean-Baptiste alors la communauté symbolisée par Jean l’apôtre l’est aussi (je l’appelle l’apôtre pour bien le différencier de Jean de Gishala). On voit bien dans les Actes des Apôtres qu’il y a deux têtes à Jérusalem : Simon et Jean. S’il y a deux têtes, c’est qu’il y a deux doctrines rivales.

Je pense que Jean de Gishala se prenait pour le Messie, il n’allait certainement pas faire de la pub à la concurrence.

Les informations que Flavius Josèphe a eu sur Jean-Baptiste, il les a peut-être obtenu par Philippe avec qui il semble en très bon termes.

En suivant l’ordre Matthieu, Luc, Marc : on découvre l’histoire d’un mouvement qui s’éloigne de plus en plus du concept de messie guerrier. Les paroles menaçantes de Jean-Baptiste qu’on retrouve dans l’Evangile de Matthieu et de Luc disparaissent dans celui de Marc. Chez Matthieu, Jésus apporte le glaive mais seulement la division chez Luc et plus rien chez Marc.

Il est intéressant de noter que chez Matthieu, Jésus parle de l’obligation de suivre la Loi à la lettre (5 ;17) dès le début de son ministère. Alors que chez Luc lorsque Jésus affirme que la Loi va jusqu’à Jean-Baptiste, il n’est pas loin d’arriver à Jérusalem.

Plutôt que d’y voir deux Jésus différents, j’en déduis simplement qu’entre le début et la fin de son ministère, Jésus a changé d’avis sur la Loi. Evidemment un « Messie » qui doute et hésite, ça ne fait pas sérieux. Il ne faut surtout pas l’écrire. Chaque courant de pensée n’a écrit dans son évangile que le passage qui l’arrangeait.

« Voyez l’épitre de Pierre II. Tous les spécialistes reconnaissent que c’est le style de Paul et ils n’ont même pas compris que cela s’explique tout simplement par le fait que Paul a pris le titre pour gouverner l’Église depuis Rome après la crucifixion de son prédécesseur. »

Je note qu’à la fin de cette Epître, « Pierre » appelle Marc « mon Fils » ce qui est un argument pour placer la parution de l’Evangile de Marc à ce moment-là. Le flou consensuel de cet épître se marie d’ailleurs très bien avec les silences de l’Evangile de Marc sur le point crucial de la Loi.


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