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Commentaire de njama

sur La choucroute apaisée : l'indigeste recette du Concordat alsacien


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njama njama 22 janvier 2013 23:25

@ l’auteur
avec les 58 millions économisés

Pourriez-vous fournir quelques détails sur cette somme.
Les prêtres sont en voie d’extinction. Le protestantisme (officiel) est très minoritaire en France contrairement à l’Allemagne convertie par les Princes allemands ralliés à Luther. Les rabbins sont peu nombreux (un certain nombre expatriés en Eretz Israël j’imagine), combien de synagogues en Alsace ? ...
Ce budget devrait logiquement être en très nette diminution depuis plusieurs années par les temps qui courent, les églises se vident de partout, les religions ne font plus recette, l’Alsace ne doit pas faire exception.
Il conviendrait mieux de le réduire très progressivement, comme on diminue d’autres postes budgétaires, plutôt que de revendiquer de le supprimer ce qui est assez déstabilisant et violent. Restons civilisés, sans malmener un héritage historique, l’essence même de la laïcité est la paix sociale. La suppression pure et simple est illusoire, l’Etat est engagé au moins pour payer les retraites de ce clergé qui sont des assimilés fonctionnaires. Donc ça prendra un certain temps avant un solde de tous comptes, soyez réaliste..

Histoire de rappeler que l’idéal laïque français n’a rien de rétrograde... Avec tous ses ingrédients, c’est même une recette exportable

Exportable ? Difficilement en Europe, vu que le traité européen a pris des dispositions totalement à contre-pied, lesquelles nous obligeront à défendre le modèle français sur notre territoire !

Les Directives européennes « s’imposent » aux États Membres, Europe qui impose « un dialogue ouvert, transparent et régulier ... » avec les acteurs de la société civile.
La décision vient d’en haut, de Bruxelles.

« Instauré au début des années 90 par le Président de la Commission européenne M. Jacques Delors, le dialogue avec les Églises et les communautés de conviction offre la possibilité de prendre part au processus d’intégration européenne. Il est l’occasion d’un échange de vues ouvert sur des politiques de l’Union entre les institutions de celle-ci et d’importants acteurs de la société européenne. Le traité de Lisbonne (article 17 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, TFUE) a élevé la bonne pratique que constitue ce dialogue au rang d’obligation juridique, consacrée par le droit primaire. »

http://ec.europa.eu/bepa/activities/outreach-team/dialogue/index_fr.htm

Exportable, je n’en suis pas sûr, la laïcité est à géométrie variable selon les États, car liée aux spécificités culturelles et historiques de chaque État.
Des accords concordataires existent avec différents pays européens. ICI
L’Etat belge est un État neutre par rapport aux religions, il ne se définit pas Etat laïque (avec une monarchie ! le roi est-il citoyen ?) . Le financement des cultes est organisé par l’Etat belge
Financement des cultes
L’article 181 de la Constitution belge dispose que l’État octroie un salaire et des retraites aux ministres du culte et aux délégués des organisations non-confessionnelles reconnues par la loi. Il existe également des cours de religions et de morale laïque organisés dans l’enseignement public, le salaire des enseignants étant à charge de l’État.

Notre système laïque français est beaucoup plus sain que le belge qui pourrait de prime abord paraître plus équitable (répartitions statistiques). Des remises fiscales sont accordées sur des dons aux associations, cultuelles, culturelles, syndicales, scientifiques, partis politiques ... etc. donc l’État indirectement « rémunère » ... à la différence près, mais importante qu’ici en France nous sommes libres de donner ou pas, et à qui on veut. Donc, la société civile n’est pas mise sous la tutelle de l’État dans ces domaines.


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