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Commentaire de robiocop21

sur Non, il n'existe pas de scénario « 100% énergies renouvelables »


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robiocop21 5 novembre 2016 11:06

Je souscris pleinement à cet article. Je voudrais simplement ajouter quelques éléments qui me semblent importants. 

1- Il faut prendre conscience que la vitesse de la transition vers les énergies renouvelables n’est pas neutre. Aller trop vite peut avoir l’effet inverse de celui escompté. Avec la structure existante du mix énergétique français, vouloir passer rapidement au solaire signifie importer des panneaux fabriqués en Chine ou aux US avec une énergie très fortement carbonées. On peut discuter du rendement CO2 et du fait que le solaire rembourse ou non le CO2 qui a servi à le fabriquer, il n’empêche que, si il le rembourse, c’est en fin d’exploitation, c’est à dire 20 ou 25 ans après sa fabrication. En d’autres termes, il y a un taux de croissance maximum admissible du solaire, qui ne pourrait être augmenté que dans le cas ou le silicium serait fabriqué en France ou que les pays exportateurs accélèrent drastiquement leur transition. 
2- le raisonnement est identique pour les batteries Lithium dont les éléments sont coréens japonnais ; chinois ou américains. Il ne faut pas oublier qu’au sortir de l’usine, une Renault Zoé avec sa batterie de 21 KWh a déjà consommé l’équivalent de 3500 à 4000 l d’hydrocarbure. Tant que l’électricité français contiendra 0.18g de CO2 au KWh, il vaudrait mieux rouler avec une voiture thermique consommant 4l/100 Km. Inutile de dire que la Zoé et pire, la Tesla, sont extrêmement polluantes si utilisées dans la plupart des autres pays. 
3- La décroissance, mesurée par le PIB n’est certainement pas ce que les exégèses du libéralisme veulent faire croire. Avoir des machines à laver qui durent 20 ans, ne pas changer d’I-phones tous les 6 mois ou éviter d’acheter des meubles chez Ikéa ne rend pas la vie insupportable. Simplement cela signifie moins de fabrication, moins de profit et moins d’emploi. Donc la nécessité de changer ou au moins corriger nos modes de production. C’est un autre débat, mais il est intéressant de constater qu’à l’heure de la COP 22 et des traités CETA ou TAFTA, la libéralisation des échanges internationaux, l’éloignement de la production et la multiplication des transports, ne vont certainement pas dans le bon sens. 

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