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Commentaire de Et hop !

sur Dérèglement climatique, au nom de quelles règles ?


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Et hop ! Et hop ! 30 avril 2023 13:07

@charclot : «  Or en y regardant bien, le possédant du domaine urbain est aussi celui qui possède le domaine agricole. La villa romaine presqu’autant que l’église a perpétué Rome et nous sommes, spirituellement ( si l’on considère qu’une domination armée fut spirituelle) encore et toujours sous le contrôle de Rome. Or cette expansion a non seulement un cout matériel mais aussi animal. La ville comme centre de consommation est bien le cœur du problème. »

Le système impérial romain était très très différent du système du royaume de France qui a subsisté jusqu’à 1945.

Il n’y avait pas de système latifondiaire comme en Espagne ou en Russie avec des grands domaines de milliers d’hectares cultivés par des milliers d’employés plus ou moins esclaves : les nobles en France avaient l’interdiction absolue de faire cultiver pour leur compte leurs domaines, ils avaient l’obligation de les lotir et de les concéder à perpétuité à des familles contre un loyer annuel fixe payé en nature (cens ou métayage).

Les familles nobles n’habitaient pas dans les villes mais dans un manoir ou château au milieu de leur seigneurie où ils devaient assurer aux habitants la paix, la justice et la protection contre les pillages et les bande armées.

Jusqu’en 1914, il y avait au moins 95 % de la population qui était paysanne ou rurale, pratiquant la polyculture vivrière et l’élevage, la population urbaine était marginale. C’est vraiment à partir de 1945 que les campagnes ont été vidées de leur population par la spécialisation et la mécanisation, et qu’elle a été agglomérées dans la périphérie de villes qui sont devenues les horribles banlieues anarchiques qu’on voit partout, quatre ou cinq fois plus peuplées que la ville ancienne qui se retrouve étouffée.

Les communes rurales qui avaient toujours au moins 1 000 habitants ce qui permettait d’avoir une mairie, une église, un café, une épicerie, quelques commerces, sont tombés à 20 habitants, et beucoup de bourgs qui avaient au moins 5 000 habitants avec une gendarmerie, une poste, un garage et une clinique, sont tombés à 200.

Les paysans sont devenus des agriculteurs qui font une monoproduction intensive pour rembourser des crédits, ils n’ont plus de potager, ni de basse court, ni de verger. 


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