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Accueil du site > Actualités > Europe > Traité simplifié européen : entre prudence et déception

Traité simplifié européen : entre prudence et déception

L’accord trouvé lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européens de Bruxelles le week-end dernier a permis de sauver, pour un temps, les meubles de la maison Europe. Certes, la chancelière allemande est parvenue à arracher in extremis un compromis sur le contenu du traité destiné à remplacer le traité constitutionnel européen (TCE), mort-né suite à son rejet voici deux ans par la France et les Pays-Bas. Il reste pourtant à faire l’autre moitié du chemin, toute aussi délicate : rédiger le texte.

Officiellement, on a évité la crise. “Nous avons pu nous extraire de la phase d’arrêt et de réflexion pour jeter les bases d’un nouveau traité”, a déclaré Angela Merkel après l’annonce d’un accord. La Chancelière souhaite l’organisation au plus vite, dès cet été, d’une conférence intergouvernementale en vue de la signature du “traité réformateur”. L’ouverture de cette conférence pourrait se faire même en l’absence de certains Etats, l’unanimité des Etats membres n’étant requise que pour l’adoption du traité.

En témoin extérieur avisé, Valéry Giscard d’Estaing a manifesté, sur les ondes de France Inter le 27 juin, sa prudence pour ne pas dire sa réserve sur le résultat obtenu. “On a évité la crise mais, sur le fond, il faut attendre la sortie du texte pour voir si le résultat correspond aux attentes”.

L’ancien président de la Convention à l’origine du TCE a rappelé que l’accord trouvé résulte d’un compromis entre trois positions. Les maximalistes, notamment les Allemands, qui voulaient achever le processus de ratification de la Constitution, déjà ratifiée par 18 pays. Les Français, emmenés par leur volontariste président, qui souhaitaient sortir de l’impasse à tout prix. Les Anglais dont l’unique souci était d’empêcher toute avancée dans l’intégration européenne.

Au final, il semblerait que ce soit bien ces derniers qui soient les plus gagnants dans l’accord trouvé. Telle une bouteille à moitié pleine ou à moitié vide, c’est selon, l’accord trouvé repose tout à la fois sur une avancée et un recul. L’avancée, c’est le fait que le futur traité devrait reprendre pratiquement les neufs aménagements institutionnels proposés par le TCE mais seulement ceux-ci. La marche arrière est incarnée par le recul de l’esprit européen, l’abandon des symboles de l’Union et l’isolement de la Grande-Bretagne.

Selon VGE, l’Union européenne se trouve à un tournant de son histoire, tiraillée entre une inexorable marche en avant et un repli sur des simples fonctions de marché intérieur, la vision britannique. Le rejet de l’idée d’une représentation diplomatique de l’Union est à ce titre symbolique du refus de faire de l’Europe un acteur international. L’ancien président français souhaite un éclaircissement de la situation : ” Il va falloir tirer les conséquences de la position anglaise. Il faut donc lui trouver un statut particulier avec une position d’exception pour ne pas décourager la volonté d’intégration des autres pays.”

Encore et toujours la perfide albion. Celle que le général de Gaulle considérait déjà comme le cheval de Troie des Américains dans la construction européenne. Déjà intégrée militairement dans le dispositif de défense des Etats-Unis, la Grande-Bretagne, qui a refusé l’euro tout en exigeant depuis le début de l’aventure européenne un traitement particulier, apparaît de plus en plus et irrésistiblement tournée vers le grand-frère anglo-saxon.


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23 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 27 juin 2007 12:25

    Rendons hommage quand même à la determination de Nicolas Sarkozy pour avoir débloqué la machine européenne.

    Cela à permis de donner quand même un peu l’horizon à l’Europe


    • Neos 27 juin 2007 12:47

      Bonjour,

      excellent article qui met le doigt sur un problème ostencible au sein du Conseil : nous sommes arrivés à un degré d’intégration européenne au-delà duquel certains Etats ne peuvent ou ne veulent se résigner à aller.

      Les souverainistes ne désirent pas entrer dans l’Europe politique. Pas plus dans l’Europe sociale. De l’autre côté de la table, les europhiles souhaite(rai)nt lancer les chantiers sans tarder.

      Ce tiraillement politique entre les partisans et les détracteurs de l’intégration européenne crée des turbulences dont les principales victimes demeurent les citoyens européens.

