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La violence de certains crée des animosités pouvant conduire au rejet des autres

La violence gratuite m’a toujours choqué. Par ailleurs la violence peut-elle se justifier ? Je compte m’y pencher un de ces jours dans un autre article.

Je me questionne sur toutes les violences que je croise ou vit au quotidien en accompagnant mes enfants à l’école, en allant au travail, dans mon travail, en sortant faire des courses, etc. Pourquoi faut-il que notre société française laisse faire des choses qui ne se produiraient pas dans un grand nombre de pays ? Ces violences exacerbent le rejet des autres et encouragent toutes formes de discriminations entre peuples, entre religions. Mon questionnement sur les violences ne cherche pas tend à répondre globalement à cette situation qui ne cesse de s’étendre, qu’à appeler d’autres à apporter des lumières à ma recherche d’explications. J’en croise des violences tous les jours : quotidien en accompagnant mes enfants à l’école, en allant au travail, dans mon travail, en sortant faire des courses, etc. Pourquoi ceux qui nous dirigent laisse faire, ont-ils les pieds et les poings liés ? Sont-ils incapables de décider ? Ont-ils peur ? Je voudrais comprendre. Je ne tiens pas à débattre sur les prisons, sur la justice, je pense néanmoins qu’il faut trouver des solutions et de bonnes solutions qui soient fermes et justes. Loin de moi l’idée de me prendre pour un redresseur de torts, en tant que citoyen, je ne cautionne pas le fait d’être inquiet lorsque mes enfants se rendent au collège ou à l’école.
 
Je pense et je crois d’ailleurs que la conformité de la violence repose sur l’idée même de la supériorité et sur une confiance dogmatique donnée à la prépondérance du plus fort. Pourtant dans notre société, ce n’est pas toujours le plus fort qui domine. A prendre un homme totalitaire, un dictateur, comme dans un grand nombre de pays, nous constatons aussitôt que ce dernier, du fait de ses prérogatives, en fait de sa force, neutralise toutes formes de révoltes ou de soulèvement par une violence inouïe. En France, nous sommes en démocratie comme tout le monde le sait, malheureusement, certains individus jeunes, moins jeunes, voire très jeunes font aujourd’hui en 2009, de la violence un outil de pression pour obtenir ce qu’ils veulent. Certains diront que le désœuvrement y est pour quelque chose, d’autres parleront de l’effet de bandes organisées ou non.

Qu’en est-il de ce jeune ou de sa bande qui houspillent la mamie venue retirer ses sous à la poste pour la voler et qui s’égayent dans tous les sens ? Ils s’attendent à quoi ces vauriens ? Que la personne qu’ils ont molestée va avoir de la compassion pour eux, je réponds " non " et j’indique par ailleurs que cette personne va les en vouloir, va en vouloir à leur communauté, à leurs origines, leurs parents ou leur famille. Le problème vient en amont, des parents irresponsables qui laissent leurs enfants divaguer à des heures impossible, ces derniers n’ont pour tout repère que les grands " voyous " de la cité qui vont les former à des actes répréhensibles.

La démission des dits parents est inquiétante, d’autant que ce sont les mêmes qu’on voit s’agiter lorsque leurs enfants sont appréhendés. Faut-il qu’ils espèrent à ce point de la compréhension ou de la compassion. ? Ils se trompent, car ces personnes détestables par l’attitude agressive qu’ils adoptent donnent à ceux-là mêmes des moyens de haine à leur encontre. Certains diront qu’ils l’ont bien cherché. Or cette activité de violence gratuite sur personne exercée par ces populations " perdues " doit pouvoir être endiguée. Les jeunes concernés ou impliqués sont pour beaucoup déscolarisés, ils sont voués à eux-mêmes et certains ne sont pas encore prêts à se former pour exercer une activité lucrative. Les repères que devaient apporter leurs parents sont entachés d’une lacune d’éducation.

Le jeune agresseur qui va entraîner des animosités à son égard, cherche un " pseudo " respect, il veut une reconnaissance qu’il ne trouve que dans la violence. Il pense ainsi capter l’attention des autres. Pour lui, la loi du plus fort correspond à une satisfaction personnelle. Il veut que les victimes reconnaissent sa force hors qu’en est-il vraiment ? La victime n’a pas cette reconnaissance souhaitée, elle a peur, d’autant qu’elle a un doute sur la légitimité ou non de cette violence gratuite qu’elle blâme. Il nous est possible de compter sur la loi, or la Loi qui se décline en plusieurs formes est bien souvent arbitraire et elle génère des frustrations du côté des victimes. L’agresseur ou les agresseurs, sous toutes formes ne se laissent pas abuser, se savent détester par " les faibles ". Ils savent également que la Loi protège mal les citoyens. A partir du moment où nous savons comment la Loi fonctionne dans notre pays, faut-il rester timoré, faut-il agir ? La révolte est une solution, mais laquelle ?

Nous semblons être dans une impasse, quand je vois des jeunes femmes, mères de gamisn être d’une agressivité et d’une violence rare dans leurs propos vis à vis d’autres femmes qui ne sont pas de même confession qu’elles, je me demande bien qu’enseignent-elles à leurs enfants ? Ces derniers ont-ils appris à distinguer le bien et le mal ? Font-ils la part des choses et en outre que feraient ou penseraient-ils si les leurs étaient " attaqués " ou " violentés " de la même façon qu’ils le font ? Le racisme qui naît suite à des comportements répétés de violence est naturel, certes il ne s’excuse pas, mais il se comprend. En prenant les révoltes du département 93 suite à la mort de deux gamins, plus d’un n’ont pas compris pourquoi les émeutiers avaient brûlé les voitures de pauvres gens qui n’avaient rien demandé et qui n’étaient pas concernés par le drame. Ces injustices ont à coup sûr créer des animosités et des discriminations qui ne disparaîtront pas de sitôt. Il ne faut donc pas oublier que la violence détruit de belles choses dans notre société. Elle détruit l’humain, elle n’a rien de positif si elle n’apporte aucun changement dans l’intérêt de la société. Les discriminations qui naissent suite aux violences et autres agressions prennent par la suite un temps important pour disparaître. Faire renaître de la confiance entre humains après des actes de violence relève du défi.


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26 réactions à cet article    


  • abdelkader17 18 avril 2009 13:12

    La violence gratuite est un mythe.
    Vous allez l’air d’attribuer la violence aux uniques habitants des quartiers populaires en phase de paupérisation avancée, il faudrait analyser les dynamiques mises en place qui ont conduits à l’échec des « politiques dites d’intégration » bien que parler d’intégration pour des nationaux Français est un non sens, je parlerais de politiques de désintégration.
    L’apparition du chômage structurel après le choc pétrolier de 1973,la politique d’ externalisation de l’appareil industriel dû au triomphe de l’économie libérale et de son corollaire la mondialisation, la constitution de grands ensembles urbains peu à peu désertés par les populations dite « Française de souche » ou la mixité à disparue, la disparition des outils et des moyens d’éducation populaire( organisations syndicales dans les usines, médias, parti communiste outil de formation idéologique et de lutte, ralliement du parti socialiste aux thèses réactionnaires et au camp de la domination)
    La fabrique de l’échec scolaire, le triomphe de l’argent roi et du luxe ostentatoire, la promotion de la décrépitude morale dont le rap est l’un des meilleurs véhicules.
    La violence n’est pas un phénomène en augmentation elle est beaucoup plus médiatisée car servant les desseins des politiques et de nombreux « experts » en ont fait un fond de commerce très lucratif (Alain Bauer ou l’extrémiste de droite Xavier Raufer),ces nouveaux marchands de la peur qui paradent sur les émissions de télé type c’est dans l’air ,nous livre leur vision catastrophique de la société, nous vendant par la même les recettes en provenance de l’Amérique nouvelle terre promise des techniques de maintien de l’ordre.
    Il apparait que la montée en puissance de l’appareil répressif (judiciaire policier et pénal) semble coïncider avec les désordres de plus en plus préoccupants occasionnés par la mondialisation néolibérale


    • Serge Serge 18 avril 2009 15:47

      Je suis en accord avec votre réponse et d’autant plus que ce « terme » français ( ce n’est pas un concept ) est très vague et utilisé à géométrie variable.On parle aussi bien de « violence » des sentiments, verbale,d’un orage,d’un choc ( de véhicules ou psychologique ), conjugale,sexuelle,sur mineur, sur les stades,raciste,des jeunes,des cités,etc...sans jamais définir le contenu de la violence incriminée ;cela permet de jouer sur le registre de l’émotionnel.
      Il est vrai que toutes les études sociologiques ou historiques montrent une diminution« des violences » dans nos sociétés ce qui a pour conséquence une non-acceptation,un rejet, de ce qui en subsiste...il y aurait aussi une étude approfondie à faire sur l’instrumentalisation médiatico-politique de ce terme car,par exemple, on ne parle jamais de violence ...« des plans sociaux », « des expulsions » qui reviennent chaque année au printemps,pour les enfants et adultes qui chaque jour meurent de faim,du chômage des jeunes ou des séniors, etc...


