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Commentaire de sisyphe

sur « Le Horla » et le mythe du complot du 11 septembre (Guy de Maupassant, 1886, première version)


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sisyphe sisyphe 18 mars 2010 01:15

Puisque Trolleon insiste, en discréditant systématiquement ceux qui posent des questions, et en se figeant dans sa position dogmatique de celui qui SAIT, je lui reposte ici un commentaire posté sur un autre sujet, auquel il n’a pas répondu.

Il m’accusait de « philosophie de Prisunic » parce que je disais que la raison, parfois amène, précisément à DOUTER ; ce à quoi il répondait ; ben oui, Descartes, a bien parlé du doute.

Alors voici mon post, auquel, cette fois-ci, j’espère sa réponse :

Quant au pauvre Trolleon, qui reste fixé à Descartes comme un bigot à sa Bible, ou un bulot à son roc, essayons de penser un peu plus loin...

. Allons un peu plus loin que Descartes, notamment avec Alain :

Le doute de Descartes est une méthode qui lui permet d’aboutir à des connaissances certaines. D’abord, la première : l’évidence de sa propre existence, « je pense, donc je suis ». On pourra trouver que c’est peu. A

partir de là, Descartes découvre l’existence de Dieu comme certaine, selon lui. (   ) On pourra se dire que le sceptique avait davantage que Descartes raison d’être prudent. Faut-il revenir au scepticisme ? On peut définir autrement le doute, si l’on s’interroge sur la nature de la vérité.

Alain, dans un texte

sur le fanatisme, montre le doute, non plus comme une conclusion (scepticisme) ni comme un moyen provisoire que l’on utilise une fois puis que l’on abandonne dès que l’on a trouvé ce que l’on cherchait(Descartes), mais comme un travail constant de l’esprit. Sa

conception du doute repose sur une certaine idée de la vérité. La vérité est toujours complexe, par conséquent, il faut sans cesse douter, sans cesse mettre en question son opinion, sans quoi on perd de vue la complexité des problèmes et l’on caricature. Le fanatisme est une forme de dogmatisme. Il croit avoir trouvé la vérité, et ne la met plus en

question. C’est une « pensée raidie », figée, immobilisée, alors que la

pensée doit toujours être vivante, doit être animée par le doute.
(...)
La pensée doit toujours être vivante, en mouvement. Si elle s’immobilise, elle devient une pensée morte, usée, elle se schématise. Elle devient caricaturée, elle perd sa nuance. On n’a plus une "pensée vivante« mais un »cadavre de vérité" (Gide)

On voit ici la différence entre Alain et Descartes : pour Alain, le doute doit être constant, il est un effort toujours renouvelé. Ce doute traduit sans doute un renoncement à l’idée que l’on peut atteindre, une fois pour toutes, une vérité indubitable et se reposer sur elle. Mais il n’est pas synonyme de renoncement à la recherche de la vérité. Il suppose au contraire que la vérité consiste dans ce mouvement même de chercher, puisque c’est lorsque l’on cesse de chercher que l’on tombe dans l’erreur. Le doute est ainsi la condition de la vérité.

« Il n’y a que les fols certains et résolus », écrivait Montaigne (Essais, I, 26). C’est qu’en effet l’absence de doute, l’absence de questionnement reflète un mauvais usage de la raison. Ainsi, le dogmatique s’accroche à une vérité, mais renonce du coup à chercher plus loin. Mais ce doute ne doit pas être une simple étape provisoire (Descartes). Il ne doit pas non plus coïncider avec l’idée que rien ne peut être connu, qu’il n’y a pas de vérité, et qu’il ne vaut donc pas la peine de chercher. Au contraire de cette attitude paresseuse, le doute doit être un travail permanent de l’esprit pour ne pas se reposer sur des idées tenues pour acquises une fois pour toutes.

On trouve des philosophes autres que Descartes, à Prisunic ?
 

Trolleon lui, ne se pose pas ces questions : il croit penser, donc, il suit.... avec quand même quelques trains de retard...

Et alors, Trolleon, vous êtes d’accord avec Descartes, pour affirmer que Dieu existe ?


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