Mon Dieu (c’est le cas de le dire), j’ai l’impression que c’est Simon le Montfort en personne qui s’exprime
car si intolérance et extrémisme il y eu à l’époque, elle est venue des
Catholiques, ou plutôt des autorités ecclésiales.
Depuis Clovis le résumé politique de ce qu’est la France est la chose suivante : l’alliance de l’Église Catholique et du Roi de France et la reconnaissance de ce dernier comme souverain légitime de son pays par Dieu.
Tu retire ça et la France est condamnée à exploser sous l’action de forces centrifuges.
(Et donc à terme à se faire bouffer par d’autres)
A cette époque le fait que des seigneurs du sud de la France aient embrassé l’hérésie cathare signifiait qu’ils ne reconnaissait plus le Roi de France comme leur souverain légitime.
Derrière la Croisade des Albigeois il y a en réalité une guerre civile qui allait décider de l’avenir ou de la mort de la France.
Comme le rappelle cet
article, les Catholiques et les Cathares cohabitaient en bonne
intelligence sur la base de la tolérance et même de la solidarité : lors
du siège de Montségur, ce sont les hommes d’armes catholiques qui ont
protégé les Cathares de l’attaque des armées française car les parfaits
étaient pacifiques et refusaient de se battre.
Évitons de généraliser... Les hommes sont des hommes et il y a eu aussi des « parfaits » qui ont pris les armes.
C’était avant tout une guerre civile à mort entre deux camp dont un seul pouvait espérer survivre.
Par ailleurs, la vie ascétique n’était pratiquée que
par les parfaits et les parfaites et après tout, les moines et
religieuses catholiques n’ont pas non plus une vie franchement
hédoniste
En théorie... Dans les faits des mauvais pasteurs il y en a dans toutes les religions.
Il suffit pour s’en convaincre de contempler l’état de l’Église moderniste actuelle...
Quant au cathares ordinaires, ils menaient une vie tout à fait « normale »...
Ils ne se voyaient accorder aucun sacrement. Ce qui signifie donc qu’au regard de leur foi ils étaient carrément deux ou trois cran en dessus des « parfaits ».
On imagine facilement les dérives.