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Commentaire de Nicole Cheverney

sur Témoignage d'un milicien de Wagner...


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 16 mars 2023 10:56

Pour ceux qui connaissent peu ou prou la dialectique utilisée dans les écoles de formation de journalistes, plutot axée sur une propagande active, nous y retrouvons dans l’article de France info cité par Rosemar, tous les ingrédients.

Décryptage :

D’abord le flou laissé sur le terme : le terrain. On a envie de demander où exactement ? Ce n’est nullement précisé.

D’autre part, Backmout, c’est très vague, dans quelle partie de la ville ? C’est important, mais nullement précisé, non plus.

La façon de poser la question par la journaliste :

Donc, vous êtes russe ?

Ce n’est pas crédible dans la forme du questionnement. Un journaliste qui se respecte n’engage pas une interview d’une façon aussi péremptoire. Il y a quelque-chose qui sonne faux dans la forme de cette question.Il n’y a aucune entrée en matière, aucune mise en confiance de l’individu interrogé. Bille en tête, vous êtes Russe !

Et le clou de l’article :

Le soldat saute dans la tranchée ennemie et le comité d’accueil se contente de lui demande : t’es qui toi ? Qui t’es toi ?

Du point de vue de la traduction française, déjà cela confine à la bouffonnerie. On imagine mal, des soldats Ukrainiens devant un soldat russe s’étonner dans un langage totalement inaproprié mais peut-être « inventé » pour pondre l’article, un comité d’accueil aussi peu offensif. On imagine sans mal la violence et verbale et gestuelle de soldats en guerre les uns contre les autres, dans une guerre sans merci. 

Cela n’est absolument pas crédible. Tous les récits de guerre que des générations entières ont pu lire, comptes-rendus militaires, romans, etc. quels que soient les pays, racontent bien autre chose des réactions humaines de surprises, de haine réciproque, de violence et d’exactions., lorsqu’un soldat tombe entre les mains d’un autre soldat ennemi.

Les rédacteurs qui ont pondu je veux bien que ces journalistes se soient déplacés comme reporters de guerre sur le terrain comme ils disent, dans une ville quasiment détruite où il ne reste plus que des ruines— un métier très dangereux qui demande de la bravoure professionnelle pour interroger un prisonnier russe aux mains des Ukrainiens. Mais je m’arroge aussi le droit de m’interroger sur des déplacement sur le terrain des opérations. Parce que dans ce chaos, il faut vraiment être couillu pour cela.

Sachant la haine qui divise maintenant ce pauvre peuple manipulé, comment imaginer qu’un prisonnnier russe soit traité avec tous les égards dus à sa russité, et à son statut d’ennemi délaré, à fortiori un éléments de Wagner ! Rien ne colle dans ce récit pour gogos accrocs à la télé. Qui n’iront bien entendu, rien contrôler de la véracité des faits relatés.

Allons ! Cet article aux dialogues tout juste dignes d’une bande dessinée pour ados pré-pubères, n’est absolument pas crédible. Il ne reflète de cet articulet, que le narratif officiel.

Reste que le reste est du même tonneau.

La journaliste :

Craint-il de retourner en Russie ?

Mais bien sûr ma brave dame, car en tant que prisonnier russe il craint qui ? Les Russes ! Mais pas du tout les Ukronazis, n la geôle, ni les interrogatoires, ni même d’être exécuté par ses geoliers. 

Allez ! Fermer le ban !


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