    • jackyd 18 avril 2009 16:47

      @Serge Je suis d’accord, j’ai d’ailleurs évoqué dans ma réaction de contexte de violence sociale. Mais rajouter de la violence physique (ayant été victime des deux, etant aux prises avec les protagonistes de ces deux formes de violence, je veux quand meme dire les répercussions de l’atteinte à l’intégrité physique d’une personne) à cette violence... quelle impasse.
      L’article certes, pour le coup, ne parle pas du traitement mediatique de la délinquance, qui est en soi manipulateur. Mais le problème est bien que cette violence est une etrange manière (même si elle s’explique !) de créer du lien. Qu’elle se retourne souvent contre ceux qui la perpètrent - d’où l’importance de ne pas les enfermer dans un discours trop « compréhensif ». Enfin, qu’elle s’abat sur des personnes dont les vies sont déjà marquées par ces violences sociales évoquées.


    • Serge Serge 18 avril 2009 18:19

      Mais je suis d’accord avec vous ...évidemment qu’il y a aussi une part de responsabilité individuelle dans le passage à l’acte violent...mais pour l’éradiquer il ne suffit pas de « soigner les symptômes » mais bien l’origine,les causes du mal,c’est à dire ce qui fonde cette violence en particulier dans les quartiers défavorisés.
      Cela dit il y a un sérieux effort à faire pour définir le ou les contenus de ce qu’on met derrière le terme de violence. ( voir ci-dessus )


    • Canine Canine 18 avril 2009 23:11

      « La violence gratuite est un mythe »

      La violence gratuite n’a rien d’un mythe, elle est présente dans toute l’histoire de l’humanité, elle est dans la nature même de l’animal humain.
      Ce qui est un mythe, c’est l’idée qu’avec deux explications socio-économiques et l’a moitié d’une, on puisse non seulement l’expliquer, mais aussi la contrôler.


    • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 19 avril 2009 09:05

      Bonjour Abdelkader, je me suis peut-être mal exprimé sur la violence gratuite. Sit tu penses que je me restreins aux habitants des quartiers populaires, c’est justement parce que j’y vis et y travaille et j’ajoute que c’est ceux que je semble connaître le mieux. N’empêche que ce n’est pas une raison pour les stigmatiser. Je partage ton opinion sur le fait qu’il y a plusieurs facteurs qui engendrent la violence, néanmoins faut-il excuser ce qu’on voit dans les quartiers dits pauvres ?
      Non, la fabrique de l’échec scolaire, je ne vais pas me restreindre à cela, penses-tu objectivement que les parents font leur part de travail, à part concevoir des momes. Je ne vais pas non plus être simpliste, faire des enfants pour moi signifie être proche d’eux et les éduquer, et non pas compter sur la société pour pallier à mes absences ou incompétences ou autres aspects qui font défaut aux enfants. Je pense qu’un parent doit permettre à son ou ses enfants d’avoir des repères et non pas juste les engendrer.
      La violence gratuite ne se limite pas aux cités pauvres, dans le travail et dans la recherche d’un emploi, nous sommes confrontés également à la violence gratuite qui baigne dans une hypocrisie ambiante. Nous devons tout de même dénoncer ce qui se passe dans tous les cas. Dans un cas, c’est avéré, et dans l’autre c’est sournois.


    • appoline appoline 19 avril 2009 14:32

      @ Canine,
      Je suis d’accord avec vous. Nous traînons depuis la nuit des temps notre barbarie avec nous. Ce qui la réveille : notre je-m’en-foutisme, le manque de barrière. C’est aussi simple que cela. Nous récoltons les fruits de notre laisser-aller (merci mai68). On traite de vieux cons les instituteurs et leurs leçons de morale d’antan mais elles encraient dans les jeunes cerveaux quelques règles basiques. Interdit d’interdire, quelle connerie, on voit ce que cela donne aujourd’hui, maintenant faire marche arrière est impossible, à moins de juguler la violence par la dictature. On a tout gagné.
      Ce n’est qu’un début, la violence va devenir monnaie courrante et d’ici quelques temps, vous verrez qu’il sera quasiment impossible de se balader sans avoir une arme dans la poche, à moins, naturellement d’aimer tendre l’autre joue, ou de baisser son froc.


    • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 19 avril 2009 17:44

      @APPOLINE, l’arrivée du flingue en France, comment tu y vas ? J’admets que tout est possible d’autant que les politiques semblent vivre dans un autre pays que le notre. Je sais et je ne suis pas un naïf qu’en banlieue circulent des armes qui viennent pour la plupart des pays de l’EST, c’est dommage que les dirigeants français ne fassent pas plus de lumière sur les réalités.


    • appoline appoline 19 avril 2009 20:22

      @ Christian,
      La détention d’armes en région parisienne et ailleurs ne date pas d’hier. Je me souviens, il y a une vingtaine d’année qu’un inspecteur de police avait conseillé à un de mes proches d’échanger la 22 contre un autre type de fusil ; eh oui, avoir une station service en zone dite chaude, n’a pas que des avantages, on risquait déjà sa vie à ce moment là, alors maintenant je n’ose imaginer ce que ça donne. En campagne aussi, on se préserve, rares sont les autochtones qui n’ont pas leur 12 à portée de main ; là encore, quand il n’y a pas âme qui vive à 20 lieues à la ronde, on n’a pas le temps d’appeler les gendarmes (bien souvent entre deux vins) à la rescousse. Car, cher Christian, les tarés ne sont pas en voie de disparition, bien au contraire. Alors s’il faut faire un choix, ma foi, c’est très vite fait.


    • jackyd 18 avril 2009 15:57

      A la lecture de la réaction de abdelkader17, je m’attendais à tomber sur une enieme manifestation de la culture de l’excuse, du laisser faire. En fait, le fil du commentaire montre des nuances, et finalement derrière la réfutation de la notion de violence gratuite, et l’évocation de causes socio-économiques, deseffets néfastes des (non) politiques publiques, vous n’avez pas oublié d’évoquer la culture de la facilité, de l’argent.
      C’est bien le problème : les lascars dont parlent l’article, sont le produit de notre société et nous renvoient nos défaillances à la figure. Mais il y a bien une responsabilité individuelle, du passage à l’acte violent, de sa répétition. C’est difficile, mais il ne faut jamais oublier les deux approches : il y a des explications, et souvent, tout renvoyer à la responsabilité du délinquant quel que soit son acte est facile, mais l’excuser l’est tout autant. Quand sortira t on de ces approches opposées ? Quant à la fabrique du thème de la violence par des experts marchands interessés, oui, mais on ne peut tout de même pas nier une augmentation réelle de la violence des rapports sociaux au quotidien. Et cela, dans le monde du travail, des services publics, etc mais aussi dans les contacts au quotidien, et audelà des reportages catastrophistes, comment nier cette violence quotidienne des halls d’immeuble, transports en commun ? 

      Je comprend que certains n’aiment pas cet article, et encore une fois, abdelkader17, je trouve votre commentaire intéressant. Mais ces jeunes par maints égards victimes, même si ce n’est pas facile, il leur appartient aussi d’inventer des formes de mobilisation.
      On peut occuper l’espace public sans attaquer les plus faibles, quand même. 
       
      (Merci de noter que je ne suis pas né tout habillé dans les beaux quartiers et que je ne parle pas depuis le 6e arrondissement , je commence a prendre l’habitude de le préciser. J’ai par ailleurs fait depuis longtemps et souvent la démarche de jeter des ponts, par un engagement personnel prenant en énergie et en temps. Cela ne m’empêche pas ceci dit d’être comme tout le monde parfois à côté de la plaque, mais ça va mieux en le disant )


      • Neris 18 avril 2009 16:42

        Je suis tout à fait d’accord avec l’avant-dernier paragraphe.

        Je constate tous les jours que la violence est de plus en plus la réponse de certains jeunes, d’ailleurs, ils ne viennent jamais seuls mais à deux voire même à trois.

