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Commentaire de Emile Mourey

sur Les évangiles : un devoir de vérité


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Emile Mourey Emile Mourey 21 décembre 2013 21:46
@ Antenor

J’ai traité la question du fils de l’homme à la page 269 de mon Histoire du Christ, tome I, à savoir la définition que Jean en donne. Vous pensez que le Fils de l’homme est descendu dans Marc, point final. On pourrait dire oui et l’affirmer s’il était ressuscité. Si Matthieu et certaines épitres disent que le Fils de l’homme viendra et qu’il faut se préparer à le recevoir, c’est que l’affaire n’est pas aussi simple que cela.

Je pense que vous ne voulez pas voir que dans l’esprit des évangiles, l’esprit de Jésus ressuscite et que ceux dans lesquels cet esprit a ressuscité sont tenus, après avoir rédigé leur évangile, de monter sur la croix pour authentifier la parole qu’ils ont délivrée. En montant sur la croix, ils rejoignent le Jésus crucifié de l’évangile de Marc qui a montré le chemin. S’ils améliorent la parole reçue en y apportant des compléments, ils ne prétendent pas être un autre Jésus que celui de Marc mais ne cherchent qu’à suivre son exemple. Je ne dis pas autre chose dans mes ouvrages si on les interprète correctement.

Vouloir réduire l’affaire à la seule crucifixion d’un individu qui aurait eu lieu sous Ponce Pilate, c’est revenir à la thèse classique que nous combattons tous deux, à savoir l’histoire banale d’un homme sage qui prêchait et dont des disciples auraient transmis, un siècle plus tard, de vagues souvenirs à des prêtres qui auraient astucieusement inventé une belle, trop belle histoire.

J’essaie de retrouver dans mes écrits le passage où j’explique qu’une prophétie ou une parole n’est véritablement crédible que lorsque son auteur meurt (on ne ment pas à l’approche de la mort).


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