Autrefois, c’était plein de coquelicots...

@Guy Belloy

Si j’ai bien compris vos dernières interventions, les énormes stupidités qu’on peut lire sur cette page n’engagent pas du tout la responsabilité de leurs auteurs : les pesticides et diverses autres cochonneries leur ont tellement détruit la matière grise qu’ils ne seraient désormais plus capables de penser. De là quelques signes neurologiques tout à fait clairs : monomanie articulée à des thèmes récurrents obsessionnels, régression de nature scatologique, délire victimaire, cécité selective (je parle de ceux qui ne voient plus de coquelicots) etc. Votre thèse en tout cas est intéressante et mérite d’être prise en compte.

Il est de fait que lorqu’on voyait la candidate des verts aux dernières élections, lorsqu’on entend les discours d’individus de la même espèce qu’un José Bové, on peut se demander s’ils disposent exactement du nombre de chromosomes requis pour exercer une activité intellectuelle. Mais je pensais que chez eux c’était inné, j’étais loin de soupçonner que cela pouvait résulter d’un régime alimentaire particulier et qu’on leur avait bourré le biberon de pesticides. Quelle idée ! Mais j’ai habité la Normandie, pendant plus de dix ans. On me racontait assez complaisamment que les mères, dans cette région, avaient l’habitude me mettre un peu de « calva » dans les biberons, parce que cela fait très bien dormir. Et j’ai connu, de fait, bien des Normands qui ne s’étaient par la suite jamais entièrement réveillés.

Les écolos sont donc avant tout des victimes tout à fait irresponsables et je n’en avais pas vraiment pris conscience. Je serai un peu moins féroce avec eux désormais.

« Mais qui est encore en bonne santé ? »

@joletaxi

Moi, ça va, j’ai gaillardement passé la soixantaine, je mange absolument n’importe quoi, il m’est même arrivé de me nourrir pendant toute une semaine de ce qu’on trouve dans les distributeurs automatiques des gares ou du métro ou, plus souvent encore, de croissants, au zinc des bistrots. J’ai horreur du sport, je fume comme un pompier depuis près de cinquante ans et je me soucie à peu près autant de ma santé que d’une absence de coquelicots sur les trottoirs de la rue de Rivoli. J’ai connu bien des gens inquiets de leur santé, de leur hygiène alimentaire, qui ne passaient pas une année entière sans consulter un médecin, qui étaient beaucoup plus jeunes que moi et qui sont aujourd’hui... au cimetière. C’est triste, c’est injuste, mais c’est comme ça.

Christian Labrune, et votre avis sur l’agriculture sur sol vivant ?

« Christian Labrune, et votre avis sur l’agriculture sur sol vivant ? »

@Hervé Hum,

Je ne suis ni botaniste ni agronome, mon avis ne vaut donc rien du tout. Mais comme on parle pour ne rien dire, ici, et sans beaucoup de réflexion, je ne vois pas pourquoi je me priverais de vous donner mon avis qui en vaut bien un autre.

Tout ce que je peux vous dire, c’est que la manière la plus intelligente de faire pousser des plantes, c’est de les cultiver hors de la terre, sur des solutions liquides contenant très exactement les éléments chimiques qui leur sont nécessaires. Un « sol vivant », ça n’a pas plus de sens qu’une agriculture « bio ». Le blé qu’on fait pousser à force d’engrais dans la Beauce sur des sols qui sont à peu près aussi neutres que les billes d’argile qu’on met dans les pots de fleurs pour cultiver des plantes en appartement ont un code génétique, comme vous et moi, elles sont parfaitement vivantes, et parfaitement « biologiques ». Les OGM le sont aussi. On se fout du monde en parlant de « sol vivant » et de cultures « bio ». D’autant plus que les « sols vivants » dont vous parlez sont d’une telle complexité et si variables qu’on ne sait jamais ce qu’on fait. C’est du bricolage, cela n’a rien de rationnel ni de scientifique. Des études ont montré, par exemple, que lorsqu’on cultivait certaines plantes comestibles sans pesticides, elles développaient, pour réagir aux agressions des parasites, toute sorte de substances qui peuvent dans bien des cas être beaucoup plus nocives et dangereuses que les dits pesticides, dont on connaît au moins parfaitement les effets et qu’on sait utiliser dans des proportions convenables. Et je ne parle pas des moisissures et de toute sorte de germes qui résultent de l’emploi des engrais « naturels », autrement dit de la merde. Quelques dizaines d’Allemands, l’année dernière, qui avaient consommé des graines germées en provenance d’une ferme « bio », en sont morts. Plusieurs centaines ont ressenti des symptômes qui ressemblaient à ceux du choléra, dont on mourait encore très bien au XIXe siècle. Ca leur servira de leçon. Mais je vous accorde tout de même que les choses vont de mal en pis. La preuve, c’est qu’en 1740, en France, l’espérance de vie était déjà de l’ordre de 25 ans. Aujourd’hui, entre 80 et 90 ans, en général, on n’a déjà plus à bouffer que des pissenlits, et par la racine, hélas. On meurt de plus en plus jeune ! Et les nanotechnologies risquent de raccourcir encore considérablement la promenade sur le plancher des vaches : l’espérance de vie, d’ici une centaine d’années, pourrait se limiter à deux ou trois siècles, pas plus.

« ca changes rien au fait que tu bouffes ton capital sante »

@foufouille

La santé n’est en rien un « capital ». Un capital - si le capitaliste sait se débrouiller -, cela s’accroît avec le temps. Cela peut se léguer à ceux qui survivront, de génératon en génération, et grossir encore, démesurément. La santé, a contrario, commence à se dégrader, quoi qu’on fasse, dès la fin de l’adolescence. Et c’est même dès la conception que le compte à rebours est lancé et qu’on commence tout doucement à mourir. Evidemment, on peut toujours léguer son foie, ses reins, son coeur, et tous ses abats, ça peut toujours servir dans les hôpitaux, mais pas plusieurs fois. A celui qui est mort, de toute façon, cela fait une belle jambe !

La santé, disait le vieux Sartre, qui avait très bien détruit la sienne, « il faut que ça serve à quelque chose ». La santé pour la santé, ça n’a en effet aucun sens, sauf à la ferme lorsqu’il s’agit de celle des cochons et qu’on veut produire d’excellents jambons. Cela ne me dérangerait pas d’être transformé en cassoulet après ma mort, mais je ne serais vraiment pas disposé à faire ce qu’il faut pour contribuer à l’excellence du produit.

Déjà merci d’avoir joué le jeu en répondant.

Cultiver hors sol le maïs et le blé ça va pas être facile, facile !

A part cela, je ne suis non plus spécialise en rien et même pas amateur, alors je me fi aux autres, enfin, ceux qui me paraissent fiables.

Et si j’en crois leur témoignages, votre commentaire montre une totale ignorance et donc oui, vous parlez bien sans réfléchir. La différence avec l’agriculture sur sol vivant réside dans l’absence de labourage en profondeur qui détruit l’écosystème du sous sol et son alimentation qui provient des résidus végétaux de surfaces dont se nourrissent les vers de terres et autres insectes. Bref, le principe est justement de savoir qu’il ne faut rien faire !!! Car agir c’est précisément l’agriculture chimique.

Ensuite, les gens ne vivent pas plus vieux à cause de l’agriculture biologique ou non, mais en raison de l’amélioration des conditions de vies, de travail et d’un accès à une nourriture abondante. Alors, il s’agit surtout d’un choix de société et de savoir quelle société et quelle nature nous voulons laisser a nos, vos enfants et petits enfants.

Quand aux cas de décès que vous citez, il y en a aussi dû à l’agriculture chimique.

Mais perso, ce qui me fait la différence c’est la qualité de vie proposé par l’un ou l’autre type d’agriculture. Dans l’exemple de l’article, la beauté de l’endroit et la qualité qu’en retire les gens est sans comparaison avec l’autre. J’ai des amis qui cultivent de la même manière et je vous garanti que chez eux, vous avez l’impression d’entrer dans le jardin d’éden.

« A part cela, je ne suis non plus spécialise en rien et même pas amateur, alors je me fi aux autres, enfin, ceux qui me paraissent fiables. // Et si j’en crois leur témoignages, votre commentaire montre une totale ignorance et donc oui, vous parlez bien sans réfléchir. »

@Hervé Hum

Vous feriez mieux de vous fier à ce qu’on peut trouver dans les bibliothèques ou dans les innombrables articles de Wikipedia touchant à l’agriculture. Chaque année, des « solutions » nouvelles sont trouvées, mais elles conviennent à des régions particulières ; ce qui « marche » ici conduira ailleurs à des catastrophes. Il n’y a qu des illuminés pour croire aux miracles. Enfin, la question centrale, en agriculture, c’est celle des rendements. Vous pouvez bien faire comme moi toute sorte d’expériences sur la croissance des plantes en appartement, vous ne pourrez jamais extrapoler. Il faut que les gens aient à bouffer. Les solutions archaïsantes n’auront évidemment aucun avenir, et elles ont fait crever des populations entières au moyen-âge. L’ergot du seigle est resté la terreur des villages, à peu près jusqu’à l’époque de la révolution. Dans les pays développés, la population augmente et les surfaces cultivées ne cessent de se réduire. Ce processus va s’accentuer jusqu’à ce que les terres cultivées disparaissent presque complètement. Vous aurez alors des coquelicots et des fleurs partout, ce qui est tout de même plus plaisant à contempler que des champs de betteraves ou de colza puant.

Bonjour Christian

On commence à tourner en rond, alors ce sera mon dernier commentaire ici.

Juste pour répéter, si je n’y connais rien, je me rapporte uniquement aux témoignages, expériences et les quelques lectures que je viens de faire. Tous vont dans le même sens, un sol vivant est efficace, c’est juste qu’on ne le savait pas et voulaient pas le savoir ou le voir (comme vous ici). Les solutions sont simples à mettre en oeuvre, c’est seulement une affaire de prise de conscience et donc de volonté. C’est à dire manger beaucoup moins de viandes et plus de légumes. Inciter un la participation du plus grande nombre dans la production locale, réduire au maximum les pertes dans la chaine alimentaires. Mais cette politique implique une autre approche du modèle économique basé sur la compétition pour la remplacer par un modèle basé sur la coopération et c’est là le véritable blocage.

Car en fait, le système capitalistique n’a jamais été la raison du succès de l’économie occidentale ni la raison de l’essor industriel, par contre, il pourrait bien être la raison de l’échec du modèle humain et de son avenir.