L’ivresse des grands-fonds... de bouteille et de pension !
Rien ! Ni majorité à l’Assemblée Nationale, ni majorité d’une acceptation par le Peuple français pour approuver cette réforme scandaleuse des retraites. Une retraite « criminelle », pour reprendre les termes très à propos tenus par un éboueur de la ville de Paris, invité en solo sur BFM TV, devant un parterre très emblématique des membres de l’oligarchie, occupée en ce moment à DÉMANTELER le système par répartition des retraites, pour forcer par tous moyens à leur disposition, particulièrement un énième 49/3, permettant au Gouvernement macronien de passer en force et par dessus l’Assemblée Nationale.
La caste au pouvoir, une hyper-bourgeoisie sans états-d’âme, se trouve au service exclusif des multinationales étrangères, comme entre autres, Black Rock ! Larry Fink, son PDG a effectué plusieurs voyages en France à l’Élysée pour y rencontrer Macron qui l'a décoré de la Légion d’Honneur ! Avant lui, les gouvernements successifs avaient déjà commencé la casse, par une planification, pas à pas, sans se faire trop remarquer par l’opinion publique, ne point l’affoler, jusqu’à... Juppé !
En 1994, celui-ci sans doute moins patient que les autres, donnait un grand coup de piolet dans la falaise fragilisée des services publics et faisait écrouler une bonne partie la « roche sédimentaire » du CNR.
1994, grandes grèves, grèves aussi sur la loi travail en 2016,
grève des cheminots,
2017. Élection de Macron, c’est l’Hallali !
Et l’assaut par les réformes les plus destructrices et sordides imaginées par un pouvoir autoritaire qui ne cachait plus avec la crise des gilets jaunes les méthodes à employer et à déployer contre les protestataires.
Nous assistons à une guerre sociale et pour ceux qui en doutaient encore, elle est dure et s’inscrira dans le temps. Quoi qu’il en coûte, selon la formule désormais célèbre de Macron. Car il en coûtera, oui ! Pour les Français qui subissent et continueront à subir les caprices d’une guerre d’usure menée par le gouvernement contre eux et qui compte bien porter jusqu’au triomphe, et avec fébrilité, cette loi scélérate. Une prise de conscience générale se fait jour, malgré tous les discours tenus par le larbinat journalistique reprenant les antiennes utilisées lors des gilets jaunes, pour dissuader le peuple de se joindre aux grévistes.
Les termes utilisés sont à peu près similaires, et reviennent comme des let-motives : « violence des manifestants », « blocages qui gênent le reste des Français », « violence inadmissible », avec pour seule ambition, diviser les Français ! Mais la prise de conscience est générale que la véritable VIOLENCE se trouve bien dans les institutions vérolées par la politique de Macron et de la finalité de cette loi ! Le peuple a enfin compris que tout ce joue avec ce gouvernement au DÉTRIMENT des Français. Même les plus frileux, hier, sont les plus hardis aujourd’hui, dans la rue, il en va du destin de leurs enfants et petits-enfants.
Ces Oligarques remplis d’eux-mêmes nous dégoûtent profondément. Nous avons pu constater à quel point, à l’Assemblée Nationale, une partie de ces députés se sont conduits comme des gougnafiers en se ruant aux buvettes de l’Assemblée et raflant tout ce qui pouvait être sifflé en trois temps deux mouvements, levant plus le coude pour tûter que pour refuser une loi inique dans ses fondements. De la colère des Français, de leur désespoir, de leur misère, ils n’en ont rien à braire ! Nous découvrons le spectacle édifiant, ahurissant, désolant d’une caste qui ne sait plus se tenir correctement et avec dignité. Nous les avons vus, nous les avons entendus, bafouiller après leur petite beuverie, postillonner ou hurler dans les micros leurs reliquats de spiritueux dont ils vidèrent si bien les bouteilles que la buvette déclarait forfait ! La razzia ! Et même en venir aux mains !
La mystification suivant son cours, l’esprit plus très clair car embué, ces mêmes représentants de l’hyper-classe, reprenaient donc les discussions de la loi entre deux rôts et gargouillis éthylique. A ce rythme-là quel impact sur la véracité et l’authenticité, la légitimité de leur décisions ? Aucune ! Même si comme le clament certains députés de LR, le 49/3 est « Légal », il n’en reste pas moins totalement injuste et frappé du sceau de l’ILLEGITIMITE maintenant clairement établie, vu les circonstances où furent menés des débats qui n’en furent pas. En effet, tout était mené cavalièrement, à la hussarde, pour les perturber, les empêcher, avec des articles sortis des catacombes de la Constitution de la 5eme république, pour répondre au besoin des oligarques de forcer la marche du Sénat, pour l’approbation de la dite loi. L’on y a vu évidemment le Président du Sénat et sa pesanteur, annoncer le résultat : oui, à cette loi, fut-elle la plus pourrie peut-être de toute la 5eme république, et c’est peu dire si nous avons eu des modèles de saloperies anti-sociales – c’est-dire l’imagination presque inépuisable que ces femmes et ces hommes possèdent dans leur cerveau moulé par les principes les plus méprisables qui soient ! Ce pillage organisé depuis longtemps du peuple français, a donc accouché de leur dernier rejeton : une loi destructrice pour des millions de femmes et d’hommes, qui ne pourront prétendre - peut-être jamais, à une retraite convenable et prise dans une tranche d’âge suffisante pour ne pas crever au boulot.
