@Séraphin Lampion
L’anacyclose n’est pas un souhait mais le constat que chaque
régime subit une dérive croissante qui le conduit au régime suivant. L’histoire
nous offre plusieurs exemples : Rome, la révolution française, la
révolution russe...
Nous en avons l’exemple dans notre démocratie représentative
qui est confisquée par des « représentants » placés par des partis
politiques qui mettent en place des règles toujours plus contraignantes pour
limiter l’accès au pouvoir. Le cas des parrainages par leur nombre, leur
répartition géographique, la publication des élus les ayant accordés… Egalement
le cas du clientélisme par les élus en place distribuant de larges subventions
en créant une concurrence déloyale. Egalement le cas du lobbying (voir le
nombre de lobbies enregistrés auprès de Parlement européen dans le registre de
la transparence, dans les environs de 12000). Egalement par nos
« représentants » supposés représenter le Peuple à l’Assemblée Nationale
et au Sénat et qui agit en sens inverse en représentant le gouvernement auprès
du Peuple.
Il n’y a pas un souhait de perdre notre démocratie bien
quelle soit « représentative » mais bien la crainte de passer au
régime suivant.
Pour mémoire :
Abbé Emmanuel-Joseph Sieyès en 1789 :
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et
doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté
particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus
cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète,
dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le
peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »