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Jordi Grau

Jordi Grau

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  • Premier article le 30/08/2008
  • Modérateur depuis le 24/04/2009
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Derniers commentaires



  • Jordi Grau Jordi Grau 9 mars 2017 08:34

    @soi même

    Merci pour ce commentaire constructif et argumenté.


  • Jordi Grau Jordi Grau 9 mars 2017 08:33

    Merci pour ce commentaire constructif.

    Nous sommes d’accord sur pas mal de choses. Il est certain que réduire les inégalités socio-économiques profiterait à tout le monde. J’irai même plus loin : cela profiterait en particulier aux gens victimes de sexisme ou de racisme. Comme je l’écris dans l’article : si on se contente de lutter contre des discriminations sexistes ou racistes, les femmes et les non-Blancs vont se retrouver encore plus victimes d’une injustice sociale. On l’a vu pour les Noirs en Afrique du Sud, ou pour les femmes avec la loi El Khomri.

    Cela dit, je ne pense pas que ce soit une bonne stratégie, pour un militant politique (qu’il soit ou non dans un parti) de dire : « la priorité, c’est le combat de classe, le reste, ce sont des questions secondaires ». Pour les gens victimes de racisme ou de sexisme (et ils sont nombreux, contrairement à ce que dit l’un des commentaires), ce genre de discours est plus rebutant qu’autre chose. Il vaudrait mieux dire, à mon avis : toutes les injustices doivent être combattues en même temps, d’autant plus qu’elles se renforcent les unes les autres.

    Par ailleurs, je ne pense pas que la plupart des programmes politiques se donnent pour but la lutte contre les discriminations. Bien entendu, tout le monde prétend cela, même à droite. Mais dans les faits, c’est autre chose. Un exemple parmi d’autres : sous le gouvernement Valls, le parlement a rejeté un projet de loi visant à imposer aux policiers de donner un récépissé aux personnes ayant subi un contrôle d’identité. Le but de ce projet de loi était de diminuer le nombre de contrôle « au faciès ». J’ignore si cette mesure aurait été vraiment efficace, mais il est certain que les parlementaires n’ont même pas voulu essayer. Leur prétexte, c’était qu’une telle mesure aurait été trop coûteuse à l’Etat (en terme de papier et de stylos-billes) ! Voilà où nous en sommes sous un gouvernement « socialiste »...



  • Jordi Grau Jordi Grau 17 février 2017 11:38

    @franc

    Je note une petite contradiction dans votre message. D’un côté, vous qualifiez la France d’« éternelle », et de l’autre, vous faites une liste d’inventions et de grands hommes qui ont marqué l’histoire de France, et qui n’ont certes pas toujours existé. La bombe atomique n’était pas présente au moment du baptême de Clovis.

     Par ailleurs, il est impossible logiquement de se revendiquer en même temps de tous les grands hommes et de tous les idéaux que vous citez. On ne pas être à la fois chrétien à la manière de Louis XIV et laïc. Entre Voltaire et Rousseau, il faut choisir. Entre Céline et Aragon, il faut choisir, etc. Et aujourd’hui encore, la France est déchirée par des luttes idéologiques, y compris sur la manière dont on définit l’identité française !



  • Jordi Grau Jordi Grau 17 février 2017 11:32

    A l’auteur de l’article

    Le constat que vous faites est partiellement vrai. Il est exact que beaucoup de jeunes issus de l’immigration africaine et nord-africaine, mais ayant la nationalité française, disent « les Français » pour désigner les Français d’origine européenne.

    En revanche, je ne suis pas d’accord avec votre diagnostic. Ces jeunes subissent non seulement du racisme mais les effets de la reproduction sociale. Leurs grands-parents ou leurs arrières-grands-parents ont généralement été employés dans l’industrie quand ils sont arrivés en France. Or, on sait que les enfants des catégories populaires réussissent statistiquement moins bien à l’école que ceux des classes moyennes et supérieures. Cela s’explique, notamment, par le fait que leurs parents sont moins cultivés, et qu’ils ne peuvent pas leur transmettre un vocabulaire riche ni des connaissances dans des domaines très variés, alors qu’un fils de profs ou de médecins se retrouvera comme un poisson dans l’eau dans le milieu scolaire. C’était vrai à l’époque où Bourdieu et Passeron écrivaient Les héritiers, et ça l’est resté depuis cinquante ans, comme l’a montré par exemple le sociologue Camille Peugny dans un petit livre intitulé Le destin au berceau. Bien évidemment, le chômage des masses qui est apparu à la fin des Trente Glorieuses n’arrange pas les choses.

    Bref, nous avons là toute une population qui est très mal intégrée socialement parce qu’elle subit plus que les autres le chômage, la précarité, la relégation dans des quartiers pourris. Vous me direz que ce constat vaut aussi pour beaucoup de « Français de souche », c’est-à-dire dont l’apparence physique et le nom de famille semblent renvoyer à une origine européenne. C’est vrai. Mais ces gens-là sont assez facilement acceptés par le reste de la nation comme d’authentiques français. Ils peuvent donc se raccrocher à leur « identité nationale », aussi fantasmatique soit-elle. Les Noirs et les « Arabes », par contre, sont moins facilement reconnus comme français (comme en témoignent notamment les contrôles au faciès, mais pas seulement). Donc, ils se sentent doublement rejetés par la communauté française. Il n’est pas très étonnant, dès lors, que certains d’entre eux essaient de se bricoler une identité communautaire en se rattachant à des traditions extérieures à notre pays.

    Pour terminer, l’absence de patriotisme n’est pas réservée aux Noirs ou des « Arabes ». Pensez à tous ces gens qui trouvent des combines légales ou illégales pour soustraire le plus possible d’argent au fisc. Certains d’entre eux vont même jusqu’à s’exiler pour cela. Ces gens se sentent-ils français ? Et que penser de tous ces hommes politiques qui appliquent des mesures anti-sociales depuis plus de trente ans, pour le bénéfice de la seule bourgeoisie ? Agissent-ils réellement dans l’intérêt national ? Et ceux qui, comme Marine Le Pen (mais elle n’est pas la seule) stigmatisent sans arrêt les Français musulmans ? Croyez-vous qu’ils aient vraiment en vue l’unité, la liberté et la prospérité de la France ? J’aime mon pays, et c’est pourquoi - contrairement à vous - je suis impitoyable à l’égard de tous ses défauts. Car sans la lucidité, aucun remède n’est possible.



  • Jordi Grau Jordi Grau 16 février 2017 22:37

    @Christian Labrune

    Je suis partiellement d’accord avec vous. Il y a évidemment des exceptions à la règle, et Bourdieu en est justement un bon exemple, puisqu’il était issu d’un milieu modeste. Je veux bien admettre aussi qu’un discours sociologique simplifié peut, dans certains cas, être une source supplémentaire de démotivation pour des élèves en difficulté. Mais quand les élèves prennent connaissance de ce discours, c’est en général assez tard. Ils ont déjà accumulé pas mal de lacunes depuis l’école primaire. La sociologie - ou, encore une fois, le résumé simplifié qu’on en peut faire - n’est donc qu’une partie très limitée du problème. Par ailleurs, il est raisonnable de penser que le problème des inégalités scolaires ne pourra pas être résolu tant qu’on continuera, au plus haut niveau de l’État, d’ignorer ce que disent les sociologues. Bref, si la sociologie peut, dans certains cas individuels, renforcer un problème déjà existant, elle n’en est pas moins une condition nécessaire d’une solution globale.

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