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Jordi Grau

Jordi Grau

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Tableau de bord

  • Premier article le 30/08/2008
  • Modérateur depuis le 24/04/2009
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Derniers commentaires



  • Jordi Grau J. GRAU 7 septembre 2008 20:54

    Bonsoir Faya. 

    Je ne vais pas répondre à tout ce que vous avez écrit - d’une part, parce que je n’ai pas le temps de le faire, d’autre part parce que plus grand-monde ne lit mon article et la discussion qui s’en est suivie. Juste deux remarques :


    - Vous écrivez qu’il suffit d’acheter les actions d’une entreprise pour se l’approprier. Tous ceux qui veulent une appropriation des entreprises par les gens qui y travaillent seraient donc, consciemment ou non, des capitalistes. A cela je répondrai qu’il n’est pas toujours possible d’acheter une part de la propriété d’une entreprise : il faut pour cela que des actions soient émises. Sauf erreur de ma part, la plupart des entreprises françaises n’en émettent pas. Par ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir que tous les actionnaires ne sont pas égaux. Les grandes décisions sont prises, ou en tant cas préparées, par les gros actionnaires, au sein du conseil d’administration. La vraie démocratie, ce n’est pas "une action, une voix", mais "un homme, une voix". 


    - Vous demandez d’où je tiens que la propriété commune est première par rapport à la propriété privée. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Locke. Selon lui, Dieu a donné la nature à l’humanité toute entière, sans attribuer à chacun une part des ressources naturelles. Les hommes sont donc, à l’origine, propriétaires collectivement, et c’est à partir de cette propriété commune que chacun prélève sa part de propriété privée. Naturellement, je ne souscris pas entièrement à ce que dit Locke. Sa philosophie n’est pas entièrement libérée de considération théologique, elle est donc très discutable. Pour ma part, je partirais plutôt d’une analyse du concept de propriété. Il faut bien distinguer la possession de fait de la propriété. Un animal peut très bien prendre possession d’un territoire par la violence : cela n’en fait pas pour autant un propriétaire. De même pour un homme : prendre un bien par la violence, c’est seulement devenir possesseur de fait. Pour devenir propriétaire, il faut avoir reçu un droit, c’est-à-dire une liberté garantie par une loi, c’est-à-dire une règle commune. Autrement dit, je suis propriétaire à partir du moment où les autres membres de la société me reconnaissent comme tels. Cela sous-entend que nous pouvons, ensemble, nous mettre d’accord sur un nouveau partage des richesses. C’est d’ailleurs ce que dit la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (article 17). Bien qu’elle soit libérale (très inspirée par Locke, notamment) et qu’elle considère la propriété privée comme un droit sacré, elle admet pourtant qu’on puisse exproprier quelqu’un, contre une juste indemnité, si l’intérêt commun l’exige.

    Cordialement,

    J. G.



  • Jordi Grau J. GRAU 4 septembre 2008 14:48

    Bien vu, Nycolas. Loin d’être utile aux animaux qu’il dirige, l’ignoble cochon Napoléon les exploite et les tue sans pitié. Le brave cheval qui veut croire à la propagande gouvernementale, se crève au travail et finit par être vendu à une boucherie. Orwell n’a pas seulement dénoncé le stalinisme : il a montré la cruauté et l’absurdité de toute forme d’exploitation.



  • Jordi Grau J. GRAU 3 septembre 2008 21:32

    Rebonjour (ou rebonsoir)

    Vous parlez de "faits" qui seraient "têtus". Mais ce que vous écrivez, c’est un mélange de faits et d’interprétation. Il n’est pas du tout évident qu’il y ait un lien direct entre les délinquants et leur culture d’origine (j’imagine que vous pensez surtout aux Nord-Africains et aux Français originaires d’Afrique du nord). Je me rappelle d’une réflexion d’un ami (qui n’avait rien d’un "bobo" socialiste, puisqu’il était sympathisant de Villiers) dans les années 90 : il disait que la Pologne, où l’immigration était alors très faible, connaissait les mêmes problèmes de banlieues "’chaudes" que le reste de l’Europe. Il me semble que les phénomènes de violence et de délinquance dans les quartiers pauvres s’explique bien davantage par des causes économiques et sociales que par des causes culturelles. 

