C’est une bombe à retardement dont le détonateur tarde à être lancé.
Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui pourrait se transformer
en véritable lance-flamme, alors que la mobilisation contre la réforme
des retraites, début mars, s’annonce déjà massive et que l’engagement des jeunes est guetté avec la plus grande méfiance.
D’après nos informations, l’exécutif préférerait généraliser
le service national universel (SNU) avec une obligation en temps
scolaire pour tous les jeunes en classe de seconde et en première CAP.
Pour se faire, le gouvernement devra modifier la loi et donc passer par le Parlement.
Contactée,
la secrétaire d’État chargée du SNU, Sarah El Haïry, confirme que la
généralisation fait partie des options sur lesquelles elle travaille et
qu’elle a sa préférence. « Si le SNU devenait obligatoire, il pourrait alors s’inscrire sur le temps scolaire », ajoute la secrétaire d’État. Elle précise que l’autre option serait un SNU accompagné de mesures incitatives. « Nous attendons les arbitrages du président », rappelle-t-elle, alors que le ministère utilise tous les canaux possibles pour faire la promotion du dispositif.
Par exemple, toute la semaine dernière, sur Skyrock PLM
(la webradio de la station historique qui a pour partenaire le
ministère des Armées), une chronique quotidienne lui était dédiée. La
secrétaire d’État a eu tout le loisir d’expliquer à quel point le SNU
permettait de « participer à la résilience, à la force morale de notre pays ». Les voix discordantes n’ont pas eu droit au chapitre.