« Avec l’engagement total que constitue idéalement
le mariage, l’autre devient la chair de ma chair, nous sommes un et, pour cette
raison même, je peux lui faire confiance car je sais alors qu’elle aura le
souci de moi autant que je l’ai d’elle. »
On ne sait justement pas si notre époux aura le souci de nous autant
que nous l’aurions de lui, ou parfois longtemps après le mariage. Dans mon cas
personnel, ma conjointe dont j’ai découvert que c’était un escroc (découverte
qui m’a entrainé dans divers pièges et misères) aurait justement voulu un
mariage plutôt qu’un PACS…
En plus, concernant la suite où tu précises qu’il s’agit de
l’exclusivité sexuelle, même un époux qui respecterait cette exclusivité
sexuelle pourrait utiliser le mariage pour diverses prédations et abus. Il faut
penser que le mariage autorise le vol entre époux, par exemple, ce qui peut
être une motivation de mariage pour certains. Donc, une demande de mariage
devrait susciter plsu de méfiance que de confiance…
L’interdiction de la bigamie est bien celle du double mariage,
d’« un engagement de même nature avec un tiers »,
mais n’est pas la même chose que l’obligation d’exclusivité sexuelle. Les
mariages pouvaient autoriser la non exclusivité sexuelle, comme dans des temps
anciens la Saint-Valentin, comme fête carnavalesque (d’inversion où ce qui est
interdit d’habitude est autorisé), permettait aux femmes mariées de fricoter ce
jour là avec leur amoureux (cette histoire est à vérifier…) ; ou comme le
divorce qui n’était pas autorisé même en cas d’adultère.
Après, il est des sociétés où la polygamie est autorisée.
Sur la binationalité, il peut déjà y avoir à distinguer avec la
bicitoyenneté : « national » vient de « natif » ;
et une personne peut être native de deux nations, avec des parents de deux nations
différentes, et avoir la double culture, avoir été élevée dans deux nations.
Par contre, il y a un problème à la double citoyenneté, où une personne
a des pouvoirs politiques dans deux nations, soit le double de pouvoir
politique qu’une personne qui n’a qu’une citoyenneté.
C’est intéressant de comparer la binationalité à la bigamie, mais il y
a cette différence :
La bigamie, lorsqu’elle est autorisée sur un territoire (dans une
nation...), c’est avec les mêmes lois pour les deux mariages,et donc sans
contradiction ; alors que la binationalité suppose des engagements propres
à ceux imposés par chaque nation, et être en conflit : donc la
binationalité pose un problème supérieur à la bigamie.
La binationalité ne pose guère de problème entre des nations qui sont
en paix, de niveau assez proche, par exemple entre des nations d’Europe
occidentale (comme l’Allemagne n’autorisant la binationalité qu’avec une autre
nation de l’Union Européenne et la Suisse). Elle semble poser plus de problèmes
par exemple entre la France et l’Algérie, en particulier à cause de la
criminalité : on parle de supprimer la nationalité française à des
criminels binationaux, pour s’apercevoir qu’ils ont une nationalité algérienne
alors qu’ils n’y ont jamais vécu que pour quelques vacances au maximum, et ne
parlent pas arabe, et donc n’ont une nationalité algérienne qu’ils ne devraient
peut-être pas avoir (en plus, effectivement, alors que beaucoup ne sauraient
pas vivre en Algérie, certains peuvent exprimer une haine de la France et un
amour de l’Algérie).
« les USA interdisent à tout natif d’un pays
étranger de devenir président même s’il a uniquement la nationalité
étasunienne » : les
Etats-Unis imposent que le président soit né états-unien, mais qui
n’interdisent pas qu’il ait une double nationalité.