»Au sujet
d’Autun, ce que vous dites est un véritable scandale."
Ah ben on va voir
où est le scandale !!
Pour commencer un article ancien sur Autun :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1963_num_21_1_2385
Ainsi tout le monde pourra voir ce qui est la connaissance minimale, depuis les connaissances archéologiques se sont énormément accrue (nombreuses fouilles, lycée militaire, mosaïque des philosophes, etc)
Mourey : »Que dit Pomponius Mela que vous évoquez bien
imprudemment ? qu’Augustodunum est une ville éduenne très riche et
puissante - opulantissima (Description de la terre, livre III, II). Et vous
voulez nous faire croire qu’il s’agit d’une ville d’Autun dont la décision de
construction date de moins de 50 ans. Avez-vous vraiment le sens des
réalités ?"
Absolument. La
ville est très riche. dans l’esprit des romains la ville reflète la valeur du
territoire, la cité éduenne était très prospère on pourrait donc penser que
pour Méla parler de la ville c’est parler par métonymie de toute la cité des
éduens. Mais il n’y a pas de raison de mettre en doute son avis :arguments :
- dès sa fondation
augustéenne Autun fait 200 ha, c’est énorme
- sa muraille est
monumentale, elle caractérise à elle seule l’opulence de la ville
- les éduens sont
les premiers gaulois de gaule chevelue à entrer au sénat romain sous Claude, il
y avait donc plusieurs millionaire chez les éduens au début du premier siècle
de notre ère (un sénateur a au moins 1 million de sesterce en terre, en général
bien plus)
- Tacite, Annales
III, 43 parle d’Autun sous Tibère parmi les villes endettées : l’opulence que
méla décrit a couté très cher, oui en 50 ans la ville a grandi très vite, a eu
une parure monumentale exceptionnelle (qui prolonge l’exceptionnelle précocité
de la basilique de bibracte) mais la politique fiscal de Tibère et cet
investissement urbain entraîne un endettement de certains des aristocrates
éduens d’où la révolte de 21. Vous voyez le texte de mela et son témoignage
s’inscrit parfaitement dans l’histoire réelle d’autun
- l’archéologie :
les marqueurs stratigraphiques corroborent tout à fait cette chronologie. Si
vous les contestez il va falloir argumenter sérieusement contre eux, prouver
que telle céramique, telle amphore n’est pas augustéenne ou julio-claudienne,
là je vous attend, mais vu votre incapacité à parler sérieusement des amphores
et des monnaies de bibracte…
Bilan : l’argument de Mourey ne repose sur rien, il se heurte à la fois à l’analyse des textes, au contexte historique large (ce que l’on sait par ailleurs sur toute la période) et aux trouvailles archéologiques