Le financement des retraites est basé sur les cotisations à
la fois des entreprises et des salariés.
Traités de libre échange :
Nos dirigeants ont signé des traités de libre échange qui
permettent aux entreprises de délocaliser l’emploi vers des pays à moindres
coûts de salaire et de charges sociales en Asie ou en Europe de l’Est.
Donc, dans notre pays, toujours autant de consommation mais
moins de cotisations.
Union Européenne :
Avec l’Union Européenne, on favorise l’optimisation fiscale
qui représente un manque à gagner pour notre pays. Il suffit de regarder la
liste des entreprises du CAC40 dont les sièges sociaux se trouvent aux
Pays-Bas. A voir également les transferts des bénéfices des GAFAM entre les
pays dans lesquels sont réalisés ces bénéfices et les sièges sociaux.
Et
On subventionne les pays qui nous font concurrence en Europe
et ailleurs par l’Aide Publique au Développement (APD) des autres pays dont la
Chine... En 2021 la France a payé 13,1 milliards d’euros.
Et
On emploi des travailleurs détachés avec des cotisations
sociales qui vont dans leurs pays.
Robots :
Les employés dans notre pays sont de plus en plus remplacés
par des robots, des serveurs vocaux, des assistants virtuels, des applications
en tous genres : autant d’artifices qui suppriment des emplois pour
lesquels les entreprises et les employés ne paient pas de cotisations. La
dématérialisation a des conséquences néfastes sur l’écologie et l’emploi mais
rapporte aux grosses entreprises.
Dépenses publiques :
Les dépenses publiques ne concernent pas que l’Etat mais
également les collectivités territoriales qui débordent d’imagination pour
dépenser toujours plus par :
des installations de loisirs (gymnases, piscines, terrains
de boules, salle des fêtes, musées, auditoriums, murs d’escalade, skateparks,
pumptracks, décoration de ronds-points…) qui profitent surtout à ceux qui les
construisent (70% du chiffre d’affaires du BTP proviennent de la commande
publique),
des subventions au profit d’associations dans un pur esprit
de clientélisme.
Des dépenses publiques relatives à des missions à doublons
entre les différentes strates des collectivités territoriales qui normalement
devaient être corrigées lors de la réforme des collectivités territoriales
supposée faire faire des économies…
Il y a donc des moyens pour financer les retraites mais les
prétextes invoqués ne sont qu’en faveur du capital.
Un des prétextes de la réforme des retraites est l’équilibre
budgétaire entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités.
Le ratio était de 4,29 actifs en 1960 pour 1 retraité. Au 2
juillet 2018, il est de 1,7 actif pour 1 retraité et on le prévoit de 1,5 actif
en 2040.
Régulièrement on considère qu’il n’y a que trois paramètres
pour trouver un équilibre budgétaire :
- La durée de cotisation,
- Le montant des cotisations,
- Le montant des pensions.
Or on occulte régulièrement de toucher aux causes de la
diminution de ce ratio.
Les retraites sont financées par les charges sociales payées
par les entreprises en fonction de leurs employés et par les employés eux-mêmes
de notre pays. Les prélèvements sur les salaires au titre des cotisations pour
la retraite sont un salaire différé.
Or, alors que notre pays est la 7ème puissance économique
mondiale, tout est fait pour augmenter la productivité par :
- la délocalisation de la production de nos entreprises dans
des pays à moindre coût de salaire et de charges,
- l’emploi chez nous de travailleurs détachés au tarif des
charges sociales du pays d’origine,
- le remplacement de travailleurs par des robots qui allège
les charges pour les entreprises et augmente le nombre de chômeurs,
- l’optimisation fiscale qui autorise bon nombre de nos
entreprises à domicilier leur siège social dans des paradis fiscaux au sein
même de l’UE (voir les entreprises françaises situées aux Pays-Bas). CAC40,
OPENLUX.
Depuis 40 ans la France perd 150 emplois industriels par
jour.
De ce fait, il y a moins de cotisants par rapport au nombre
de pensionnés et on envisage de repousser l’âge de départ en retraite,
d’augmenter les cotisations et de diminuer les pensions. De plus, il est
question d’accroître les charges pour financer la dépendance.
Pourtant, les richesses produites sont considérables mais
elles ne profitent pas à ceux qui la produisent. Le 09/01/2020 on annonce un
montant de 60,2 milliards d’euros distribués en dividendes à leurs actionnaires
par les entreprises du CAC40 en 2019.
Il faut également considérer le montant des dépenses
publiques et surtout les priorités qui sont données en faveur d’installations
de loisirs.
Alors, on favorise des lobbies mais on oublie l’humain.
Peut-être faudrait-il ne pas voir que l’équilibre des
charges sociales mais bien l’économie dans son ensemble et surtout la
répartition des richesses.
Les entreprises devraient donc payer des charges en
fonction de l’équivalent temps plein du travail délocalisé, ou effectué par les
robots. Elles devraient payer des charges en fonction du lieu où sont effectués
les bénéfices et pas en fonction du lieu du siège social.
Le ROMAN d’ Aldous HUXLEY (Le Meilleur des
Mondes -1932) :
Extrait : « La dictature parfaite serait une dictature qui
aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les
prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à
la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur
servitude. »
« Sous la poussée d’une surpopulation qui s’accélère et
d’une sur-organisation croissante et par le moyen de méthodes toujours plus
efficaces de manipulation des esprits, les démocraties changeront de nature.
Les vieilles formes pittoresques - élections, parlements, Cours suprêmes, et
tout le reste - demeureront, mais la substance sous-jacente sera une nouvelle
espèce de totalitarisme non violent. »
A lire également : les 10 stratégies de manipulation de masse
selon Noam Chomsky.
Jean Jaurès « discours pour un socialisme
douanier » 17 février 1894.
« Ce que nous ne voulons pas, c’est que le capital
international aille chercher la main-d’œuvre sur les marchés où elle est la
plus avilie, humiliée, dépréciée, pour la jeter sans contrôle et sans
réglementation sur le marché français, et pour amener partout dans le monde les
salaires au niveau des pays où ils sont le plus bas. C’est en ce sens, et en ce
sens seulement, que nous voulons protéger la main-d’œuvre française contre la
main-d’œuvre étrangère, non pas je le répète, par un exclusivisme chauvin, mais
pour substituer l’internationale du bien-être à l’internationale de la
misère. »
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Georges
Marchais, Montigny-les-Corneilles, 20 février 1991
« En
raison de la présence en France de 4,5 millions de travailleurs immigrés
[déjà !] et de leur familles, la poursuite de l’immigration pose
aujourd’hui de graves problèmes..... La cote d’alerte est atteinte, c’est
pourquoi nous disons, il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de
nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper
l’immigration officielle et clandestine....Se trouvent entassés dans ce qu’il
faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions,
aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions.....Les
HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y
accéder....La charge d’aide sociale nécessaire pour les familles immigrées
plongées dans la misère devient insupportable pour les communes. »