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Tristan Valmour

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Tableau de bord

  • Premier article le 12/04/2006
  • Modérateur depuis le 26/04/2006
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Derniers commentaires



  • Tristan Valmour 12 janvier 2013 12:18

    L’islamisme n’a rien à faire en Afrique Noire, et le mode de vie des habitants de ce continent que je connais très bien – pour y avoir vécu et enseigné - sont sans doute les plus opposés au dogme de l’islam radical, qu’il faut différencier du véritable islam.

    Par conséquent, il faut intervenir militairement partout où l’islamisme étend ses tentacules, peu importe si d’obscurs intérêts stratégiques ou économiques animent les occidentaux, et non le simple désir de permettre aux peuples de recouvrer la liberté. Et j’espère que l’armée française va leur mettre la pâtée à ces psychopathes.

    D’autre part, j’observe l’absence de Bernard Henri-Levy, ce qui m’incite à penser que cette guerre menée par la France n’est pas tout à fait injuste.

    Vive l’Afrique libérée des islamistes.



  • Tristan Valmour 17 novembre 2012 14:50

    Dans un monde capitaliste, celui qui n’a pas de capital (au sens de Bourdieu : relations, culture, argent…) est condamné à être esclave. Je rappelle encore une fois que pendant l’Antiquité, les esclaves pouvaient être rémunérés, puisqu’ils pouvaient racheter leur liberté. Idem pour les serfs au Moyen-Age.

    Esclave d’un employeur, esclave d’une entreprise ou d’une association, esclave d’un Etat. Il y a peu de différences. Je rappelle qu’au cours de l’Histoire, ceux qui sont parvenus aux plus hautes positions ont usé d’artifices que la morale, et souvent le droit, réprouvent. Ainsi au haut Moyen-Age, la noblesse n’était qu’une caste de voleurs, violeurs et assassins qui ont exproprié les paysans par la force et se sont arrogés par la force des droits qui n’existaient pas alors. Par la suite, la noblesse s’est promise de protéger les paysans par cette même force, risquant leur vie lors des différents conflits. Ceux qui avaient pour tâche de prier assuraient par leur ferveur religieuse le salut des âmes. Et les autres travaillaient.

    La nouvelle caste des « nobles » d’aujourd’hui ne risque même plus sa vie pour assurer la protection de ceux qui travaillent. Ils ont le beurre, l’argent du beurre, et la crémière, sans verser aucune contrepartie, si ce n’est de misérables prélèvements auxquels par la magie des frontières ils échappent en grande partie.

    La loi a été instituée par des puissants pour faire accepter aux moins puissants leur pouvoir, et substituer le pouvoir de la force physique qui prévalait alors, par celui de la force sociale. C’est donc une violence qui se substitue à une autre violence.

    Pendant les Révolutions Industrielles du XVIIIè et du XIXè siècles, les détenteurs de capitaux avaient pour objectif de détruire les petits patrons, artisans et commerçants. Voilà pourquoi ils proposèrent de confortables (pour l’époque) rémunérations à leurs employés. Pour attirer des employés et concurrencer les petits patrons, il fallait bien les dissuader d’être leur propre employeur.

    La société capitaliste ne met aucun frein à l’accumulation de capitaux. Le temps s’écoule sans fin, les héritiers héritent, et les prélèvements fiscaux et sociaux ne font que ralentir l’accumulation de capitaux. Mais le temps ne ralentit pas. La concentration de tous les pouvoirs aux mains de quelques-uns n’est qu’une affaire de temps.

    Une société capitaliste qui érige au rang de valeur première le capital et au rang de valeur seconde le travail peut fonctionner lorsque la croissance est au rendez-vous et lorsqu’elle est partagée, même inégalement.

    Mais le travail est détruit par l’automatisation des tâches aussi bien que par la rationalisation des processus de production.

    Tant que la croissance démographique pouvait être absorbée par le marché du travail, tant que les révolutions techniques et technologiques créaient plus de travail qu’ils n’en détruisaient, bref, tant qu’il y avait des opportunités, le capitalisme pouvait fonctionner.

    Le problème, c’est que la force de travail de l’être humain n’est même plus nécessaire. Ainsi l’entreprise chinoise Foxconn remplace-t-elle les travailleurs chinois dociles et mal payés par des robots. En Chine ! L’ouvrier chinois n’est même plus rentable. Imaginez alors, chers amis, la profonde stupidité des discours des politicards véreux, de l’extrême gauche à l’extrême, qui parlent de concurrence. Quel être humain peut concurrencer un robot qui ne dort pas, et n’a aucun désir ?

    Le problème, c’est que l’intelligence individuelle parvient à ses limites, elle ne progresse plus. Les tests d’intelligence, qui mesurent la performance cognitive (et non l’intelligence) observent même une diminution de l’effet Flynn. 

