Les Bradonneurs - Collectif Citoyen

Bonjour @Fergus. C’est en effet le message principal de notre article : la « violence » du peuple, même minime et symbolique, ne fait que légitimer et nourrir celle des élites qui peuvent dès lors enrober leur politique répressive d’une aura morale (défense de la sécurité publique, de la morale, etc.). Au fond, c’est certainement leur rêve secret : que la répression des dissidents apparaisse non comme un vil corporatisme intéressé visant à défendre leurs privilèges, mais comme une action salutaire pour le Bien commun. Comme l’a écrit Malraux dans la Condition humaine : « Ce n’était pas assez que cette race d’heureux les assassinât, il fallait encore qu’elle crût avoir raison. » Nous n’en sommes certes pas (encore) là, mais qui sait ? Encore en 2019, nul n’aurait imaginé qu’une population entière pouvait être enfermée chez elle au gré de la volonté présidentielle... La balle est bien dans le camp des élites et non dans celui des dissidents (ce qui est logique), c’est précisément pour cela qu’il nous incombe de combattre le Système intelligemment, sans lui fournir les arguments moraux dont il rêve pour réduire au silence toute voix dissonnante.

Merci pour votre message, @Ecureuil66. Ravis que l’article vous ait plu.

Bonjour @hans-de-lunéville. Cette mention n’étant pas censée être publiquement visible sur le site, nous nous étonnons quelque peu que vous y ayez eu accès. Il s’agit du nom d’emprunt collectif des trois admins de notre compte. C’est sous leur adresse e-mail, créée spécialement à cet effet dans un souci de centralisation, que notre compte AgoraVox a été enregistré. C’est précisément pour éviter la divulgation de données personnelles que nous avons choisi de recourir à un pseudonyme collectif. Ce détail n’a nulle incidence sur le contenu que nous proposons à la lecture : le rôle des admins se limite à se relayer pour relire les articles que font remonter nos sympathisants par courriel et à les soumettre à la modération d’AgoraVox. Les choses seront plus simples quand nous aurons créé notre propre blog pour que chaque membre puisse y contribuer librement sans passer par une double-modération interne et externe. Au plaisir de vous y retrouver.

Mais ne pensez-vous pas que la violence d’en bas nourrit celle d’en haut ? S’en prendre frontalement à un flic, à un élu ou à toute personne dépositaire de « l’autorité publique » ne ferait que donner une raison légitime à l’Etat pour accroître sa répression. Et puis, il y a aussi des policiers, des militaires et hauts fonctionnaires qui sont tout aussi mécontents que nous du Système, mais ls sont obligés de servir pour des raisons substantielles. Il ne faut pas omettre cet aspect. Devoir choisir entre ses idéaux et nourrir sa famille, cela est plus aisé en paroles qu’en actes.

Plutôt que la violence politique, qui n’aurait pour seule vertu que de nous dévoiler comme adversaires du régime et partant de nous mettre au ban de la société, n’est-il pas préférable de faire de l’entrisme ? S’insinuer dans le Système pour le saborder de l’intérieur. Peu héroïque, certes, mais bougrement efficace.

Regardez l’extrême-gauche : quasi inexistante sur le plan électoral, elle règne en maître sur le monde de l’enseignement, de la culture et une partie des médias. C’est grâce à un travail patient de longue haleine qu’elle est parvenue à faire de ces secteurs des bastions de son idéologie. La droite sauce Bolloré est en train de les imiter, avec un demi-siècle de retard, en tentant à son tour de tisser un réseau dans les secteurs d’influence. Peut-être que les vrais dissidents (ceux qui ne veulent ni du wokisme, ni du zemmourisme, ni du NWO, et qui aspirent simplement à vivre libres) devraient en prendre de la graine et s’inspirer de leur stratégie.

Bonjour @charlyposte,

Faudrait-il encore que la victime se considère comme telle. Lorsque celle-ci a intériorisé son abus, voire qu’elle en nie le caractère criminel et qu’elle le revendique comme une chose normale, cela devient beaucoup plus délicat, tant sa psyché est profondément atteinte : il y a, quelque part, une dissociaton d’avec la réalité. De victime, une telle personne peut vite devenir bourreau, a fortiori si elle parvient à un poste de grande responsabilité. Heureusement, ce sont là de pures hypothèses et il n’y a aucun cas réel qui corresponde à un tel schéma... N’est-ce pas ? :)