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Commentaire de Julien

sur Du principe de précaution au principe d'attrition, ou du risque subi au risque choisi


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Julien Julien 6 juillet 2010 12:51

Le principe d’attrition, OK, si le risque encouru n’affecte que la personne ou le groupe qui décide d’accepter ce risque, et personne d’autre.


Par exemple, si je décide de faire une cyclosportive sans payer l’assurance, cela signifie qu’en cas de chute, je ne pourrai m’en prendre qu’à moi, et je devrai payer de ma poche les dommages sur le vélo ou mon corps. Cela pose au passage le problème de la prise en charge par le système de santé publique : dans ce cas, est-ce que c’est à moi de payer l’intégralité de la prise en charge ? A priori oui. Et si je n’ai pas l’argent nécessaire, on fait comment ? Difficile question. Par ailleurs, puisque c’est le système de santé publique qui soigne, et pas les assurances privées, pourquoi a-t-on besoin d’assurances privées pour faire fonctionner ce système ? L’argent de l’assurance en question devrait tomber directement dans les finances du système de santé publique. Cela éviterait d’ailleurs qu’un tas d’individus s’engraissent honteusement au passage.
En réalité, mon exemple pose encore plus de questions : si je dois payer une assurance pour prendre en charge mon hospitalisation en cas de chute, alors il va falloir payer à chaque fois qu’on fait quelque chose de risqué : une assurance pour mes allées et venues au jardin (je risque la crise cardiaque dans la montée, sûrement plus que devant la TV), une assurance quand je vais faire les courses, etc. Et est-ce que l’effort physique pour descendre le jardin ne sera pas bénéfique par ailleurs, diminuant mes risques de problème cardiovasculaire ? On peut en débattre à l’infini, c’est indécidable. Je suis alors tenté d’évoquer un principe de SIMPLICITE, qui amène à une prise en charge gratuite par le système de santé, pour tout le monde, quelle que soit la circonstance. Lorsque l’argent aura perdu son sens (dans une réelle société de l’abondance, due à des découvertes scientifiques qui restent à faire), l’apparente inégalité entre cotisations et traitement perdra de sa signification, et alors le système sera parfait.

Autre exemple, les éleveurs qui bourrent les bêtes d’antibiotiques, voire d’hormones de croissance (aux USA) pour gagner plus d’argent, mettent en péril la vie d’autrui, mais seulement a priori, car il est parfois difficile de le prouver quantitativement (bien que je n’en doute pas un seul instant). On arrive donc au fait qu’il est difficile de départager l’attrition mettant en péril soi-même ou les autres. On arrive alors au principe de BON SENS, ou SENS COMMUN, visant à l’intérêt général : la plupart des gens préfèrent manger du boeuf sans antibiotiques et sans hormones de croissance (n’importe quel sondage le montrerait). Les éleveurs doivent donc arrêter tout de suite cette pratique scandaleuse.

Julien

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