        Dans mon asso, quand on en voit arriver un paquet, on sait déjà que s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, nous allons avoir droit au déluge de l’agressivité verbale destinée à nous faire plier et à nous culpabiliser.

        ça ne rate jamais, quand on dit « non » : racisme, racisme anti-jeune, discrimination de quartier etc.

        J’en ai un, il y a deux jours, qui m’a beuglé à la discrimination de quartier parce que le scooter que nous lui avions réservé (nous louons des scooters) n’était pas du même modèle que celui qu’il lorgnait trois semaines avant. Rouge au lieu de noir ! et sans le joli logo Peugeot. Reparti sans scooter, je ne sais pas comment il compte aller à sa formation !

        Mais, le lendemain, j’ai eu au téléphone, quasiment toutes les structures d’écoute des jeunes qui me beuglaient la même chose ! comment, vous refusez de louer à un jeune de quartier défavorisé ! je ne suis pas persuadée qu’ils ont cru ma version de l’histoire.

        Bref, nous sommes persuadés qu’il s’agit maintenant d’un bras de fer, plus qu’une question de location, d’un sale moutard de 20 ans avec une structure qui ne lui a pas donné ce qu’il voulait, d’autant que ça s’est produit devant ses potes. Affront irréparable.

        Que ces jeunes ne connaissent que la violence pour s’affirmer, est une chose mais ce qui est grave, c’est qu’ils sont systématiquement victimisés et défendus bec et ongle par des structures « d’aide, d’écoute etc » qui ne cherchent même pas à démêler la réalité du bobard mais à imposer, par la culpabilisation, le désir de ces jeunes.


        • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 19 avril 2009 09:14

          C’est fou Neris, ce que tu racontes, j’ai l’impression d’entendre des faits qui me rappellent l’époque où j’étais responsable d’un service jeunesse. Il était bien souvent difficile de justifier certains refus car pour ertains jeunes le REFUS était manifestement un moyen de dénégation de leur part. Ce qui était positif, j’avais axé tout mon management à l’époque sur le dialogue, donc en discutant, nous arrivons à nos fins, mais après une perte de temps considérable. Bien souvent ils me courcicuitaient où mes responsables d’antennes de quartier et se rendaient directement à la direction générale où chez l’élu(e) du secteur et leur mettaient une pression si forte qu’après nous étions obligés suite à un appel téléphonique de céder. Si ce n’est pas de la violence gratuite, je ne sais ce que c’est. A ce niveau, elle est encouragée et ne peut que se développer et qu’apporte t-on comme enseignement aux plus jeunes ? Que tout ce que l’on désire s’obtient par la violence (racket et j’en passe...)


        • Neris 19 avril 2009 10:44

          Eh oui, on leur apprend qu’ils peuvent tout obtenir par la violence.

          Et quand on résiste, ça fait bobo à l’ego, et il faut absolument faire plier.

          Alors, y’a des élus et des institutions qui vont se charger de mettre au pas...

          Et si on cède, on est « morts ».


        • appoline appoline 20 avril 2009 14:05

          @ Néris,
          Vous avez la lucidité de quelqu’un qui connaît le terrain par votre activité. Beaucoup d’ignards font de beaux discours quant à la manière dont il faut procéder face à des individus plein de fiel et de haine. Une chose est sure, baisser pavillon est une erreur qui va se payer très cher.


        • orange orange 18 avril 2009 17:51

          La violence n’est pas née d’hier, mais depuis des décénies. En politique, cela n’intéresse personne, par ce que la violence ne fais pas partie d’un intérèt général. Ele dérange même comme la misère d’ailleurs. Pour comprendre ce phénomène de violence, il faut l’avoir subit . Le rejet de la société civile est une forme de violence qui n’en finira jamais, sauf si des intelligents ( sachant réfléchir au problème ) et les victimes rassemblées en masse, pour travailler ensemble dans une lutte contre la violence.


          • Neris 18 avril 2009 18:42

            La violence a toujours existé bien sûr, mais aujourd’hui, elle a tendance à se banaliser comme mode de communication.

            De plus en plus de personnes (beaucoup de jeunes mais aussi des trentenaires) l’utilisent pour obtenir ce qu’ils veulent en intimidant l’interlocuteur.

            Et quand on ne cède pas, on se fait injurier (va te faire foutre ! détient la palme de l’insulte du mécontent à qui on a résisté).

