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Accueil du site > Tribune Libre > Le capitalisme au XXIème siècle

Le capitalisme au XXIème siècle

Si les citoyens de ce pays comprenaient le fonctionnement de notre système monétaire et bancaire, il y aurait une révolution avant demain matin. Henry Ford (1863 -1947)

Des révolutions le monde en a connu, avant et après Henry Ford, (1) (2) la question reste néanmoins curieusement absente du débat politique. Serait-ce par méconnaissance ou par inhibition ? Toujours est-il, selon un sondage, effectué en 2017, par l’ONG britannique « Positive Money », 85% des parlementaires britanniques sont totalement ignorants en la matière.

Pour l’humoriste politique allemand, Volker Pispers, la création monétaire est une « fantaisie » et pour le penseur genevois du 18ème siècle, Jean-Jacques Rousseau (1712 -1778) « un des privilèges au profit de particuliers à la charge de la nation » en ajoutant » Je les comprends bien. Ils nous expliquent qu’il est infiniment complexe leur système et que le profane ne peut le comprendre. Ils utilisent un langage obscur, afin que nous n’en parlions point et n’osions point leur contredire. Ils nous parlent de ressorts mystérieux que l’on nous dit profonds, de peur que nous tentions de les découvrir dans leur simplicité. (3) » Fin de citation 

Que ce « système » cause des injustices et des inégalités, même les économistes de l’école néoclassique commencent à l’avouer, à demi-mot, tout en continuant à s’accrocher bec et ongles au dogme du « marché libre et non faussé », et, au plus tard depuis la parution du bestseller « Le Capital au XXIème siècle », publié en septembre 2013 par l’économiste français, Thomas Piketty, on dispose d’une mise en perspective historique de la question, analyse d’ailleurs âprement critiquée à l’époque de sa sortie par tous les quotidiens et hebdomadaires économiques en vue.

Entre-temps, Thomas Piketty, pour sa part, s’est, fait embaucher comme chroniqueur par le quotidien « Le Monde », ce qui a peut-être tempéré quelque peu son indignation (4). Toujours est-il, le sémillant économiste parle aujourd’hui d’une « anomalie systémique du capitalisme non régulé » et préconise, en guise de solution, « un impôt mondial sur le capital », « solution » qui avait déjà été proposée par le lauréat du Prix Nobel de l’économie, James Tobin, il y a 50 ans. Peu importe. La « proposition » plaira aux propriétaires du « Monde » et sans doute également à ses lecteurs, d’autant plus que Thomas Piketty se distancie clairement des thèses radicales de Karl Marx (1818 -1883) et de sa critique du capitalisme, système économique et social voué à son autodestruction, thèse, qu’il ne trouve finalement « pas très intéressante ». Ouf ! Les « plus grands fripons qui ont toujours l’intérêt à la bouche » (Jean-Jacques Rousseau) ont de beaux jours devant eux.

Le journaliste allemand Jens Berger sort actuellement le sien de livre sur la question, une version revue et corrigée de sa précédente édition, datant de 2014, sous le titre « Wem gehört Deutschland ? Zehn vertane Jahre », à qui appartient l’Allemagne, 10 ans de ratages. (5)

L’ONG britannique Oxfam, encore elle, constate, dans un récent rapport, que la moitié de la plus-value, réalisée par l’économie mondiale pendant les dix dernières années, fut accaparée par 1 % de l’humanité, une évolution qui s’est encore accélérée dernièrement. En deux ans, grâce aux généreuses enveloppes financières des banques centrales dans le cadre de la gestion du Covid par les pouvoirs publics, dans le but de « parer aux effets dommageables à l’économie » (6) cette part s’est encore accrue, à 63 %, ou 26 billions USD (26'000 milliards USD).

Il eut été judicieux de rapatrier ce cadeau immérité, en augmentant de façon significative l’impôt sur le revenu du capital, afin de réalimenter les trésors publics et de procéder à des investissements d’intérêt public, ô combien nécessaires, dans le domaine de la santé par exemple, et, pourquoi pas, dans les infrastructures, devenues désespérément désuètes, après 40 ans de néolibéralisme. Il eut été. Il n’en fut rien, bien entendu.

Ainsi, les problèmes sociaux continuent à s’accroitre. Rien que pendant la deuxième année de la pandémie du Covid, l’année 2021, le taux de pauvreté en Allemagne a augmenté de deux points à 16,9 % de la population, ou 14,1 millions d’allemands, 840’00 de plus qu’avant la pandémie, un record. Selon une estimation de l’association allemande des caisses d’épargne dans un avenir très proche 60 % des ménages allemands ne seront plus en mesure de faire des économies. En 2021 ce chiffre était encore à 15 %. 

Dans ses observations sur l’ordre social de la France du 18ème siècle, ce « siècle de charlatanerie » son plus féroce critique, Jean-Jacques Rousseau, encore lui, déclara « Tout cet ordre social prétendu qui couvre les plus cruels désordres. Comment voulez-vous que l’on admire une société où le profit est en raison inverse du travail ? » Et à la bourgeoisie montante qui rétorqua « Il ne faut pas que les pauvres protestent contre le luxe, puisque le luxe les fait vivre. Qui d’autre ferait des commandes aux artisans du Faubourg Saint-Antoine que la brillante société parisienne qui a besoin de très beaux meubles ? » Rousseau répondit : « Le luxe nourrit peut-être cent pauvres dans nos villes, mais il en fait périr 100'000 dans nos campagnes. » fin de citation. D’ailleurs, ce concept, dont les économistes néolibéraux contemporains sont tout à fait coutumiers, s’appelle aujourd’hui la « théorie du ruissellement » ou « trickle down economics ». Ce n’est pas plus efficace qu’au 18ème siècle, mais c’est très vendeur.

Les programmes d’aides publiques en faveur de l’économie privée par les banques centrales et les pouvoirs publics dans le cadre de la gestion du Covid ont littéralement fait exploser la masse monétaire en circulation, alimentant du coup, à nouveau, les marchés financiers qui, actuellement se trouvent tous à des niveaux records, au même titre que l’endettement des états, avec, comme conséquence logique, une inflation galopante pour le commun des mortels. (7) Rien de bien étonnant. On peut considérer cette « opération » comme le transfert de richesses le plus important dans l’histoire de l’humanité en faveur des plus fortunés, et ceci en l’espace d’à peine trois ans. (6)

Comment maintenir en vie, dans ces circonstances, un système économique et social, désormais totalement déconnecté des réalités, empêtré dans ses propres contradictions, sous assistance respiratoire à l’aide de la planche à billets ?

Par la guerre permanente, décrite dans le roman dystopique « 1984 » de l’écrivain britannique, Eric Blair, alias George Orwell, et une emprise psychologique totale du commun des mortels, exercée par le capital global, sur tous les domaines de la vie, notamment ceux touchant à l’organisation économique et sociale, et dont la première cible est l’éducation et le savoir.

Ainsi, la nouvelle définition, revue et corrigée, adaptée à l’air du temps, du terme « science » par l’encyclopédie numérique « Wikipedia » se lit comme suit : « dans son sens premier la somme des connaissances et plus spécifiquement une entreprise systématique de construction et d'organisation des connaissances sous la forme d'explications et de prédictions testables » Que la science soit censée faire des « prédictions testables », c’est nouveau. « Sous l’ancien régime » le terme « science » se définissait plutôt comme suit : « l’observation de phénomènes naturels et la tentative d’en déduire des généralités, communément acceptées jusqu’à réfutation partielle ou complète ». La nature « est », tandis que l’homme « devient », et non l’inverse.