      Comme semble l’analyser VGE, nous sommes probablement à un tournant de notre histoire européenne. Aller plus loin semble impossible pour certains Etats. Le statu quo apparaît insupportable pour d’autres qui veulent avancer.

      Jusqu’à présent, le mot d’ordre semblait être de se battre coûte que coûte pour obtenir des compromis politiques minimum minimorum sur des « plus petites mesures acceptables communes », et avancer au final tous ensemble sur l’essentiel.

      Cette situation peut-elle perdurer ? La position de Romano Prodi sur l’hypothèse d’une avant garde, composée des Etats qui souhaitent avancer + vite, est-elle une solution pour l’Europe de demain ? A nouveau se voit posée la question d’une Europe à plusieurs vitesses.


      • CAMBRONNE CAMBRONNE 30 juin 2007 09:55

        NEOS

        Parfaite analyse de la situation .

        Il est assez incroyable de voir occulter le rôle joué par notre président .

        Je crains que décidemment pour Monsieur Moreigne , reboul , zen et les autres ce ne soit pas NOTRE président .

        Vive la république quand même .


      • ZEN ZEN 27 juin 2007 13:27

        Ce bricolage institutionnel arraché à la dernière minute sidère beaucoup d’Européens...Prodi , Verhofstadt et Juncker dénoncent un traité illisible et « le recul de l’esprit européen », un accord « au rabais », annoncent une Europe « à deux vitesses »...(voir l’article complet dans le Monde du 26 juin, p.10)


        • Aoriste Aoriste 27 juin 2007 16:56

          Puisqu’il semble être de bon aloi d’être abreuvé des fanges méphitiques étalées par les sycophantes passéistes se réclamant de l’usurpateur de la Vème catastrophe française pour tous prolégomènes, il apparaîtrait dès lors juste de les replacer dans leur contexte historique, notamment en ce qui concerne le Royaume-Uni.

          A contrario du projet initial institué par Robert Schuman, trop souvent passé sous silence, la volonté du dictateur était moins motivée par le souci de protéger le processus d’intégration du même nom et sa « solidarité de faits » que par celui de consolider la position hégémonique française au sein de la Communauté européenne que l’adhésion du Royaume-Uni aurait de facto ternie. En effet, la République fédérale allemande, politiquement diminuée pour des raisons historiques évidentes, ne se serait jamais opposée à un processus par lequel elle entreprenait sa réhabilitation dans le concert des nations ; les Etats ayant adhéré au traité du Benelux pouvaient se targuer d’avoir réalisé anticipativement leur propre union douanière et l’Italie, embourbée dans une instabilité politique endémique, n’était guère en mesure de s’opposer ou de négocier avec une France gaullienne qui voyait dans le processus d’intégration un simple instrument pour ses propres politiques nucléaire et agricole.

          Pour tenter une analyse dépourvue de visions bipolaires franchouillardes et obsolètes, le Royaume-Uni en tant qu’acteur historique a toujours fait preuve d’une relative cohérence lors des négociations européennes : privilégier une zone de libre échange (à l’instar de l’AELE qui fut instituée en réponse au Marché commun) avec quelques autorités de régulation à minima et surtout freiner toute velléité d’union politique et fédérative. Inversement, l’Allemagne, pays fondateur et contributeur net au budget de l’UE et certainement inspirée par sa structure institutionnelle, a toujours représenté une vision fédérative tendant à une intégration toujours plus poussée.

          La position française paraît bien plus fluctuante et force est de constater que les actions volontaires et fortes entreprises par MM. Pompidou, d’Estaing et Mitterrand ont été occultées par l’irresponsabilité chiraquienne, que ce soit par la subordination du « Non » référendaire à des considérations de politique nationale ou plus simplement son absence de vision traduite en immobilisme.

          Que dire de ce traité « simplifié » si ce n’est qu’il reprendra les dispositions du feu Traité constitutionnel en savantes prétéritions, mais éradiquera les simplifications nécessaires au citoyen lambda de l’Union (les symboles de l’Union sont abandonnées, la kyrielle de Traités fondateurs, annexes et autres addenda persistent, la typologie intriquée et spécifique des actes communautaires maintenue etc.). S’agit-il bien d’une simplification à la portée du Quidam ?

          Que dire enfin de la négociation du mandat qui offrit une large place médiatique aux zélotes ratzingeriens d’outre-Vistule avec la bénédiction des Britanniques et autres eurosceptiques plus discrets qui trouvèrent en ce tandem gémellaire un porte parole de premier choix les dédouanant de toute responsabilité vis-à-vis des l’opinion publique et des europhiles, très discrets lors des négociations bien que toujours majoritaires.

          Crise certes évitée, mais à titre provisoire car suspendue à l’adhésion de nouveaux Etats membres (Croatie, Macédoine) risquant de remettre en cause le système de pondération des voix si durement convenu et surtout, pourvu qu’aucun refus ne soit de nouveau exprimé lors des processus de ratification de ce nouveau traité « simplifié » qui n’en possède bien que le nom.


          • stradiuvarius 28 juin 2007 10:07

            La position de la Grande-Bretagne, quoiqu’on puisse en dire ici, est parfaitement cohérente. Louable est finalement son pragmatisme et l’horreur pressentie qui consiste à mouler 500 millions d’individus, 27 pays dans une idéologie ou une pensée unique sous une même bannière, un même drapeau, un même leitmotiv en s’appuyant avec légèreté et accessoirement sur l’illusion poussiéreuse et fausse que les guerres appartiennent au passé, et qu’en scellant son destin sous les hospices des traités et des accords de non agression (comme c’est le cas depuis 1000 ans en Europe sans l’UE) on évite ainsi de s’entretuer.

            Les auteurs qui ne se départissent point d’un projet politique fédérateur insufflé dans les années 50 par Schuman sont à l’instar des Communistes, des Fascistes ou des idéologues du siècle passé, les vrais fossoyeurs de l’Union communautaire et de leur rêve en quelque sorte, au sens ou ils n’intègrent en rien les réalités économiques, géopolitiques, sociales, historiques et même démocratiques des pays européens concernés.

            Sarko l’a parfaitement intégré qui souhaite faire de l’Europe le juste levier ou le moyen nécessaire des ambitions Françaises...

            Blair (le plus européen des Britanniques)...également. et la donne va durcir sensiblement avec le très eurosceptique G Brown.

            Bref hormis une volonté Institutionnelle à Bruxelles, absolument détachée de tout pouvoir, contre pouvoir et surtout de contrôle démocratique, il n’y a absolument plus rien du tout pour légitimer cette grosse machine juridique, ploutocratique et in fine ridicule !


          • manusan 27 juin 2007 17:14

            Le fait que la Pologne signe un accord avec les US pour le bouclier anti-missile russe seulement 3 jours aprés la réunion avec l’EU en dis long sur sa vision de l’europe. A nous les euro, à l’europe (aux autres) de faire de la diplomatie avec la Russie. Parler de la seconde guerre pour négocier est à mon sens de la pure démagogie voir même du négationiste étant donné qu’ils n’ont pas mentionné les accord de munich de 1938 avec la rétrocession d’une partie de la Silésie. Il aurait à mon sens été préférable de signé le traité dans sa vision Merkel et s’orienter vers une politique forte. je crains que l’europe ne ressemble de plus en plus à un gruyère, chacun essayant de creuser le plus gros trou.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 28 juin 2007 11:49

              Il convient de préciser que dans la logique de votre analyse, que personnellement je trouve un peu trop négative, c’est la suite qui dira quel usage sera fait de ce compromis, ce qui vaut pour tout compromis. La lutte continue et ce déblocage permet justement qu’elle continue. Cela est un indiscutable progrès par rapport à la situation créée par le NON au TCE.

              Je soulignerai aussi un paradoxe qui n’est qu’apparent : en refusant le TCE les nonistes dits de gauche ont donné des marges de manoeuvres plus grandes aux partisans du seul libre marché (et donc des verges pour se faire fouetter). Comme politique franco-française de Gribouille ils ne pouvaient faire mieux : le plan B de ce compromis est à leurs yeux le plan A en pire. Tant pis pour eux, ils n’ont que ce que mérite leur attitude purement négative.

              Le leçon politique à tirer de cette avancée qui est aussi un recul par rapport au TCE est comme toujours celle-ci : à vouloir un imposer une avancée idéale réellement inaccessible, on renforce toujours une position et une tendance au recul.


              • non666 non666 28 juin 2007 12:57

                La seule question qu’il est decent de se poser, est de savoir si l’Europe qui se constitue est celle que veulent les europeens dans leur ensemble.

                Or pour l’instant, cette europe se créée avec des elites qui edifient leurs plans dans l’ombre, comme des honteuses et qui n’osent pas poser cartes sur tables et faire des propositions soumises a referendum .

                Or les choix multiples qu’impliquent une Europe n’ont JAMAIS étaient proposés aux electeurs. Tout se fait avec des intermediaires. L’exemple le plus fameux est cette assemblée « constituante » ou convention Giscard ou des députés elus sur le oui ou le non aux 35h(sujet national) ont ecrit cette constitution qui engage les europeens.

                Pas de mandat clairs des electeurs, pas de debat sur le sujet, aucun enjeu expliqué, aucune option defendu clairement par aucun parti.

                Or des possibilités , pour construire l’Europe, il en existe des dizaines.

                Nous avons l’Europe europeenne, de l’Atlantique a l’Oural, europe militaire, europe des nations que voulait par exemple DeGaulle et les « pères fondateurs »

                Nous avons l’Europe strictement commerciale, minimaliste, neutralisée politiquement, militairement, diplomatiquement , sous controle des etats unis via l’Otan, integrant la Turquie et Israel, c’est celle que defendent depuis toujours les anglais.

                Sous le pretexte que c’est « trop compliqué » on prefere tout cacher aux electeurs, ne pas montré le « qui veut quoi » aux europeens et surtout, ne pas leur proposer de choix.

                Si je suis noniste, c’est a CETTE Europe la, celle des anglais, pas a une « Vraie » Europe, a une Europe grande puissance.

                La solution, le fameux plan B, je l’ai mis sous le nez des beni-oui-oui suffisament de fois, mais comme je les sais un peu autiste, je vais le répéter.

                Il suffit de faire une « Vraie » assemblée constituante.

                1) Une assemblée ou tous les citoyens europeens peseraient le meme poids(les 400 000 luxembourgeois pesaient autand que les 82 millions d’allemands dans la convention Giscard, un luxembourgeois vaut il 200 allemands ?) En 1789, le tiers etat etait moins sous representé face a la noblesse que nos granbds pays face aux paradis fiscaux dans cette convention !

                2) Une assemblée ou les partis qui se presenteraient aux suffrages de leurs electeurs auraient l’OBLIGATION de repondre clairement a une grille de lecture transparente de leurs objectifs

                a) Pour une Europe geographique , une Europe ouverte a ceux qui le veulent bien, ou une autre definition ?

                b) Pour une Europe federale, au pouvoir centralisé et a lautorité « descendante »

                OU

                Pour une Europe conbfederale, une Europe des nations ou ce sont les etats membres qui decident ce qui doit etre centraliser et ce qui doit leur revenir, comme responsabilité.

                c) Pour une Europe grande puissance souveraine, militairement independante

                OU

                Pour une Eurpe sous controle de l’Otan et donc une Europe feale, une europe-putain qui soustraite sa « protection » a son « mac »

                4) Les attributs de souveraineté peuvent ils etre confiés a des institutions hors du controle des citoyens ? (banque centrale, negociations OMC...)

                Des questions claires, il y en a un certain nombre, on peut meme en rajouter. Mais ce qui est sur, c’est que personne n’etale clairement le « qui veut quoi », les rapports de force des choix possible. Ils revendiquent tous la democratie a condition que le peuple ne soit renseigné de rien et n’ai rien a decidé...


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 28 juin 2007 14:46

                  Vous partez d’un postulat faux : vous affirmez que tous les européens à la base pourraient être d’accord sur un projet commun qui ne serait pas à négocier avec et par des intermédiaires en vue d’un compromis entre des orientations profondément différentes : toutes les populations européennes ne sont pas socialistes au sens français et révolutionnariste de terme !

                  Vous partez donc d’un rêve et croyez pouvoir le transformer, comme par magie par le biais d’élections unanimes, en réalité. Or si l’unité du « non » était un leurre en France, car il n’impliquait aucun oui cohérent ; c’est encore pire en Europe.

                  Or la diplomatie est précisément faite pour gérer ce genre de contradictions.

                  Ainsi les français ont voté en majorité pour un président qui leur a promis de ne plus les consulter sur la question européenne afin de lui permettre de jouer de son talent diplomatique pour sortir notre pays de l’impasse du non. Il a incontestablement réussi et je ne pense pas que les électeurs du non lui en tiennent aujourd’hui particulièrement rigueur. Je n’ai pas entendu parler de manifestation du rue contre le traité simplifié et pour un deuxième référendum, y compris pas les tenants du non de gauche. Un minimum de réalisme politique s’est, à mon sens, imposé, à la lumière des conséquences négatives du non et des tractations très difficiles lors du sommet de Berlin. Seuls le anti-européanistes de droite et les souverainistes pourraient se réjouir d’un échec qui aurait été catastrophique pour la position de France en Europe et dans le monde. Les français , dans leur majorité, y compris ceux qui ont voté pour JMLP, P de Villiers et Dupont-Aignan au premier tour qui pourtant avaient alerté leurs électeurs sur ce point dont ils avaient fait un aspect central de leur campagne, ont voté pour NS au deuxième tour avec même l’appel sans condition des deux derniers en ce sens.

                  Les français, me semblent-ils, ont dans leur majorité compris que la diplomatie ne se fait pas sur la place publique et à coup de référendums populaires. Leur non au référendum de Chirac s’est transformé en oui au projet de NS. C’est un fait incontestable.


                • non666 non666 28 juin 2007 23:50

                  « Ainsi les français ont voté en majorité pour un président qui leur a promis de ne plus les consulter sur la question européenne afin de lui permettre de jouer de son talent diplomatique pour sortir notre pays de l’impasse du non. Il a incontestablement réussi et je ne pense pas que les électeurs du non lui en tiennent aujourd’hui particulièrement rigueur. »

                  Mensonge !

                  Le projet « europeen » de Sarkosy est un des thèmes présidentiel qui a été enterré pendant la l"election, justement. Je l’avais d’ailleurs denoncé ici meme. Faire de l’election de Sarkozy une revanche sur le Non est une imposture ! Le sujet a été noyé dans les promesses ecrites multiples et contradictoires de l’immonde Sarkozy. Faire de CETTE promesse qui n’a pas été evoquée pendant la campagne, dans aucun veritable debat , la validation d’un retour arriere sur le NON, qui lui etait explicite et discuté est une trahison claire de la volonté populaire.

                  C’est le coup du contrat d’assurance signé par un camelot qui a ecrit en gros en première page : JE NE VOUS TRAHIRAIS PAS, et qui en dernière ligne, en petit caractère ecrit « sauf sur les sujets ou j’ai decidé d’en faire a ma tete » ?

                  La question du referendum etait claire , la reponse du peuple souverain egalement.

                  Rien avoir avec le choix d’un president.


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 29 juin 2007 10:48

                  C’est inexact, NS a constamment affirmé pendant sa campagne qu’il n’aurait pas recours au référendum, affirmation réitérée lors de sa visite à A. Merkel, à titre de promesse, avant les présidentielles, visite largement couverte par les médias. De plus ses adversaires de droite et de gauche se sont empressés de le critiquer abondement sur ce point. J’ai moi-même écrit un article à ce sujet dans AV Chronique d’un retour annoncé du TCE

                  Apparemment vous n’avez pas bien suivi le film...Mais peut-être n’y a-t-il pas pire sourd...


                • stradiuvarius 30 juin 2007 02:48

                  Mr Reboul se méprend lourdement. Mais cela n’est pas nouveau. Lorsque Mr Sarkozy annonce, pendant la campagne présidentielle, qu’il souhaite faire invalider le mini-traité lors du sommet de Bruxelles, son objectif avoué est de faire fonctionner (à nouveau) les institutions européennes (...elles existent, elles sont très chères...autant qu’elles fonctionnent), et non pas de ressusciter le TCE mort et enterré par les Français et les Néerlandais en 2005.... Cela, à peu prêt tout le monde l’a bien compris hormis Reboul il semblerait ! D’ailleurs Sarko avait émis de sérieuses réserves sur le TCE dés 2004 contrairement à Mr Chirac qui s’était personnellement impliqué.

                  Ce qui lui ( Sarko) a permis au passage de faire croire que la France était à nouveau au cœur de l’Europe et de son dispositif tout en contentant les Euro béats et autres Ouiouistes maladifs qu’il faut caresser dans le sens de la pensée au risque de les briser en 2, et de réaffirmer en même temps l’attachement et la prééminence de la nation sur l’Europe en tant que levier et outil pérenne et non pas le contraire. Il a ainsi rendu sa politesse aux Technocrates mous et engoncés dans leurs idéologies obsolètes depuis Bruxelles.

                  Ainsi a-il pu s’auréoler , une fois réglées ces âpres négociations, des lauriers glorieux de sortie de crise pour mieux avoir à monnayer à posteriori le rejet de la Turquie à venir et les quelques entraves faites au processus communautaire en faveur des Pays Bas, de la Grande Bretagne, de la France et de la Pologne, pour en arriver in fine à un constat assez simple mettant en perspective l’implosion du modèle fédérateur, uniforme tel qu’avait pu le rêver Schuman en 1950 pour une Europe à géométrie variable, à plusieurs vitesses . Pragmatique !

                  Si il ne passe pas par la voix référendaire concernant le mini traité , ce n’est d’ailleurs pas parce qu’il pense assez piteusement comme Reboul, qu’il y a des sujets qui peuvent librement s’affranchir de l’assentiment démocratique , mais qu’au contraire, plutôt que d’encombrer le débat public avec des sujets subsidiaires, inintéressants au point que les 3 /4 des Français s’en foutent comme d’une guigne, autant les régler lui-même à Bruxelles et rendre personnellement des comptes à Paris aux Français.

                  Comme le dit poétiquement Reboul, le Non au TCE a contraint les Nonistes à se « flageller avec des verges »...Sarko invite aujourd’hui les Ououistes à en faire un usage plus intime... Et en plus , il vous fourni le lubrifiant !


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 30 juin 2007 09:39

                  l’essentiel du TCE est conservé dans le traité dit simplifié (mais qui est encoe plus comliqué que le TCE) si ce n’est les symboles qui ne sont plus obligatoires ; mais que lui NS utilise sans vergogne (ex : la photo officielle du président est sur fond des drapeaux français et européen) ; je ne vois pas en quoi vous pouvez affirmer que le traité sans référendum serait moins fédéraliste et moins obligatoire que le TCE, car il n’y aucun changement sur ce point, sinon que vous confondez l’apparence symbolique et cosmétique avec la réalité politique de ce traité. . Si, comme vous dites, les français se foutent de l’Europe, alors cela veut dire que le référendum de 2005 n’a aucune valeur politique européenne, mais franco-française. C’est dire que le référendum était une mauvaise manière de faire ratifier le TCE.

                  NS avait appelé à voter oui au TCE, comme SR Vous vous êtes vous-même intoxiqué sur la position de NS. Les nonistes ont perdu les élections prédidentielles dès la premier tour ; c’est un fait, pas une opinion...


                • NPM 30 juin 2007 09:46

                  C’est surtout la campagne du oui qui fut trés mauvaise (qu’on me laisse faire la prochaine fois !), et celle du non particuliérement débile, donc populaire..

                  Dans 10 ans, personne ne comprendra plus rien aux débats de l’époque !


                • NPM 30 juin 2007 09:54

                  « 1) Une assemblée ou tous les citoyens europeens peseraient le meme poids »

                  Non, car il s’agit d’ETAT, donc, selon le droit inter, les Etat sont TOUS EGAUX.

                  « 2) Une assemblée ou les partis qui se presenteraient aux suffrages de leurs electeurs auraient l’OBLIGATION de repondre clairement a une grille de lecture transparente de leurs objectifs »

                  Charabia.

                  Par ailleur, ce n’est pas parce qu’on est bon pour se faire élire qu’on est bon pour négocier sous les ordres de son gouvernement.

                  « c) Pour une Europe grande puissance souveraine, militairement independante »

                  Arf ! Mon petit, tous ca c’est pisser dans un violon si tu ne porte pas le budget molitaire à parité avec les USA (et encore, il faudra 10/15 ans pour les ratraper technologiquement). Donc aucun rapport avec l’organisation international qui se nomme Union Européenne.

                  « Les attributs de souveraineté peuvent ils etre confiés a des institutions hors du controle des citoyens ? (banque centrale, negociations OMC...) »

                  La Banque de France était déja indépendante, et on n’en a pas fait toute une histoire. Les politiques ne doivent pas s’occuper de cela, sinon, il ferront de la démagogie.

                  « Si je suis noniste, c’est a CETTE Europe la, celle des anglais, pas a une »Vraie« Europe, a une Europe grande puissance. »

                  Puisque personne ne veut de ton Europe, va falloir que tu t’écrase.


                • CAMBRONNE CAMBRONNE 30 juin 2007 10:00

                  Dont acte Monsieur Reboul !

                  Merci de l’avoir dit !


                • stradiuvarius 30 juin 2007 22:06

                  C’est faux,

                  Vous ne pouvez décemment pas comparer un texte dirigiste et politiquement orienté de 500 pages qui diligentait de la marque de vos chaussettes jusqu’au nombre de sucres dans le café le matin, d’avec ce qui va ressortir de la réunion de Bruxelles qui s’est tenue il y a 15 jours et qui va faire disons ...20 pages, avec des concessions, des compromis et un éclatement conceptuel sur ce qu’est ou doit être l’Europe que vous semblez intentionnellement éluder . le traité qui en sortira sous la présidence Portugaise pourra donc être légitimement amendé comme pu l’être l’imparfait traité de Nice de 2000. Ce n’est plus une constitution, c’est une façon de rapiécer artificiellement (et pour un temps) les dissensions internes, et le peu d’envie que les Européens ont à aller vers plus d’Europe. Ce qui est parfaitement louable ou respectable dans une démocratie ou le peuple est, et reste souverain.

                  Ce n’est par ailleurs tant pas la forme du traité qui est moins « fédérateur » que ne pouvait l’être le TCE que le fond et la volonté que vous mettez dedans à ce titre. Et si le président de la République pose devant le drapeau européen pour faire illusion et vous la mettre plus profonde, je préfère de loin l’abandon des symboles tels que l’hymne à la connerie et autres gadgets .... Et Dieu sait si les symboles revêtent des significations particulières de nos jours.

                  Ainsi, force est de constater que juridiquement, l’union européenne n’est plus autre chose qu’une libre association entre PAYS SOUVERAINS à l’instar de la ligue Arabe par exemple qui permet à certains (France, GB, Pays Bas, Pologne) de déroger comme bon leur semble à la camisole intégrationniste là ou leur intérêt n’est pas ou n’est plus pris en compte. Une Europe à géométrie variable

                  C’est un constat, il vous suffit juste de l’intégrer. Il signe la mort politique d’une constitution européenne et la création d’une union politique fédérale plus poussée.

                  Juste pour votre gouverne, les Français ont voté NON au référendum en 2005, aidés par les Néerlandais. Les Anglais, les Tchèques et la Pologne auraient de toute façon voté dans le même sens. Autant dire, que les Français en tant que membre fondateurs ont bien été inspirés de se prononcer démocratiquement contre l’Europe de Bruxelles, et qu’une fois n’est pas coutume, ils auront joué le rôle de promoteur ou d’instigateur dans le rejet du monstre fasciste et technocratique Bruxellois.

                  Il ne vous reste que vos yeux pour pleurer Reboul. Mais la commission et Sarko fournissent les Kleenex.


                • vivelecentre 28 juin 2007 21:11

                  aoriste

                  Petite parenthèse pour recadrer les choses :

                  faut il vous rappeler que c’est l’opposition socialiste, Hollande en tête soutenu par l’opportuniste Bayrou qui ont « exigé » que le tce soit soumis à référendum ??????

                  Chirac, peu solide politiquement a (lâchement) accepté, tout comme le quinquennat et l’inversion du calendrier promu par les mêmes politicards sus nommés....

                  d’ailleurs , concernant la perspicacité légendaire d’un de ces donneurs de leçons perpétuels, il est savoureux de rappeler les commentaires qu’il a fait au sortir de l’Elysée il y a quelque jours juste avant le sommet européen :

                  dépêche ap«  »PARIS (AP) - Les deux hommes se sont séparés sur le perron de l’Elysée sans se serrer la main, Nicolas Sarkozy s’engouffrant dans sa voiture pour se rendre aux cérémonies de commémoration de l’appel du 18 juin quand François Bayrou se dirigeait vers les journalistes.

                  Interrogé sur un éventuel report de la question des droits de vote des différents Etats-membres au Conseil européen, qui empoisonne les négociations autour du « traité simplifié », François Bayrou a estimé en revanche qu’il serait « inimaginable que les pays acceptent de se mette d’accord sur une architecture institutionnelle sans avoir réglé ces questions de droit de vote ».

                  Sur ce point, le député centriste a estimé « que les propositions polonaises ne sont pas idiotes ». La Pologne propose un système de vote calculé en fonction de la racine carrée de la population. « L’idée qu’on reconnaisse la différence de poids démographique entre les pays mais que cette différence de poids démographique soit d’une certaine manière relativisée, je pense que c’est une bonne idée » qui n’est « pas du tout absurde à examiner », a-t-il déclaré.«  »"

                  pourvu que le béarnais continue a nous faire profiter de ses lumières !!!!

                  rappelons qu’après avoir choisi entre Royal et Sarkozy celui pour lequel il ne votera pas , sa mission est désormais de nous dire ce qui est bien ou ce qui n’est pas bien pour nous !!!

                  ça promet !!


                  • Aoriste Aoriste 29 juin 2007 15:12

                    En l’espèce, la voix référendaire pour la ratification du Traité constitutionnel est bien moins discutable, que celle d’avoir laissé le scrutin se tenir dans le contexte politique de l’époque. Il n’a aucunement permis une véritable réflexion sur le projet soumis à référendum, mais a plutôt été l’expression d’un vote sanction à l’encontre d’un exécutif en perte de vitesse dont il n’a, à mon sens, aucunement tiré les conséquences nécessaires et surtout voulues par l’esprit de la Vème. Or, dans un cas comme dans l’autre, ce type de décisions appartient au Monarque absolu républicain françois, nonobstant les multiples consultations et avis.

                    En outre, se perdre en conjectures à propos des responsabilités évidemment partagées des acteurs relevant de la simagrée de politique franco-française, témoigne d’un militantisme peut-être louable, mais qui ne semble pas de nature à contribuer à un développement constructif tant les débats européens, vu leur durée et implications sur le long terme, se devraient d’être au-delà des clivages politiques nationaux, ce qui est impossible en France où compromis est synonyme de compromission.

                    J’abonderais dans le sens des propos de non666 pour ce qui de l’idée de recueillir opinions, idées et orientations du peuple en principe souverain à propos du projet européen, pourvu qu’elle soit mise en œuvre préalablement à tout processus de réforme d’envergure et qu’elle soit surtout dénuée de considération politiques nationales.

                    Est-ce toutefois possible ?

                    Rien n’est moins sûr. Gageons sans grands risques que les avis recueillis témoigneraient d’un clivage encore plus grand, pour ne pas dire un gouffre, entre les citoyens et leurs gouvernements. Est-il dès lors surprenant de les voir déployer tous les efforts possibles pour faire taire et pervertir la vox populi dans ce Congrès de Vienne permanent que sont les réunions du Conseil ?

                    Enfin, les scrutins visant à l’élection des députés européens, représentation démocratique directe des peuples européens, sont traditionnellement boudés ou ravalées à de simples baromètres nationaux, peut-être en raison de l’absence de partis européens transnationaux susceptibles de forger et présenter un projet. De nouveau, à qui la faute ?


                    • judel.66 30 juillet 2007 21:30

                      Non666 ..je pense comme vous et j’ai bien peur de ce traité simplifié qui sera voté a la sauvette ...nous sommes sans doute trop ignares pour que le texte en Français soit diffusé et commenté avant ce vote ...


                      • judel.66 30 juillet 2007 21:44

                        Aoriste votre laius empoulé et sibyllin n’est pas celui d’un scientifique.il ressemble a celui de villepin qui faisait des phrases dont il etait seul a comprendre le sens ..

                        Stradivarius ,je pense comme vous et Non 666 et j’ai peur...


                      • galeopsis31 16 octobre 2007 12:03

                        Pour info sur ce sujet, il existe un site de « référence » : www.traite-simplifie.org", si vous voulez en savoir plus sur le traité (lire son texte), et sur les réactions qu’il suscite (lire des textes de réflexion)...

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Henry Moreigne

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