    Le problème, c’est qu’il faut inventer un modèle d’échange qui puisse assurer à chacun une vie digne et humaine indépendamment de son apport à l’humanité. Un modèle qui puisse récompenser particulièrement les initiatives individuelles sans provoquer de déséquilibres majeurs.

    Le problème, c’est que cette transition ne pourra malheureusement se faire sans violence parce que ceux qui disposent du pouvoir (donc de l’argent) ne sont pas prêts à le partager, et ils se croient bien plus intelligents que les autres.

    Le problème, c’est que la solidarité a disparu, chacun a son téléphone portable, on n’utilise plus le téléphone du commerçant et par conséquent, on ne discute plus avec lui. De toutes les façons, les caisses sont automatisées, chacun a son petit scanner.

    Le problème, c’est que chacun s’accroche à sa misérable petite vie sans plus combattre, pensant qu’il échappera au sort pourtant inéluctable qui l’attend, espérant que ce sort vienne d’abord prendre son voisin. Ainsi est l’humanité, il n’y a pas à rougir. Mais ainsi est l’humanité prisonnière d’un conditionnement social qui a œuvré pendant des siècles. Et ainsi un autre conditionnement – au partage, à l’entraide et à la tolérance – peut se substituer au conditionnement à la concurrence, à l’égocentrisme et l’égoïsme, à la guerre de tous contre tous.

    Cela nécessite seulement de porter une réflexion sincère sur soi, sur ses besoins véritables, et d’aller vers l’Autre en lui disant tu es un autre moi et dans le désert que nous traverserons, je te donnerai la moitié de mon eau.

    Merci Michel pour l’ensemble de tes articles, pour ton humanité admirable.



  • Tristan Valmour 13 novembre 2012 11:54

    Salut mon ami Luc-Laurent

    Je savais que tu allais réagir, vu que tout cela est ton domaine. En plus, quand on évoque Piaget…

    Voici les programmes que je connais. Ceci dit, je ne les connais pas tous en détail d’autant que j’ai eu à m’y intéresser d’un point de vue cognitif, pas comportemental.

    Le programme allemand Gewaltfrei lernen (j’avais oublié le f) possède un site internet. Ce programme, financé par des dons privés ne coûte rien aux écoles. Des animateurs formés par le programme interviennent dans les établissements et font ce qu’ils appellent « les arts martiaux de la parole ». Ils apprennent à canaliser l’agressivité, à ne pas réagir face à la violence, etc. Les groupes sont assez nombreux, les exercices progressifs et codés. Bref, c’est vraiment sérieux et cela porte ses fruits.

    Singapour est un Etat multi-ethnique et multi-confessionnel qui connut pour ces raisons de gros problèmes de violence. Alor le MOE (Ministère de l’Education) a décidé d’intégrer un programme « vivre ensemble » obligatoire (et qui est noté) pour tous les élèves, afin qu’ils apprennent le respect, la tolérance, les règles. Ce programme est enseigné aussi bien dans les écoles privées que publiques, et dans plusieurs langues (on peut choisir sa langue d’enseignement : anglais, chinois, tamoul).

    En Turquie, comme je l’ai écrit, le programme de prévention des violences scolaires est également intégré dans le parcours scolaire. A la différence de Singapour, il n’est pas noté, et ne compte pas comme une matière. A la différence de l’Allemagne, ce programme ne nécessite pas l’intervention d’un animateur externe. En fait, c’est l’enseignant qui en début de matinée et d’après-midi réunit les élèves, qui s’adonnent alors au chant, à la danse et à des jeux où il faut toucher autrui. Tu connais les vertus apaisantes du toucher, qui permet de libérer les neurotransmetteurs. A noter que je ne sais pas si ce programme est appliqué dans toutes les écoles de Turquie. Je l’ai vu dans des écoles privées de haut niveau à Ankara et Istanbul (de mémoire, il y a plus de 100 écoles privées de ce groupe) qui fonctionnent en réseau.

    Aux US, c’est un peu comme en France : chaque prof doit se débrouiller, et il y a ici ou là des initiatives qui proviennent des établissements scolaires. Une différence quand même : il y a plus de réunions, un fonctionnement en réseau. Ceci dit, dans les établissements privés en France, ça fonctionne comme ça aussi.

    A part ça, je ne connais pas d’autres initiatives dans d’autres pays.



  • Tristan Valmour 12 novembre 2012 13:29

    Cher Nabum

    Je vous ai parfaitement lu et compris, et je n’ai nullement sous-entendu que vous punissiez à tour de bras. J’étais simplement venu faire une courte, incomplète et imparfaite synthèse sur la punition vue par la psychologie. Et puis, en situation professionnelle – bien moins évidente que théoriser dans un laboratoire -, chacun fait comme il peut.

