Dans la logique du mille-feuille, une couche d’hommage à un
disparu (de gauche pour montrer son ouverture d’esprit) avant
d’encenser Yaël Braun-Pivet censurant (avec responsabilité et
sans aucun parti-pris) le projet d’abrogation de la loi sur les
retraites.
On peut toujours compter sur les éléments de langage et la langue
de bois pour détourner l’attention des questions soulevées :
Justine Triet a tout d’abord dénoncé le traitement infligé à
la contestation (93 % des actifs) de la réforme des retraites
« niée et réprimée de façon choquante »
(non relaté évidemment ici) avant que d’évoquer l’insidieuse
« marchandisation de la culture que le
gouvernement néolibéral défend », soit la
suite logique de la dépendance aux marchés financiers.
La première réaction de la Ministre de la Culture, digne d’un
Laurent Wauquiez, et un brin maladroite, a été du style : on
ne mord pas la main de celui qui vous nourrit !
Les reformulations suivantes consistant à glorifier l’apport des
plate-formes américaines (soit l’entrée du loup dans la bergerie)
viennent paradoxalement confirmer les propos tenus.
Raté :
l’actualité c’était Justine Triet qui palme d’or à la main,
rappelait la contestation de la réforme des retraites « niée
et réprimée de façon choquante » en soulignant également
« la marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral
défend ». Tout
l’inverse des articles de propagande empilés précédemment
ici-même !
Une
consolation : la Macronie ne vous menacera pas de vous couper
les vivres...