            En fait, chez nous, les jeunes qui nous opposent la violence verbale, n’ont pas l’habitude qu’on leur dise « non » ou qu’on leur résiste fermement en refusant de se laisser culpabiliser voire intimider. J’ai même eu des parents me suppliant quasiment d’accéder au désir de leur moutard, tout de même âgé de 18 ans ou plus.

            Mais il est vrai, et clairement expliqué dans le dernier paragraphe, que cette violence commence dès le berceau. Dans le bus, effectivement, les mamans s’empoignent verbalement très vivement, et laissent leurs enfants faire ce qu’ils veulent... et insultent violemment toute personne osant faire un seul reproche.

            Confessions religieuses divergentes, peut-être, mais toujours le règne de l’enfant-roi, certainement. Aujourd’hui, nous avons la première vague, mais elle semble continuer pour la prochaine génération de jeunes adultes. Et la précarité, la pauvreté, ne font rien pour arranger les choses.


          • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 19 avril 2009 13:47

            Faut-il cautionner l’attitude indigne de ces parents démissionnaires qui veulent avoir tout sur un plateau et laisser libre court à leur fornication. Lorsque leur enfant est accusé de violence, ce sont les premiers à rejeter la responsabilité sur d’autres, ils ne se remettent pas en question. C’est à la société de réparer leur tort.


          • orange orange 18 avril 2009 19:03

            Néris
            Je comprend tout à fais ce que vous dîtes. Moi s’est de mêm je vois tous les jours ce genre de scène. La tolérance à disparu pour laisser la place à l’inconscience. Les jeunes ne veulent plus se commender, veulent tout dès leur plus jeune âge. Mais attention, il n’y a pas que ceux des quartiers défavorisés, mais dans le milieu aisée ce n’est pas mieux. Ce que je peux remarquer dans mon temps, ( il y a 40 ans) il n’y avait pas tant de jeune livrer à eux mêm, Il exsitais des maisons de correction. Je me souvien même d’une famille à qui ont lui avait supprimer les allocations familiales car le père ne voulait pas chercher du travail pour subvenir à sa famille. Ce temps la est loin. L’éducation parentale et civique ont totalement disparu, pour laisser place à la liberté sauvage. 


            • barbouse, KECK Mickaël barbouse 18 avril 2009 21:29

              bonjour,

              de la violence gratuite au sein d’une société de consommation où « tout est politique » ou inversement ?

              ce que votre article ne semble qu’entre apercevoir, c’est la violence perpétrée par le système sur l’individu, et c’est pourtant cet angle manquant qui empêche de voir une partie des raisons de la violence et de son augmentation.

              On qualifie de gratuite une violence dont on ne comprend pas la motivation, je vais ici vous en donner deux :

              la première c’est que lorsque une communauté d’intérêt a un budget majoritairement dépendant entre deux sources, la première ce sont les « aides » et les structures et salaires qui en découlent, et de l’autre la violence, les « plans » deal, et les vols,

              baissez les aides, et vous obtenez une hausse de la violence, on recasse la MJC pour que des enveloppes retombent, des médiateurs, des nouveaux emploi précaires, etc...

              combattez vraiment la violence, et vous obtenez des campagnes de réactions contre le tout répressif, pour l’humanisme, la tolérance, etc.. pour augmenter l’argent et le nombres de structures qui « aident ». En faite vous maintienne dans le ghetto sous la loi du bas de l’immeuble avec les moyens de vous faire un peu racketter.

              mais au final, cela ne maintien qu’une seule communauté d’intérêts dans les raisons de la violence.

              Parce qu’il faut comprendre que quand on subis le système, que la main gauche vous tende une petite gamelle avec sa dose pour moraline pour vous endormir, ou que la main droite vous montre la matraque et la niche pour vous punir, vous n’êtes pas moins un chien dans son regard.

              A force de voir votre vie défilée entre la gamelle et la niche, et celle de vos chiots prendre le même chemin, le systeme a beau exhiber quelque chiens de races pour vous montrer la qualité de son dressage,

              Pour le frisson d’une seconde de liberté, pour la joussance d’être pleinement vivant rien qu’un instant dans une vie d’homme, on lui mord les deux mains, on lui saute a la gorge, et on lui crache ses générations de mépris au visage avec la plus animal des dignités humaines, celle de ne pas être un chien.

