@alinea
Je peux me tromper mais il me semble que tu mélanges deux choses bien différentes. La première est le constat d’une trajectoire qui nous envoie clairement dans les décors, s’appuyant sur notre boulimie consumériste, autant myope qu’hypocrite, qui s’appuie sur une armée d’esclaves mécaniques ayant des besoins dévorants pour la biosphère, au point de la mettre en danger. Ce sont bien les besoins de nos machines qui mettent notre environnement en danger et c’est ce besoin de 200 esclaves par personnes pour continuer à nous goinfrer qui est clairement la pathologie contemporaine. Que tu l’admette ou non, la technostructure est le résultat de la sommation de nos désirs consuméristes individuels autant que la résultante de décisions prises par quelques milliardaires ou politiciens.
Qui va imposer la sobriété volontaire à cette masse humaine volontaire pour aller dans cette direction ? Les politiques ? Une minorité « écologique » tonitruante ?
La seconde est de penser qu’il est mal de vouloir profiter de son environnement et vivre à ses dépends. Je suis entièrement d’accord sur le fait que l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels est une erreur majeure de plus, mais force est de constater que toute entité vivante ou non, consciente ou non se développe et prospère aux dépends de son environnement. Il n’existe aucune exception. Les étoiles le font, les planètes le font, la vie sous toutes ses formes le fait.
Et nous n’aurions pas ce droit ? Pour qui nous prenons nous ?
Le chemin que nous suivons à toutes les apparences d’une impasse, j’ai bien dit les apparences. Ce qui nous guette passé le pic mondial de population est plutôt le dépeuplement massif et ses conséquences sociales déjà visibles au Japon par ex. Une récente étude dans un Etat des USA montrait qu’un quart des adultes déclarait ne pas vouloir d’enfants et que tout ceux ayant pris cette décision devenu irrévocable vu leur âge était satisfait de leur choix de vie. C’est très loin d’être un cas isolé. Les migrations dissimulent temporairement le phénomène mais nous allons vers une humanité plus réduite. Si le phénomène n’est pas assez rapide, la diminution du pouvoir d’achat d’à peu près tout le monde s’en chargera et sinon la Nature qui elle est sans pitié fera le travail.
Je ne suis pas inquiet outre mesure sur notre avenir collectif. Nous irons vers la sobriété de gré ou de force, probablement de force j’en ai peur.