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Jordi Grau

Jordi Grau

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Tableau de bord

  • Premier article le 30/08/2008
  • Modérateur depuis le 24/04/2009
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Jordi Grau J. GRAU 2 septembre 2008 14:51

    Le fait qu’une publicité s’adresse d’abord aux femmes ne signifie pas qu’elle n’a pas de contenu sexuel ! Peut-être ce contenu est-il moins explicite que dans les pubs destinées aux hommes (on ne balaie pas d’un seul coup des décennies de répression de la sexualité féminine), mais il n’y a pas de raison de penser qu’il soit inexistant.



  • Jordi Grau J. GRAU 31 août 2008 10:36

    A David Samahdi

    Tout à fait d’accord avec vous. Les paradis fiscaux sont une honte, et les grands Etats sont parfaitement complices de ces Etats-voyous. Monaco n’est qu’une annexe de la France, tout comme le Luxembourg pour l’Allemagne. Ils sont bien pratiques pour justifier l’absence de politique de redistribution. D’un air triste, les conservateurs vous disent : "Bien sûr, ce serait bien qu’on répartisse un peu mieux les richesses. Mais que voulez-vous mon bon monsieur, si on taxe trop les riches, ils iront s’établir à Monaco, en Suisse ou au Lichtenstein." Tout cela est parfaitement hypocrite...

    A Adrian

    Bonjour.

    Je ferai quatre remarques par rapport à votre commentaire :


    - Je ne sais pas d’où vous tirez vos chiffres. Je suis allé sur le site d’où vous tirez ce texte, et l’article n’expliquait pas ce point. Que l’Etat se serve au passage, et qu’une grosse partie des impôts ne soit pas employée dans l’intérêt général, nous en sommes d’accord. Il n’empêche que la destruction de l’Etat-providence s’accompagne d’une explosion de la pauvreté. C’est bien visible aux Etats-Unis et en Europe.


    - Même dans une économie libérale, une redistribution des richesses est nécessaire. Pour faire face aux risques (accidents, incendies, maladie, vieillesse, chômage, etc.), il est indispensable de mutualiser les ressources. Ainsi ceux qui sont bien-portants (pour l’instant) donnent à ceux qui sont malades, ceux qui sont jeunes à ceux qui sont vieux. Ces mécanismes de solidarité peuvent être mis en oeuvre par des entreprises privées (assurance) ou par des organismes qui ne fonctionnent pas comme des entreprises (fonds gérés par l’Etat, par les salariés, mutuelles...). Dans tous les cas, ces mécanismes permettent à une personne de ne pas être ruinée si un coup particulièrement dur lui arrive. Ce qui se passe alors, c’est que ceux qui ont de l’argent en donnent à celui qui risquerait de tomber dans la misère. Quelle horreur, n’est-ce pas ?
    Maintenant, quelle est la meilleure manière de mutualiser les richesses ? Je ne suis pas sûr que les assurances privées soient la meilleure solution. Pourquoi ? Parce que leur but n’est pas de faire plaisir aux clients, mais de faire un maximum de profit, ce qui n’est pas le cas d’une mutuelle, ni même d’un organisme d’Etat (même avec ses salauds de fonctionnaires).


    - Comme je viens de le dire, la mutualisation des ressources ne se fait pas nécessairement par le biais de l’Etat. Vouloir redistribuer les richesses, ce n’est pas dire : "Donnons tout à l’Etat, qui se chargera de répartir équitablement le fruit de notre travail". Cette répartition peut et doit d’abord s’effectuer au niveau local (entreprise, municipalité, ...). En tout état de cause, elle doit être contrôlée démocratiquement - ce qui est très difficile, il est vrai, si on laisse trop de pouvoirs aux technocrates qui sont censés représenter l’Etat.


    - L’Etat est coercitif, c’est vrai. Cela fait même partie de sa définition. Mais vous oubliez de dire que cette coercition ne se fait pas seulement contre ces malheureux riches. Ce n’est pas un hasard si les mouvements ouvriers, au départ, étaient très hostiles à l’Etat : celui-ci, par l’intermédiaire de la police, la justice et la prison, était en effet un instrument au service des propriétaires, pour mater les mouvements sociaux. Sous la pression du mouvement ouvrier, mais aussi pour éviter une nouvelle crise comme celle des années 30 (dont on sait qu’elle est une des principales causes de l’arrivée de Hitler au pouvoir), l’Etat a cessé d’être seulement sécuritaire pour devenir aussi social. Depuis une trentaine d’années, nous assistons à une décomposition de plus en plus rapide de l’Etat-providence et un retour en force de l’Etat sécuritaire. Peu à peu, nous revenons à l’âge d’or du libéralisme : le XIXème siècle. Donc, si vous voulez vraiment lutter contre l’Etat, devenez anarchiste. Mais peut-être l’êtes-vous déjà. Peut-être faites-vous partie de cette frange radicale du libéralisme, qui veut la privatisation de tout ce qui existe, y compris les fonctions régaliennes de l’Etat...



  • Jordi Grau J. GRAU 30 août 2008 22:00

    Merci pour cet article, dont une bonne partie me semble très convaincante.

    La fin est cependant un peu ambiguë, lorsque vous parlez de la spécialisation des différents pays producteurs. Il aurait fallu ajouter, peut-être, que cette spécialisation ne doit pas être excessive. Deux raison à cela :


    - comme vous le dites très justement, il faut limiter la production afin d’économiser les ressources de la planète, qui sont limitées. Or, cela impose une relocalisation de l’économie, pour éviter le gaspillage d’énergie et la pollution des transports. Que quelques produits soient destinés à l’exportation, pourquoi pas, mais cela doit être l’exception.

