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Antenor Antenor 8 septembre 2021 22:13

La validation erronée de l’emplacement de Bibracte au Mont-Beuvray et de Gergovie à Merdogne a été effectuée par le Colonel Stoffel. N’est-ce pas au Service Historique de la Défense de réparer cette erreur ? On ne peut pas se servir de l’argument d’autorité pour un site et pas pour un autre. Une localisation proposée il y a plus d’un siècle par un militaire est aujourd’hui remise en cause par un autre militaire ; quoi de plus logique ?

D’ailleurs, si les archéologues ne pensent pas que Bibracte et Gergovie étaient des capitales militaires pourquoi se placer en héritier de Stoffel ? S’ils pensent qu’il s’agissait de capitales économiques qu’est-ce qui les empêche de faire appel à des spécialistes des transports et de l’urbanisme ? La peur du ridicule avec leur capitale éduenne située pratiquement au pire endroit possible à des centaines de kilomètres à la ronde et à la durée d’occupation quasi-insignifiante ?

N’est-il pas également temps de se débarrasser une fois pour toute de l’ambigu terme de « Proto-Histoire » utilisé pour caractériser les siècles qui ont précédé la conquête romaine ? Soit on fait de l’Histoire et on accepte la critique soit on n’en fait pas. Derrière la « Proto-Histoire » se cache l’idée qu’une interprétation archéologique aura toujours raison face à un récit d’époque. On prend quelques éléments du récit pour mettre en valeur son site de fouilles et on oublie tout le reste qui ne colle pas.

Qu’on adhère complètement, largement ou très partiellement aux conclusions d’Emile ; le fait est que sa démarche démontre à quel point la recherche historique marche sur la tête dans ce pays. Tout est cloisonné dans l’espace et dans le temps. Il n’y a pratiquement aucune vue d’ensemble. De vieilles certitudes basées sur pas grand chose comme le début de l’ère des églises romanes, sont considérées comme des vérités absolues parce que les remettre en question nécessiterait de remettre en question tout le système.

La Gaule était donc peuplée de petites principautés quasi-indépendantes qui construisaient leurs villes au milieu de nulle part afin que les archéologues puissent tranquillement les fouiller 2000 ans plus tard. Comment peut-on intellectuellement se satisfaire de cette situation ? Le but des fouilles est-il simplement de garnir les vitrines des musées pour satisfaire les distributeurs de subventions ?


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