Pierre boulle
Pierre Boulle est un écrivain français.
Pierre a une grande complicité avec son père, un avocat excentrique qui
écrit sur le théâtre dans un journal. Tous deux adorent la littérature,
les livres, la chasse et les jeux. Rien ne trouble l’enfance tranquille
que Boulle a passée en famille avec ses sœurs Suzanne et Madeleine, pas
même la Première Guerre mondiale.
Vers la fin de la guerre, en 1918, il entre dans les petites classes au lycée d’Avignon.
En 1926, c’est le drame : son père meurt d’une maladie du cœur.
L’adolescent est malgré lui projeté dans le monde adulte. Finis la
chasse, les jeux et même l’amour des livres. Son but désormais est de
devenir ingénieur avec une formation (Supélec) pour aider sa mère.
À 24 ans, Boulle se retrouve dans la forêt tropicale de Malaisie, à 50
kilomètres de Kuala Lumpur, la capitale. Pendant trois ans, il
travaillera comme un forcené dans une plantation d’hévéa, loin de
l’Europe.
En 1939, la Seconde Guerre mondiale ravage le monde. En 1941, Boulle,
qui est toujours en Asie, s’engage dans la Résistance et rejoint la
France libre. Muni d’un faux passeport anglais, sous l’identité de Peter
John Rule, il part en mission contre les Japonais, alliés des
Allemands. Il est également envoyé en Chine afin de préparer, avec des
éléments amis, la libération de l’Indochine. En 1942 il est capturé par
des militaires français du gouvernement de Vichy qui le condamnent aux
travaux forcés à perpétuité. Deux ans plus tard, en 1944, il parvient à
s’évader de Saïgon et rejoint la Force 136 du SOE en Asie du Sud-Est à
Calcutta.
Après la guerre, lorsqu’il retrouve la France libérée par le général de
Gaulle et les Forces françaises libres, on le couvre de médailles pour
ses exploits. Il ne tarde pas à repartir pour la Malaisie, mais son
métier de planteur l’ennuie et c’est ainsi qu’il se décide, en 1950, à
écrire des romans. Il publie un roman d’aventures, Le Pont de la rivière
Kwai en 1952 et un roman de science-fiction, La Planète des singes en
1963.
Boulle a vécu jusqu’à la fin de ses jours en 1994, partageant son temps
entre Paris et une maison de campagne à Autry-le-Châtel dans le Loiret,
et écrivant des livres où il se plaisait par-dessus tout à construire la
rencontre entre deux choses : « le simple et l’étrange ».