• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Jordi Grau

Jordi Grau

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

  • Premier article le 30/08/2008
  • Modérateur depuis le 24/04/2009
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 76 601 3858
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 83 67 16
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Jordi Grau J. GRAU 25 septembre 2008 14:56

    Je suis d’accord avec Traroth. C’est une des choses que j’ai essayées d’exprimer dans l’article. Désolé si je n’ai pas été assez clair.



  • Jordi Grau J. GRAU 25 septembre 2008 14:52

    Suite de mes réponses


    A Bob :


    - Vous écrivez : "Lorsque vous dites que les relativistes veulent apporter aux hommes du monde entier la democratie et les droits de l’homme, vous vous contredisez". En réalité, je n’ai jamais dit une telle chose : ceux qui veulent apporter au monde la démocratie et les droits de l’homme sont les universalistes, ceux que j’ai appelés les "droits-de-l’hommistes".


    - Je n’ai jamais dit qu’il fallait privilégier les non-blancs ! J’ai simplement fait remarquer qu’il y avait une contradiction à affirmer que "TOUS les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit" tout en faisant une exception pour les esclaves. Même si ceux-ci ne représentaient qu’un pourcent de la population de l’époque (chiffre à vérifier), c’était une exception qui invalidait totalement l’universalité des droits de l’homme. D’ailleurs, une partie des révolutionnaires français était farouchement opposée à l’esclavage - lequel fut d’ailleurs aboli, au moins dans les textes, en 1794, avant d’être rétabli sous Napoléon.


    - Lorsque je parle du capitalisme, je parle du capitalisme réellement existant, un système qui a toujours favorisé les GRANDS propriétaires au détriment des salariés, mais aussi des petits propriétaires. Mais ceci est un débat sans fin...

    A Christophe :

    Je ne peux pas répondre à toutes vos remarques et critiques. Voici cependant deux ou trois réponses :


    - La citation d’Habermas est belle et proche de mon point de vue (ou, plus modestement, c’est mon point de vue qui se rapproche du sien) : effectivement, la véritable universalité n’est pas dès le départ donnée dans l’esprit supérieur d’un des interlocteurs. C’est quelque chose qui émerge au cours de discussions.


    - Cette idée contredit d’ailleurs la vôtre, à savoir que le relativisme véritable considère que chaque culture est incomparable aux autres. Je pense qu’il y a une autre manière d’être relativiste, qui est précisément de dialoguer avec des gens d’autres cultures, en essayant de se débarrasser de ses propres préjugés. Cela ne signifie d’ailleurs pas mettre toutes les cultures sur un pied d’égalité (je n’ai pas écrit cela). Sur certains points précis, une culture peut être supérieure à une autre (sur le plan militaire, par exemple, ou dans l’art de régler des conflits internes, dans l’usage de certaines techniques médicales, etc.). Cf. à ce sujet ce que dit un relativiste subtil : Claude Lévi-Strauss (dans Race et histoire, notamment).


    - Sur Hegel et sa dialectique du maître et de l’esclave, il y aurait beaucoup à dire. Il est certain que le maître dépend de son esclave autant que l’inverse. De manière générale, les dominants ont toujours besoin des gens qu’ils dominent. Mais ce que dit Hegel ne me paraît pas suffisant : pour que l’esclave se libère de sa servitude, pour qu’il prenne conscience de sa valeur et soit reconnu comme un égal par son maître, il ne suffit pas qu’il travaille. Le travail est peut-être indispensable, mais en aucun cas suffisant : la preuve, c’est que l’esclavage a duré pendant des siècles, alors que les esclaves accomplissaient de nombreux travaux remarquables (y compris intellectuels : les "pédagogues", dans l’Antiquité, étaient généralement des esclaves précepteurs). En fait, c’est avec la montée de la puissance de la bourgeoisie, de la Renaissance jusqu’à nos jours, que le travail a progressivement été valorisé (au détriment de l’oisiveté, qui était une valeur aristocratique). Encore faut-il nuancer : ce qui a été valorisé, c’est certains types de travaux (plutôt intellectuels) ; aujourd’hui encore, un grand nombre de travaux (et de travailleurs) sont méprisés, parce que jugés sales, dégradants et trop peu intellectuels.



  • Jordi Grau J. GRAU 25 septembre 2008 14:20

    Bonjour à tous ceux qui ont envoyé un commentaire (même au charmant lecteur dont l’ouïe très fine a cru percevoir un "bruit de pet" à la fin de mon article).

    Je ne peux évidemment à répondre à toutes les objections : elles sont déjà trop nombreuses. Voici donc quelques réponses forcément lacunaires.

    Certains (comme faxtronic) me reprochent d’enfoncer des portes ouvertes. Tant mieux si c’est le cas : cela voudrait dire, entre autres, que plus personne ne se laisse prendre aux beaux discours de propagande sur la nécessité d’intervenir militairement pour défendre la démocratie et les droits de l’homme (que ce soit en Afghanistan ou ailleurs). Malheureusement, j’ai peur que ce ne soit pas encore le cas. 

    Par ailleurs, mon article ne vise pas seulement à démasquer l’impérialisme derrière un prétendu universalisme des droits de l’homme. Si je n’avais écrit QUE cela, je reconnais que ç’aurait singulièrement manqué d’originalité ! Mon but, c’était d’échapper A LA FOIS à ce faux universalisme ET à un mauvais relativisme, qui consiste à dire que chaque culture est fermée sur elle-même, et qu’il n’y a aucun principe sur lesquels des hommes de différentes cultures puissent tomber d’accord. A mon sens, ces deux points de vue sont également faux et dangereux. Ils conduisent inévitablement à l’indifférence à l’égard du monde extérieur, ou à la "guerre des civilisations". Mais comment échapper à ces deux points de vue ? C’est un problème redoutable, à mon avis, et je ne prétends pas le résoudre. Tout ce que j’essaie de faire, c’est de donner un modeste élément de réponse. Si quelqu’un a une véritable solution, si le problème que je pose lui paraît facile à résoudre, je serai très heureux de le lire...