    Si cela peut vous aider, vous et vos collègues, j’ai participé à l’évaluation d’un programme de prévention contre la délinquance scolaire. C’est un programme plutôt efficace. En Allemagne, les problèmes scolaires sont bien plus importants qu’en France, et les profs cessent de travailler jeunes parce qu’ils sont totalement rincés. Le programme s’appelle « Gewaltrei lernen ».

    A Singapour, il existe un programme pour vivre ensemble (mixité culturelle et religieuse) et bien se comporter. En Turquie, les élèves commencent l’école par de la gymnastique, du chant et des jeux sociabilisant. Bref, il existe des solutions…sauf en France où chaque prof doit se débrouiller seul.



  • Tristan Valmour 12 novembre 2012 12:06

    La punition est pour le cerveau une récompense en ce qu’elle vient sanctionner un comportement observable, c’est-à-dire qu’un comportement X produira de façon certaine une réponse (la récompense) Y.

    La certitude d’une récompense Y en raison d’un comportement X, et l’automatisation de celle-ci, entraînera selon la loi de l’habituation une diminution de l’effet de la récompense. On peut certes augmenter la fréquence ou la gravité de la récompense, mais cela entraînera de toutes les façons une habituation. Voilà pourquoi, comme l’a écrit Victor Hugo, même la peine de mort n’a pas d’effet dissuasif sur le long terme.

    Le cerveau humain est une machine biologique à détecter les patterns et à automatiser les réponses en vue d’anticiper une situation, afin d’économiser de l’énergie et des ressources cognitives, notamment pour pallier des situations nouvelles et permettre de s’y adapter, donc survivre en tant qu’individu et en tant qu’espèce. Cela peut donc conduire des cerveaux humains très attachés à la connaissance donc au contrôle de leur environnement à chercher une punition (donc une récompense) qui leur est promise en sanction d’un comportement.

    Chaque situation vécue est une expérience, il n’y a rien d’anodin. Si l’éducateur (l’enseignant, le parent) fait copier des lignes en récompense d’un comportement observable inadapté, l’élève ou l’enfant retirera comme expérience qu’écrire est une punition. Il y a fort à parier qu’en raison des lois sur la plasticité synaptique et corollairement sur le conditionnement instrumental, l’enfant puni par la copie de ligne en vienne à haïr l’écriture. Ce qui est vrai pour la copie de ligne est transposable à d’autres types de punition. Attention donc à la forme que prend la punition.

    La punition peut donc être attendue par l’enfant (elle va le rassurer) en ce qu’elle lui donne un contrôle sur son environnement (et même l’automutilation est un contrôle sur son corps), mais elle peut être également un signal qui indique à l’enfant qu’il n’est pas adapté à la situation qu’il vit. Ce signal déclenche alors une réaction de stress qui selon l’individu le conduira à fuir le danger (il se réfugie en lui-même, dans le mutisme, fait de la résistance passive, etc.) ou à affronter le danger (augmentation de l’agressivité par exemple). En cas de stress intense (et l’intensité du stress est une donnée individuelle), aucune parole ne peut avoir de vertus éducatives car les fonctions supérieures sont inhibées.

    De manière générale, aucune punition ne peut avoir de vertus éducatives avant que les enfants aient atteints le stade 4 du développement piagétien, parce qu’ils sont peu enclins à se projeter dans le futur, à établir des relations hypothético-déductives. Cela est d’ailleurs prouvé par le développement physiologique du cerveau, tout le forebrain qui est immature à cet âge.

    Une fois que les enfants ont atteint le stade 4 du développement piagétien, ils peuvent être sensibles aux effets pédagogiques de la punition à condition que soient réunis plusieurs paramètres. La punition doit être juste et proportionnelle à la faute commise. La punition doit être individualisée et cachée des autres, ce qui est d’ailleurs un frein à l’émulation. Une punition individualisée doit prendre en compte la position de l’individu face à la punition, donc sa réaction. La punition ne doit pas isoler l’individu, le couper de relations sociales autrement on assiste à une augmentation importante du CRF. La punition ne doit pas porter sur un apprentissage : ligne d’écriture, conjugaison, mathématiques, faire la vaisselle… La punition doit permettre à l’individu de devenir aux yeux d’autrui un autre soi-même, autrement dit elle ne doit pas être inscrite ad vitam aeternam au passif d’un individu : on remet les compteurs à zéro. La punition doit être accompagnée d’une réflexion sur les limites du comportement qui l’ont entraînées.

    La punition est donc un instrument à manier avec précaution pour qu’elle soit véritablement efficace, c’est-à-dire pour son rôle préventif. Dans certaines civilisations traditionnelles asiatiques, c’est le puni qui choisit sa punition. La personne qui punit doit également réfléchir sur lui-même, par ce que l’on peut s’habituer à punir et se laisser entraîner vers la névrose.

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