Nous nous plaignons des taux de fiscalité de notre pays mais
nous en sommes responsables.
Nous nous plaignons de conséquences mais nous ne traitons
pas les causes.
Il ne faut pas oublier qu’une partie des taxes revient aux
collectivités territoriales. Nous voulons toujours plus de décoration de
ronds-points, de salle des fêtes, de subventions pour les associations, de
festivals, de musées, de skateparks, de terrains de boules, d’auditoriums...
Ce qui représente un coût énorme mais là nous ne disons
rien.
Nous avons trop d’employés des collectivités territoriales
mais on nous fait peur parce que nous pensons qu’une diminution des impôts
touchera les missions régaliennes.
Nous avons accepté les traités de libre échange avec des
pays à bas coût de salaire et de charges sociales qui ont permis la
délocalisation du travail. Mais nous sommes contents de payer moins cher
l’article fabriqué en Chine alors qu’il faut payer plus de social pour
compenser.
Notre pays est celui qui taxe le plus au monde pour avoir
des dépenses publiques pharaoniques de 56,5% du PIB. Pourtant, nous sommes à la
sixième place des puissances économiques mondiales et nous avons une des
meilleures productivités.
Productivité = quantité produite par le nombre d’employés.
Donc, plus de robots qui ne cotisent pas et moins d’employés = meilleure
productivité = plus de profits pour les entreprises.
Et ces entreprises placent leurs sièges sociaux dans les
paradis fiscaux de l’Union Européenne pour des raisons d’optimisation fiscale.
Donc plus de dividendes pour les actionnaires et moins de rentrées d’argent
dans les caisses de l’Etat compensées par des surtaxes pour les citoyens.
Le problème n’est donc pas à la pompe et ne se résoudra pas
par des chèques en tous genres.
Le problème est global et il ne pourra être résolu
que par une réforme profonde de la fiscalité et du contrôle des dépenses
publiques.
Afin de mieux comprendre qui tire profit de l’Union
européenne (pays et multinationales jouant sur plusieurs pays) :
A revoir l’émission : Le dessous des cartes sur « la Pologne
– Quelle place en Europe » :
« Elle achète son armement auprès des Etats-Unis.
L’Union Européenne assure à la Pologne son développement.
La Pologne s’est révélée l’un des pays d’Europe centrale les
plus attractifs pour son coût horaire et pour sa main d’œuvre qualifiée.
La Pologne est la plus grande bénéficiaire des fonds
européens.
En 2004 son PIB se situait à 40% de la moyenne européenne.
Ce taux atteint 70% aujourd’hui.
Avec une prévision de 95% en 2030.
Ces fonds européens représentent 60% de l’investissement
public de la Pologne pour la période 2014-2020 permettant une diversification
de l’industrie héritée de l’ère communiste : automobile, sidérurgie, chantiers
navals, charbon, électronique et agroalimentaire. Ces fonds permettent
également de moderniser les petites exploitations agricoles.
Depuis 2015, le parti au pouvoir bénéficie d’un
contexte économique favorable marqué par une augmentation des salaires
supérieure à 3% par an et pour 2018 à 8%. Le gouvernement qui baisse par
ailleurs les impôts sur les bas salaires et ceux des PME. En 2018, la
croissance du PIB atteint 5% enfin avec un taux de chômage de 3,7% alors qu’il
était de près de 20% en 2004. La Pologne subit une pénurie de main d’œuvre
nécessitant un recours à l’immigration mais pas n’importe laquelle : une
immigration chrétienne. »
@Spartacus Lequidam Parmi les quatre principes du budget, il y a l’universalité. L’universalité
budgétaire suppose que le budget décrit, pour la durée de l’exercice,
l’ensemble des recettes qui financent l’ensemble des dépenses, sans que
soit établie une relation entre certaines dépenses et certaines
recettes. En découle alors le principe de non-affectation dont l’objet
est de garantir une vision budgétaire globale et non morcelée. C’est-à-dire que, quel que soit le titre donné à une taxe ou redevance, son montant va dans un pot commun. Le titre ne sert qu’à justifier le prélèvement. L’Etat, ensuite l’affecte à la dépense de son choix.
La dette publique est la différence entre les rentrées
d’argent et les dépenses.
Dans les dépenses publiques, il y a celles incontournables
du domaine régalien mais il y a aussi de nombreux gaspillages par les
collectivités territoriales. Lors du 101ème congrès des maires, du
20 au 22 novembre 2018, il était question de maîtriser leurs dépenses mais avec
la crise des Gilets Jaunes, en ayant besoin d’un appui, on est revenu sur l’encadrement
prévu.
Pour ce qui concerne les rentrées, tous les contribuables ne
sont pas au même régime dans le pays qui affiche sur les frontons des édifices
publics le mot « Egalité ». Il y a ceux qui sont soumis à tous les
prélèvements et ceux qui peuvent bénéficier d’un régime allégé dont la légalité
est surprenante.
Pandora papers, Panama papers, OPENLUX, optimisation fiscale
dont celle des entreprises du CAC40 qui placent leurs sièges sociaux aux
Pays-Bas avec l’Etat français parmi les actionnaires, paradis fiscaux au sein
même de l’Union Européenne, célébrités françaises résidant en Suisse, GAFAM,
île de Man, l’Irlande...
Certains pays ont été retirés de la liste des paradis
fiscaux seulement à partir du moment où ils ont promis de ne plus l’être dans
le futur...
Le syndicat des finances publiques solidaires informe que le
manque à gagner pour l’Etat français se situe entre 60 et 80 milliards d’euros
du fait de la fraude fiscale et entre 40 et 60 milliards d’euros du fait de
l’optimisation fiscale.
Et pour compenser le manque à gagner pour notre Etat, on
taxe et surtaxe les classes moyennes et populaires de notre pays avec des taxes
sur les taxes et dépenses publiques astronomiques en les culpabilisant sur leur
consommation d’énergie alors que d’autres peuvent faire du tourisme spatial.
Les pauvres sont faits pour être très pauvres et les riches,
très riches.
Mais
des élus issus du Peuple, par le Peuple, POUR le Peuple ?
On oublie seulement de faire la multiplication à l’année.
Une C1 neuve qui pollue 109 g/km et qui a parcouru 15000 km
par an a pollué plus qu’un vieux diésel de 200 g/km qui n’a parcouru que 5000
km dans l’année.
En fait, il ne faut pas regarder le taux d’émission mais la
quantité émise.
Les maires des villes telles que Paris qui interdisent les
vieux diésels ne tiennent pas compte des km parcourus. La petite voiture qui va
faire trois fois le tour de la ville polluera plus que le diésel allant du
périphérique à son lieu de garage.
On peut supposer que ce raisonnement simpliste, n’est qu’un
prétexte pour forcer les automobilistes à changer de véhicules au profit du
lobby des constructeurs.
On pourrait plus équitablement instaurer un quota carbone
par habitant.
Celui qui a une petite voiture roulant beaucoup et partant
plusieurs fois par an en vacances par avion, pollue plus que le propriétaire
d’un vieux diésel roulant peu et passant ses vacances au fond de son jardin.