• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hervé Hum

sur Notre bien commun


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 30 juillet 2014 10:26

Bonjour Alinea,

tu connais la grotte de Platon, eh bien tu y est dedans ! (itou pour lermontov)

Tu vois bien les choses de l’intérieur, mais ce que je te propose, c’est de voir l’intérieur depuis le sommet, ou la tête ou la reine de la fourmilière si tu préfère cette image.

Donc, non pas de la cellule du corps ou de la fourmi dans la fourmilière. Tu est une brave fourmi qui comme tu l’écris, cela fait plus de 40 ans que tu travaille et t’active avec la conscience du bien commun et en ne demande pas plus que d’avoir une petite place, comme la majorité des gens. Tu agit donc en personne responsable et je partage totalement ton éthique et valeurs humaines, et c’est pour cela que je t’adore !

Le problème de la fourmilière humaine, ne sont pas ses fourmis, mais sa tête, sa reine qui n’est plus en équilibre avec les fourmis. elle continu à produire en quantité quand elle devrait produire en qualité en raison des contrainte écologiques et pour permettre une plus grande liberté de choix à ses fourmis.

Donc, ce qui m’intéresse, c’est de voir ce qu’il faut changer au niveau de la tête, de la reine pour changer le comportement des fourmis humaines.

Et si je considère stricto sensu ce que tu écrit dans ton article, je peux le formuler ainsi

« le laisser aller économique commence là où s’arrête les nécessités du contrat social et s’arrête là où commence les contraintes écologiques » ce qui induit que le laisser aller économique est la variable d’ajustement entre les nécessités sociales et les contraintes écologiques. Sachant que la première des libertés est celle que l’on s’impose par choix intérieur et non par force extérieure.

Or, la mondialisation qui est à l’oeuvre actuellement, issu de la colonisation de la terre, est pensée à l’opposée, soit :

« les nécessités du contrat social s’arrêtent là où commence le laisser aller économique et commencent là où s’arrête les choix écologiques du laisser faire économique. Ce qui implique que les nécessités du contrat social sont la variable d’ajustement de ce que consens le laisser aller économique.

Cela veut simplement dire qu’il n’y a pas de règles ni d’éthiques sociales et écologiques.

Donc, si tu considère la mondialisation sur le seul prisme de sa logique actuelle, tu as entièrement raison, mais la solution ne consiste pas à revenir dans une situation dont le seul résultat est de perpétuer la nécessité de chefs et donc leur domination, dont la conséquence est toujours la même, la concurrence et la guerre entre les peuples. Or, vu le niveau d’armement actuel, et la population mondiale, cela conduit à une destruction cataclysmique.

Le système actuel détruit les cultures parce que sa logique coloniale, expansionniste, ne lui laisse pas d’autres alternatives. Le seul espace qu’il lui reste encore à conquérir est la culture des peuples, la remplacer par la sienne propre, pensée dans le sens d’une plus grande aliénation des citoyens.

Tu dis que tu veux protéger ta culture et celle des autres, mais si on interroge les gens, une très large majorité souhaitent la même chose que toi et moi, alors ? Alors, tant que les fourmis ne voient le monde que depuis leur conscience de fourmi, elle auront toujours »un train de retard« avec la tête.

Bon, le reste tu connais, c’est le sens de la responsabilité, définit comme la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui. Laquelle signifie que tout droit implique un devoir et un devoir applique un droit. Qui implique aussi que nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits. Etc...

Ces principes sont exactement ce que ton texte appelle de ses voeux.

Exemple »bête", les gens sont surpris de voir ma chienne me suivre à coté de mon vélo sans laisse, mais cette liberté est acquise par ma chienne en respectant les règles de sécurités. Or, ces règles ne sont pas faites contre elle, mais pour elle. Ce qui vaut pour ma chienne, vaut pour moi, toi et pour toute personne responsable, mais par une sournoise perversité, ne vaut pas pour ceux qui nous dirigent !

Le président est irresponsable, les banquiers sont intouchables au dessus des lois, les chefs de multinationales sont sous les ordres d’actionnaires anonymes, donc irresponsables !!! Seules les fourmis sont jugés responsables et elles le sont effectivement. Leur reste juste à chasser les irresponsables qui les gouvernes.

Où vois tu que ce soit la mondialisation qui soit responsable de cette perversité humaine ? Non, c’est cette perversité là qui est coupable d’une mondialisation destructrice au lieu d’une mondialisation préservatrice, protectrice des cultures et de la vie où les frontières sont culturelles et non plus militaires, parce que nous faisons tous partie de la même planète, riche de sa diversité culturelle, tant naturelle qu’humaine.

Bon, cela, c’est juste en préambule !


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès