Je crois qu’il y a une réflexion philosophique essentielle dans cet article.
Il pose comme fondamental, l’idée que de la contradiction raisonnée peut venir
la lumière, tout en alertant sur les dangers de la haine de l’autre qui fait se
tromper de combat. Il y a à démêler des nœuds derrière cette réflexion au
regard des malentendus à lever, et au ressentiment de tous côtés. Conserver une
position dialectique, ouverte au débat, c’est faire progresser la pensée et l’action
qu’elle précède, seule façon de faire face aux contradictions et espérer les
dépasser en unissant au lieu de diviser. Et dire qu’Agoravox y participe est important, en soulignant la diversité des points de vue qui s’y expriment, qui permet de se dire le vrai (par-delà certaines réactions trop partisanes ou colériques), au regard d’une élite médiatique souvent univoque. Cette démarche est optimiste, elle est
habitée par le fait de croire en l’Homme avec un grand H, pour qu’il ne soit
pas un loup pour lui-même, et puisse envisager d’aller vers un monde meilleur
plus beau et plus vrai, plus proche de ce qu’est l’Homme dans ses fondements, un
égal parmi les égaux de son unique espèce, en dehors de tout relativisme et
humanitarisme béat. Il y a de la complexité dans le temps que nous
traversons, exemple, intégrer des populations venues des quatre coins du monde,
de sociétés qui ignorent la liberté qu’à conquis la République (par nombre de révolutions où le peuple a été l’acteur décisif), ne connaissent parfois que la tradition
ou la religion, ne se fait pas en un claquement de doigts. Nous ne pourrons maitriser cette complexité dans l’ordre général des choses, sans en passer par l’effort de l’intelligence se nourrissant de l’expérience, de la disputation entre des éclairages différents d’où on peut sortir une meilleure lumière (à condition de se respecter et de rejeter toute forme de racisme, d’antisémitisme et de discrimination), ce qui n’est finalement que le propre de l’Homme.