@Ecométa
(...suite)
La
révolution du 21ème siècle est donc la fois un retour au réel,
loin de la société spectaculaire marchande, à la fois par le
retour à une correspondance entre valeur-travail et valeur d’usage,
et avec l’usage de la vie l’emportant sur l’accumulation et donc sur
le capitalisme.
C’est
en ce sens que Debord a pu écrire :
« ♦
49 ♦ Le spectacle est l’autre face de l’argent : l’équivalent
général abstrait de toutes les marchandises. Mais si l’argent a
dominé la société en tant que représentation de l’équivalence
centrale, c’est-à-dire du caractère échangeable des biens
multiples dont l’usage restait incomparable, le spectacle est son
complément moderne développé où la totalité du monde marchand
apparaît en bloc, comme une équivalence générale à ce que
l’ensemble de la société peut être et faire. Le spectacle est
l’argent que l’on regarde seulement, car en lui déjà c’est la
totalité de l’usage qui s’est échangée contre la totalité de
la représentation abstraite. Le spectacle n’est pas seulement le
serviteur du pseudo-usage, il est déjà en lui-même le pseudo-usage
de la vie. »
Dans
la période de transition, l’argent n’est pas nécessairement aboli
pour autant, mais ramené à sa fonction première d’unité de compte
en valeur-travail. (Marx, Critique du programme de Gotha)
Vous
semblez rêver d’un hypothétique « capitalisme à visage
humain », alors qu’il n’y a pas de « retour en arrière »
possible dans la logique même du capitalisme, qui est celle de
l’accumulation et rien d’autre. La concurrence entraine la course à
la rentabilité et celle-ci génère le développement des monopoles
(Groupes financiers-industriels). Et ceux-ci génèrent la
destruction des ressources de la planète et de tout l’environnement.
Au
point où on est, il faut donc choisir, et il est déjà plus que
temps, vu les dégâts :
__Sauver
la planète ou sauver le système.
__Socialisme
ou capitalisme.
__Dictature
du prolétariat ou dictature du capital.
C’est
en ce sens que chacun est libre de faire le choix. Encore faut-il
pouvoir le faire en connaissance de cause.
Le
17 Novembre, ce qui s’exprime, c’est bien un réveil de la mémoire
populaire, du genre de ceux qui balayent le conditionnement, en
constatant le décalage entre le vécu réel et le discours des
« élites », de droite comme de gauche, sans parler des
bobos-écolos au service des uns et des autres !
Luniterre