Maximilien de Robespierre, candidat aux élections des états généraux, prononça cette phrase devant ses pairs en l’an 1789 : « La plus grande partie de nos contemporains est aujourd’hui réduit par l’indigence à ce dernier degré d’avilissement où l’homme, uniquement préoccupé de survivre, est incapable de réfléchir aux causes de sa misère et aux droits que la nature lui a donné. »

  

  1. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/liberte-s-251132
  2. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coup-d-etat-247807
  3. L’économie expliquée en « novlangue » | Le Club (mediapart.fr)
  4. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bill-et-sa-weltanschauung-237530
  5. Wem gehört Deutschland ? Zehn vertane Jahre (nachdenkseiten.de)
  6. https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/monetarisme-231734

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/inflation-232941


Moyenne des avis sur cet article :  2.57/5   (23 votes)




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52 réactions à cet article    


  • Sirius Sirius 6 juin 08:09

    "La première panacée pour une nation mal dirigée est l’inflation monétaire, la seconde est la guerre. Les deux apportent prospérité temporaire et destruction indélébile. Les deux sont le refuge des opportunistes économiques et politiques." - Hemingway

    Comme ce qui reste des nations n’est « dirigé » que par des hommes de paille mis en place pas les lobbies transnationaux, cette citation d’un écrivain disparu en 1961 devient une prophétie. Combien de temps peut durer l’opportunisme ?



    • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 6 juin 10:19

      @Sirius

      Salutations, une vue personnelle si je puis, les lobbies ne sont pas L’ORIGINE, ce que vous ne dites pas non plus, ce sont des effets.
      Certes il sont aussi une cause désormais après avoir été d’abord un effet, mais PAS LA CAUSE ultime..
      un effet de quoi ?
      en déroulant la pelote vers L’ORIGINE ultime, nous allons revenir inévitablement dans la psyché de chacun...multiplié par celle de tous..
      ce que nous ne voulons pas......
      « je » ne fait que défendre « je »..
      mêmes causes, mêmes effets..

      mes respects


    • Hallo Bobo Hallo Bobo 6 juin 08:27

       Wem gehört Deutschland ? Zehn vertane Jahre », à qui appartient l’Allemagne, 10 ans de ratages.

      l’expression « Zehn vertane Jahre » se traduirait plutôt par : « dix ans pour rien » ou « dix ans de perdu ». L’idée n’est pas que les gouvernements allemands successifs aient essayé de faire quelque chose sans réussir, mais plutôt qu’ils n’ont même pas essayé...


      • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 6 juin 08:29

        @Hallo Bobo
        Genau


      • amiaplacidus amiaplacidus 6 juin 09:16

        @l’auteur,

        Merci pour cet article.

        Je crois vous avoir déjà dit que vous êtes trop rare sur ce site.


        • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 6 juin 09:18

          @amiaplacidus
          sympa, merci !


        • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 6 juin 10:15

          @Spartacus Lequidam
          Voilà qui est dit !


        • leypanou 6 juin 10:46

          La plus grande partie de nos contemporains est aujourd’hui réduit par l’indigence à ce dernier degré d’avilissement où l’homme, uniquement préoccupé de survivre, est incapable de réfléchir aux causes de sa misère et aux droits que la nature lui a donné  : bientôt, même le droit d’injecter un produit dans son corps ne lui appartiendra plus mais à l’oligarchie car comme le disait un candidat aux Élections Européennes connu, l’intérêt individuel doit s’effacer devant l’intérêt collectif.

          Des millions de gens ont été obligés d’accepter une injection pour pouvoir continuer à travailler : qui a payé pour les conséquences ?


          • Hervé Hum Hervé Hum 6 juin 13:35

            @leypanou

            bientôt, même le droit d’injecter un produit dans son corps ne lui appartiendra plus mais à l’oligarchie car comme le disait un candidat aux Élections Européennes connu, l’intérêt individuel doit s’effacer devant l’intérêt collectif.

            Le principe du capitalisme est l’inverse, à savoir, que l’intérêt collectif doit s’effacer devant l’intérêt individuel et servir ce dernier. où donc, c’est la propriété qui détermine qui sert qui.

            Sans cela, que resterait il de la fortune des oligarques qui dominent la société ?

            Plus grand chose !


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 6 juin 14:38

            @Hervé Hum
             
            ’’comme le disait un candidat aux Élections Européennes connu, l’intérêt individuel doit s’effacer devant l’intérêt collectif.’’
            >
             L’intérêt collectif exigerait que celui-là et ses pareils ferment leur grande gueule.


          • Hervé Hum Hervé Hum 6 juin 15:31

            @Francis, agnotologue

            L’intérêt collectif est toujours un compromis entre les intérêts individuels et qui peut se rencontrer que sur la base de l’équité et rien que là. L’astuce étant de diviser la société en classes, ceci afin de conserver le principe d’équité ou égalité relative au sein d’une même classe sociale, mais pas entre les classes sociales. Autrement dit, ce qu’on appelle le deux poids (classes) deux mesures (selon son appartenance à une classe).

            L’intérêt collectif ou général ne peut donc pas être la somme des intérêts individuels ou particuliers, car ceux ci sont tantôt convergents, tantôt divergents ou indifférents.

            Bref, l’intérêt collectif peut être seulement que la somme des utilités individuelles ou particulières à son accomplissement. Où chacun trouve son intérêt individuel dans son utilité particulière à servir la collectivité, étant donné que nous faisons que parler du rapport de l’individu vis à vis de la collectivité. Ayant toujours à l’esprit qu’une collectivité quelconque est toujours la somme d’individus !


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 6 juin 11:47

            ’’ Comment voulez-vous que l’on admire une société où le profit est en raison inverse du travail ? »’’

              >

            Tant que le secteur financier garde la main sur l’organisation de l’économie, les institutions européennes ne peuvent être qu’une créature à son service instrumentées pour organiser et maintenir la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux. Toujours moins d’États nations et de démocratie, et toujours plus de directives nuisibles à l’emploi, édictées par des instances totalement dénuées de légitimité démocratique.
             

            « Au moment où les US$ instauraient une hausse de 100% sur les droits de douane à l’importation sur les voitures chinoises, Carlos Navarez, directeur international du groupe multinational Stellantis incluant notamment Peugeot-Citroën, a

            annonçait à grandes pompes un accord passé avec la firme chinoise Leapmotor afin d’assurer la commercialisation de leurs voitures sur tout le territoire européen. à des prix que Stellantis elle-même ne peut soutenir. » (cf. là)

             

            Les gros actionnaires des multinationales se goinfrent en même temps qu’ils ruinent leur pays. Et les petits actionnaires sont, ou bien cocus, ou bien idiots. (les deux).


            • Legestr glaz Legestr glaz 6 juin 14:08

              @Francis, agnotologue

              copié-collé : « Tant que le secteur financier garde la main sur l’organisation de l’économie, les institutions européennes ne peuvent être qu’une créature à son service instrumentées pour organiser et maintenir la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux ».
               
              N’oublions pas également la « libre circulation des services ». Il ne faudrait tout de même pas « discriminer » des prestations de service roumaines ou bulgares ou polonaises en protégeant son propre « pré carré ».

              La concurrence doit être « libre et non faussée ». 

              La directive « services » de l’UE (directive 2006/123/CE) établit les règles qui régissent la vaste majorité des services, à l’exception des services financiers, de certains services de communications électroniques, des services d’agences de travail temporaire, des services de sécurité privée et de jeux d’argent. Elle autorise les entreprises à s’établir et à fournir des services dans des États membres autres que le leur. Elle exige des États membres qu’ils suppriment les conditions injustifiables ou discriminatoires ayant des conséquences sur l’établissement ou la fourniture d’un service pertinent dans leur pays. Afin de respecter les droits des utilisateurs de services, la directive demande aux États membres :

              • de lever tout obstacle pour les utilisateurs souhaitant utiliser les services fournis par des prestataires établis dans un autre État membre de l’UE, notamment l’obligation d’obtenir une autorisation ;
              • de supprimer les exigences discriminatoires fondées sur la nationalité ou le lieu de résidence de l’utilisateur ;
              • de rendre disponibles des informations d’ordre général et une assistance concernant les exigences juridiques, en particulier les règles de protection des consommateurs, et les procédures de compensation applicables dans d’autres États membres.


            • Eric F Eric F 6 juin 19:33

              @Legestr glaz

              ’’N’oublions pas également la « libre circulation des services ». Il ne faudrait tout de même pas « discriminer » des prestations de service roumaines ou bulgares ou polonaises en protégeant son propre « pré carré »’’
              .
              Dans l’entreprise high tech d’origine française où je travaillais, les services de gestion du personnel et de la paie avait été transférés en Roumanie pour réduire les couts de fonctionnement. Comme le reste est parti en Chine, l’entreprise a disparu....

            • Octave Lebel Octave Lebel 6 juin 21:00

              @Eric F

              Et si on se demandait tout simplement pourquoi ceux qui soutiennent l’extrême-droite et appellent à voter pour elles ne nous expliquent jamais pourquoi ces oligarques lui font la part si belle dans leurs médias qui en plus commandent aux moments opportuns de beaux sondages sur mesure mis au point par les instituts d’opinion qu’ils possèdent aussi.

              Quelle belle histoire .Que de pudeur et que d’amour.

               


            • Eric F Eric F 7 juin 09:59

              @Octave Lebel
              Je ne sais pas qui soutient des extrémistes, je ne peux donc pas répondre pour eux.
              Pour ce qui est de la présence médiatique, j’ai déjà indiqué que les oligarques soutiennent Macron et Gluksmann, qui sont pour le libéralisme mondialisé, idem du reste les chaines publiques. Seul CNews a une ligne plus conservatrice voire réactionnaire. 
              Mais faire sa une pour dire par exemple que tel candidat favori des sondage est un nullard, cela compte parmi le nombre de citations de ce candidat, et concoure à sa notoriété. Vous êtes peu être, de tous les intervenants de ce site, celui qui parle le plus du RN et de Bardella, et faites grimper les compteurs smiley


            • Seth 6 juin 13:45

              Portraits photo difficiles à supporter. Un éclaircissement de Rosemar sur ce qu’est la beauté serait le bienvenu.

              Une mention spéciale pour Musk qui ressemble à un personnage du Rank Xerox de Liberatore. smiley


              • SilentArrow 7 juin 14:31

                @Seth

                Je crois que la photo s’inspire de celle bien connue où on voit Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao et qui résume l’histoire du communisme (et qui pourrait tout aussi bien résumer celle du rasoir).


              • Hervé Hum Hervé Hum 6 juin 14:05

                Le capitalisme au XXIème siècle est fondamentalement le même que dans les siècles passés et pour autant qu’on remonte le fil du temps jusqu’à l’apparition de la division du travail et du principe de la souveraineté sur la terre, puis de la propriété. C’est à dire, l’appropriation du temps de vie d’autrui à son profit soit par l’esclavage, soit via l’impôt (le profit étant un impôt privé).

                Seule la forme à changé

                Si les citoyens de ce pays comprenaient le fonctionnement de notre système monétaire et bancaire, il y aurait une révolution avant demain matin. Henry Ford (1863 -1947)

                le problème, c’est que ceux là même qui sont persuadés avoir compris le fonctionnement du système monétaire et bancaire, sont les premier à se fourvoyer et tout comprendre de travers.

                Mais vous pouvez dire que dans ce cas là, comment savoir qui comprend s’il n’y a pas de repères parfaitement établit ?

                Ben déjà, savoir qu’une monnaie pour avoir de la valeur doit comporter une face crédit ou droit et une face dette ou devoir, sans cela, elle n’a aucune valeur. L’arnaque consistant à séparer les deux faces pour permettre à une petite minorité d’accumuler la partie créance de la monnaie et faire porter la charge de la partie dette par tous les autres. Car la partie ou face créance de la monnaie est toujours dans la détention de la monnaie, tandis que la partie ou face dette est majoritairement détenue par tous ceux et celles qui sont en besoin ou recherche de monnaie. Donc, où la partie dette est surtout anonyme et nominative que pour ceux qui font un crédit.

                Peu importe alors la masse monétaire existante, ce qui importe c’est la masse monétaire circulante, donc, qui doit être en flux tendu pour la majorité des travailleurs et peut être accumulée à l’infini pour la minorité qui l’exploite, car les deux économies ne sont pas liées. Bref, il n’y a pas de corrélation entre l’inflation qui touche les 99l% de la population et le fait d’augmenter la masse monétaire dès l’instant où cette masse monétaire n’est pas circulante, mais thésaurisée par les 1%.

                Pour finir, la définition exacte de la monnaie est la mesure de la valeur du temps de vie dédié à autrui (dette) et détenu sur autrui (créance). Bref, ce que nous échangeons via la monnaie, c’est uniquement du temps de vie et dont le but de ne faire voir que le prix des objets à l’utilisateur final consiste à dissimuler cette part travaillé afin d’en maximiser le profit, qui est donc du temps de vie détenu sur autrui.

                Etc..


                • Sirius Sirius 6 juin 14:40

                  si le capitalisme est indissociable de la propriété privée (des terres agricoles ou pas, des animaux d’élevage pour la viande, le lait et l’énergie, et moyens de production, ateliers, usines), la réciproque n’est pas vraie, et la naissance de la propriété privée (dénoncée par Rousseau) a précédé celle du capitalisme. La monnaie et le profit existaient bien sûr dans les sociétés de l’antiquité, de même que l’exploitation d’autrui jusqu’à l’esclavage (propriété d’autres êtres humains) sans qu’on puisse parler de capitalisme, notion intrinsèquement liée à celle de prêt générant des intérêts et à celle de banques apparues en Lombardie et en Toscane au XVème siècle en complément du rôle de changeur de monnaie sur un banc (d’ou le mot banque) dans les grandes foires et marchés, le point commun entre les deux fonctions étant le gain réalisé par spéculation, le l’argent ex nihilo, sans valeur ajoutée par un travail et une transformation

                  la notion de propriété, elle, est sans doute apparue au néolithique, avec le développement de l’agriculture et de l’élevage, et l’étymologie du mot « capital » est « cheptel, mais le »capitalisme« en tant que système économique n’est apparu que qu’avec la technique consistant à jouer sur des différentiels entre monnaies différentes et taux d’intérêts différents senon qu’on est débiteur ou créancier à la renaissance, les banques ayant comme point commun avec les casinos que, si leurs clients peuvent gagner ou perdre de l’argent avec leurs placements, eux sont toujours gagnants

                  les »grands argentiers« comme Saint-Eloi ou les financeurs de croisades comme les Templiers se »contentaient" des bénéfices produits par leurs investissements, pas par le mécanisme de l’usure.


                  • Hervé Hum Hervé Hum 6 juin 15:18

                    @Sirius

                    fondamentalement, si, le principe du capitalisme étant l’appropriation du temps de vie d’autrui à son profit existe depuis le néolithique, seule la forme a évoluée et c’est de cette dernière que vous parlez.

                    Car que vous possédiez un capital sous forme de cheptel ou monétaire ou immobilier, etc, dès l’instant où vous pouvez l’échanger en terme de temps de vie à vous dédier sans que vous même devez dédier la même valeur négocié et sans prise d’intérêt, c’est du capitalisme.

                    Ainsi, le propriétaire d’un cheptel ne négocie pas avec les animaux le fait de les exploiter et de s’en nourrir, il leur assure l’accès à la nourriture et la protection uniquement dans le but de s’approprier leur temps de vie à son profit. Bien entendu, le capitalisme n’apparaît pas de manière aussi prégnante qu’à l’échelle humaine, mais le principe reste fondamentalement identique.

                    Mais il est vrai que le changement d’échelle ou de domaine auquel on applique un principe donne l’impression qu’il ne s’agit pas du même principe, pourtant il en est rien, ce n’est qu’une illusion, un biais logique élémentaire et qui trouve des répercussion très néfaste dans tous les domaines scientifiques.


                  • Sirius Sirius 6 juin 16:42

                    @Hervé Hum

                    oui mais bon !
                    il faut appeler un chat un chat, et si on veut pouvoir se comprendre il faut réduire les mots plysémiques à un seul sens, et celui du mot « capitalisme » le plus répandu auquel kje me réfère concerne l’économie de marché fondée sur la propriété d’actions qui constituent ddes sociétés privées
                    le drame, c’est que, quand on ne précises pas ses concepts, on finit par croire que détenir le droit de vote est une condition suffisante pour être assuré de vivre dans une démocratie
                    c’est ce que dit Macron, je ne sais pas si c’est ce qu’il pense, mais moi non !


                  • Hervé Hum Hervé Hum 6 juin 19:00

                    @Sirius

                    je ne suit les autres que si eux même suivent le principe de causalité, maître de la réalité, sinon, c’est qu’ils manipules le sens des mots, que ce soit de bonne foi ou non, peu importe, il y a dans le premier cas confusion, dans le second cas manipulation et confusion pour la majorité du sens des mots.

