Après
l’illustre « Grand débat national » dont nombre
de contributions n’ont même pas été examinées et la Convention
citoyenne sur le climat dont les conclusions devaient être
retranscrites « sans filtre » (sic), un exécutif
désavoué par l’opinion publique et qui vient d’annoncer qu’il
faut se préparer d’ores et déjà à une augmentation de 4°
d’ici 2100, ose (cf. Audiard) proposer une resucée de consultation
publique alors que des cabinets conseils planchent déjà sur les
éléments de langage qui assureront la conclusion.
Qu’il
se trouve encore quelqu’un (autre qu’un propagandiste) pour
relayer une telle mystification est proprement incroyable !!
Sur le plan de la
stricte relation des faits, rien à redire. Reste le contexte. Depuis
l’abandon de la politique de la ville, la suppression de la police
de proximité sous Sarkozy ("La police n’est pas là pour
organiser des matchs de rugby dans les quartiers mais pour arrêter
les délinquants !"), et sa phobie de nettoyer
les quartiers au Kärcher, la logique sécuritaire répressive occupe
presque seule le terrain avec les résultats que l’on sait : «
La folie, c’est de faire toujours la même
chose et de s’attendre à un résultat différent
» !
Même
tabac lorsqu’on évoque inconsidérément les Cent-Jours !
Bizarre cette obsession
de camoufler la technostructure néo-libérale sous le vocable
« gauchiste » alors que la plupart des énarques au
pouvoir ont connu la très bourgeoise voie royale lycée Henri
IV/Science Po/Ena !… La reproduction des élites
auto-proclamées est pourtant aujourd’hui largement admise, y
compris dans vos propres propos « la société civile
n’y est pas représentée » !...
Darmanin,
sous la pression de Macron, a peut-être donné un coup de pied dans
la fourmilière.
Réponse
du berger à la bergère : par courrier remis en main propre à
Marc Fesneau, France Nature Environnement dénonce les violences
exercées à son endroit de manière réitérée par la FNSEA et
consorts dans l’indifférence des pouvoirs publics : un deux poids,
deux mesures auquel le pouvoir en place nous a habitués mais qui est
difficilement défendable.
Si l’argent magique n’existe pas, ce
gouvernement n’est pas avare de tours de passe-passe ! Le
premier budget par ordre d’importance est celui consacré
aux entreprises : 170 milliards sans contre-partie (et
parallèlement des dividendes qui explosent).
Bizarrement, on n’en parle jamais. A l’inverse des statistiques
sur l’emploi, dûment remaniées. Du coup, les fonctions
régaliennes (Santé, Justice, Education) ont été mises au
pain sec, ce qui explique la crise de vocations dans l’éducation
nationale, les problèmes de recrutement dans les services
hospitaliers, la surcharge de prisons désuètes (nouveaux
établissements toujours promis, jamais construits)
et son corollaire de délinquants multi-récidivistes laissés en
liberté en toute impunité
faute de place, idem
pour les patients présentant des troubles relevant de la psychiatrie
et qui ne peuvent être accueillis dans des structures adaptées.
Du coup la
question de l’immigration, impensée et non traitée, agit comme
une muleta agitée opportunément
devant l’opinion publique,
camouflant l’incurie de notre classe dirigeante (ou
ses visées cachées).