https://reseauinternational.net/les-reservistes-militaires-israeliens-menacent-de-ne-pas-servir-si-la-legislation-sur-les-coups-detat-judiciaires-se-poursuit/
par Adnan Abu Amer
L’intention du gouvernement israélien de mettre en œuvre des
changements dans la législation a fait grimper en flèche la polarisation
israélienne, incitant les services de sécurité à relever au maximum le
niveau de protection du Premier ministre Benjamin Netanyahu, de la
présidente de la Cour suprême Esther Hayut et du ministre de la Justice
Yariv Levin.
De plus, un appel téléphonique important a eu lieu entre le chef du
service de sécurité du Shin Bet, Ronen Bar, et le commissaire de police,
Kobe Shabtai, après l’atmosphère récemment lourde sur les médias
sociaux après les menaces de mort proférées à l’encontre de certains
officiels.
Ces mesures ont été prises après que le gouvernement a reçu diverses
déclarations et menaces pour avoir encouragé ce que l’opposition appelle
un coup d’État légal. L’ambiance israélienne qui domine, la crainte de
tensions internes croissantes et le ciblage de personnalités publiques
ont incité les services de sécurité à prendre certaines mesures pour
empêcher la situation de déraper vers des niveaux dangereux et ils ont
évalué la situation sécuritaire plus qu’à l’habitude.
Cela coïncide avec l’enquête de police sur le général Zaev Raz, qui a
qualifié Netanyahu de « fils de la mort » et a demandé qu’il soit tué
parce qu’il mène le pays vers un état de dictature.
Le parti du Likoud a considéré que cette incitation au meurtre était
d’un niveau de folie sans précédent. En outre, la police enquête sur
l’avocat David Hudak, apreès que celui-ci a annoncé qu’il serait prêt à
se battre si les changements juridiques conduisaient à un régime
dictatorial dans le pays, et qu’il s’y opposerait de toutes ses forces,
quoi qu’il arrive, mettant en garde contre le déclenchement d’une guerre
civile.
Le professeur d’université, Avishalom Elitzur, a déclaré qu’« un Premier ministre qui abolit la démocratie sera remplacé par quelqu’un de non démocratique », et Ron Huldai, maire de Tel Aviv, a déclaré que « les pays dictatoriaux redeviennent démocratiques en passant par un bain de sang ».