"On peut s’étonner …/...
que l’Europe occidentale ne doive sa viticulture qu’à des
apports orientaux"
Les chats, les chèvres, les moutons,
les vaches et les poules viennent aussi du Moyen-Orient, amenés par
les éleveurs-agriculteurs qui se sont diffusés dans des régions
(très peu) peuplées pr des chasseurs-cueilleurs il y a environ 10
000 ans. La philologie permet de suivre les itinéraires des
différents groupes linguistiques, et en particulier celui des fameux
« indo-européens ».
Cette « invasion » ne s’est
pas faite violemment, même si les autochtones avaient quelque chose
de similaire avec les amérindiens ou les aborigènes d’Australie qui
ont été repoussés vers des territoires peu fertiles, et
« génocidés » quand ils résistaient.
En fait la diffusion s’est faite sur
quelques générations quand les enfants des fermiers sont allés
défricher à côté des parents pour s’installer à leur tour. A
raison de 50 km d’extension par siècle, il ne faut « que »
200 ans pour avancer de 3000 km, distance entre Istanbul et Paris.
Si le porc est toujours tabou au
Moyen-Orient, c’est que le sanglier était le gibier principal des
populations avant cette vaste migration (grand remplacement ?),
intégré par les nouveaux arrivants, mais pas par leurs cousins
"restés au bled).
Par contre, chamois, bouquetins, coqs de bruyère et renards n’ont jamais été domestiqués ni élevés.
Ce qui est vrai pour les animaux
domestiques l’est aussi pour les végétaux cultivés, en particulier
pour les céréales. La vigne n’est pas une exception.