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Commentaire de Christian Labrune

sur Autrefois, c'était plein de coquelicots...


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Christian Labrune Christian Labrune 28 octobre 2012 00:23

« Christian Labrune, et votre avis sur l’agriculture sur sol vivant ? »

@Hervé Hum,

Je ne suis ni botaniste ni agronome, mon avis ne vaut donc rien du tout. Mais comme on parle pour ne rien dire, ici, et sans beaucoup de réflexion, je ne vois pas pourquoi je me priverais de vous donner mon avis qui en vaut bien un autre.

Tout ce que je peux vous dire, c’est que la manière la plus intelligente de faire pousser des plantes, c’est de les cultiver hors de la terre, sur des solutions liquides contenant très exactement les éléments chimiques qui leur sont nécessaires. Un « sol vivant », ça n’a pas plus de sens qu’une agriculture « bio ». Le blé qu’on fait pousser à force d’engrais dans la Beauce sur des sols qui sont à peu près aussi neutres que les billes d’argile qu’on met dans les pots de fleurs pour cultiver des plantes en appartement ont un code génétique, comme vous et moi, elles sont parfaitement vivantes, et parfaitement « biologiques ». Les OGM le sont aussi. On se fout du monde en parlant de « sol vivant » et de cultures « bio ». D’autant plus que les « sols vivants » dont vous parlez sont d’une telle complexité et si variables qu’on ne sait jamais ce qu’on fait. C’est du bricolage, cela n’a rien de rationnel ni de scientifique. Des études ont montré, par exemple, que lorsqu’on cultivait certaines plantes comestibles sans pesticides, elles développaient, pour réagir aux agressions des parasites, toute sorte de substances qui peuvent dans bien des cas être beaucoup plus nocives et dangereuses que les dits pesticides, dont on connaît au moins parfaitement les effets et qu’on sait utiliser dans des proportions convenables. Et je ne parle pas des moisissures et de toute sorte de germes qui résultent de l’emploi des engrais « naturels », autrement dit de la merde. Quelques dizaines d’Allemands, l’année dernière, qui avaient consommé des graines germées en provenance d’une ferme « bio », en sont morts. Plusieurs centaines ont ressenti des symptômes qui ressemblaient à ceux du choléra, dont on mourait encore très bien au XIXe siècle. Ca leur servira de leçon. Mais je vous accorde tout de même que les choses vont de mal en pis. La preuve, c’est qu’en 1740, en France, l’espérance de vie était déjà de l’ordre de 25 ans. Aujourd’hui, entre 80 et 90 ans, en général, on n’a déjà plus à bouffer que des pissenlits, et par la racine, hélas. On meurt de plus en plus jeune ! Et les nanotechnologies risquent de raccourcir encore considérablement la promenade sur le plancher des vaches : l’espérance de vie, d’ici une centaine d’années, pourrait se limiter à deux ou trois siècles, pas plus.


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