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Commentaire de Eloi

sur Capitaliste... anticapitaliste ?


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Eloi Eloi 29 novembre 2008 14:24


> du fait de mécan

Par pure curiosité, c’est quoi ? Mon dictionnaire ne connait pas...


AVox m’a fait une méchanceté. Désolé : "mécanisme de spéculation"

> L’étalon or.

Je ne vois absolument pas le rapport avec le mètre, mais passons. Mais l’étalon-or est il aujourd’hui politiquement tenable ? J’en doute...


Le rapport, c’est une quantité physique qui sert d’étalon : comme pour le kilogramme. Bon je suis d’accord avec vous que l’étalon or n’est pas valable. Il est d’autant plus important, maintenant que l’argent est purement virtuel, de ne pas jouer avec le feu. planche à billet ou trop de crédit.

En ce cas, il y a deux solutions : ou une fluctuation brusque des prix, ou une fixation autoritaire des prix. Dans le premier cas, ce sera transitoire, le temps (peut être douloureux, mais peut on faire autrement dans un "changement brusque" (et hypothétique, mais admettons) "de l’environnement") de l’ajustement du marché aux nouvelles conditions. La fixation des prix, c’est "il ne s’est rien passé, ne changeons rien".

Oui oui je suis d’accord avec vous sur le fait que le réajustement ultérieur du marché est meilleur à posteriori, après la crise. le problème c’est que dans certains cas, la crise détruit le marché. Si nous ne "gaspillons" pas plein d’argent dans la conversion de nos économies, le pétrole deviendra si cher que les sociétés non préparées feront la guerre pour l’avoir et détruiront le marché. Les Etats qui auront osé taxer leurs citoyens pour faire de la recherche fondamentale et appliquée sur le nucléaire et l’économie hydrogène passeront le cap sans avoir besoin de faire la guerre : c’est de la stratégie.
Regardez, depuis des décennies, cette recherche est abandonnée aux entreprises, qui, même si le "peak oil" est INEVITABLE, s’accrochent au pétrole pour rentabiliser au maximum leur infrastructure et leur capital. L’acte citoyen de confier à l’Etat ces recherches risquées et non rentables permet de voir plus loin.

Si elle peut le prévoir, l’entreprise privée aussi. Et si elle peut s’y adapter, l’entreprise privée le peut aussi.


L’Etat possède le pouvoir politique (imparfait certes) d’imposer de s’y adapter à priori. Les entreprises privées cherchent à maximiser le rendement de leur capital (c’est leur rôle) ce qui nuit à leur capacité d’innovation en cas de changement inévitable de paradigme technologique. Le principe du libéralisme est de s’adapter à posteriori aux changements.
Pour els banques, tous ces gens intelligents savaient que la crise allait arriver. La défaillance de l’Etat à changer radicalement cette course au crédit (une défaillance avérée), n’a pourtant pas incité les banques à changer leur attitude. Et pourtant celles qui auraient été d’une grande prudence, qui n’aruaient pas cédé à la mode, et elles le pouvaient puisque la contrainte de l’Etat était une limite de risque maximum, auraient été les grandes gagnantes.
L’Etat a autant failli que les banques. Mais dans ces mouvements d’ensemble, le seul moyen de changer la direction est justement d’appliquer cette violence qui est le pouvoir politique. Mieux vaut risquer de se tromper que ne rien faire.


Ce que je vois, c’est que personne n’a jamais attendu l’État pour s’occuper de sa retraite — quand ce dernier ne s’en mêlait pas.

Si vous ne changez pas quand il le faut l’organisation d’une société et ses ressources de manière globale, vous aurez beau prévoir votre retraite, elle partira en fumée. C’est exactement ce que je veux dire ! Merci pour votre exemple smiley

Le phénomène que vous décrivez est simplement l’illusion que "l’argent public n’étant pas mon argent, je peux me permettre de le dépenser dans des postes dans lesquels je ne l’aurais pas fait". Une distorsion du principe de responsabilité : puisque ce n’est pas mon argent, je peux le dépenser dans des "entreprises" hautement incertaines.

Je suis d’accord avec vous en ce qui concerne les PME : il y a un contact intime entre le "pouvoir politique" dans l’entreprise, et les propriétaires. d’où votre "responsabilité".
Mais pour les grosses boîtes ? Quelle différence avec les PDG des plus grosses boîtes et les Présidents du pouvoir politique ? Quelle différence puisque ce n’est pas leur argent et qu’il sont élus par une assemblée de plusieurs milliers de personnes ? Dans le cas de cette grosse entreprise vous serez obligé de céder votre pouvoir politique, votre action, à un représentant.

C’est exactement pour cela que je prône un système libéral jusqu’à une certaine "taille de l’entreprise".

Avec un tel principe, la société est prête à donner des millions aux diverses sectes prédisant la fin du monde, même si individuellement personne ne l’est (à raison).

Oui, complètement. le tout est d’utiliser sa raison pour écouter les experts et prôner une action politique. Vous venez de décrouvrir la république smiley

 Et je nie que taper que les méchants spéculateurs puisse aider en quoi que ce soit, ce qu’il faut, c’est agir sur les causes de la famine.

Il faut agir de manière locale pour qu’il ne se produise jamais de famine, même si importer le pain est moins cher. Je vous parle encore de "pouvoir politique" induit par la dépendance.

Là dessus, le libre-échange peut aider : un prix du pain élevé va mécaniquement induire une augmentation des importations de pain.

Ce qui augmentera encore votre dépendance et donc la spéculation. Les forts sont impitoyables avec les faibles.

Et donnera un afflux de capitaux vers la production de pain. Répondre à une famine par un prix plafond, c’est faire durer plus qu’il n’est nécessaire cette famine.

Non, pas un prix plafond, simplement assurer par la planification que les nutriments nécessaires (ou le pétrole) existent au niveau local pour assurer l’absence de famine. Même si ce n’est pas rentable. Attention je ne parle pas ici d’assurer la production de tapis ou d’I-pod, mais d’une quantité minimale de blé ou de pommes de terre pouvait assurer une nourriture minimale en cas de coup dur. Ou d’une certaine quantité de logements sociaux de piètre qualité mais pouvant permettre un toit à vile prix, en cas de tension sur le marché du logement.
Je ne vous parle pas d’une planification complète de l’économie, mais d’une petite partie là où c’est essentiel. Rien de plus.

Sauf si vous prenez en compte l’effet psychologique (pas économique)

Monsieur, vous prônez la raison ou vous commencez à admettre que nous ne soyons pas si rationnels que ça ?

ont j’ai oublié le nom : une baisse (par une taxation) des revenus d’une personne a tendance à faire baisser son épargne et non sa consommation. Ce qui, en y réflechissant un peu, ne semble pas si idiot que ça. En taxant le revenu des riches, vous taxez majoritairement leur éparne, pas leur "consommation dans des conneries"

Je ne nie pas ce phénomène. mais revenons sur votre argument : cela nuira à ses revenus futurs (et probablement à la croissance). Le "riche" ne pourrait-il pas se rendre compte que le luxe ne lui rapporte rien à long terme ?

Le plus gros problème, encore une fois, est : qui décide ce qu’est qu’un "bien de luxe non innovant" ? Je ne sais pas pour vous, mais je ne suis pas prêt à mettre ça dans les mains d’une enième commission dont son objectif est de dépenser autrement l’argent qui n’est pas le sien.

Je dirais que c’est toute la difficulté d’une démocratie : définir les choses pour nos relations au sein de la société. Je vous propose que la discussion démocratie porte justement sur la distinction à faire entre un bien utile au niveau global et une pure inutilité. C’est exactement le passage du niveau théorique au niveau expérimental, et c’est extrêmement difficile. Je ne prétends en rien savoir cela : je me repose donc sur le consensus démocratique (quand il existe smiley)


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