• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Boogie_Five

Boogie_Five

Conseiller dans un établissement public, formé aux sciences sociales. Habitant en région parisienne. 

Tableau de bord

  • Premier article le 15/11/2014
  • Modérateur depuis le 06/03/2015
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 56 248 1326
1 mois 1 17 70
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 158 75 83
1 mois 22 8 14
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Boogie_Five Boogie_Five 15 juillet 2015 14:31

    @Alain

    Merci d’avoir mis trois étoiles, au moins ça t’a intéressé au minimum. 

    Oui, mon article réagit par rapport à l’actualité. En quelques paragraphes, c’est difficile de retracer toute l’histoire des pays européens, c’est si vaste. J’ai essayé de pointer une tendance politique en Europe, et je n’ai pas cherché à être original. 

    L’histoire ce sont les acteurs qui la font et pas seulement les scientifiques qui analysent après-coup les événements. Un bon historien est toujours décalé par rapport à son champ d’étude, pour mettre en perspective la longue durée. Mais l’histoire immédiate répond aussi à des mouvements de fond, et en faisant des probabilités sur le futur, un historien ou un économiste, comme les autres citoyens, ne peut se fier véritablement qu’aux faits politiques, aux décisions générales qui sont prises dans les sociétés, et représentant des tendances générales qui dominent la période donné dans un espace donné. 

    Les analyses fusent et sont parfois alarmistes, c’est vrai. Mais pourquoi à ton avis ? Car tout peut-être objet scientifique. Il n’y a pas de mauvais objets et de bons objets scientifiques. L’opinion publique a une importance dans les sociétés contemporaines, elle révèle aussi des vérités, et j’insiste sur le pluriel DES vérités, qui sont plus ou moins étendues, et correspondent à des mouvements sociaux qui sont des acteurs historiques. Si j’ai donné l’impression que je me prends pour le seul acteur qui détermine le cours historique, et bien cela veut dire que je me suis mal exprimé, voilà tout. 

    En fait, en réfléchissant sur ce que tu as dis, je pense que tu interprètes différemment les événements actuels et sous ta critique concernant mon manque de méthode, que tu n’as pas vraiment décortiqué non plus, car je pourrais me critiquer moi-même, sous ta critique je perçois plutôt un désaccord sur l’interprétation. Et les désaccords de ce type, il y en a souvent chez les scientifiques. C’est pour cela que les critiques sont toujours intéressantes, encore faut-il qu’elles aillent plus au fond des choses et ne se cantonnent pas à un rapport entre maître et élève, où l’un a toujours raison sur tout et l’autre est forcément dans l’erreur. 




  • Boogie_Five Boogie_Five 1er juillet 2015 22:22

    @howahkan Hotah

    Merci pour tes encouragements, ça fait toujours plaisir de partager un calumet de la paix. 

    Le cerveau de l’homme moderne est devenu un simple périphérique de la machine productive. Un énorme ordinateur siège sur le trône : il passe les commandes, fait les achats, et tout autour des milliers de câbles sont connectés aux cerveaux dociles. Les uns font semblant de ne pas comprendre, les autres font semblant de diriger un truc qui les a toujours dépassé. 
    Ce qui est terrible avec cette évolution, c’est qu’on est tous voués à faire la même chose, puisque nous n’arrivons même plus à comprendre la différence et en quoi elle nous est vitale. 



  • Boogie_Five Boogie_Five 30 juin 2015 18:43

    @Allexandre

     Non, je sais pas quelle est la plus grande plaque tournante de la diplomatie internationale. Mais je parierais 1 contre 100 que tu vas me dire le Vatican. 

    En fait, ce n’est pas que je ne crois pas que les religions n’aient pas d’influence politique, c’est plutôt que je les mets au même niveau que toutes autres sortes de considérations. C’est une coloration culturelle plus ou moins marquée, qui peut se mélanger avec d’autres formes d’identité : le territoire, la nation, la langue, l’ethnie, etc. Même si les acteurs politiques hiérarchisent leurs propres valeurs et vont se définir par leur appartenance religieuse avant leur appartenance socio-politique, l’Etat contient des intérêts plus larges. Je crois fondamentalement que la politique a toujours dépassé la religion dans la gestion des affaires courantes. Je reste sur ma ligne machiavelienne et sur une analyse sociale du pouvoir, en mettant en second plan les artifices idéologiques. 

    Alors que puis-je répondre lorsque ce sont les nations elles-mêmes qui construisent des blocs religieux et déterminent leurs politiques selon leur identité religieuse ? Et veulent un expansionnisme mondial de leur religion comme Daesh ? 

    Je te répondrai qu’à certains moments, et dans certains territoires, il existe bien sûr des acteurs politiques qui veulent la guerre de religion ou du moins se sentent appartenir à un grand ensemble géopolitique religieux et soutiennent la solidarité religieuse. Excuse-moi, mais dans la majorité des cas, il n’y a aucune solidarité entre les coreligionnaires des différents pays : le massacre des Yézidis et autres minorités chrétiennes n’a pas suscité d’élan religieux de la part des pays occidentaux, ni russes. Il est assez connu que les chiites et les sunnites ne sont pas très connus pour entretenir des relations très amicales, et certains préféreront toujours pactiser avec le diable que de s’allier à son frère ennemi. Les Kurdes et les Turques sont musulmans, et pourtant la guerre civiile entre eux ne s’est jamais arrêtée depuis la fin de l’Empire Ottoman. Les palestiniens sont vus comme des frères d’arme à la télévision, mais beaucoup moins lorsqu’ils débarquent dans des camps de réfugiés en Jordanie, au Liban et ailleurs. Le Maroc fait construire un mur à la frontière avec l’Algérie, magnifique la solidarité de religion ! Et il y a des centaines d’exemples comme cela.

