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Commentaire de Sylvain Rakotoarison

sur Bravo Borloo ! (2) : radical par esprit libre


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Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 18 avril 2011 13:03

A Voltaire,

La décentralisation et la construction européenne sont deux éléments spécifiques que défendent les « centristes ». Je dis « spécifiques » car il y a peu de courants politiques historiques qui ont défendu ces deux sujets de façon sincère.

Cela dit, vous avez raison sur l’importance de la cohésion sociale (même si l’Europe peut jouer un rôle) et dans ma dernière partie, je l’évoque évidemment (désolé d’avoir saucissonné l’article, ce qui nuit à la qualité de la discussion, mais il était trop long).

Il est difficile de savoir faire la part entre la « présidentialité » et la « premier ministrabilité », sachant que certains Présidents ont été Premiers Ministres, qu’un homme comme Pompidou a su se transformer, et que certains Présidents auraient été plus aptes à occuper Matignon (Giscard d’Estaing et Sarkozy par exemple).

Je vois Jean-Louis Borloo effectivement en homme de consensus, et c’est une qualité nécessaire à un Président arbitre tout autant qu’à un Premier Ministre qui doit rassembler une majorité parlementaire. D’ailleurs, j’explique dans la dernière partie que je verrais plus une candidature de François Bayrou que de Jean-Louis Borloo pour beaucoup de raisons (cf cette dernière partie ici).

Merci de la référence à votre article que je n’avais pas vu.

Comme vous le dites dans votre article, il y a suffisamment de hauts postes institutionnels pour permettre à « chacun » de répartir les responsabilités (au PS, le partage et le marquage sembleraient déjà se faire, avec un Laurent Fabius au Quai d’Orsay par exemple).

Cependant, je ne vous suis pas dans la volonté de rassembler tous les « électrons libres » de l’espace entre l’UMP et le PS pour la raison que certains sont très différents en terme programmatique : Eva Joly, Nicolas Hulot, et d’autres écologistes ont clairement annoncé leur volonté de gouverner à gauche comme supplétifs du PS. Quant à Dominique de Villepin, si sa personne est sympathique, il n’a pas beaucoup de points communs avec les centristes et la censure de son gouvernement par François Bayrou ne correspondait pas à une affaire personnelle mais à un désaccord beaucoup plus profond (au contraire du différent Bayrou/Borloo/Morin).

Vouloir faire un rassemblement politique avec d’aussi profondes hétérogénéités politiques me paraît d’une part illusoire et d’autre part contreproductif, le résultat étant plus une répulsion qu’une attraction des électeurs. Les quelques remarques à l’issue de votre article semblent d’ailleurs me donner raison.

Pour autant, je crois que nous avons effectivement une approche très proche, d’un centre qui, s’il n’est pas majoritaire, doit se donner les moyens de peser réellement sur l’action du gouvernement, mais ce n’est pas nouveau.

La situation va se décanter et certains « présidentiables » vont tout naturellement « rater » l’occasion et seront complètement oubliés au moment de la bataille décisive. Rappelez-vous Michèle Alliot-Marie, Jack Lang, Dominique de Villepin, Lionel Jospin, etc. qui auraient dû être candidats (ou candidats à la candidature) en 2007.

Cordialement.


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