                    Or, il se trouve que l’étymologie du mot capital est cheptel et se réfère au cas biblique de l’éleveur qui s’approprie tout le temps de vie de son cheptel.

                    Comme dit, la différence d’échelle entre l’humain et l’animal fait que ce n’est pas vu comme découlant du principe capitaliste, mais en réalité qui obéit au principe de causalité et à lui seul, qui donc connaît ni maître ni Dieu quant à ses lois propres car reposant sur la causalité, 

                    Dans l’usage commun comme vous écrivez, le mot capital est utilisé dans une forme particulière du mot caractérisant le principe fondamental de l’appropriation du temps de vie d’autrui à son profit.

                    Bref, donnez moi un autre mot d’usage commun pour décrire le principe de ce que je nomme le capitaliste  !?

                    Pour ce qui est de la démocratie, je ne crois pas à la niaiserie affiché publiquement par Macron, il sait très bien qu’on n’est pas en démocratie et l’avons jamais été.

                    Le baromètre de la démocratie, c’est la transparence de l’action gouvernementale vis à vis du peuple qui l’a élu.

                    L’unique argument pour justifier du secret d’Etat et des conseils secrets, c’est la menace extérieure contre la nation. Mais qu’en est il du contrôle du peuple.... Souverain ?

                    Donc, plus la transparence est grande et le contrôle du « peuple » est fort, plus la démocratie est réelle et vrai. Et dans le sens inverse cela donne évidemment plus d’opacité veut dire une plus forte et féroce dictature.

                    Un gouvernement qui utilise le secret défense sur une histoire de santé publique, ne peut pas être composé de gens qui font de la démocratie leur ordre de mission.

                    Et tous ceux qui soit les soutiennent ou simplement consentant à cette dictature car ne criant pas à la dictature, sont complices et ne croient pas non plus à la démocratie. Enfin, si et seulement si ils ne sont pas convaincus à l’insu de leur plein gré (merci Richard, c’est très juste !). C’est à dire, manipulé.

                    Mais cela n’en fait pas tant que ça, disons à vu de nez (le pifomètre,c’est une fourchette) 20% de la population en moyenne avec des variations de tensions en plus et en moins !

                    Comprenez bien, c’est en raison de l’ignorance et la tromperie, ajoutées au déni et autre fourvoiement, que le monde se trouve dans la confusion la plus totale.

                    Seul le principe de causalité donne la bonne réponse, donc, aucun humain ni Dieu !


                  • Hervé Hum Hervé Hum 6 juin 19:02

                    @Hervé Hum

                    Evidemment, il faut lire « je suit les autres » et non « je ne suit les autres »


                  • Sirius Sirius 7 juin 09:06

                    @Hervé Hum

                    « je suis » serait encore mieux


                  • Hervé Hum Hervé Hum 7 juin 10:24

                    @Sirius

                    « je suis » serait encore mieux 

                    non, parce que j’ai horreur de tout ce qui prête à confusion.Or, les mots suivre et être s’écrivent de la même façon au présent du singulier.

                    Encore qu’écrire « je suis les autres » vous comprenez que c’est le verbe suivre, mais voilà, le cogito ne peut pas éviter la confusion.

                    Mais cela m’est totalement insupportable lorsque j’écris « je suis le principe de causalité », car là, votre cogito risque de faire la confusion et de me le faire savoir.

                    Alors, lorsque j’utilise le présent du mot « suivre », j’écris « je suit »,

                    j’assume donc la faute !


                  • Sirius Sirius 7 juin 14:30

                    @Hervé Hum
                    a dakor


                  • Hervé Hum Hervé Hum 7 juin 17:34

                    @Sirius

                    voilà, je suis personne !


                  • perlseb 6 juin 14:55

                    Il ne faut pas que les pauvres protestent contre le luxe, puisque le luxe les fait vivre

                    Oui, grâce à l’argent, la propriété privée et la police qui fait respecter tout ça.

                    Je m’explique. Dans une société libre et civilisée, un citoyen qui se contente de peu (nourriture et logement par exemple) pourrait travailler uniquement à ses besoins (bon si on rajoute que les pays voisins ne sont pas forcément amis et que des dégénérés peuvent vous agresser sans aucune raison, il faut ajouter l’armée et la police). Donc si vous vous contentez de peu, vous devriez pouvoir travailler soit dans le secteur primaire, soit dans la construction, soit dans l’armée ou dans la police. Car ce sont vos seuls besoins : que ceux qui veulent du luxe le fasse pour eux (monde libre hypothétique, évidemment).

                    On a inventé l’argent et la propriété privée pour pouvoir soumettre. Car si pour vous nourrir vous ne possédez pas de terre, vous avez besoin de l’accord des propriétaires (être embauché donc). Dans une société civilisée, le respect de la propriété privée devrait être secondaire et arriver après la satisfaction des besoins élémentaires de chacun : la police devrait défendre le SDF et saisir des biens inutilisés (ou utilisés pour des besoins plus futiles) pour lui permettre de survivre et de travailler pour ses besoins indispensables. C’est tout le contraire que l’on fait : la police est là pour faire respecter la propriété privée avant les besoins essentiels.

                    Car en fin de compte, il n’y a pas besoin d’argent pour se construire des maisons et se nourrir, il suffit de pouvoir travailler librement. Ce que la propriété privée interdit.

                    Quant à la monnaie elle permet de rémunérer les travailleurs largement en-dessous de ce qu’ils rapportent sans qu’ils s’en rendent compte (après tout la monnaie n’a aucune valeur, ni même l’or), Elle permet également de les rendre misérables avec pourtant tout ce qu’il faut en abondance : il suffit d’arrêter la circulation de la monnaie pour que plus personne ne travaille, même si tout le reste est là pour se mettre au travail (on va pas travailler gratis quand même...). Bref, la monnaie fait marcher le pauvre au pas et permet d’augmenter la misère artificiellement en stoppant volontairement l’activité.

                    Donc si le luxe fait vivre les pauvres, c’est parce qu’ils ne sont pas libres et qu’ils sont exploités sans même comprendre d’où vient cette exploitation (qui songerait à critiquer la monnaie et la propriété privée, tout le monde en veut).

                    Une société civilisée devrait s’attacher à ce que les besoins essentiels passent systématiquement avant toutes les autres lois : accepter qu’on ne puisse pas manger à sa faim ou avoir un toit même quand on veut participer, c’est s’habituer à devenir inhumain, à devenir un pion, et c’est bien de pions dont une société pyramidale a besoin. Et les SDF et autres exclus du système augmentent d’autant plus la servilité des pions du système : « vous voyez ce qui vous attend si vous ne faites pas de sacs Hermès pour gagner votre vie... ».


                    • ilias 6 juin 15:26

                      A l’occasion, je reprends ici une synthèse d’une intervention que j’ai faite lors d’un séminaire Banque, finance non bancaire et les voies saines de développement, 

                      Le système monétaire, financier et bancaire [SMFB] est l’épine dorsale de toute économie moderne. Cependant, le capitalisme dérégulé du 21ème siècle a introduit des dynamiques complexes qui ont des implications profondes pour la stabilité économique mondiale et dans chaque pays. Cette analyse se penche sur les caractéristiques, les avantages et les inconvénients de ce système, tout en examinant les critiques et les alternatives potentielles.

                      Évolution du système monétaire, bancaire et financier

                      L’évolution du Système Monétaire Financier Bancaire (SMFB) comprend les étapes majeures suivantes : Le système de l’étalon-or, la création de la Réserve fédérale en 1913 aux États-Unis et son impact par la suite, la domination du système de Bretton Woods avec l’étalon-dollar américain après la Seconde Guerre mondiale, l’abandon de Bretton Woods en 1971 avec la fin de la convertibilité du dollar en or, et l’ère de la dérégulation financière à partir des années 1980. Cette dérégulation a permis l’essor de la finance moderne, marquée par l’innovation financière, la globalisation des marchés financiers, et la montée en puissance des banques d’investissement et des fonds spéculatifs.

                      Caractéristiques du capitalisme dérégulé

                      1. Innovation financière : La dérégulation a permis une prolifération de produits financiers complexes, tels que les dérivés, les produits structurés et les titrisations. Ces innovations ont augmenté la liquidité et diversifié les options d’investissement, mais elles ont aussi accru les risques systémiques.