    Au sujet des intouchables, peut-être mon exemple était-il mal choisi, même si - contrairement à ce qu’écrit faxtronic, la compassion n’est pas une vertu spécifiquement chrétienne (en fait, ce serait plutôt une vertu bouddhiste, les chrétiens préférant parler d’"amour" ou de "charité"). Quoi qu’il en soit, la croyance en la réincarnation est ambiguë. Elle peut susciter effectivement des réactions égoïstes du genre : "Je suis content d’être réincarné en Maharadja plutôt qu’en mouche à merde. D’ailleurs celle-ci a dû commettre une faute dans une vie antérieure. Tant pis pour elle". On peut aussi avoir un point de vue empathique et considérer que les êtres d’une condition antérieure ne sont pas essentiellement de soi, et qu’on était peut-être dans la même situation dans une vie antérieure. Même si cette manière de voir est minoritaire en Inde, il faut croire qu’elle y existe, puisque le système des castes a été légalement aboli - même s’il perdure dans les faits.



  • Jordi Grau J. GRAU 13 septembre 2008 19:18

    A l’auteur

    Si j’ai bien compris votre article, la foi est partout, y compris chez les scientifiques. Certes, il ne s’agit pas là d’une foi religieuse, mais plutôt d’une foi en la raison, en la vérité, ou en un certain accord entre la pensée et la réalité. Cela me fait penser à Einstein qui écrivait dans un ouvrage de vulgarisation (L’évolution des idées en physique, Einstein et Infeld, Flammarion) que le savant croit que ses recherches le rapprochent de la vérité, à défaut de pouvoir le démontrer. Comme vous, je ne pense donc pas qu’il y ait nécessairement une incompatibilité entre foi (même religieuse) et raison. Un homme de foi peut très bien utiliser sa raison pour élaborer une théorie cohérente (comme ont tenté de le faire les théologiens) ; inversement, un philosophe ou un savant sont bien obligés, à un moment ou un autre, de se fier à une intuition. Même Socrate qui disait : "Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien" avait une certaine intuition de ce qui distingue un savoir d’une simple opinion, sans pour autant être capable de définir rationnellement ce que veut dire "savoir" ou "vérité".

    Mais puisqu’il est question du Pape, il serait intéressant de se pencher sur ce qui caractérise la foi catholique. Ayant moi-même été élevé dans cette religion, je crois être habilité à en parler sans dire trop de bêtises. Même si l’Eglise catholique a toujours compté des gens très intelligents, y compris de grands savants et de grands philosophes (comme Pascal ou Ampère, par exemple), elle me semble par nature un obstacle au libre développement de la raison.

    Déjà, il est très discutable de dire que certains domaines sont forcément inaccessibles à la raison. Un philosophe comme Hegel a tenté de montrer qu’il n’y a qu’une seule raison, un Logos divin, et que cette raison est présente en tout homme. Pour lui, donc, même les vérités divines sont accessibles à la philosophie, qui n’est autre chose que la prise de conscience de l’esprit divin au-travers de la conscience humaine. 

    Mais admettons que Hegel ait raconté n’importe quoi, et que la raison soit par nature bornée. Cela ne signifie pas pour autant qu’il soit raisonnable de se soumettre à l’autorité d’une Eglise. Une chose est d’admettre, comme Luc Ferry ou A. Comte-Sponville, qu’il y a des mystères qui dépassent la raison, autre chose est d’admettre qu’une institution particulière est particulièrement habilitée pour parler de ces mystères. C’est très sympathique de dire : "A vous seul, vous ne pouvez accéder aux vérités essentielles, celles qui mènent au bonheur. Laissez-vous guider par la Parole de Dieu. Faites-lui confiance !" Le problème c’est que ce discours ne nous est pas tenu directement par Dieu, mais par ses prétendus représentants. Et on peut remarquer qu’ils ne sont pas tous d’accord - même au sein de la grande famille chrétienne, il y a différentes Eglises, dont chacune prétend interpréter correctement la parole divine. Et ne parlons pas des autres religions... Donc, en dernier recours, il faut bien recourir à sa raison pour savoir qui dit la vérité. Mais si la raison me permet de dire que le Pape - par exemple - est plus dans le vrai que Luther ou les orthodoxes sur certains points, pourquoi ne me permettrait-elle pas de le critiquer sur d’autres points ? Or, cela le catholicisme ne le permet guère. Quelques points de doctrine (dont des dogmes très controvorsés et très tardifs, comme l’infaillibilité pontificale ou l’immaculée conception de la Vierge) sont considérés comme intangibles. Et même le discours ordinaire du Saint Siège (sur des questions morales ou politiques) est très difficile à mettre en cause, même s’il n’est pas considéré comme infaillible. 

    Bref, l’Eglise catholique est une monarchie de droit divin, où la raison est sans arrêt humiliée. Laisser sa raison se développer, cela consiste à accepter de devenir adulte, et à se priver de l’assistance d’un Papa (que ce soit le Pape - il Papa - ou le Papa du Ciel qu’il est censé représenter).



  • Jordi Grau J. GRAU 10 septembre 2008 16:32

    Il y a un problème technique sur AgoraVox, en ce moment : les commentaires ne sont plus affichés...

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité