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Les commentaires de Basile



  • Basile 3 mars 2023 11:37


    Si l’on cherche vraiment la paix, il faut d’abord comprendre les processus qui ont conduit à cette guerre, sans chercher à accuser une partie de façon hystérique (points godwin en série) car cela embrouille l’esprit. 

    Un des sujets qu’on sera alors obligé d’aborder (sujet totalement absent dans nos médias) est la sécurité de la Russie.

    L’OTAN, alliance militaire agressive à l’origine de plusieurs guerres tragiques ayant fait des centaines de milliers de victimes, se moque totalement de la sécurité de la Russie. C’est là une des causes majeures de cette guerre. Cette alliance accumule les armes et les provocations aux frontières de la Russie.

    L’autre sujet est la tentative de l’UE, sous parapluie et encouragement américain, de couper les relations économiques Ukraine-Russie, action provocatrice, « erreur grave aux conséquences tragiques » selon Hubert Védrine.

    Un troisième sujet est de s’interroger sur l’état d’esprit des populations de la Crimée, du Dombass et du sud de l’Ukraine (sujet actuellement tabou à l’ouest).

    Une fois assimilées les raisons de cette guerre, il faut chercher les voies de la négociation et de la paix. Sauf à croire en une victoire totale de l’Ukraine et à un effondrement de la Russie, ce qui n’est pas impossible mais d’une probabilité assez faible.

    Que cette option (défaite de la Russie) soit le choix stratégique des USA, ou que leur choix soit la simple poursuite de la guerre le plus longtemps possible, les USA gagnent dans les deux cas. Mais les perdants sont alors l’Ukraine (la guerre civile se poursuivra à l’est, avec un nettoyage ethnique porteur de nouvelle guerre), la Russie et l’Europe (déjà affaiblies par cette guerre).

    Une victoire de l’Ukraine avec récupération du Dombass et de la Crimée paraît improbable. Au mieux pour l’Ukraine et sans doute au plus près de la volonté des populations : la Crimée reste russe et le Dombass se détache de l’Ukraine, pour devenir une entité indépendante (super Minsk). L’Ukraine dans ses nouvelles frontières pourra alors bénéficier d’une adhésion à l’UE et à l’OTAN (avec des conditions respectant la sécurité de la Russie).

    Le pire serait la destruction complète de l’Ukraine, de ses infrastructures et sa dépopulation (de 50 à 35 millions). Sans compter la perte de centaines de milliers d’hommes jeunes au combat au-delà des pertes déjà endurées.

    Mais il y aurait pire encore : la destruction totale de l’Europe. Aussi improbable que l’éclatement et l’effondrement de la Russie, mais pas impossible.

    Les négociations USA-Russie sont la seule perspective de paix. Elles interviendront quand les USA jugeront qu’ils ont suffisamment affaibli et soumis l’Europe avec cette guerre. C’est en bonne voie, le seul espoir aujourd’hui.

    La propagande que diffuse l’auteur ne sert pas à aller vers la négociation et la paix, au contraire. Son maître à penser sur cette guerre, c’est visiblement BHL, avec sa passion des USA et de leurs guerres. Un ennemi de l’Europe.



  • Basile 3 mars 2023 10:45

    L’homme affecte énormément son environnement, que ce soit avec le nucléaire, le fameux CO2, les moteurs thermiques (et bientôt électriques) et principalement par la chimie.

    Dans le même temps, il fait des découvertes scientifiques qui allongent son espérance de vie.

    L’équilibre entre nuisances créées par l’homme et progrès scientifico-techniques s’est révélé jusqu’à présent favorable. On envisage de vivre en moyenne plus de 100 ans dans les pays développés, et tout le sud de l’humanité se précipite vers les pays dotés de centrales nucléaires.

    L’article lance une alerte à propos du nucléaire. Il charge la barque au maximum (un peu comme les anti-automobile qui accusent la pollution auto de centaines de milliers de morts/an, mais c’est quand même dans les villes que l’on vit le plus vieux !).

    Il y aura encore des accidents de centrales nucléaires. Il y aura des morts, mais si ce nombre n’excède pas le nombre de victimes de toutes les grandes activités de l’homme moderne, en particulier la chimie, on continuera de construire des centrales nucléaires compte tenu de l’énergie qu’elles apportent pour pas trop cher.

    La vie humaine est un équilibre complexe. Quand on croit bien faire, en supprimant le tabac destructeur des poumons, on voit l’usage des drogues destructrices du cerveau exploser. Les voitures électriques apportent une pollution chimique extrême en remplacement de la pollution de l’air.

    Le « progrès » humain poursuivra sa route, dans le nucléaire comme ailleurs. Tant que le confort de vie s’améliorera et l’espérance de vie augmentera, le processus se poursuivra. Après, on verra bien …

    Alors vive le nucléaire, et Jancovici !



  • Basile 26 février 2023 17:16

    @Lynwec

    https://planificateur.a-contresens.net/classement_par_pays/global_peace_index.html

    Ce classement n’a strictement aucun sens. 

    Etats-Unis et Brésil classés pareil : à pleurer.

    Encore une de ces officines de propagande occidentale qui fait semblant de se prendre au sérieux et de s’exprimer au nom de la « communauté internationale ». 

    Classer tous les ennemis de l’Occcident en queue de classement (sauf la Chine : il doit y a voir une raison « stratégique » pour ce traitement particulier de la Chine) met la puce à l’oreille (Afghanistan bon dernier, mais avec qui l’Afghanistan est-il en guerre mis à part le fait que les US ont du le quitter ?).

    Quant aux AIPAC, CRIF, ..., on peut bien sûr s’opposer à ces organisations politiques sans aucune connotation raciale ou religieuse. Quand un Merscheimer (universitaire US réputé) met en évidendce le rôle de l’AIPAC dans la guerre d’Irak, on est forcément contre l’AIPAC en tant que « bon Français » (Villepin).



  • Basile 26 février 2023 14:11

    par un antiaméricanisme primaire qui a pour origine soit un anticapitalisme soit un antisémitisme

     

    Cette supposition des américanolâtres est proprement antisémite, car elle laisse croire que les USA seraient dirigés par une minorité sémite.

    Ces américanolâtres primaires tombent dans ce piège en recoutant à l’un des arguments les plus forts dans les débats : traiter l’adversaire d’antisémite. Leur envie de discréditer l’adversaire à tout prix et par tous les moyens les fait sombrer dans la bêtise.

    L’Amérique a repris à l’Europe le flambeau de l’Occident et a connu une période exceptionnellement faste après-guerre, dans tous les domaines, en attirant les talents du monde entier.

    Cela ne s’est pas déroulé sans dégâts importants, à la hauteur des succès. Parmi ces dégâts, et sans parler des guerres néocoloniales, on peut compter une certaine marginalisation culturelle de l’Europe (par ex. le cinéma européen, la chanson européenne, la discrétion de l’Allemagne sur les plans intellectuel et culturel …). On peut citer aussi une domination économique déloyale sur l’Europe (industrie de l’armement, GAFAM, coupure des liens Allemagne-Russie).

    Avec la montée de l’Asie et de l’Afrique, et avec le souvenir mitigé dans ces grandes régions du passé colonial administré par l’Occident, on assiste à un basculement de puissance en défaveur des USA, qui connaissent en même temps un déclin culturel (le soft power US des années 50/60 était incomparablement plus fort que ce qu’il est aujourd’hui).

    Ce déclin relatif des USA crée une situation dangereuse pour la paix mondiale. L’Amérique et les pays qui leur sont rattachés, ceux de l’UE en particulier, ne comprennent pas que leur système n’est pas universel, que le TINA est faux, que la mondialisation éradicatrice des cultures est plus malheureuse qu’heureuse (y compris pour le peuple américain), que la conviction de Bush fils (« on a le meilleur système et on doit l’imposer partout ») conduit à la guerre.

    Etre antiaméricain aujourd’hui, c’est refuser de suivre cet universalisme/mondialisme destructeur de la diversité des cultures (et aussi de la biodiversité). Il y a certainement une nuance anticapitaliste dans cet antiaméricanisme, visant un capitalisme particulier, le néocapitalisme financier et ses dérives nocives, mais rien à voir avec l’antisémitisme version neuneus/rakoto. 



  • Basile 26 février 2023 01:47

    @Basile

    Un extrait ci-dessous de ce journal russe mainstream. Un article à l’ironie féroce contre l’état d’esprit poutinien.

    Il y a des articles très critiques du macronisme dans le Figaro, donc égalité.

    Mais là où le journal russe est un peu mieux que le Figaro, c’est en information pure.

    La Chine vient de publier sa position en 12 points. Ce journal russe publie intégralement ces 12 points, pour les commenter ensuite.

    J’ai cherché ces 12 points dans la presse française : si quelqu’un les a vu écrits in extenso, merci de me le signaler. 

    Alexander Tsipko : Sans évaluer objectivement Staline, la Russie n’entrera pas dans la voie principale

    Alexander Sergeevich Tsipko – Docteur en sciences philosophiques.

    Tags : URSS, réalisations, Staline, réhabilitation, répression, liberté, Soljenitsyne, Zinoviev, livres, histoire, vérité

    Il n’est pas vrai que la liberté soit étrangère aux Russes. Sous Staline, il y avait une liberté qui n’avait pas existé dans l’histoire de la Russie, à savoir la liberté d’écrire des dénonciations, de condamner des voisins et des collègues de travail au Goulag. Et l’Opération Militaire Spéciale (OSV) nous a apporté une liberté qui n’était plus là après août 1991. Nous parlons de la liberté de glorifier Staline en tant que figure marquante en Russie, de ne pas avoir à se souvenir des répressions de Staline, de la souffrance du peuple, de la pratique de tuer des gens comme moyen de réussir dans la construction du socialisme, de renforcer la discipline de l’État.



  • Basile 21 février 2023 21:29

    J’emmerde les héros,

    Je l’aborde un jour au salon du livre. Il est assis par terre entouré de ses bouquins, les visiteurs passent et ne s’arrêtent pas souvent. Je m’arrête et l’interoge sur un épisode d’un de ses bouquins où, dans un autobus en Allemagne pendant la guerre (il est prisonnier ou STO, je ne me souviens plus) il se bagarre avec un Allemand (peut-être même un militaire, je n’ai plus le bouquin pour vérifier). Un comportement de héros, lui qui dit exécrer les héros. Cet épisode m’étant apparu surprenant, je lui demande des précisions. Il me renvoie une tronche voulant dire : barre toi connard. Je me suis barré.

    Cela dit, un écrivain que j’ai pas mal lu, ses livres et ses articles. Une personnalité un peu géniale qui nous manque, comme Coluche. Ces deux-là ont été remplacés par des trouducs suffisants, type humoristes de FI, tout comme nos chanteurs des années 60/70 remplacés par ... personne. C’est l’affaissement français, comme l’écrit un certain Baverez dans le Figaro d’hier. Propos de boomer aigri, je le concède.



  • Basile 20 février 2023 18:43

    @Basile
    Que cela entraîne de dresser un mur idéologique et économique entre Ukraine et Russie, ... est tout simplement impossible et conduit à la guerre.

    Notre Kissinger national modèle réduit, je veux dire Hubert Védrine, s’est fendu d’une page dans Le Figaro à propos de la guerre en Ukraine.

    En gros, satisfecit à Manu. Parce qu’il a osé évoquer une paix à préparer après avoir dit que la Russie ne devait pas gagner sans être écrasée, alors que le reste de l’UE, Allemagne comprise, est au garde à vous dans l’attente des ordres de Biden.

    Et en moins gros mais Védrine le dit quand même, cette guerre a été provoquée par l’UE. Comment ? En essayant de couper l’Ukraine de l’est de la Russie économiquement*.

    Mini Kissinger est d’accord avec moi, micro forumeur sur Ago quand j’écrivais que dresser un mur entre Russie et Ukraine conduit à la guerre.

    Bravo l’UE ! L’UE c’est la paix !!!

    En réalité l’UE, mini (par sa soumission aux USA) empire en expansion sous protectorat américain (et sous les applaudissements de tous les Fergruni d’Ago, les Eurobéats) est un fauteur de guerre, elle vient de le démontrer, Hubert Védrine vient de le confirmer.


    • « L’accord d’association Europe-Ukraine, conçu sous influence polonaise, coupait économiquement l’Est de l’Ukraine de la Russie. C’était une provocation grave qui a eu des effets désastreux ». Hubert Védrine

    N.B. : curieusement, quand il est question de guerre en Europe, il est toujours aussi question de la Pologne, en première ligne.



  • Basile 20 février 2023 11:22

    @Basile

    Une illustration des passions russophobes : même Macron a senti le danger de ces passions morbides qui habitent l’âme souffrante de certaines factions occidentales, celles qui veulent écraser la Russie.

    Tels les néo-conservateurs US qui veulent faire la guerre au monde entier (ils ont déjà réussi à déclencher quelques guerres et occire quelques centaines de milliers d’humains, en Irak et ailleurs …).

    Macron veut une défaite de la Russie en Ukraine, mais pas son écrasement. Une allusion claire à ces factions morbides prêtes à déclencher une guerre mondiale pour satisfaire leurs passions russophobes.

    Macron : une vision juste d’un danger mortel à l’échelle mondiale. C’est à peine croyable car concernant les dangers internes qui guettent la France, il n’y voit pas mieux qu’une taupe. Ne soyons pas mesquin : c’est printemps !



  • Basile 19 février 2023 01:26

    @microf
    J´ai tout essayé en leur disant que nous sommes ici pour débattre

    Il y a relativement peu de débats sur Ago.

    Chacun vient déposer son avis sur divers sujets, pour éclaircir ses idées en les formulant, sorte de mise au propre, et pour prendre date.

    Prendre date pour confronter son opinion à la réalité deux ou cinq ans plus tard. On le fait pour soi, sans idée de convaincre qui que ce soit.

    Pour essayer de convaincre, il faut aimer les gens et donc les voir et leur parler. L’activité solitaire sur Internet est d’une autre nature, plus individuelle et moins sociale. Au fond une dérive assez perverse et nocive de notre société.

    Non, on ne change pas d’avis dans la durée, ou assez peu si l’on démarre les compteurs après la vingtaine (avant, des comptes à régler, familiaux en particulier, et les débordements d’hormones peuvent conduire à des opinions que l’on regrettera plus tard).

    L’un des marqueurs les plus forts est l’attitude vis-à-vis de la politique étrangère des USA : on est pour le pôle US (et en général libéral très pro-europe fédérale, pro-guerres US ...) ou on est contre (et alors plutôt souverainiste, anti-UE, tiersmondiste …). Avec toutes sortes de raisons et de nuances, la guerre en Ukraine révélant un pro-américanisme fondé non pas sur un grand amour de l’Amérique, mais sur une détestation de tout ce qui est russe, une russophobie de combat. En dissimulant cette phobie, les phobies étant mal vues dans le mainstream, sous un rejet du pouvoir politique russe et non pas du peuple russe, ce qui ne tient pas car le pouvoir russe est bien une émanation du peuple russe, une dimension de son âme.

    Cette passion russophobe va juqu’à souhaiter que la Chine s’empare de la Sibérie et de ses richesses, faisant le constat malheureux que les USA n’y parviennent pas malgré tous ses efforts dans ce sens depuis 1945.

    Cette Russie déchaîne, plus que d’autres pays, des passions morbides, et aussi a contrario des espoirs de modèle à succès pour l’avenir. Comme si le messianisme russe trouvait un écho et un public. Assez étrange à observer.



  • Basile 16 février 2023 13:51

    J’ai attendu la fin de l’article pour savoir si le lapin qui mettrait fin à cette guerre allait enfin sortir du chapeau.

    Ben non finalement, il n’est pas sorti.

    J’attends l’article suivant, sait-on jamais.



  • Basile 14 février 2023 23:31

    On ne peut que saluer et respecter le grand courage de cette femme, et le sacrifice qu’elle fait en quittant ses enfants.

    Chez nous, une dissidence ne se traduit pas par des mesures aussi brutales (prison ou immigration) mais par un licenciement, voire une mise au ban sociale (qui perturbe aussi gravement la vie de famille) – cf. je ne sais plus quel présentateur TV s’affichant en porte à faux/doxa. 

    Cette femme est un peu excessive quand elle dit « Il n’y a plus aucun média libre en Russie ». A ce compte-là, en France non plus, ou pas beaucoup mieux puisqu’entre les mains de 10 oligarques. Un peu mieux quand même car 10 vaut mieux que 1 mais il se trouve que ces 10 pensent à peu près tous la même chose.

    Concrètement, si l’on suit l’actualité, comme je le fais au moins une fois/semaine, sur deux journaux, l’un Français, Le Figaro, l’autre russe, Nezavissimoïa Gazeta (sur Internet, avec traduction Google, avis aux amateurs), on ne voit pas de différence en termes d’alignement.

    Je dirais même le contraire, il n’y a pas dans ce journal russe dirigé par un libéral, Constantin Remtchoukov (il ne vend pas d’armes), de campagnes « patriotiques » à propos de la guerre en Ukraine comparable aux campagnes « russophobes » du Figaro (Laure Mandeville, Isabelle Lasserre). Le journal russe est plus analytique, moins idéologique/militant.

    Je comprends qu’une journaliste se réfère aux médias, c’est son monde, mais c’est faire l’impasse sur une réalité : en Russie comme en France les gens, les jeunes surtout s’informent de plus en plus sur Internet aux dépens de la grande presse et des radios/TV. Et sur Internet, un Russe a accès à beaucoup de choses beaucoup moins « pensée unique » que le mainstream.

    En gros, les citoyens russes éduqués, ceux qui décident en Russie, sont à peu de choses près au même niveau d’information que nos décideurs.

    Concernant le peuple dans son ensemble et les élections présidentielles, est-ce qu’un citoyen russe qui ne connaît que Perveï Kanal (la TV russe) est moins lucide qu’un Français qui ne regarde que TF1, ça se discute, c’est ouvert au débat ...

    Je crois que la différence essentielle n’est pas là. Elle est principalement culturelle/historique (le passé de grande puissance, la Grande Guerre Patriotique). La mentalité russe est assez différente de l’état d’esprit général en France. 



  • Basile 14 février 2023 14:12

    Une confrontation militaire comme en Ukraine est bien sûr possible

    Plutôt en mer, pas sur terre comme en Ukraine.

    Quand on voit la Chine augmenter démesurément sa flotte navale, c’est qu’elle s’y prépare.



  • Basile 14 février 2023 12:57

    L’amiral a raison, l’affrontement est inévitable, logique.

    Une grande puissance comme la Chine doit rendre sûres toutes ses voies d’approvisionnement, en énergie en particulier. Pour cela, la Chine doit dominer militairement la mer de Chine et au-delà.

    Quand les atlantistes disent que le Vietnam, les Philippines ne sont pas d’accord et que c’est pas conforme au droit international, c’est comme s’ils disaient (mais ils ne le disent pas) que les USA n’ont pas le droit de mettre Cuba sous embargo ou faire la guerre à la Syrie, l’Irak …

    Toutes les grandes puissances s’assoient sur le droit international quand leur intérêt est en jeu, ce n’est pas le sujet.

    Une autre grande puissance, les USA, doit faire la guerre pour survivre en tant que structure dominant la planète avec sa monnaie. Car toute tentative de s’opposer à cette domination économique et monétaire est vue comme une menace vitale (ce qu’elle est effectivement), à laquelle il convient de répondre militairement.

    Donc l’objectif de la Chine de contrôler militairement la mer de Chine et les divers passages maritimes et détroits est vu par les USA comme une menace vitale, ce qu’elle est. Céder à la Chine serait engager un processus mondial genre chute de dominos (de pays soumis au dollar et aux lois extraterritoriales US).

    La confrontation Chine – USA est donc inévitable. Quelle forme prendra-t-elle quand elle atteindra son pic de tension, dieu seul le sait. Une « chance » sur deux pour que ça se termine très mal, selon moi.



  • Basile 14 février 2023 02:18

    « On ne peut qu’être reconnaissant à l’Union soviétique d’avoir contribué à la victoire contre la peste nazie. »

     

    Formulation typiquement négationniste sans en avoir l’air : l’armée rouge a en fait détruit près de 80% de la Wehrmacht. Sacrée « contribution », juste un peu, comme ça, en passant.

    On pourrait imaginer une formulation du même genre sur la même période, tout aussi négationniste, masquant le génocide nazi :

    « On ne peut que reprocher au régime nazi d’avoir contribué au malheur du peuple juif. »

    Un peu de sérieux, ne découragez pas vos lecteurs dès le début de vos articles.

    Tout ça pour dire que sur le fond de l’article, que j’ai tout de même lu, on est d’accord. La fin de la guerre passe par une négociation et une partition.

    Le diable ajouterait que pour parvenir à un tel résultat rapidement et économiser ainsi des dizaines de milliers de vies (principalement ukrainiennes), la meilleure chose serait une reddition de l’armée ukrainienne plus une réelle envie, de la part des USA, de négocier avec la Russie.

    Mais chacun sait que le diable, qui est malin, est aussi une sacrée « ordure ».




  • Basile 13 février 2023 23:05

    @Basile
       mysogine —>misogyne



  • Basile 13 février 2023 13:30

    @Octave Lebel
    http://bernard-gensane.over-blog.com/-22

    J’ai commencé la lecture de cet article intéressant.

    Première remarque : inimagiable de lire un texte de ce niveau, aussi analytique et pédagogique dans Le Figaro, Le Monde. On a juste droit aux délires russophobes de trois excitées : Kaufmann, Mandeville et Lasserre (pardon pour la nuance mysogine). Cet effondrement de notre presse fait mal.

    Deuxième remarque sur la dette US : c’est 31 000 milliards de dollars (ou 31 trillions) et pas 31 milliards. L’auteur s’est-il relu ?



  • Basile 13 février 2023 12:47

    @Eric F
    comme on l’a vu entre France et Allemagne après la guerre.

    C’est évident, France-Allemagne sont en paix durable.

    Mais c’est une paix qui frise l’indifférence. Tel est du moins mon ressenti (de germanophile). La France (ses médias, ses politiques) est branchée sur les USA, elle est « débranchée » de l’Allemagne.

    De l’Allemagne, on connaît Merkel, et c’est à peu près tout (écrivains ? chanteurs ? ...). Il est vrai que l’Allemagne (+ Autriche) a perdu de sa substance depuis 1945, elle ne produit plus de génies en série, comme autrefois (philosophes, musiciens, écrivains, psychanalystes...).



  • Basile 12 février 2023 21:23

    @Basile

    Il y a deux sortes d’hostilités vis-à-vis de la Russie

    Je me suis emmêlé les crayons dans ces « hostilités » vis-à-vis de la Russie (cf. réponse précédente au commentaire de Eric F). Voici ce que je voulais dire :

    Hongrie et Russie sur une ligne anti-Soros et anti-progressisme occidental. La Pologne, catholique conservatrice, partage ces réticences vis à vis du progressisme, mais elle serait en train de changer, de s’éloigner du conservatisme catholique, comme nous dans les années 50/60.

    Pologne (+ Pays Baltes, Scandinavie) sur une ligne résolument, violemment anti russe du fait de l’histoire, le conservatisme (en régression) que la Pologne partage avec la Russie étant très secondaire par rapport au contentieux historique.

    Au PE de l’UE, sur une ligne « sorosienne » progressiste principalement sous influence de pays protestants, c’est l’hostilité idéologique qui domine vis à vis de la Russie, plutôt que l’hostilité historique. En cela, le PE se distingue des pays de l’Est. 



  • Basile 12 février 2023 19:44

    @Eric F

    les Polonais y sont tout autant réticents que les Russes

    Il y a deux sortes d’hostilités vis-à-vis de la Russie dans les pays de l’Est, plus une 3ème en Ukraine (de l’Ouest surtout) qui les réunit toutes.

    L’hostilité venant du passé, de l’histoire : c’est principalement le cas de la Pologne (+ Pays Baltes, Scandinaves).

    L’hostilité idéologique « anti-Soros », anti-idéologie occidentale/progressiste : c’est principalement le cas de la Hongrie.

    Ces deux hostilités n’ont pas grand-chose à voir entre elles a priori, mais sont toutes deux assez puissantes. Elles sont tout de même liées, quand on pense que la Hongrie a connu le soviétisme (histoire) et en a souffert, et qu’elle ne veut pas se soumettre aujourd’hui à la nlle férule progressiste Bruxelles/Washington (idéologie).

    Je ne sais pas où en est la Pologne en termes d’anti-idéologie progressiste souvent propre aux catholiques. Il paraît que le catholicisme polonais est en train de s’effondrer, comme chez nous dans les années 50/60. La Pologne, pro-US à fond, ressemblera peut-être à la France dans 10 ans (sauf pour l’immigration).



  • Basile 12 février 2023 17:10

    @Eric F

    la Russie est perçue (et se perçoit elle-même) comme héritière de l’Union Soviétique, puissance rivale

    Oui, avec le maintien de son statut nucléaire au top niveau.

    L’Allemagne n’a jamais menacé directement les USA

    D’accord, en plus de la proximité culturelle/religieuse et du rapport de force en 1945 qui n’était pas comparable à 1991 avec la Russie.

    il n’y avait pas (ou plus) d’anti-russisme viscéral en Europe de l’Ouest

    Sans doute pas dans les peuples européens de l’Ouest, surtout au Sud (France, Italie). Moins évident parmi nos élites (depuis la visite de Pierre Le Grand à l’enfant Louis XV) et chez les Scandinaves, dans le monde protestant d’une manière générale.

    Quand on perçoit aujourd’hui la haine des parlementaires de l’UE vis-à-vis de la Russie et des Russes, on se dit que ça ne date pas simplement de la guerre d’Ukraine ou de 2014. Il y a clairement une opposition idéologique frontale (LGBTQ …, mariage pour tous …) sur des questions sociétales qui génèrent la haine, la stigmatisation, l’exclusion, comme chez nous entre macronistes et identitaires.

    les USA n’ont pas cherché à s’accaparer les ressources russes 

    Oui/non, si l’on considère que EXXON Mobil représente quand même les intérêts des USA, et que les grands groupes américains étaient à l’affut des richesses de Sibérie.

    Se souvenir de l’aventure Khodorkovsky, qui après avoir été un cadre prometteur du parti communiste et des Komsomols s’est emparé de richesses russes et a cherché à les revendre aux groupes US. Poutine l’a foutu en taule, faisant scandale en Occident : la guerre avec Poutine était déjà lancée.

    on le voit, à entraver son commerce

    avec des méthodes pas du tout orthodoxes si l’on se réfère aux règles du jeu occidentales, n’hésitant pas devant les embargos, les sanctions, l’appropriation des biens de l’ennemi qui sont autant de déclarations de guerre. Quand on prétend que l’UE n’est pas en guerre avec la Russie, c’est un mensonge : les sanctions sont une déclaration de belligérance.

    Cette légèreté dans la violation des règles du commerce mondial n’a pas de conséquence quand il ne s’agit que de Cuba, mais risque de porter tort au dollar quand il s’agit de la Russie.