                      2. Globalisation des marchés : La finance est devenue véritablement mondiale, avec des capitaux circulant librement entre les frontières. Cela a facilité l’allocation efficace des ressources, mais a aussi rendu les économies nationales vulnérables aux chocs externes.

                      3. Institutions financières géantes : La concentration des actifs dans les mains de quelques grandes institutions financières a créé des entités « too big to fail ». Ces institutions bénéficient implicitement de garanties de sauvetage gouvernemental, ce qui peut encourager des comportements à risque.

                      4. Intermédiation financière : Le rôle traditionnel des banques comme intermédiaires entre les épargnants et les emprunteurs a été transformé par l’émergence des marchés financiers et des institutions non bancaires, telles que les fonds d’investissement et les sociétés de capital-risque.

                      Avantages du système dérégulé

                      1. Efficacité et innovation : La dérégulation a stimulé l’innovation financière, permettant des solutions plus efficaces pour le financement des entreprises et des projets. Elle a également facilité l’accès au crédit et diversifié les sources de financement.

                      2. Croissance économique : En théorie ( et peut-être seulement en théorie), un système financier dérégulé peut conduire à une allocation plus efficace des ressources, stimulant la croissance économique et la création d’emplois.

                      3. Flexibilité et adaptabilité : Les marchés financiers dérégulés sont souvent plus flexibles et réactifs aux besoins changeants de l’économie mondiale, permettant une meilleure gestion des risques et une allocation plus rapide des capitaux.

                      Inconvénients et critiques

                      1. Risque systémique : La complexité et l’interconnexion des marchés financiers ont augmenté le risque de crises systémiques. La crise financière de 2008 en est un exemple poignant, où la défaillance d’un segment du marché a entraîné une crise mondiale.

                      2. Inégalités économiques : Le capitalisme dérégulé tend à favoriser les acteurs financiers et les investisseurs, creusant ainsi les inégalités économiques. Les bénéfices de la croissance ne sont pas équitablement répartis, et une grande partie de la population peut être exclue des avantages économiques.

                      3. Manque de transparence : Les produits financiers complexes et l’opacité des marchés augmentent le risque d’abus et de fraudes. Les scandales financiers, tels entre beaucoup d’autres non médiatisés, d’ Enron et Bernie Madoff, illustrent les dangers d’une supervision inadéquate.

                      4. Captation politique : Les grandes institutions financières ont souvent une influence disproportionnée sur les politiques publiques, conduisant à une régulation favorable aux intérêts privés au détriment de l’intérêt public.

                      Critiques épistémologiques

                      La critique épistémologique du système monétaire et bancaire dérégulé repose sur plusieurs axes :

                      1. Rationalité limitée : Les hypothèses de rationalité parfaite et d’efficience des marchés sont souvent contredites par des comportements irrationnels et des asymétries d’information. Les bulles spéculatives et les paniques financières en sont des exemples.

                      2. Modèles économiques inadéquats : De nombreux modèles économiques ne prennent pas en compte la complexité et la dynamique non linéaire des marchés financiers. Les crises financières révèlent les limites de ces modèles prédictifs.

                      3. Éthique et moralité : La concentration excessive sur le profit et la croissance financière peut éroder les valeurs éthiques et morales de la société. La finance devrait être au service de l’économie réelle et du bien-être général, et non l’inverse.

                      Alternatives et réformes possibles

                      1. Régulation renforcée : Il est crucial de mettre en place une régulation plus stricte pour limiter les risques systémiques, améliorer la transparence et garantir une supervision efficace des institutions financières.

                      2. Banques publiques et éthiques : Encourager le développement des banques publiques et des institutions financières éthiques qui mettent l’accent sur l’investissement socialement responsable et le développement durable. 

                      Les banques centrales doivent assumer une responsabilité sociale plus large, en favorisant des politiques monétaires et fiscales qui réduisent les inégalités. La critique de la théorie du ruissellement et l’adoption de politiques de redistribution directes sont cruciales pour garantir une répartition plus équitable des richesses. 

                      La gestion prudente de l’inflation et de la dette publique, combinée à des investissements publics stratégiques, peut assurer la stabilité économique et sociale à long terme. 

                      3. Taxation conséquente des transactions financières : Une taxe consistante optimalement sur les transactions financières pourrait réduire la spéculation excessive et générer des revenus pour des investissements publics.

                      4. Réforme du système bancaire : Séparer les activités bancaires commerciales et d’investissement pour réduire les conflits d’intérêt et le risque de contagion financière.

                      5. Promouvoir concrètement la participation citoyenne dans les décisions majeures de politique publique monétaire, financière et bancaire, en encourageant l’éducation et la formation populaire en ces matières, et ainsi s’assurer d’une certaine transparence informative du public.

                      Conclusion

                      Le SMFB en phase du capitalisme dérégulé du 21ème siècle présente des avantages en termes d’innovation et d’efficacité sectorielles mais nullement dans une optique éco-systémique//holistique. Et revers de la médaille, il comporte aussi des risques et des inégalités importantes. Une critique épistémologique profonde et une réforme substantielle sont nécessaires pour aligner ce système sur les principes de justice économique et de stabilité financière. Le défi consiste à trouver un équilibre entre régulation efficace et innovation dynamique, tout en assurant que les bénéfices de la croissance économique soient partagés équitablement parmi toutes les strates de la société. Les leçons du passé et les critiques éclairées doivent confluer vers la voie de mise en œuvre urgente d’une économie plus équilibrée, inclusive et en capacité de bonne résilience pour les populations défavorisées.


                      • Tolzan Tolzan 6 juin 16:56

                        @ilias, bonjour

                        Franchement : qui instaurera les réformes que vous suggérez ?

                        J’opposerai quelques citations qui décrivent l’Histoire de l’Humanité depuis la nuit des temps ;

                        Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.(Lord Acton)

                        La raison du plus fort est toujours la meilleure (La Fontaine)

                        Le pouvoir rend fou. Le pouvoir absolu rend absolument fou (Lord Acton).

                        .

                        Je suis donc beaucoup, beaucoup, beaucoup plus pessimiste que vous.


                      • Xenozoid Xenozoid 6 juin 17:07

                        c’est le meme capitalisme basé sur l’accumulation de la propriété prive, au dépend du reste qui n’en a pas

                         blague :

                        « Papa, qu’est-ce que la politique ? »

                        Papa : « Eh bien mon fils, laisse-moi essayer de l’expliquer de cette façon :

                        je suis le soutien de famille de la famille, alors appelons-moi Capitalisme.

                        Ta mère, elle est l’administrateur de l’argent, alors nous l’appellerons le gouvernement. Nous sommes ici pour répondre à vos besoins, alors nous vous appellerons le Peuple. La nounou, nous la considérerons comme la classe ouvrière. Et votre petit frère, nous l’appellerons le futur. Maintenant, pensez à ça et voyez si cela a du sens. »
                        Alors le petit garçon va se coucher en pensant à ce que papa a dit. Plus tard dans la nuit, il entend son petit frère pleurer, alors il se lève pour le surveiller. Il constate que le bébé a gravement souillé sa couche. Le petit garçon se rend dans la chambre de ses parents et trouve sa mère profondément endormie. Ne voulant pas la réveiller, il se rend dans la chambre de la nounou. Trouvant la porte verrouillée, il jette un coup d’œil dans le trou de la serrure et voit son père se taper la nounou. Il abandonne et se recouche.

                        Le lendemain matin, le petit garçon dit à son père : « Papa, je pense que je comprends maintenant le concept de politique. » Le père dit : « Bien, mon fils, dis-moi avec tes propres mots ce que tu penses de la politique. » Le petit garçon répond : « Eh bien, pendant que le capitalisme baise la classe ouvrière, le gouvernement est profondément endormi, le peuple est ignoré et l’avenir est dans la merde profonde. »


                        • sophie 6 juin 17:08

                          gérontocratie !


                          • La Bête du Gévaudan 6 juin 19:00

                            la théorie du ruissellement est un socialisme... elle a été de longue date niée par les libéraux (cf. entre autres Say et Bastiat).