    Les réalités géopolitiques contemporaines sont avant tout nationales. Alors là où je pourrais te rejoindre c’est si tu considères que le capitalisme libéral est pratiquée comme une religion, et face à cela il y a une réaction anti-moderne qui traverse à la fois les individus eux-mêmes et les groupes sociaux. Mais c’est une frontière spirituelle intérieure qui s’ouvre dans toutes les cultures, et elle est très visible en Islam parce que les dirigeants politiques musulmans et certaines populations croient que la modernité est entièrement compatible avec l’Islam ou alors que la modernité peut être effacée et le retour à un mode de vie ancien serait possible. Evidemment, cela dépendra de l’avenir du capitalisme et il est certain que le fondamentalisme religieux a gagné du terrain, mais est très loin d’avoir conquis la planète....


  • Boogie_Five Boogie_Five 29 juin 2015 21:46

    @mahatma


    J’ai préféré prendre une séquence courte pour la clarté de la démonstration et je trouve qu’il manque des analyses historiques globales qui mettent en perspective le 11 septembre, la crise économique, les guerres civiles dans le Proche et Moyent-Orient, la crise des dettes souveraines en Europe, etc. J’ai privilégié une séquence courte pour voir la proximité dans le temps et dans l’espace les grands événements qui ont marqué le monde depuis le 11 septembre. Nous avons pas assez analysé la portée historique de cet événement. Cela paraît contradictoire, parce que les uns et les autres en ont parlé pendant des années. Mais les analyses étaient plus portés sur la représentation et la commémoration, et réduites à une histoire militaire et diplomatique. Pour moi le 11 septembre marque le véritable début de la crise des relations internationales et la fin du modèle hégémonique américain, attaqué sur son propre territoire. La stratégie américaine depuis 2001 alterne la défense et l’attaque, mais trouve assez rapidement des limites aux frontières même du bloc occidental. La crise économique depuis 2008 est aussi le signe d’un fragilité de la compétitivité des pays occidentaux, causée aussi par le vieillissement de la population et une absence de relance économique, remettant en cause le leadership économique des USA face à la Chine et aux autres grands pays émergents. 

    Si tu prends une séquence plus longue, justement il y’aura tellement de variables que ce sera difficile de synthétiser les faits et les mettre en rapport les uns avec les autres. 

    J’ai lu la petite histoire sur la réunion de l’ïle Jekyll. Je ne suis pas vraiment convaincu par cette approche de l’histoire, qui fait des événements et des processus secrets la dynamique de l’histoire. Il est nécessaire de faire ressortir des tendances historiques qui ne sont pas immédiatement perceptibles, mais en aucun cas cette découverte ne sera le fruit apporté par un acteur historique particulier, puisque par hasard vous avez connu cet événement et finalement n’est pas si secret. Je trouve plus intéressant de décortiquer un fait qui a eu beaucoup d’importance dans la conscience collective et d’apporter un nouveau regard plutôt que de retrouver un fait isolé, peut être déterminant, qui concerne les acteurs eux-mêmes et n’a pas laissé beaucoup de traces. 

    Alors c’est un point de vue sur ce que doit être l’histoire, si la recherche doit d’abord prendre en compte ce qui est connu et partir de cette synthèse pour approfondir une analyse sur d’autres faits moins connus, ou alors au contraire partir d’une échelle locale pour interpréter des mouvements historiques généraux. Evidemment, je suis de la vieille école, je préfère commencer par ce qui est le plus visible et le plus flagrant. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 29 juin 2015 20:49

    @Allexandre

    Bien sûr, il y a des moments où la guerre des religions entre chrétiens et musulmans, juifs et musulmans est la définition appropriée pour les conflits qui opposent l’occident et les pays arabes. Mais tu n’es pas obligé de reprendre toute l’interprétation qu’en donnent les médias, ou plutôt toute l’interprétation qu’en donnent ceux qui s’opposent aux médias, ce qui revient au même. J’’ai évité de prendre un ton polémiste et j’aimerais bien apporter une nouvel éclairage qui met au second plan les pratiques religieuses. Je ne pense pas que les guerres se fassent avec des sourates du Coran et des versets de la Thorah, je préfère considérer les intérêts bassement matériels comme les matières premières, la compétitivité économique, le marché des armes, la diplomatie, sans me soucier de la morale religieuse, importante pour expliquer certains événements, mais bien insuffisante lorsque nous analysons la géopolitique : 

    C’est simple, à l’époque de la Guerre Froide, il existait deux blocs géopolitiques qui défendaient
    chacun un système économique différent et une idéologie séculière, dépourvue de traditions religieuses. Aujourd’hui, il n’existe pas deux blocs géopolitiques fermés qui appliquent la théorie des dominos. C’est une guerre entre des gouvernements et des minorités, une guerre civile permanente au sein de certains pays. La guerre de civilisations, pour moi, en ce sens, correspond plutôt à un clivage global entre les territoires riches et les territoires pauvres, où la lutte pour les ressources naturelles est primordiale. Evidemment, ce clivage géo-économique peut reprendre des frontières entre des blocs religieux différents, dans certains cas comme en Palestine. 

    En fait, il n’existe plus qu’un seul bloc géopolitique qui se fait face à lui-même, c’est l’Occident. Et le reste, il n’y a que des stratégies nationales qui essayent d’exploiter les contradictions de la stratégie occidentale. Et à cet égard, ce n’est pas l’Islam qui inquiète le plus les dirigeants occidentaux, mais la Russie et la Chine. L’Islam est éclaté depuis le VIIème siècle ap. J.-C. est et composé de nations qui ont des intérêts et des pratiques religieuses bien différentes. 


Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv