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Antenor

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Terrien français né au milieu des années quatre-vingt. Passionné par l'histoire ancienne et la géographie humaine.

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  • Antenor Antenor 31 décembre 2022 14:04

    Pour replacer les choses dans leur contexte à l’échelle de la Gaule, il faut également rappeler que les Eduens étaient alliés aux Bituriges et aux Ségusiaves. Les Arvernes se voyaient ainsi couper de la Seine en amont de Paris. Pour faire sauter le verrou, leurs alliés Séquanes se sont emparés de la Côte d’Or ; ce qui explique pourquoi Alésia est située chez ses derniers par Dion Cassius.

    Pendant ce temps, les Arvernes et leurs mercenaires germains tentaient une percée le long de l’Arroux pour rejoindre les Séquanes en Auxois. Si la bataille finale de la Guerre des Gaules a eu lieu dans ce secteur, ce n’est pas un hasard. Il est au centre du rapport de force entre les principales cités gauloises. La bataille d’Alésia / Alise-Sainte-Reine est la conclusion d’un conflit débuté à Admagetobriga / Mesvres. Résultat : les Gaulois ont tous perdu, c’est l’arbitre romain qui a gagné.

    @ Emile

    "C’est clair ! Eduens, maîtres de la Saône - le territoire des Eduens va de la Saône à la Dheune/Dubis mais pas plus loin (cf. Strabon)"

    Seulement en aval de Chagny alors ?! Parce que si on place la frontière éduenne le long de la vallée Dheune — Bourbince plutôt que sur l’Arroux — Drée, Mont-Saint-Vincent se retrouve en situation très périphérique du territoire. Et c’est la citadelle clunisienne de Lourdon qui apparaît au centre du dispositif militaire éduen. Ce qui offrirait un étonnant parallèle historique avec Gergovie / Le Crest qui au Moyen-âge, dépendait de Mozac, grande rivale de Cluny.



  • Antenor Antenor 27 décembre 2022 20:15

    Au-delà des objets remarquables comme le cratère de Vix ou le char de Monte Leone, c’est toute la problématique des vestiges phéniciens qui doit être remise à plat. L’archéologie s’est complètement égarée en attribuant les villes des Puniques aux Romains et leurs objets aux Etrusques.

    Un bien intéressant sarcophage chypriote :

    https://www.metmuseum.org/fr/art/collection/search/242006



  • Antenor Antenor 13 décembre 2022 21:39

    Si on considère le territoire dans son ensemble, Gergovie est bien entourée de plusieurs enceintes d’eau et de pierres : les rivières et le relief. L’enceinte d’eau la plus rapprochée est celle formée par l’Auzon et la Veyre qui passent au pied de la Montagne de la Serre. Un peu plus loin, la Couze Chambon, l’Allier, l’Artière et la Gorce forment un second cercle et ainsi de suite. Platon décrit une cité idéale. Il est vain d’en chercher l’exacte réplique mais il a dû s’inspirer d’éléments réels.

    La salamandre du vase à la Gorgone centaurine est en réalité un triton symbolisant le lac du même nom. Ptolémée de Péluse écrit que le lac Triton était composé de trois parties s’écoulant du Sud au Nord dans la région de Syrte. Or, il n’y a rien de semblable dans cette région. Par contre, cette description correspond bien à l’Allier traversant l’Auvergne par les plaines de Brioude, d’Issoire et de la Grande Limagne. Le nom « Triton » évoquant évidemment la forme de la Montagne de la Serre à proximité de laquelle s’écoule l’Allier. Le Mont Vasaletus (Puy-de-Dôme ?) est peut-être à rapprocher du temple de « Vasso galate » évoqué par Grégoire de Tours.

    Seule objection concernant le mythe de Persée : est-il réellement parvenu jusqu’à Gergovie où s’est-il contenté de piller un port sur le littoral gaulois ? A moins qu’il ne faille imaginer un scénario similaire à celui de Cortés chez les Aztèques qui s’allie aux cités dominées et les retourne contre le centre de l’empire. Succès sans lendemain mais qui prépare le terrain aux conquérants suivants (Héraklès).



  • Antenor Antenor 28 novembre 2022 10:20

    @ Emile

    Je pense que vous placez César trop à l’Est. La légion qui a atteint les remparts de Gergovie et qui a paniqué à l’arrivée des cavaliers éduens par le Sud-Est, c’est la huitième. Elle a été couverte dans sa retraite par la treizième postée à la Roche-Blanche. César et la dixième ont dû lancer leur assaut initial depuis Julhat, au centre du dispositif romain. Une fois atteints les camps gaulois passée la mi-pente, César a dû estimer qu’il était trop dangereux de continuer vers le sommet de la Serre et a fait demi-tour. La huitième légion avait déjà atteint la porte Est du Crest et n’a pas entendu le signal de la retraite.



  • Antenor Antenor 27 novembre 2022 17:22

    @ Emile

    Est-ce qu’il ne faudrait pas étirer la ligne de bataille beaucoup plus en amont le long de l’Auzon, au moins jusqu’à Chanonat en face de laquelle se trouve le seul vallonnement vraiment conséquent sur le flanc nord de la Serre ? La divergence entre Polyen et César au sujet de la légion détachée avant la bataille doit nous interroger. César la présente comme une diversion mais n’était-ce pas plutôt l’avant-garde d’une manoeuvre un peu trop optimiste ?

    Je me demande si le but initial de César n’était pas d’étirer au maximum les lignes gauloises vers l’Ouest afin de les faire rompre si l’occasion se présentait. La prise de Gergovie n’était pas la priorité. Il faudrait ainsi placer cette légion détachée au moins à hauteur du Château de la Batisse, des guetteurs romains sur le Puy de Giroux et déployer les légions le long de l’Auzon.

    Les Gaulois n’ont pas mordu à l’hameçon et ne se sont pas assez éloignés du Crest mettant en grande difficulté les unités qui y montaient à l’assaut. L’erreur de César aura été de ne pas laisser les troupes les plus à l’Ouest monter jusqu’au sommet de la Serre et prendre les Gaulois à revers. Aussitôt que César a « prudemment » battu en retraite à l’Ouest, les Gaulois ont pu foncer vers les « imprudents » à l’Est.

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