                            Le socialisme consiste à distordre les lois pour ponctionner et redistribuer... les premiers socialistes sont les riches qui veulent « ponctionner et redistribuer » à leur profit organisant des privilèges et des subventions... bientôt, les pauvres veulent participer du système et « ponctionner et redistribuer » aussi à leur tour...

                            Cela consiste à prendre indûment de l’argent d’une poche (par la force, la loi, les monopoles, les protections, etc.) pour l’amener dans une autre poche... avec ce qu’il faut de bureaucrates à salarier entre les deux opérations...

                            Quand le socialisme devient presque universel, que tout le monde vole tout le monde, la stagnation devient totale...

                            il n’y a pas de différence de nature entre le « néo-libéralisme » des riches et le « socialo-bolchévisme » des pauvres... uniquement une question de degré...

                            Les libéraux ne veulent ni du socialisme des pauvres ni du socialisme des riches... mais de la liberté dans le cadre de l’état-de-droit (droit naturel) pour tous.


                            • La Bête du Gévaudan 6 juin 19:06

                              Quand, sous prétexte de fraternité, la Loi impose aux citoyens des sacrifices réciproques, la nature humaine ne perd pas pour cela ses droits. L’effort de chacun consiste alors à apporter peu à la masse des sacrifices, et à en retirer beaucoup. Or, dans cette lutte, sont-ce les plus malheureux qui gagnent ? Non certes, mais les plus influents et les plus intrigants.

                              Frédéric BASTIAT (« Justice et Fraternité »)

                              http://bastiat.org/fr/justice_fraternite.html


                              • La Bête du Gévaudan 6 juin 19:17

                                Les prétentions des organisateurs soulèvent une autre question, que je leur ai souvent adressée, et à laquelle, que je sache, ils n’ont jamais répondu. Puisque les tendances naturelles de l’humanité sont assez mauvaises pour qu’on doive lui ôter sa liberté, comment se fait-il que les tendances des organisateurs soient bonnes ? Les Législateurs et leurs agents ne font-ils pas partie du genre humain ? Se croient-ils pétris d’un autre limon que le reste des hommes ? Ils disent que la société, abandonnée à elle-même, court fatalement aux abîmes parce que ses instincts sont pervers. Ils prétendent l’arrêter sur cette pente et lui imprimer une meilleure direction. Ils ont donc reçu du ciel une intelligence et des vertus qui les placent en dehors et au-dessus de l’humanité ; qu’ils montrent leurs titres. Ils veulent être bergers, ils veulent que nous soyons troupeau. Cet arrangement présuppose en eux une supériorité de nature, dont nous avons bien le droit de demander la preuve préalable.

                                Frédéric BASTIAT (« La Loi »)

                                http://bastiat.org/fr/la_loi.html


                                • Hervé Hum Hervé Hum 7 juin 08:37

                                  @La Bête du Gévaudan

                                  eh bien, commencez par appliquer à vous même ce que dit Bastiat.

                                  La loi est toujours celle de celui qui dispose de la force supérieure pour l’imposer, que ce soit en démocratie ou en dictature. Que ce soit entre deux individus ou une communauté.

                                  Le titre est donc tout entier dans la force dont on dispose, mais encore faut il savoir convaincre les autres de vous obéir lorsque ce sont des communautés qui s’affrontent !

                                  Car il est strictement impossible de former une communauté quelconque, même composé de truands, même si cette communauté est ponctuelle, elle ne pourra exister dans la réalité qu’avec des règles communes établis.

                                  Et c’est là qu’entre en jeu les notions de morales ou d’éthiques pour définir la justice qui repose toujours sur le principe d’égalité et d’équité.

                                  Autrement dit, si aucun humain peut présenter un titre pour définir la loi autrement que par la force, alors, il ne reste que la raison pure et elle seule, c’est à dire, fondé sur le principe de causalité et lui seul.

                                  et pour ceux dont tu es un fervent défenseur qui ne supportent pas la justice et les principes d’égalité et d’équité, il s’agit alors d’apprendre l’art de faire passer des vessies pour des lanternes. C’est à dire, faire croire qu’une loi inique est juste.

                                  Bref, lorsque la volonté est de définir un loi juste, il y a qu’une seule solution, le principe du mérite personnel, qui interdit par définition l’appropriation, prédation de celui d’autrui à son profit, fondement du système capitaliste actuel.


                                • Hervé Hum Hervé Hum 7 juin 10:14

                                  @La Bête du Gévaudan

                                  Je suis allé consulter le lien que vous avez mis sur Bastiat, et le pauvre ne maîtrise pas les notions dont il parle ou bien est ce par sophisme, pour manipuler lis pauvres d’esprits dans votre genre.

                                  je ne le connais pas, mais si je devais faire une critique du texte mis en lien, elle serait sévère et le ridiculiserait sans difficulté.

                                  déjà, il tombe sous le coup de sa propre remarque de l’extrait que vous rapportez, c’est quand même idiot, sauf si c’est écrit pour les idiots.

                                  Alors, il pense y échapper en affirmant que la personnalité, la liberté et la propriété seraient le propre de l’homme "C’est de ces trois choses qu’on peut dire, en dehors de toute subtilité démagogique, qu’elles sont antérieures et supérieures à toute législation humaine.« 

                                  Je ne le contredirais certainement pas, mais encore faut il savoir de quelle personnalité, liberté et surtout propriété il s’agit. En communauté, la liberté est relative et sa limite se trouve lorsque se pose la question de la liberté d’autrui, si la réponse est négative, alors, la liberté doit être garantie.

                                  Et c’est à partir de là que de mon point de vue il s’égare, tombe dans le sophisme et ne respecte plus la seule chose qui échappe effectivement à l’arbitraire humain, c’est à dire, le principe de causalité et lui seul. Qui connaît aucun maître dans ses propres fondements, fut il Dieu tout puissant.

                                  Sinon, la force ne saurait être pervertie de quelque manière que ce soit, seul celui qui en fait usage pouvant être pervertie. Imagine t’on qu’un outil comme un marteau puisse être pervertie ? ridicule !

                                  il écrit »Donc, s’il est une chose évidente, c’est celle-ci : La Loi, c’est l’organisation du Droit naturel de légitime défense ; c’est la substitution de la force collective aux forces individuelles, pour agir dans le cercle où celles-ci ont le droit d’agir, pour faire ce que celles-ci ont le droit de faire, pour garantir les Personnes, les Libertés, les Propriétés, pour maintenir chacun dans son Droit, pour faire régner entre tous la Justice.

                                  « 

                                  La loi, c’est factuellement l’imposition de règles communes où la détention de la force est la condition nécessaire pour l’imposer à ceux qui la refuse, les autres y adhérant se soumettent à la loi naturellement.

                                  mais la loi qui ne découle pas directement du principe de causalité n’est jamais naturelle et le principe de légitime défense n’est pas un droit naturel, c’est une condition de survie dans un rapport de force. Qui vaut donc à l’intérieur d’une communauté établissant le droit de chaque individu d’exister en tant que personne, avec une liberté relative et un droit de propriété de son temps de vie. Mais qui n’a aucune valeur vis à vis de l’extérieur avec qui il n’a pas été établit de règles.

                                  Pour finir sur un point d’accord lorsqu’il écrit »Car, sous un tel régime, chacun comprendrait bien qu’il a toute la plénitude comme toute la responsabilité de son Existence. Pourvu que la personne fût respectée, le travail libre et les fruits du travail garantis contre toute injuste atteinte, nul n’aurait rien à démêler avec l’État. Heureux, nous n’aurions pas, il est vrai, à le remercier de nos succès ; mais malheureux, nous ne nous en prendrions pas plus à lui de nos revers que nos paysans ne lui attribuent la grêle ou la gelée. Nous ne le connaîtrions que par l’inestimable bienfait de la Sûreté.

                                  Excepté le fait qu’on ne saurait remercier un outil, je suis totalement d’accord avec ce passage. Mais je crains qu’on ait pas la même définition sur « les fruits du travail garantis contre toute injuste atteinte »

                                  Etc...


                                • La Bête du Gévaudan 9 juin 00:10

                                  @Hervé Hum

                                  Je suis allé consulter le lien que vous avez mis sur Bastiat, et le pauvre ne maîtrise pas les notions dont il parle ou bien est ce par sophisme, pour manipuler lis pauvres d’esprits. dans votre genre.