    - une spécialisation excessive, notamment dans le domaine agricole, entraîne une dépendance excessive des pays (ou régions) les uns par rapport aux autres - d’où des phénomènes d’exploitation et de domination. Si un pays n’a pas de souveraineté alimentaire, il est condamné à subir le diktat de ceux qui lui fournissent de quoi survivre. Il en va de même pour l’énergie. Il faut donc, dans l’idéal, que chaque pays puisse subvenir tout seul à ses besoins fondamentaux. Cela n’empêchera pas les échanges avec le reste du monde : les hommes sont avides de nouveauté dans le domaine culturel, scientifique, artistique, technique, etc.



  • Jordi Grau J. GRAU 30 août 2008 20:31

    Bonjour à tous ceux qui ont pris le temps de réagir à mon article, et merci pour vos contributions, souvent constructives. Même si elles ne sont pas très nombreuses, je ne peux pas répondre à tout ce que vous avez écrit. Juste quelques remarques :


    A Tzecoatl : mon article était déjà un peu trop long. Je n’ai pas pu parler (sauf de manière allusive) du fait que les salariés doivent aliéner le fruit de leur travail, mais vous avez raison : c’est un point essentiel. Il est d’ailleurs significatif que Locke n’en parle pas. Consciemment ou non, il n’a voulu pas étudié comment l’économie fonctionnait concrètement. S’il l’avait fait, il se serait rendu compte que de très gros écarts de richesses ne peuvent être produits que par une exploitation du travail d’autrui, ce qui aurait contredit ses propres principes. Je signale à ce propos que Hannah Arendt - qu’on présente parfois comme une libérale, à cause de sa critique des systèmes totalitaires - se disait anticapitaliste. Pourquoi ? Parce que pour elle le capitalisme entraîne nécessairement une expropriation.


    A Pebesse  : Vous dites que rien ne m’empêche de créer une paillotte, sauf peut-être mon incapacité à gérer une affaire. Je ne sais pas si je suis capable de gérer une affaire, car je n’ai jamais essayé. Mais j’imagine, en effet, que ce n’est pas le cas de tout le monde, sinon il n’y aurait plus de salariés. Or, contrairement à ce que vous semblez dire, je suis loin de m’en réjouir. Mon discours n’est pas : "Salariés, exigez de meilleurs salaires de vos patrons". Je ne suis pas forcément contre ce genre de discours, mais cela ne mène pas très loin. Ce qui me paraîtrait vraiment révolutionnaire, dans le bon sens du terme, c’est que les salariés cessent d’être salariés, s’approprient les entreprises où ils travaillent et apprennent à les gérer ensemble. Cela paraît complètement impossible, pourtant quelques expériences ponctuelles d’autogestion ont montré que des gens effacés, timides, manquant de confiance en eux, pouvaient découvrir qu’ils avaient des talents de gestionnaires et participer à l’organisation de l’entreprise. Cf. par exemple le documentaire sur les salariés de Lipp dans les années 70 : L’imagination au pouvoir (disponible en DVD).

    Donc, finalement, nous ne sommes pas si éloignés que cela. Vous semblez dire aux gens : "Arrêtez de vous plaindre, créer votre propre entreprise". Je dis presque la même chose : "Arrêtons de nous plaindre de nos salaires ou de nos conditions de travail. Réapproprions-nous nos outils de productions et le fruit de notre travail." La seule différence entre vous et moi, c’est que vous ne mentionnez pas la possibilité d’une gestion collective. Or, sauf cas très particulier (comme pour votre SCI, par exemple), une entreprise ne peut pas reposer sur les épaules d’un seul homme. Donc, de deux choses l’une : soit on reste dans le système actuel, avec une différence hiérarchique entre propriétaires privés et salariés ; soit on supprime le salariat et on organise l’autogestion. Dans le premier cas, il serait absurde de dire aux gens : "Arrêtez de vous plaindre, devenez patrons !" Car il est impossible que tout le monde devienne patron. Il faut bien des salariés.


    A "liberté chérie"  : Je suis entièrement d’accord avec vous quand vous écrivez : "Il y n’a que deux facons de s’enrichir. Soit par le travail soit en prenant dans la poche des autres". Je suis partiellement d’accord quand vous dites : "Le socialisme est la deuxiéme solution". Le socialisme, tel qu’il a été mené jusqu’à présent, correspond en effet à ce que vous dites. Mais ce qu’on peut dire du socialisme et encore plus vrai du capitalisme. Dans le monde d’aujourd’hui, qui gagne le plus d’argent ? Il me semble que ce ne sont pas les fonctionnaires nourris aux frais des contribuables (même si certains fonctionnaires n’ont vraiment pas à se plaindre de leur salaire.) Les plus grandes richesses se font en investissant un capital financier et en le faisant fructifier, directement ou indirectement, par le travail des autres. Si vous parvenez à me montrer le contraire, alors j’adhère illico à l’association "Liberté chérie".



  • Jordi Grau J. GRAU 29 août 2008 15:15

    Merci Jonas, pour cet exposé clair et sérieux. Tout s’explique enfin !


    J. Grau, grand-maître de l’Ordre de Satan

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