    Quant à la solidarité envers les sans-papiers, elle n’est pas forcément le fait de bobos. Récemment, quelqu’un de RESF expliquait que dans les quartiers populaires de Reims, des gens avaient été choqués par la manière dont la police avait expulsé (ou tenté d’expulser) des familles immigrées. Un mouvement de solidarité est né spontanément, y compris chez des gens qui votent à droite et n’ont pas forcément une sympathie innée pour les étrangers. 

    Cordialement,

    J. G.



  • Jordi Grau J. GRAU 3 septembre 2008 21:12

    Je vous conseille d’écouter ou podcaster une émission très intéressante qui est passée tout à l’heure sur France Culture. Elle mettait le représentant du ministère de l’intérieur, Gérard Gachet, avec le président de la Ligue des droits de l’homme, Jean-Pierre Dubois, ainsi qu’avec un avocat nommé Vincent Dufief. A mon sens, Gachet s’est fait totalement laminé par les deux autres. Son argumentaire ne tient pas la route. Dommage que la raison triomphe si rarement en politique.



  • Jordi Grau J. GRAU 3 septembre 2008 16:09

    Quatre remarques à Gzorg :


    - la France n’a pas 2500 ans d’histoire. Soyons un peu sérieux ! Ce qu’on peut dire, en revanche, c’est que la culture de la France actuelle est le résultat, en effet, de millénaires de cultures antérieures. Nous sommes les héritiers, entre autres, de la civilisation gréco-romaine, mais aussi du judaïsme (par l’intermédiaire du christianisme, notamment)... Tout cela n’aurait pu se produire si le territoire de l’ancienne Gaule n’avait pas accueilli des populations étrangères. De manière générale, la culture française est un mélange - pas toujours très homogène, et parfois contradictoire - de cultures très diverses, et dont beaucoup sont originaires de pays plus ou moins lointains. Il n’y a pas de raison que ce mélange ne continue à s’enrichir d’autres apports étrangers. Cela ne veut pas dire que la France va du jour au lendemain perdre son identité, et - par exemple - que tous les Français vont devenir du jour au lendemain musulmans ! Il y aura toujours une variété de cultures. Seulement, toutes ces cultures intéragissent et évoluent constamment. Il faut éviter de faire de la culture française un fétiche intouchable.


    - l’accueil des étrangers menacés dans leur pays et l’universalisme font partie de la culture française. Faire la chasse aux sans-papiers et les parquer dans des conditions effroyables est à la fois manquer d’humanité et renier une partie de l’identité française.


    - respecter un minimum les droits et la dignité des immigrants n’est pas forcément faire le jeu du patronat. Il faut savoir que la politique de plus en plus répressive à l’égard des étrangers ne résoudra pas le problème des travailleurs clandestins. Au contraire, cela ne fait que renforcer ce phénomène, pour le plus grand plaisir de certains chefs d’entreprise qui font tout pour monter les salariés les uns contre les autres. Il faut donc donner des papiers aux immigants, pour empêcher qu’ils ne deviennent clandestins. 


    - Bien entendu, cette politique d’accueil doit s’accompagner d’une véritable coopération avec les pays pauvres, et d’une pression à l’encontre des régimes qui persécutent leurs ressortissants. La plupart des immigrants ne viennent pas chez nous par plaisir : s’ils avaient le choix, il resteraient chez eux. Or, non seulement les gouvernements européens et américains ne les aident guère à améliorer leurs conditions d’existence chez eux, mais ils contribuent à détériorer ces conditions : soutien actif à des dictateurs, pillage des ressources naturelles, politique commerciale agressive, etc. Donc, avant d’expulser une partie des étrangers (par démagogie à l’égard des xénophobes, et aussi pour fabriquer des travailleurs clandestins), on ferait mieux de les aider à rester chez eux s’ils le souhaitent. Malgré tous leurs beaux discours, ce n’est pas du tout ce que font nos chers gouvernants.

    Bien à vous,

    J. Grau

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