                                  Je vous en sais gré, car vous serez certainement le seul à faire cet effort intellectuel sur ce site. Le même que j’ai fait, quand après avoir lu Marx, Proudhon, Bakounine, Lénine et autres, je me suis intéressé à lire aussi leurs adversaires : Say, Bastiat, Wolowski, Hayek, de Soto, etc. Mais nous sommes peu à faire cet effort de probité.

                                  Ceci-dit, vous reconnaîtrez que c’est un peu court comme argument. Bastiat est simplement considéré comme un des plus grands économistes libéraux au monde, traduit dans de multiples langues, étudié dans le monde entier, et possédant quelques rues à son nom (dont une à Paris). Ce n’est, je vous l’accorde pas un argument quand à sa justesse, mais du moins une réfutation quant à son absence de réputation.

                                  Bastiat s’adosse tout simplement à la conception du droit naturel, héritée d’Artistote et Saint Thomas d’Aquin, qui a fondé la conception juridique de l’Occident, et reprise à l’ère moderne par tous les libéraux-conservateurs de Burke à Strauss, etc. On peut ne pas en être d’accord, mais ça mérite un peu mieux comme réfutation.


                                • La Bête du Gévaudan 9 juin 00:44

                                  @Hervé Hum

                                  eh bien, commencez par appliquer à vous même ce que dit Bastiat. La loi est toujours celle de celui qui dispose de la force supérieure pour l’imposer, que ce soit en démocratie ou en dictature. Que ce soit entre deux individus ou une communauté.

                                  Vous touchez exactement à l’un des creux du débat ! Il existe deux conceptions sur la source de la loi : un acte d’autorité (arbitraire tyrannique, théocratique ou démocratique) ou le droit naturel. Pour les premiers, la loi précède le droit. Pour les seconds, le droit précède la loi.

                                  En effet, vous semblez placer l’origine de la loi dans un acte arbitraire, que vous espérez « bienveillant ». C’est précisément ce que reprochent les libéraux aux socialistes : de vous placer dans la même perspective arbitraire que les tyrans ou les théocrates, et d’ouvrir la porte à tous les excès. Pour les libéraux authentiques, la loi doit faire observer la justice naturelle (et non la « loi de la jungle ») issue de la conception de l’homme découverte par la philosophie et la raison voire, pour certains, la foi chrétienne.

                                  Qu’est-ce qui vous fait dire parfois : « telle loi est injuste, il faut la changer » ? Est-ce simplement qu’elle est non-conforme à la constitution (instituée arbitrairement), ou bien que vous estimez qu’elle est injuste en soi (droit naturel) ? Si la question vous intéresse, vous pouvez lire par exemple Droit naturel et histoire de Léo Stauss qui expose le point-de-vue d’un tenant du droit naturel. Ou bien bouquiner un peu Bastiat qui a l’avantage d’être simple à lire (et non pas simpliste, malgré ses apparences).


                                • La Bête du Gévaudan 9 juin 01:08

                                  @Hervé Hum

                                  Je ne le contredirais certainement pas, mais encore faut il savoir de quelle personnalité, liberté et surtout propriété il s’agit. En communauté, la liberté est relative et sa limite se trouve lorsque se pose la question de la liberté d’autrui, si la réponse est négative, alors, la liberté doit être garantie.

                                  Mais c’est précisément son sujet ! C’est pour cela qu’il s’oppose aux tenants du contrat social ou du traditionnalisme ! Selon lui, précisément, la loi a pour objet de respecter et faire respecter le droit de chacun. Et on ne peut pas, fût-ce au nom de la fraternité, dépouiller l’un pour habiller l’autre. Quand on sait ce qu’a donné le socialisme au XXème siècle, ça mérite au moins réflexion. Ne pas commettre l’injustice au nom de la fraternité... C’est un sujet !

                                  L’enjeu est donc, par exemple, de savoir si « la propriété, c’est le vol » (Proudhon) ou bien si « le vol, c’est le contraire de la propriété » (Bastiat). Car, de l’un ou l’autre dépendent beaucoup de choses. Contrairement aux « néo-libéraux » et autres « keynésiens » actuels, Bastiat écrit clairement que le libéralisme n’est pas d’abord une question d’efficacité mais de justice. Comme tous les anciens libéraux, il se place sur le terrain moral : l’économie de marché n’est pas pour lui un « mal nécessaire », mais s’intègre comme partie de la justice générale.

                                  Comme le dit Léo Strauss, trouver « ce qui est juste » selon le droit naturel, est le fruit d’une disputatio sans fin comme la science. Précisément parce-que ce droit naturel doit être découvert par la raison (et donc le débat philosophique) est n’est pas écrit par avance.


                                • Hervé Hum Hervé Hum 10 juin 14:48

                                  @La Bête duGévaudan

                                  Encore une fois, j’ai lu aucun philosophe ou économiste en dehors d’extraits de ce qu’ils on écrit. Ma base de raisonnement se fondant exclusivement sur le principe de causalité, mais pas exactement le même (dans son développement) que tous les auteurs que vous avez pu lire et c’est ce qui me permet de faire une critique argumenté. Il leur manque surtout de connaitre le principe de fractalisation.

                                  Pour Bastiat, je commence donc à dire que je ne le connais pas et ma critique porte exclusivement sur l’extrait lu qui est en lien.

                                  Je vous rappelle au cas où vous ne l’auriez pas bien remarqué, que je ne contredis pas ce qu’écrit Bastiat, donc, je suis d’accord avec ce qu’il écrit, sauf que la raison pure ou pour moi principe de causalité ne donne pas la même définition de la personnalité, la liberté et la propriété à l’intérieur d’une communauté dans une relation fondée sur la recherche de la justice.

                                  Je ne veux pas faire un développement qui prendrai trop d’espace et de temps.

                                  Aussi, je vais prendre en exemple le principe du mérite personnel, qui est le fondement de la justice et de l’égalité dans une communauté, car consistant à donner à chacun selon son mérite personnel et où la garantie de la communauté porte sur les aléas de la vie, donc, contre les accidents, maladies et toute forme d’incapacité.

                                  Le reproche fait aux socialiste est de vouloir une forme d’égalité absolue, consistant à donner à chacun non pas selon son mérite personnel, mais « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » MAIS avec la socialisation de la richesse produite, chacun venant puiser selon ses besoins, il n’y a plus de notion de mérite personnel et les plus capables voulant percevoir les fruits de leur moyens, l’intérêt n’existe plus à s’activer selon ses moyens. D’accord avec cela.

                                  Le problème de Bastiat selon les prémisses liées au fait qu’il soit considéré comme un théoricien de l’économie pseudo libérale, c’est qu’il va tomber dans l’excès inverse, c’est à dire, passer de l’égalité absolu des socialistes à l’inégalité absolu des pseudos libéraux dans la mesure où il accepte l’exploitation du mérite personnel au profit d’autrui.

                                  en effet, le principe du mérite personnel interdit par définition son appropriation tant par le bas (socialisme) que par le haut (capitalisme).

                                  Or, le capitalisme s’appuyant sur l’appropriation du temps de vie à son profit (forme de prédation à l’échelle humaine), consiste à s’approprier plus ou moins le mérite d’autrui à son profit.

                                  Ici, Bastiat semble avoir oublié un principe fondamental qu’il reconnaît avant, c’est à dire, qu’une communauté existe que par le fait qu’il y ait un lieu commun et qui est toujours de partager le même espace de vie, donc, une même propriété de la terre ou sa division consistant à donner à chacun se fait sur des règles plus ou moins juste, équitable selon les conditions environnementales et des valeurs morales et éthique ayant cours dans l’imaginaire collectif de la communauté. Et qui peut donc avoir un caractère naturel que s’il s’appuie sur la raison et qui mène à la justice pour permettre une communauté paisible, selon ce qu’il en dit lui même.

                                  Autrement dit, oui, la propriété au delà de soi, de son temps de vie, c’est le vol, puisqu’elle privera toujours celui qui en est dépourvu. Confère au propriétaire un avantage de naissance et non selon son mérite personnel. Or, si Bastiat affirme que l’ordre premier qui doit guider la pensée est la justice, alors, il ne peut trouver PAR LA RAISON que le mérite personnel et rien d’autre.