              Et quand on goute a la liberté de chasser en meute, il n’y a pas de vieilles brebis égarée, pas de moutons qui ne sont par nature les complices de leurs bergers, ceux voulaient faire de vous leurs chien dociles, alors que vous êtes un loup, un lion ou une hyène.

              amicalement, barbouse. si vous comprenez ça, aussi apologiste de la violence que peut sembler ce post, mais il faut être explicite parfois,

              vous comprenez pourquoi la violence augmente, va augmenter encore, et qu’elle n’a rien de gratuite ni de négociable avec de l’argent.


              • savouret 18 avril 2009 22:25

                cet article bien que contestable sur certains points a le mérite de susciter un débat de qualité sur ce phénoméne polymorphe que constitue la violence

                je pense que pour parvenir a une approche relativement objective de ce sujet il est nécessaire de dépassioner un peu le débat et de ne pas etre prisonnier d ’idéologies qu’elles soient « révolutionnaires »ou conservatrices".

                bien entendu, un individu n ’est pas violent par essence, mais peut le devenir suite à un ensemble de conditionnements sociaux et d ’interactions sociales .lorsque cette violence devient systématique chez un individu, cela traduit le fait qu ’un certain nombre de facteurs sociaux culturels ou territoriaux ont contribué à le déshumaniser.

                toutefois, les déterminants de la violence n ’engendrent pas systématiquement une évolution vers ce comportement chez un individu qui y a été exposé.c ’est la raison pour laquelle la compréhension des facteurs socologiques de la violence ne doit pas etre synonyme d ’acceptation de celle ci..en effet, quelles que soient ses conditions de vie antérieures il ne faut pas dénier à un sujet la faculté d ’utiliser son libre arbitre , meme si j’en conviens cette aptitude est plus difficile à mettre en oeuvre quand on cumule tous les handicaps sociaux que lorsque l’on est issu d ’un milieu privilégié

                il est donc primordial de ne pas stigmatiser les « délinquants » et de chercher a appréhender leurs « motivations », mais il est tout aussi impératif de faire preuve de la fermeté nécessaire à leur encontre, sachant qu’il faut pour cela envisager d ’autres solutions que le milieu carcéral qui est une machine à fabriquer de la violence.il faut éviter de céder à la commisération vis a vis des jeunes démunis afin qu’ils prennent conscience de leurs devoirs vis à vis de la collectivité.

                Il faut bien entendu également en contrepartie considérer tous les individus quelles que soient leurs origines sociales « ethniques » ou territorales comme des citoyens à part entière , ce qui n ’est malheureusement pas le cas aujourd’hui .plus largement comme le préconise un internaute il s ’avére primordial de reflechir en profondeur à toutes les injustices véhiculées par notre systéme économique et sociale afin de ne pas succomber aux discours populistes sur l’accroissement de la violence et il convient également de s ’interroger sur la légitimité du modéle consumériste qui produit inéluctablement tant de frustrations et donc de violence potentielle chez les personnes qui en sont exclues.

                enfin, en ce qui concerne le rolede lamédiatisation de la violence dans sa perception par l’opinion publique, je dirais qu’indéniablement il y a une surmédiatisation de ce probléme qui favorise une dramatisation excessive par rapport à la situation réélle etalimente donc le fameux sentimen d ’insécurité, cependant je pense qu’il est erroné de minimiser une tendance récente à une recrudescence de la violence notamment envers les personnes, ce qui remet en cause la tendance historique à une diminution de celle ci depuis la seconde guerre mondiale, voire depuis la fin de l’époque « moderne ».


                • Canine Canine 19 avril 2009 18:28

                  "bien entendu, un individu n ’est pas violent par essence, mais peut le devenir suite à un ensemble de conditionnements sociaux et d ’interactions sociales .lorsque cette violence devient systématique chez un individu, cela traduit le fait qu ’un certain nombre de facteurs sociaux culturels ou territoriaux ont contribué à le déshumaniser."

                  Donc en fait, l’individu n’est pas violent de lui même, il le devient au contact des autres individus qui selon la logique du présupposé de départ, ne sont pas violents par essence non plus, mais qui ont du le devenir en étant en interaction avec d’autres individus qui n’étaient pas violent par essence non plus, mais qui ont du le devenir en étant en interaction avec d’autres individus qui n’étaient pas violent par essence non plus, mais qui ont du le devenir en étant en interaction avec d’autres individus qui n’étaient pas violent par essence non plus, mais qui ont du le devenir en étant en interaction avec d’autres individus qui n’étaient pas violent par essence non plus, mais qui ont du le devenir en étant en interaction avec d’autres individus qui n’étaient pas violent par essence non plus, mais qui ont du le devenir en étant en interaction avec d’autres individus qui n’étaient pas violent par essence non plus (x l’infini x 2)

                  A mon avis, la violence est plutôt un caractère intrinsèque de la nature de l’être humain, et c’est par la socialisation, le réglement et la logique qu’il arrive à dépasser cet état.


                • vienzy 18 avril 2009 22:27

                  Beaucoup de (bonnes) choses ont été écrites, mais on reste quand même choqué de certaines.

                  L’auteure est fonctionnaire dans une fonction non-régalienne. elle fait partie de cette violence qu’elle dénonce, puisqu’elle occupe un poste sécurisé pour faire un travail dont elle ne détient aucun levier (loger « de force » ...) sans aucuneobligation de résultat, ni de moyens (construire des logements « sociaux » ...) etc...

                  Les mères apprennent à leurs enfants la violence au berceau ? Oh que oui !!
                  On apprend au berceau une religion, cest-à-dire « quand mon dieu m’a créé à l’image de mon prophète, il a eu raison.Quand il a créé l’autre à Son image, il a eu tort » Et voilà racisme, haine de l’autre en place.« Ton travail de croyant est de transformer l’autre à ton image ». Et voila totalitarisme et esclavage en place

                  Il y aurait tellement d’autres choses à dire, mais nous avons là 2 causes parmi tant d’autres


                  • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 19 avril 2009 17:49

                    Vienzy, je pense qu’il y aurait beaucoup de choses à dire sur l’éducation que devrait apporter les parents aux enfants afin que ces derniers prennent conscience du respect de la vie de l’autre et qu’ils n’utilisent la violence qu’en extrème nécessité, or ce n’est pas ce qui se passe. D’où cette violence arbitraire que ces gens exercent.


                    • LeGoJac 20 avril 2009 10:13

                      Je pense pour ma part qu’il faudrait apprendre à ces parents à aller voter afin d’exister aux yeux de ceux qui ont un reste de pouvoir de décision. Pour l’instant, la pression ne semble venir que de ceux qui ne voient la violence qu’à la télévision. Certes c’est caricatural dans l’expression, mais je pense vraiment que sur le fond c’est ça.

                      D’autre part, il manque « quelque chose » qui protège les mômes des caïds de cités (dans l’exemple des cités du moins). Ces gosses grandissent dans une jungle au sein de laquelle ils s’adaptent. Là les parents ne peuvent pas répondre à tout. Ont-ils les moyens de déménager ? Commençons par protéger les gosses qui sans cela deviendront eux mêmes des oppresseurs car ils n’auront eu aucun appui pendant des années.

                      Les asso d’aide sont nécessaires bien évidemment, mais l’apprentissage de la justice se faisant à l’envers, il n’est pas vraiment possible de croire en quelque chose.
                      Que les éducs soient partout, qu’ils n’hésitent pas à être les « balances » des délinquants, (ils balancent bien déjà sur la société etc..), que la justice triple ses effectifs afin qu’elle soit en mesure d’appliquer des peines dans les jours qui ont suivi la condamnation (plusieurs mois voire plusieurs années actuellement), etc..

                      Bref plus de moyens mais... pour des gens qui ne comptent pas vraiment ?
                      Le jour où on les comptera clairement dans les urnes ils seront pris bien plus au sérieux.
                      L’existence civique a déserté des endroits et on voit ce que ça donne.


                    • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 20 avril 2009 13:30

                      D’accord avec toi Le gojac, encore faut-il que ces parents « irresponsables » affichent leur existence en se déplaçant pour voter, or ils ne le font pas. Les élections pour eux n’ont aucune signification, ils ne voient rien qui puissent justifier leur déplacement aux urnes. Faut-il leur mettre la pression comme certains de leurs enfants la mettent aux autres ?


                    • maharadh maharadh 20 avril 2009 22:36

                      @ Antoine,
                      Merci pour votre article dont je partage la majorité des points de vue notamment sur les causes de la violence http://life-in-the-dead.over-blog.com/

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