Alors, ils nous ressortent pour justifier leur forfaiture, que les fonds pour assurer le paiement des retraites sont aux abonnés absents. Ils mentent, nous le savons et ils savent que nous le savons, mais ils persistent et signent. Même si nous leur apportons toutes les preuves chiffrées, comptables. Tant qu’ils peuvent ramasser, ils ramasseront, tant qu'ils peuvent accaparer, ils accapareront, tant qu'ils peuvent rafler, ils rafleront, tant qu'ils peuvent se goinfrer, ils se goinfreront sur le dos de la bête !
Mais revenons un instant à l’ interview de ce travailleur parisien, sur BFM TV.
Ce fut un vrai moment d’anthologie. Devant lui un condensé de représentants de la caste des goinfres.
Une fois placés les acteurs de cette quasi-tragédie, comment l’appeler autrement ? chaque mot prononcé par le journaliste présent, chaque phrase pesée, chaque expression est calculée par ces bourgeois enfarinés. Jeté dans la fosse aux lions, tel un gladiateur romain que l’on a auparavant désarmé, l’invité fait face… aux oligarques qui le toisent ou jettent sur lui le regard faussement compassionnel que l’on pourrait aisément rencontrer chez les dames patronnesses qui, au XIXe siècle, faisaient la charité aux gueux. Se donnant ainsi bonne conscience. Sauf, qu’ici l’on voit tout de suite que la conscience manque et cela crève l’écran. Devant eux, un homme plein de dignité qui se démarque absolument de ce trio d’égoïstes et d’hypocrites qui usent d'un ton doucereux, juste pour mettre en confiance l’éboueur parisien. Mais celui-ci n’est pas de la pâte que s’attendaient à trouver ces malins-là. Il leur explique qu’à 33 ans, il commence à ressentir les premiers effets de son métier à pénibilité universellement reconnue, la fatigue de son métier, malgré le sport qu’il exerce pour garder la forme. Il leur dit même que cette retraite est « criminelle » !
En face, s’imaginent-ils à l’arrière des camions-benne par tous les temps à soulever des poubelles et des sacs très lourds, les jeter dans la benne à ordures ? Mais ils sont à des années lumière de ce monde là ! Eux, habitués à être servis rien qu’en claquant des doigts et en haussant le ton !
Pour imager la scène, imaginons-nous dans une arène romaine il y a 2000 ans, où les patriciens vautrés sur leurs sièges assistent en se gobergeant à la mort de ceux qu’ils ont livrés aux lions. Eh bien, nous n’en sommes pas bien loin, nos trois inénarrables oligarques baissent le pouce vers le bas, pour mieux enfoncer l'invité de l'émission, et à terme, tel que le décrit cet homme avec dignité, face à la vulgarité incarnée, l’arrogance et l’aveuglement idéologique, le pénaliser en l’envoyant trimer quelques années de plus, où il ne pourrait avec cette réforme, profiter de sa retraite bien longtemps et mourir trop jeune pour voir grandir ses enfants. Les éboueurs et les égoutiers représentant actuellement un des métiers les plus dangereux pour la santé, et leur espérance de vie tournant en moyenne autour de moins de 60 ans !
Devant lui, un panel extatique d’une classe privilégiée qui plane à des hauteurs stratosphériques et qui, sans faire d’efforts cérébraux prodigieux ont bien compris les propos tenus par ce travailleur. Mais s’en foutent ! Ils s’en foutent tellement qu’un des leurs ose avancer sans ciller, que de l’argent il n’y en a pas pour les retraites à répartition à cause des problèmes de démographie !
Mais… il en existe pour bien autre chose, démographie ou pas, comme la retraite des sénateurs. Une retraite qui date de… 1905 !
Et on remarquera au passage, que les sénateurs en ce début de XXe siècle pouvaient prétendre à une retraite, eux, alors que les Français, ouvriers, paysans, artisans, crevaient au boulot, et lorsque furent votées les premières assurances pour la vieillesse contractées auprès d’assureurs privées, par capitalisation, on les surnomma à juste titre, « la retraite des morts » !
Ce modèle ante-diluvien convenant parfaitement à l’Oligarchie qui cherche à le rééditer, les assureurs français de l’époque ayant troqué leur jaquette de croque-mort, contre celle des fonds-de-pensions vautours américains d’aujourd’hui. Pour ces oligarques repus, l’être humain n’a qu’une valeur marchande ou de chair à canon, soit au travail, soit à la guerre, pour les plus grands profits de la Finance.
Il y a violence et brutalité de cette réforme qu’il va bien falloir balayer et jeter dans la benne à ordures institutionnelle. Et force à cet homme qui s’est dressé devant ce vilain aréopage grimaçant, avec une élégance que sont bien loin de posséder ceux qui légifèrent en ce moment.
Et pour qui, peu importe le flacon, pourvu qu’ils aient l’ivresse des fonds de bouteilles, et des fonds...de pension.
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