                                  et le mérite personnel interdit son appropriation au profit d’autrui.

                                  La formule scientifique, raisonnable étant alors que nul ne peut (devrait) exiger plus de droits (monétaire et immobilier) qu’il accomplit de devoirs par lui même et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il réclame de droit pour lui même.

                                  Sur le plan purement économique quant à sa mise en oeuvre, cela peut être fait quasiment instantanément car tous les outils nécessaires sont déjà en place, seul leurs réglages étant différents. C’est sur le plan de l’imaginaire humain que c’est difficile voir impossible en l’état actuel tellement la raison est biaisée.

                                  Mais en aucun cas cela prive quiconque de sa maison, si ce n’est que la règle étant alors fondée sur le principe d’équilibre entre droits et devoirs, ce sont ces derniers qui disent quels sont vos droits. Par exemple, une personne peut changer de maison que s’il laisse celle dans laquelle il vit dans le même état qu’il l’a trouvée en y entrant. Par contre, s’il y reste jusqu’à la fin de sa vie, alors, il n’a aucune obligation d’entretien ! La propriété est celle de son propre temps de vie où un lieu d’habitation lui est consubstantiel, mais est relative à son propre temps de vie.

                                  Bon, je ne souhaite pas poursuivre le développement, cela prendrai trop d’espace et j’ai écris des articles traitant du sujet, enfin, dans ses éléments disons de base. aussi, je vais abréger.

                                  Disons que je suis d’accord avec votre 2ème commentaire sur la source de la loi, mais encore une fois, seul le respect du principe de causalité ou ce qu’on appelle la raison permet de donner un caractère naturel à la loi, parce que obéissant à ce qui est maître de la réalité, donc, aussi bien pour le monde dit « sauvage » que pour la civilisation humaine. Toutefois, la loi, qu’elle soit naturelle ou non, arbitraire ou non, existe si et seulement si la force est de son coté, sans cela, elle n’existe pas réellement.


                                • La Bête du Gévaudan 6 juin 19:23

                                  Écoutons Robespierre : « Le principe du gouvernement républicain, c’est la vertu, et son moyen, pendant qu’il s’établit, la terreur. Nous voulons substituer, dans notre pays, la morale à l’égoïsme, la probité à l’honneur, les principes aux usages, les devoirs aux bienséances, l’empire de la raison à la tyrannie de la mode, le mépris du vice au mépris du malheur, la fierté à l’insolence, la grandeur d’âme à la vanité, l’amour de la gloire à l’amour de l’argent, les bonnes gens à la bonne compagnie, le mérite à l’intrigue, le génie au bel esprit, la vérité à l’éclat, le charme du bonheur aux ennuis de la volupté, la grandeur de l’homme à la petitesse des grands, un peuple magnanime, puissant, heureux, à un peuple aimable, frivole, misérable ; c’est-à-dire toutes les vertus et tous les miracles de la République à tous les vices et à tous les ridicules de la monarchie. »

                                  À quelle hauteur au-dessus du reste de l’humanité se place ici Robespierre ! Et remarquez la circonstance dans laquelle il parle. Il ne se borne pas à exprimer le vœu d’une grande rénovation du cœur humain ; il ne s’attend même pas à ce qu’elle résultera d’un gouvernement régulier. Non, il veut l’opérer lui-même et par la terreur. Le discours d’où est extrait ce puéril et laborieux amas d’antithèses avait pour objet d’exposer les principes de morale qui doivent diriger un gouvernement révolutionnaire. Remarquez que, lorsque Robespierre vient demander la dictature, ce n’est pas seulement pour repousser l’étranger et combattre les factions ; c’est bien pour faire prévaloir par la terreur, et préalablement au jeu de la Constitution, ses propres principes de morale. Sa prétention ne va à rien moins que d’extirper du pays, par la terreur, l’égoïsme, l’honneur, les usages, les bienséances, la mode, la vanité, l’amour de l’argent, la bonne compagnie, l’intrigue, le bel esprit, la volupté et la misère. Ce n’est qu’après que lui, Robespierre, aura accompli ces miracles, — comme il les appelle avec raison, — qu’il permettra aux lois de reprendre leur empire. — Eh ! misérables, qui vous croyez si grands, qui jugez l’humanité si petite, qui voulez tout réformer, réformez-vous vous-mêmes, cette tâche vous suffit.

                                   Frédéric BASTIAT (« La Loi ») http://bastiat.org/fr/la_loi.html


                                  • Eric F Eric F 6 juin 19:29

                                    ’’ la moitié de la plus-value, réalisée par l’économie mondiale pendant les dix dernières années, fut accaparée par 1 % de l’humanité’’

                                    Un chiffre percutant vaut mieux qu’un long discours, tout est là.
                                    Il n’y a pas ruissellement, mais aspiration.

                                    ’’Il eut été judicieux de rapatrier ce cadeau immérité, en augmentant de façon significative l’impôt sur le revenu du capital, afin de réalimenter les trésors publics et de procéder à des investissements d’intérêt public’’

                                    Alors qu’au contraire, avec la suppression de l’ISF sur le capital financier, et l’instauration de la flat tax sur les revenus financiers, le capital a été sanctuarisé.

                                    Dans le même temps, à deux fois le Smic on est considéré comme riche, revenus gelés et prélèvements alourdis. Z’aviez qu’à acheter des bitcoins, nous déclarent les libertariens.


                                    • titi titi 6 juin 19:46

                                      @Eric F

                                      "Alors qu’au contraire, avec la suppression de l’ISF sur le capital financier, et l’instauration de la flat tax sur les revenus financiers, le capital a été sanctuarisé.

                                      « 

                                      Que les revenus du capital soient taxés c’est tout à fait normal.
                                      Mais le capital doit être sanctuarisé.

                                      C’est parce qu’il ne l’a pas été pendant 20 ans qu’aujourd’hui notre pays appartient à des fonds étrangers.
                                      Et c’est parce que ces fonds sont étrangers, qu’ils ne paient pas d’IS ni d’IR en France, que la flat taxe »à la source" était le seul moyen de les taxer.

                                      Vous avez le résultat des politiques que vous appelez de vos voeux.


                                    • Octave Lebel Octave Lebel 6 juin 21:02

                                      @Eric F

                                      Il me semble que le RN a voté l’ISF nouvelle version smiley


                                    • Eric F Eric F 7 juin 10:11

                                      @Octave Lebel
                                      Le député Jean-Philippe Tanguy avait déposé un amendement pour le rétablissement de l’impot sur la fortune financière, https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/amendements/0273A/AN/2467


                                    • suispersonne 7 juin 10:28

                                      Cet article gêne au plus haut point celles et ceux qui se retiennent, à grand peine, d’éructer « islamogochiasserie », et ne trouvent pas grand chose à opposer.

                                      On voit de piteuses tentatives pseudo rationnelles, qui sont incapables d’attaquer de front la vérité : le capitalisme, fondamentalement immoral si on croit à l’humanité, a besoin de la spoliation et/ou destruction du bien commun, de plus en plus vivement éclairées parmi la population.

                                      Ses partisans sont fanatiques de la liberté des renards dans les poulaillers, sans aucune considération pour les catastrophiques externalités négatives (que certains naïfs croient pouvoir comptabiliser ... un jour lointain).

                                      Évidemment, égalité et fraternité sont absents de leur conception de la vie.


                                      • titi titi 8 juin 09:35

                                        @suispersonne

                                        En toute franchise... si vous avez le choix...

                                        vous préférez partir vivre en Corée du Nord, ou en Corée du Sud ?


                                      • suispersonne 8 juin 16:49

                                        @titi
                                        En toute franchise, échanger avec de lourdement carencés cognitifs est aussi utile et agréable que la masturbation avec une râpe à fromage.


                                      • titi titi 9 juin 13:24

                                        @suispersonne

                                        Turlututu...

                                        Cette pirouette pour ne pas répondre à la question est vraiment grossière.

                                        Alors ? Vous iriez où ?


                                      • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 12 juin 13:10

                                        Ils sont où, les contradicteurs qui votent avec les pieds ? Sauf Spartacus Lequidam, personne ne s’est manifesté. 

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